lundi 22 décembre 2014

LE SAPIN (Pause jusqu'à la fin de l'année, nous partons chez nos enfants)


Ensemble ils avaient choisi le sapin,
Gaiement ils l’ont décoré.
Le soir ils se sont couchés,
Mais très tôt ce sont levés.
Le Père Noël était passé,
Il fallait trouver son nom sur
Les papiers cadeaux, et ne
Pas se tromper.
Tous les trois ont ouvert les paquets
Poussant des cris de joie !
Le père Noël avait tenu compte
De la liste des enfants et, ce matin
Ils étaient si heureux, ils adoraient Noël !

Elena 2014

vendredi 19 décembre 2014

ANTON RUBINSTEIN


A ne pas confondre avec Arthur né plus tard et Polonais. Anton (1829-1894) est un Russe, pianiste, compositeur, chef d’orchestre et professeur au conservatoire de St Petersburg
 Il est considéré comme un des plus grands virtuose Russe du piano. Il est allé en France où il connut d’autres musiciens comme Liszt et Chopin mais pas de succès, il vécut aussi un an à Vienne en demandant de l’aide à Liszt mais n’en reçut pas alors il retourna à Saint-Pétersbourg où il créa des opéras, des solos au piano.
Il a fondé le conservatoire de St Petersburg, première école du musique en Russie. Puis il partit aux USA où il joua ses compositions.
Enfin, il retourna à son conservatoire pour enseigner, parmi ses élèves le plus célèbre fut Tchaïkovski qui garda des empreintes de son enseignant.


Elena 2014  

jeudi 18 décembre 2014

PRESSENTIMENT


Mylène, seize ans, se réveilla en sueur, elle avait rêvé que sa mère mourait dans un accident de bus. Justement elles devaient sortir toutes les deux aujourd’hui et prendre l’autobus. Mylène alla voir sa mère et lui dit :
-        il faut prendre le métro, je suis certaine qu’on aura un accident avec le bus,
-        mais non, il n’arrivera rien et nous avons un abonnement donc c’est stupide de prendre le métro.
Elle eut beau supplier sa mère mais en vain et elles montèrent dans le bus qui les conduisaient chez le dentiste à 20 minutes environ.
Mylène se cramponna à sa mère regardant s’il n’y avait pas de camion qui pourrait rentrer dans le bus ou si le chauffeur tenait bien le volant, sa mère se fâcha gentiment
-        Reste tranquille, je ne vais pas m’envoler mais elle n’osa la disputer car elle voyait la terreur de sa fille qui lui était incompréhensible.
Enfin elles descendirent et allèrent chez le dentiste, tout se passa bien mais en sortant Mylène reprit :
-        Maman j’aimerai qu’on prenne le métro pour le retour, j’ai peur !
-        Bien mais c’est exceptionnellement dit sa mère la voyant toute pâle.
Elles rentrèrent à la  maison et Mylène retrouva sa joie de vivre. Le soir son père rentra comme d’habitude et ils dînèrent la télé allumée brusquement Mylène leur montra les images, on voyait le bus qu’elles devaient prendre s’écraser contre une camionnette qui le percutait, l’accident arriva aux heures où elles devaient le prendre. Les deux femmes devinrent livides et le père les regardait étonné quand la mère expliqua la prémonition de sa fille. Les parents embrassèrent Mylène et furent soulagés qu’elles prirent le métro.

