mercredi 29 juin 2022

 

LE CONCERT

Mon aide ménagère joue de la clarinette et accompagne des concerts dans la ville et les environs. Elle me proposa de venir me chercher en voiture et me .ramener car elle n’habite pas loin.

Nous sommes arrivés dans le grand parc derrière la mairie de St Michel, c’était bâché et les quelques gouttes n’ont pas gêné.

Il y avait l’orchestre uniquement avec des instruments à vent. Entre temps il y avait un orgue de Barbarie et un musicien y passait des morceaux célèbres.

Le concert consista à une valse de Strauss, Starmania, Slava de Rostropovitch, des musiques de films américains et un morceau portugais.

Ce fut bien joué et je fus contente de ma soirée !

Elena 2022




lundi 27 juin 2022

 

#lundi soleil

Juin 2022 : été

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été : clin d’œil graphique




vendredi 24 juin 2022

 

ANTON TCHEKHOV (1860 – 1904)

Le père et la mère d’Anton étaient les enfants de serfs et ils avaient beaucoup de difficultés à subsister financièrement.

Tchekhov termina le lycée puis suivit les études de médecine tout en aidant sa famille, parallèlement il se mit à écrire. Les débuts furent durs mais il s’accrocha et ses nouvelles eurent du succès. Il écrivit surtout des récits dramatiques souvent ayant trait à ce qu’il voyait de par son métier, des nouvelles de la bourgeoisie campagnarde qu’il connaissait bien et qui l’agaçait et des pièces de théâtre.

Il aida sa famille  à vivre et se maria en 1901 mais n’eut pas d’enfants, sa femme fut une fausse couche et lui devint tuberculeux. Il vit une bonne partie de son temps à Yalta où il reçoit les grands écrivains. Il a fait aussi le tour de l’Europe et est célèbre par se pièces et  ses nouvelles connues en dehors de la Russie.

Je citerai « La cerisaie » « Les 3 sœurs » « Oncle Vania » »La mouette » et j’ai beaucoup aimé « La dame au petit chien » qui devint un film russe très apprécié du cinéma classique.

Il défendit les conditions de vie des bagnards, il prit fait et cause pour Zola avec l’affaire Dreyfus et fut considéré comme un homme juste et bon !

Elena
citations :

La peur de la mort est une peur animale... Il faut la réprimer. Les seuls qui ont consciemment peur de la mort sont ceux qui croient en la vie éternelle, ils craignent à cause de leurs péchés.

 

L'amour sans aucun espoir ça n'existe pas, jamais, que dans les romans. Ce qu'il faut, c'est ne pas faire de l'attente de l'amour le but de votre vie, attendre éternellement qu'il arrive.

 

Le bonheur n'existe pas. Seul existe le désir d'y parvenir.



mercredi 22 juin 2022

 

BELLA

Nous avions entre 14 et 15 ans, Bella était la reine du groupe. A vrai dire j'ignore son prénom ou oublié, nous l'appelions toujours Bella. D'une beauté rare, elle était d'origine mi-espagnole, mi-française ; ses cheveux noirs lui descendaient à la taille et son sourire faisait fondre chacune de nous.

En internat, les amitiés jouent un rôle important et Bella menait tout le monde par le bout du nez, sans se fâcher avec un doigté et une perversité à tomber à la renverse.

La première fois je l'ai vu en arrivant, les parisiennes ils ne connaissaient pas,  j'étais la première.  Toutes elles venaient voir mes collants qui ne faisaient pas encore fureur en province. Bella me prit en sympathie , je remarquai à peine qu'elle avait lâché ses anciennes amies.

Il y a eu la fête de fin d'année et chacune de nous préparait un spectacle, danse,  chant, théâtre.  Je me souviens de Bella dansant sous une musique espagnole, je me disais qu'elle ferait souffrir les garçons plus tard, à moins qu'elle le faisait déjà, voluptueuse, elle dansait sensuellement le regard fier, elle eut un vif succès.

Enfin une nouvelle fille arriva pour clore notre groupe. Bella, toujours aussi charmante, nous délaissa pour la nouvelle. J'avais d'autres amies et son attitude me fit peu de peine, ma méfiance envers elle était déjà attisée.