Elena 2014

mardi 16 décembre 2014

LES MÛRES


Alex avait cinq ans et lorsqu’il fallait aller cueillir des mûres pour la confiture de grand-mère il prenait sa brouette et vérifiait que tout le monde mettait bien les mûres cueillies dedans. Bien sûr Anne mangeait plus qu’elle n’en mettait dans la brouette et Alex se mettait en colère, alors sa maman décida qu’il n’était pas interdit de manger des mûres sauf celles qui étaient dans la brouette d’Alex.
Enfin la brouette fut presque pleine, grand-mère comptait environ 2 kilos mais on pouvait toujours en rajouter en cueillant dans le champ, tout le monde décida de rentrer. Anne taquine prit une mûre dans la brouette et Alex se fâcha très fort :
-        Tu n’auras pas de confitures de grand-mère !
-        Maman m’en donnera, petit chouchou.
Alex empoigna sa sœur et la brouette se renversa, les mûres étaient par terre. Alex se mit à pleurer :
-        Nous les avons cueillies pour faire des confitures et il faut tout recommencer !
-        Non mon chéri répondit maman, les mûres se lavent avant de faire la confiture alors nous allons les ramasser et les remettre dans la brouette.
Anne se sentait fautive et aida pour ramasser les baies sans en manger, de toute façon sa maman avait interdit qu’on mange ce qui était à terre.
Avec précaution Alex tenait sa brouette et malgré la côte il réussit à la monter sans en renverser une, il refusa l’aide de grand-mère qui lui proposa de tenir la brouette :
-        Tu es trop gentille, tu laisseras Anne se servir et après tu n’en auras plus assez pour les confitures !
Tout le monde rit. En arrivant Alex aida sa grand-mère à laver et peser les mûres puis il la laissa tourner car elle ne voulait pas d’enfants près d’elle à cause des éclaboussures. Quand les pots furent remplis, grand-mère lui donna l’écume qui était dans l’assiette qu’il partagea avec sa sœur.

Elena 2014

lundi 15 décembre 2014

LE SOURICEAU


Le souriceau ne dormait pas,
Maman souris chanta pour lui.
Oh ! Comme tu chantes mal,
Je veux qu’une autre chante.
Maman souris alla voir la grenouille
Viens bercer mon petit.
A peine elle ouvrit la bouche
Que souriceau pleura.
Oh comme tu chantes mal,
Je veux qu’une autre chante.
Maman souris alla voir la vache
Et tant d’autres mais souriceau
N’était jamais content.
Alors maman souris alla trouver le chat,
Viens bercer mon petit !
Avec joie dit le chat.
Oh comme tu chantes bien
Fit souriceau, reste avec moi.
Le lendemain matin
Maman souris ne trouva ni
Le chat ni son petit.
Elena 2014 d’après une fable russe d’auteur oublié


vendredi 12 décembre 2014

ALEXANDRE BLOK

ALEXANDRE BLOK
1880 1921 c’est un écrivain russe considéré comme impressionniste.  Il partit vivre en France en 1918 mais il fut déjà connu en Russie. Il écrivit uniquement en russe. Il mena une vie dissolue malgré son mariage. Je mets le 1er couplet du poème « Les douze » traduit par Romoff  et écrit au moment de la révolution, c’est l’histoire de 12 hommes partis se battre avec les bolcheviks :
Elena 2014
Soir noir.
Neige blanche.
Il vente, il vente !
On ne tient pas sur ses jambes.
Il vente, il vente !
Sur toute la terre de Dieu !

Le vent moire
La neige blanche.
Sous la neige — la glace.
Et l’on glisse. Que c’est pénible !
Tous les piétons
Glissent — Ah ! les pauvrets.

D’une maison à l’autre
Une corde tendue ;
        Sur la corde, un placard :
« Tout le pouvoir à l’Assemblée Constituante !... »
Une pauvre vieille se lamente et pleure,
Elle ne comprend pas ce que cela veut dire —
Pourquoi un tel placard,
Un chiffon si grand ?
Combien de portianki
On en pourrait faire aux enfants —
Il en est tant qui vont sans chemise et pieds nus...

La vieille, telle une poule,
Sauta par-dessus un tas de neige,
— Oh, Mère de Dieu — Protectrice !
— Les bolcheviks me pousseront au tombeau !

Le vent cingle,
Le gel ne cesse
Et le bourgeois, au carrefour,
Cache le nez dans son collet.

Et celui-ci ? — Il a des cheveux longs
Et dit à voix basse :
— Traîtres !
— La Russie est perdue !
C’est un écrivain, sans doute,
Un phraseur...

En voici un autre, en froc à longs pans,
Qui passe à l’écart, derrière le tas de neige.
— Tu n’es pas gai, à présent,
Camarade pope ?
Te souviens-tu, autrefois
Tu marchais le ventre en avant
Et ton ventre, de par ta croix,
Sur le peuple rayonnait ?

Voici une dame en pelisse d’astrakan
Qui se penche vers une autre.
— Que nous avons pleuré, pleuré...
Elle glisse
Et vlan ! s’étale !

Aïe ! Aïe !
Tire-la, relève-la !

Le vent joyeux,
Malfaisant et content,
Entortille les jupes,
Fauche les passants,
Arrache, froisse, balance
Le grand placard :
« Tout le pouvoir à l’Assemblée Constituante !.. »
Il apporte des cris :

... Nous aussi, nous avons eu assemblée...
... Dans cette maison...
... On a délibéré —
... Décidé...
... Pour un moment, dix —
Pour une nuit, vingt-cinq —
Et n’accepter moins de personne...
... Allons nous coucher...

Tard dans la soirée,
La rue devient déserte,
Seul, un vagabond
Marche, voûté.
Et le vent siffle...

Hé ! le pauvre !
Approche —
Embrassons-nous...
— Du pain !
— Et après ?...
— Passe !

Ciel noir, noir.
Une fureur, une triste fureur
Soulève le cœur...
Fureur noire, sainte fureur...
Camarade ! Tiens-toi
Sur tes gardes !

Il a aussi écrit « L’inconnue » où il parle de son ivresse et des bars avec des filles faciles ; un extrait :
Dans mon âme repose un trésor,
Je suis le seul à en avoir la clé.
Eh ! tu as raison, — monstre ivre-mort !

Je sais — dans le vin est la vérité !

jeudi 11 décembre 2014

LE LION


Etant jeune j’avais lu une histoire d’après un fait réel qui se passait aux Etats Unis. Il y avait un homme qui avait élevé un lionceau mais quand le lion est devenu adulte il a du s’en séparer car il devait déménager et aller travailler ailleurs.
Plusieurs années se sont passées et l’homme un jour est allé au zoo avec son fils quand soudain devant la cage aux lions un d’entre eux se mit à pleurer et à sauter comme pour sortir de sa cage, il le regarda attentivement et l’appela , le lion rugit, il l’avait reconnu. L’ancien maître discuta avec la direction et on le laissa entrer seul dans la cage et ce fut un moment émouvant quand la bête et l’homme se retrouvèrent dans les bras tendrement, on sentait la joie réciproque.
Je précise que c’est un cas rare et d’élever un lion est dangereux.

Elena 2014

mardi 9 décembre 2014

LA CONFITURE


Il y a un chemin qui monte vers le pigeonnier, il revient vers ma maison par la route. Il y a deux endroits où coule l’Autize et mes chiens adoraient cette promenade l’été, ils allaient se baigner.
Personnellement j’aimais y venir pour cueillir des mûres, en faire des confitures, parfois les petits-enfants venaient avec moi et nous en trouvions beaucoup !
Il y avait une maison un peu à l’écart, il m’est arrivé de voir la fermière, elle me disait « Bonjour » ou c’était moi, c’était normal. Hors, un, jour je cueillais des mûres et mon sac plastique était presque plein, j’avais vu le fils qui passait le tracteur dans un champ et je lui avais demandé la permission, il m’a dit :
-        Le chemin est à tout le monde, vous avez le droit de cueillir des mûres
Je le remerciai et fis ma cueillette, le fils disparut entre temps, la fermière vint à ma rencontre et me dit :
-        Vous »avions » cueilli beaucoup de mûres ?
-        En effet, il y en a beaucoup cette année !
-        Saviez-vous que le chemin m’appartient ?
-        Non, cela pose un problème ?
-        Peut-être bien que oui ! Vous faîtes vos confitures au vitapris ?
-        Non, au sucre cristallisé, pourquoi ?
-        Avec toutes mes mûres que vous avez cueillies, vous pourriez me donner un pot !
-        Mais votre fils m’a autorisé
-        Le chemin est à moi, pas à lui.
-        Très bien, je vous apporte un pot.
-        C’est pas de refus dit la fermière.
Je rentrai très en colère, j’allais voir la doyenne du village, je lui expliquai mon problème, elle me proposa :
-        Je vais venir avec vous, ça ne se fait pas, je la connais bien, elle est avare  !
Je la remerciai, je pris un pot de confiture pas trop gros et allai chercher la doyenne, nous sommes allées en voiture.
La fermière nous reçut en disant :
-        Vous avez ramené du renfort !
La doyenne l’embrassa, elles parlèrent un peu, je donnai mon pot et la doyenne en profita pour lui glisser :
-        Le chemin, il est à tout le monde, la petite dame peut cueillir des mûres ?
-        Oui, je voulais lui proposer de les cueillir avec moi, elle est partie avant.
-        Je ne viendrai plus cueillir de mûres dans cet endroit lui répondis-je
-        Je dois vous rendre le pot vide dit-elle ?
-        Non, gardez-le pour la prochaine fois
La fermière me donna des pêches trop mûres de son jardin et nous sommes parties avec la doyenne.
Elle m’avoua qu’elle avait toujours été très avare.
J’évitai de cueillir des mûres à cet endroit, j’en trouvai un autre.
Un jour, je jetai un coup d’œil au chien de ma voisine, elle le laissait seul, il pesait dans les 85 kg. Il n’y a pas de barrière et le chien se prélassait. Je vois la fermière qui m’a soutirée un pot de confiture qui se promenait avec une amie, elle voit Charlie,  recule instinctivement, il faut dire que refaire le chemin à l’envers est un long parcours, je souris puis je m’approche d’elle :
-        Vous avez un problème ?
-        Le chien, il mord ?
-        Je l’ignore, il n’est pas à moi, je vais essayer de le calmer.
J’appelai Charlie et le caressai le temps qu’elle passe, je savais qu’elle avait peur, tout comme je savais que Charlie ne mordait pas, mais une minute de suspense valait bien un pot de confiture !