Un jour Bella partit sans retour, personne ne sut la raison et là nous avons parlé entre nous. Elle avait emprunté des disques, des vêtements, livres et autres babioles à chacune de nous, elle avait tout emporté sans rien rendre à personne. Je revois son visage si pur et fier quand elle dansait et je me mis à rire sans pouvoir m'arrêter, rire nerveux comme je pouvais avoir parfois. Dans l'histoire je perdis un collant, un appareil photo et un peu d'argent que je n'avais jamais osé réclamer.

Ne pas se fier aux apparences, bon dicton mais tous, nous faisons cette erreur !

Elena



lundi 20 juin 2022

 

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Juin 2022 : été

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été : Porthos attend les cerises




vendredi 17 juin 2022

 

 

KANDINSKY (1866- 1944)

Il est n é à Odessa, au bord de la mer noire, et y vécut jusqu’au moment de partir à Moscou pour faire des études de droit.

Il dessinait et peignait par plaisir mais à 30 ans il s’inscrivit aux Beaux Arts de Munich, en sortant il devint peintre. Il fut inspiré par Odessa et Munich où il vécut. Il retourna en Russie mais le nouveau régime ne lui convenait pas et il s’expatria en France où il y vécut jusqu’à sa fin.

Il passa de l’expressionnisme à l’art abstrait où il y mit tout son cœur et son talent.

Quelques peintures les plus typiques de Kandinsky.

Elena









mercredi 15 juin 2022

 

VICTOIRE INDIFFERENTE

Simone et André étaient des agriculteurs, ils sont très peu sortis de leur village. Quand on leur demandait comment ils avaient vécu l’invasion allemande ils disaient :

-        Pour nous cela ne changeait rien, ils faisaient des manœuvres dans leur coin pendant que nous travaillions dans les champs.

-        Donc l’occupation ne vous a pas gêné ?

-        On ne voyait pas de différence à notre niveau.

-        Et quand on annonça la victoire comment avez-vous réagi ?

-        Cela ne changeait rien pour nous, nous avions toujours autant de travail.

-        Vous n’étiez même pas contents ?

-        Si, bien sûr mais on ne savait pas ce qui s’était passé, et ils avaient été corrects avec nous.

Ainsi d’autres ont sûrement réagi de la même manière, les résistants n’étaient pas partout et ils étaient discrets. Ce discours peut mettre mal à l’aise ceux qui connaissent les horreurs de la guerre mais il faut aussi les comprendre.

Elena

lundi 13 juin 2022

 

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été : mon arrière petit-fils




vendredi 10 juin 2022

 

Alexandre SCRIABINE -1872 – 1915)

Pianiste et compositeur russe il sera un musicien original avec ses dix sonates et son poème de l’extase. Son poème du feu et ses nombreux préludes le rendent connus.

Il visita l’Europe et joua dans de nombreux pays puis rentre en Russie où il meurt peu après son dernier concert. Il eut une vie tumultueuse entre sa femme et sa maîtresse et une vie rangée en musique.

Son fils deviendra également pianiste.

Elena

alexandre scriabine youtube - Rechercher (bing.com)



mercredi 8 juin 2022

 

BALLADE ITALIENNE

Par temps clair sur les places se réunissaient les habitants de la ville. Parmi eux certains chantaient des ballades italiennes ! Je ne respirais plus, leurs chants me rendaient nostalgiques, parfois heureuse mais jamais indifférente.

A Naples les chants recouvraient la vieille ville et les ballades se succédaient sur la grande place !

J’achetai toutes les chansons qui m’avaient tant émues, à mon retour je pouvais me replonger dans les ballades italiennes, me retrouver à Napoli, Firenza ou bien Roma. Et je disais « Viva l’Italia ! « 

Elena



lundi 6 juin 2022

 

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été : 1936 congés payés






vendredi 3 juin 2022

 

OURSA

 

Ben et Betina vivaient à Ny Alesand trois à quatre mois de l’année, ils travaillaient dans le village scientifique. Le reste de l’année ils retournaient à Tromso sur leur propre voilier qu’ils avaient mis des années pour l’arranger à leur goût.

Comme la plupart des habitants de Spitzberg ils avaient une arme car les ours polaires étaient aussi nombreux que les habitants de cette petite ville.