Elena  

lundi 8 décembre 2014

LA CAMPAGNE


Comme la campagne est belle
L’été au soleil.
Au printemps elle me plaît
Avec sa floraison.
Comme la campagne me charme
L’automne aux mille couleurs.
Comme la campagne est fière
Immaculée par la neige.
Mais comme elle devient triste
Sous la pluie discontinue !
Elena 2014



vendredi 5 décembre 2014

Valentina Terechkova


 

Les Russes voulaient envoyer une femme dans l’espace et elle fut choisie parmi les 5 dernières candidates.

Au début elle effectua les ordres qu’on lui donna, très fière de se trouver dans le Vostok 6, c’était son rêve ce vol. Le second jour elle suivit également les instructions. Puis il fallut descendre et là, au moment de rentrer dans l’atmosphère elle éteignit la radio et s’étendit pour dormir un peu, se sentant très fatiguée. C’est la raison qu’elle donna à ses supérieurs lorsqu’ils trouvèrent la radio éteinte.

Les Russes étaient très inquiets de ne plus avoir de réponses ni d’appel de Valentina et quand elle descendit, ils virent qu’elle avait éteint la radio et elle se fit disputer par ses supérieurs, ce fut la raison pour laquelle on la poussa à épouser un autre cosmonaute et elle fut éliminée par la suite pour les vols. Les Russes attendirent longtemps avant de reprendre une femme comme cosmonaute.

Ce secret fut dévoilé dans une revue spatiale mais on n’en parla pas en URSS

Elena

 

jeudi 4 décembre 2014

LE BAL


Anaïs avait seize ans quand elle eut l’autorisation d’aller au bal du village accompagnée de sa copine sans ses parents. Cela se passait dans un petit village pas loin de Digne, elle vit un bel homme typé italien qui l’invita à danser, il valsait merveilleusement bien, ils dansèrent un tango et quelques danses plus rythmiques. Elle sut qu’il s’appelait Tonio et qu’il avait 21 ans, aussi qu’il travaillait sur un chantier voisin. Marie lui fit remarquer qu’il était l’heure de rentrer et qu’elle ne voulait pas se faire disputer. Anaïs l’expliqua à Tonio qui lui proposa de se revoir le lendemain à la fête de la lavande à Digne, ils prendraient le car de 14 heures, elle accepta. Maintenant il fallait essayer de convaincre ses parents. Elle attendit le lendemain matin et demanda à son père :
-        Je peux aller à la fête de la lavande, je demanderai à Marie de m’accompagner ?
-        Vous serez que toutes les deux ?
-        Je ne sais pas, peut être d’autres viendront répondit-elle en rougissant
-        Alors je vous accompagne !
Au car elle vit Tonia la regarder monter avec son père et il monta plus loin près d’une jeune fille rousse qu’elle avait remarqué hier et qui était plus âgée qu’elle, son cœur se mit à battre quand elle le vit discuter avec la fille qui minaudait et elle en voulut à son père de l’accompagner d’autant plus qu’il n’y avait pas Marie qui avait refusé de venir et son père devina qu’il y avait anguille sous roche mais il ne dit rien et passa l’après-midi à voir les chars fleuris de lavande puis ils mangèrent une glace et rentrèrent par le car de 18 heures, Tonio n’était pas dedans ni la rouquine. Anaïs ne le revit plus, il travaillait sur les chantiers et elle savait que son père n’aurait pas aimé qu ‘elle le fréquente, il acceptait juste les garçons de son âge et de son lycée sinon elle devait les lui présenter, et à chaque fois elle comptait combien de temps il lui restait jusqu’à sa majorité pour être plus libre mais après elle se disait qu’elle serait dépendante tant qu’elle vivrait avec ses parents alors autant l’accepter.

Elena 2014

mardi 2 décembre 2014

LE PERE


Eliane, la petite dernière, aimait son père qui la disputait très rarement, elle était persuadée de son amour. Il lui avait appris à lire, lu des livres d’enfants et d’autres, chanté des chansons, raconté les difficultés de la vie et comment les combattre et ces échanges l’aidèrent pendant ses longues périodes de solitudes dans les pensions.
Adulte, elle se rendit compte que son père lui avait parlé comme il le faisait avec d’autres enfants mais qu’en dehors il était indifférent à elle tout comme il l’était vis-à-vis des autres. Elle sut qu’il n’aima que sa mère et sa femme au début du mariage et qu’il faisait semblant d’aimer mais « loin des yeux loin du cœur » était sa façon de se conduire. Cette découverte lui fut douloureuse, il était déjà mort et elle avait ses enfants à élever. Pourtant plus le temps passait et plus Eliane était lucide envers son père et plus elle avait du mal à l’accepter, elle demanda à ses frères et sœurs qui tous lui dirent :
-        papa n’a jamais aimé que grand-mère et maman avant leurs disputes continuelles.
-        Comment le sais-tu ?
-        Mais c’était très visible lui répondaient ses 2 sœurs et son frère.
Contrairement à eux elle ne pouvait l’accepter et elle pensait à lui de plus en plus, elle rêvait qu’il lui chantait les chansons qu’elle avait tant aimées et il lui manquait plus que quand il mourut. Elle s’inventa une vie avec son père qu’elle racontait à ses trois enfants, elle la rendait si embellie que ses enfants un jour demandèrent à leur oncle si leur grand-père avait été aussi merveilleux mais le frère et les sœurs remirent les choses en place en décrivant le père tel qu’il avait été en disant :
-        laissez votre mère croire à ses rêves, elle serait trop malheureuse si vous les lui enlevez.
C’est ainsi qu’Eliane crut de plus en plus que son père était presque un saint et personne ne la contredisait. Parfois les amis s’étonnaient mais n’insistaient pas. Cela     dura jusqu’au jour où elle rencontra son oncle qui vivait aux USA Il lui décrivit son frère comme un être superficiel n’aimant que leur mère et très égoïste mais qui aimait épater les autres et étant très intelligent c’est ainsi qu’il se faisait aimer sans aucun effort. Le coup fut dur et elle approfondit sa vie d’enfant et s’inclina, son oncle avait raison. Depuis elle ne parla plus de son père mais ne souffrit plus, sa vie d’adulte pouvait continuer !

Elena 2014

lundi 1 décembre 2014

IL PLEUT


Quand je t’ai connu !
Ce fut sous la pluie ;
Tu m’as dit gaiement,
La pluie porte bonheur.
Quand on s’est revu !
Ce fut sous la pluie ;
Tu m’as dit gaiement,
La pluie à l’honneur.
Quand on s’est quitté,
Ce fut sous la pluie ;
Tu m’as dit doucement ;
La pluie porte malheur.
Il pleut aujourd’hui,
Je pense à nous deux ;
La pluie n’est qu’un leurre !