Régulièrement ils allaient pêcher en mer pour se détendre en plein air, surtout l’été malgré la température qui n’excédait pas 5°. Ils aimaient voir le soleil de minuit qu’on voyait rarement à cause des brouillards fréquents.

Lorsqu’il faisait beau l’Arctique était d’un bleu argenté dû aux glaciers environnants et le soleil ajoutait une féerie ! Ben et Betina n’auraient pas pu vivre loin de la mer mais ils étaient heureux de rentrer à Tromso à la fin de la saison.

Ils avaient préparé leur voilier, fait leurs adieux à l’équipe scientifique et mirent les voiles. La mer était bleue et ils étaient heureux de partir par une belle journée ensoleillée mais fraîche.

En cours de route, ils virent un banc de baleines à bosses, elles étaient encore loin mais leur embarcation ne tiendrait pas à l’attaque. Ben téléphona au port pour prévenir qu’ils étaient en danger. Ils mirent le moteur à fond et abaissèrent les voiles, les baleines ne les suivaient pas, ils se sentirent soulagés, il faut dire qu’ils n’en rencontraient pas souvent et en général cela se passait bien.

A mi-chemin Betina s’écria :

- Regarde on dirait un ours qui nage vers nous !

- Oui, tu as raison répondit Ben en regardant avec ses jumelles – Il y a même le petit assis sur le rocher là-bas !

- Il ne faudrait pas que la maman ourse nous renverse remarqua Bettina !

Ben réfléchit puis sourit, il savait que les ours n’étaient pas toujours adroits pour attraper du poisson, il allait lui en donner ainsi elle n’aura aucune envie de renverser son voilier.

Il remplit une passoire avec des poissons crus qu’ils avaient pêchés le matin, puis Ben tendit un poisson en faisant signe à l’ourse. Etant un animal très curieux elle vit le poisson et s’approcha prudemment puis elle sauta et attrapa le poisson qu’elle avala ; Ben lui en tendit un autre et elle fit pareil. La passoire se trouva vite vide et ben murmura :

-        j’espère que tu en as assez car je n’ai plus rien à te donner, ce sera pour la prochaine fois !

Betina surveillait, elle avait mis le fusil pas loin au cas où son mari risquait un accident, elle fut soulagée de voir l’animal s’éloigner.

-        Regarde sa tâche sur la tête, ce n’est pas fréquent,

-        Tu as raison acquiesça Ben.

Ils rentrèrent sans d’autres incidents, juste un peu de tangage mais ils y étaient habitués.

 

Quand ils repartirent au printemps, la mer était belle, en approchant de l’île aux ours ils virent beaucoup d’oiseaux s’envoler, c’était toujours un spectacle magnifique et Ben aimait les filmer ; c’est à ce moment qu’il vit un ours nager vers lui. Il remarqua une tâche sur le front et il s’écria :

-        Regarde Betina c’est notre ourse, essaie de voir s’il nous reste du poisson cru !

-        Ok ! Je vois son bébé pas loin il a grandi en six mois.

Ben tendit un poisson à l’ourse qui l’attrapa puis elle mit ses pattes sur le bastingage et ouvrit la gueule en attendant le prochain. Pendant que son mari nourrissait l’ourse Bettina filmait la scène. L’animal n’était pas agressif bien au contraire elle prenait le poisson délicatement et quand Ben dit :

-        Il n’y en a plus regarde !

L’ourse mit son nez dans la passoire et partit doucement rejoindre son petit. 

-        Nous pourrions lui donner un nom proposa Betina,

-        Si on doit la voir à chaque voyage tu as raison répondit son mari en riant, que penses-tu de Oursa ?

-        Pourquoi pas.

Ils pêchèrent à nouveau et quelle ne fut pas leur surprise de retrouver Oursa qui les attendait le museau ouvert avec un grognement de bienvenue.

-        Mais tu vas nous manger toute notre pêche et nous n’aurons plus rien rit Ben,

-        Il lui lança sa pêche dans la gueule en douceur pendant qu’Oursa se tenait au bord sans faire chavirer le voilier.

Ainsi ils se retrouvèrent à Ny Alesand où ils racontèrent leur rencontre, personne ne fut vraiment étonné, ils leurs arrivaient qu’au milieu de leur conférence qu’un ours entre puis ressorte surtout si on tirait en l’air ; l’habitude est de ne pas fermer les portes à clef car les gens peuvent ainsi aller librement sans être obligé de sonner ou ouvrir une clé.