Elena 

vendredi 28 novembre 2014

ALEXANDRE KOUPRINE


Un écrivain classique russe (1870-1938) Il est qualifié de Kipling. Il est aventurier, guérisseur, mécanicien, aviateur, militaire et autres métiers, il écrit souvent ce qu’il vit ou ce qu’il a vu ou entendu car il n’a pas d’imagination mais sa vie est si riche qu’il a de quoi exploiter pour ses nouvelles. Les plus connus sont « Le duel, Moloch, le bracelet de grenats, Oléssia… »
Le duel est un des plus importants, c’est une chronique d’une garnison russe en 1904 et les officiers et autres sont très critiqués pour leurs débauches et leur brutalité avec les soldats. Quand au duel il a lieu les 2 dernières pages car les femmes des officiers jouent aussi un rôle pas très beau, dans le duel la femme aimée par l’officier offensé obtient la parole de ne pas tuer son mari même si elle ne l’aime pas comme elle dit. C’est assez noir mais si c’est réaliste c’est moche la vie des garnisons ou il n’y a qu’un ou deux officiers normaux : c’est à dire ne tuant pas les soldats et n’étant pas ivre tous les soirs dans les maisons closes.
 Il a vécu à Paris après la révolution mais il est mort à St Petersburg   après avoir mené une  vie de débauche entre les bars et maisons closes malgré une femme et une fille, ça lui permettra d’écrire « La fosse aux filles ».
 J’ai envie de parler de Oléssia que j’ai beaucoup aimé en le lisant. C’est un bourgeois qui va vivre un an à la campagne pour son travail mais surtout pour voir comment est la vie au nord du Caucase. Il s’y ennuie ferme et n’apprécie pas les gens sauf un homme avec qui il chasse. Il rencontre dans les bois une jeune sorcière, elle vit avec sa grand-mère et toutes les deux évitent les paysans qui se méfient d’elles. Il tombe amoureux d’elle, non seulement à cause de sa beauté mais aussi car elle est intelligente et comprend beaucoup de chose, ils sont très proches et il veut même l’épouser, avant de rentrer à Petersburg, mais Oléssia est plus réaliste et refuse
-        Je ne sais ni lire, ni écrire je n’ai pas les manières des villes et sans ma forêt je serai perdue, et puis j’ai ma grand-mère !
-        Je t’apprendrai à lire et à écrire, nous prendrons grand-mère avec nous et tu seras heureuse car nous serons ensemble…
-        Tu as été heureux avec moi, tu n’as pas eu à être jaloux, nous nous sommes aimés alors quand tu partiras tu ne penseras à moi qu’avec joie.
-        Mais je ne veux pas te quitter, je veux que tu viennes avec moi… Elle souriait en se taisant.
Malgré toutes ses supplications elle refuse sachant que le mariage se fait à l’église. Pour lui faire plaisir elle va voir comment est faite une église, en sortant elle est agressée très violemment par le peuple. Le jeune homme la retrouve très malade et elle lui avoue qu’elle le savait en se faisant les cartes. Elle lui dit adieu mais il pense revenir le lendemain. Elle se sauve avec sa grand-mère de peur des paysans qui pourraient revenir leur faire du mal. Ne la trouvant pas, il retourne à son destin.
C’est écrit d’une façon très émouvante et non un résumé comme j’ai fait.
Ma nouvelle préférée est « Le bracelet de grenat » je l’ai traduit et l’ai mis hier, j’aime l’originalité de cette nouvelle.