La saison scientifique se passa bien, la pêche fut bonne le dimanche et le couple se préparait à repartir.

Il y avait un peu de houle mais ça ne les inquiétait pas, avec les voiles ils iraient plus vite. Soudain ils aperçurent un autre bateau, il était à moteur. Ils ne le connaissaient pas et se demandait d’où il pouvait bien venir, ils firent un signe pour dire bonjour et au même moment ils entendirent des coups de fusils. Sidérés Ben et Betina reconnurent Oursa qui nageait vers eux, son ourson derrière elle et le bateau devant eux tirait sur elle !

Une mare de sang entoura la mer, on voyait la pauvre bête essayer de les rejoindre, Ben hurlait « Ne tirez plus, elle est inoffensive » mais les coups continuaient et la mer devenait de plus en plus rouge. Oursa était morte, elle avait coulé tandis que l’ourson avait également reçu une balle et essayait de rejoindre la rive.

Ben téléphona aussitôt pour prévenir ce qui était arrivé en donnant le numéro du bateau. Il n’y avait plus rien à faire et il ne voulait pas parler à l’homme qui lui faisait de grands signes tout content d’avoir tué un ours. En l’entendant il comprit qu’il n’était pas norvégien mais d’un pays qu’il ne connaissait pas, il fut soulagé que ce ne fut pas un des leurs qui tua Oursa sans raison mais il maudit l’étranger qui tira sans raison apparente à part la peur.

Ils surent que c’était un Irlandais qui était venu visiter Svalbard en campant et il avait demandé le droit d’un port d’arme, on le lui avait accordé en précisant qu’il ne fallait tirer qu’en cas de danger et si on ne pouvait plus faire autrement. Pour l’ourson il fut soigné et mis dans une réserve le temps qu’il retrouve sa santé.

Ils n’eurent plus l’occasion d’apprivoiser d’ours au cours de leur voyage mais parfois ils regardaient le film qu’ils avaient pris et ils avaient le cœur gros. Il faut dire que des ours ils en voyaient mais ils ne s’approchaient pas, Oursa avait été la plus téméraire.

Elena



 

 

mercredi 1 juin 2022

 

VOISINE (fiction)

Michel jardinait, je l’entendais rire et discuter ; je n’entendais pas son interlocuteur mais j’étais persuadée que c’était Lisette notre voisine. La moutarde me monta au nez, cette femme provoquait tous les hommes – sûrement qu’elle avait mis sa robe décolletée – je la vois entrouvrir ses lèvres et baisser ses yeux de façon impudique.

Mon mari continuait à discuter en riant, ma colère augmentait au fur et à mesure. J’hésitai à sortir ? J’optai pour la dignité et je restai à la maison prête à bondir sur lui quand il rentrerait.

Michel se tut, je jetai un coup d’œil, il travaillait sur les laitues, apparemment il s’était calmé. Je continuai à bricoler dans la maison tout en ayant la tête ailleurs. Lisette avait déjà détourné plusieurs maris du village, il ne manquait plus que le mien !

Michel entra tout joyeux en disant :

-        J’ai fait la cour à la voisine, elle était contente !

-        Tu oses me le dire, je t’ai entendu faire du plat à Lisette !

A ces mots, il éclata de rire. J’avais beau crier, le disputer, il riait encore plus fort ; je demandai interloquée :

-        Pourquoi ris-tu ?

-        Mais je n’ai pas vu Lisette, j’ai fait la cour à Andrée, tu ne vas pas être jalouse d’elle ?

J’éclatai de rire avec lui. Il faut dire qu’Andrée était la doyenne du village, elle avait 86 ans. Mon mari n’en avait que 55 et moi 50. Je peux ajouter qu’Andrée n’était ni belle ni attirante et je vois mal qui peut lui faire encore la cour !

Il ne me restait plus qu’à m’excuser, Michel me dit :

-        Je te pardonne à condition que tu me fasses une tarte aux prunes comme tu sais les faire !

-        C’est du chantage répondis-je !

-        On peut appeler ça comme ça et il rit à nouveau.

-        Elena

Elena