Elena 2014

jeudi 27 novembre 2014

LE BRACELET DE GRENAT d’Après Alexandre Kouprine


Pour sa fête la princesse Véra reçoit un colis que lui apporte sa domestique. Elle ouvre et trouve un bracelet en argent avec 5 gros grenats rouge et un petit vert entre, un mot l’accompagne, toujours le même homme qui la poursuit et lui écrit depuis dix ans (2 ans avant son mariage) sauf que mariée il n’envoie qu’une carte à Noël et pour sa fête. Il lui dit que ce bracelet vient de sa grand-mère et même d’avant et qu’il aimerait qu’elle le garde même si ce n’est pas correct et il signe comme toujours : G S J. Elle ne l’a jamais vu mais lui la connaît par les fêtes de charité ou elle va et une fois il l’a vu au cirque.
Agacée Véra demande à son mari d’aller voir la lettre et le cadeau dans la chambre pendant qu’elle s’occupe de ses invités. Son frère Nicolas raconte l’histoire de l’amoureux transi de Véra qu’elle ne connaît pas mais qui la connaît bien et continue à la poursuivre, » il est télégraphiste ou fonctionnaire » dit-il.
Le soir quand tous sont partis le mari et le frère décident qu’elle ne peut garder un bracelet de cette valeur et décident de retrouver le fonctionnaire. Après quelques jours ils trouvent un homme télégraphiste habitant à 100 km et s’appelant Georges Stépanovitch Jorka, ils décident d’aller le voir et le trouvent chez lui. C’est un grand homme de 30 ans qui ne nie pas d’avoir écrit à la princesse Véra il se justifie par :
-        Je sais que je ne suis pas digne de son rang mais je pense avoir le droit de l’aimer tant que je ne fais rien de mal, j’avoue que pour le bracelet je n’aurai pas dû !
-        Nous vous demandons de ne plus lui écrire, donnez-nous votre parole
-        Je veux lui téléphoner et après je vous donnerai ma parole ou pas. Il va à côté téléphoner à Véra qui refuse d'avoir d’autres lettres de lui, il revient et dit :
-        Je lui écrirai une dernière fois puis vous n’entendrez plus parler de moi, j’irai vivre à l’étranger et je serai injoignable.
Les deux hommes acceptent. Deux jours plus tard Véra voit dans le journal qu’un certain Georges Stépanovitch Jorka s’est tiré une balle et en est mort. Elle reçoit aussi une lettre de lui où il s’excuse des ennuis qu’il lui a causé à cause du bracelet et des lettres, il dit qu’il est parti vivre dans un autre pays et avoue qu’il n’a aimé qu’elle dans sa vie, il ajoute qu’il aime la IXe symphonie de Beethoven. Des larmes coulent sur les yeux de Véra, elle décide d’aller voir à quoi il ressemble, son mari avait dit qu’il l’avait trouvé chaleureux, intelligent et triste.
Elle appelle son cocher et file chez G S J  Elle le trouve dans son lit, son visage est beau et ses cheveux cendrés bouclés lui donne un charme fou. Elle demande à rester seule avec lui et pleure en pensant qu’elle est fautive.
En rentrant Véra joue la IXe symphonie de Beethoven et il lui vient à l’idée que ce fut peut être lui son grand amour qu’elle a laissé passer et qu’elle ne connaîtra plus l’amour, avec son mari ce sera dur de recoller les morceaux et elle pleure sur son amour disparu.
Kouprine (traduction résumée)



mardi 25 novembre 2014

FLAMBY


C’est le chat de la voisine, il se nomme Flamby et quand sa maîtresse travaille (à mi-temps) il vient chez nous. J’accepte qu’il aille dans le jardin et partout sur le terrain, sur la photo il venait de passer sous le portique. Par contre il sait qu’il n’a pas le droit de rentrer à la maison, cela ne l’a pas empêché de venir plusieurs fois dans la cuisine et une fois il était dans ma chambre pendant que j’aérais. A chaque fois je lui dis « Non, Flamby, va-t-en ! » Alors très fier il va s’asseoir sur le muret en me regardant comme pour me dire là c’est mon coin ! En dehors de ça il aime dormir sur ma voiture qui est dans le hangar et quand je dois sortir j’ai toujours peur de l’écraser car il n’a pas peur du tout. Je pense qu’il passe autant de temps sur notre terrain que chez lui d’autant plus qu’il y a 2 enfants de moins de 3 ans et un petit chien qui aboie beaucoup et les chats aiment le calme.

Elena 2014

jeudi 20 novembre 2014

OURSA (nouvelle ayant obtenue le 1er prix) Nous partons 4 jours, petite pause



Ben et Betina vivaient à Ny Alesund trois à quatre mois de l’année, ils travaillaient dans le village scientifique. Le reste de l’année ils retournaient à Tromso sur leur propre voilier qu’ils avaient mis des années pour l’arranger à leur goût.
Comme la plupart des habitants de Spitzberg ils avaient une arme car les ours polaires étaient aussi nombreux que les habitants de cette petite ville.
Régulièrement ils allaient pêcher en mer pour se détendre en plein air, surtout l’été malgré la température qui n’excédait pas 5°. Ils aimaient voir le soleil de minuit qu’on voyait rarement à cause des brouillards fréquents.
Lorsqu’il faisait beau l’Arctique était d’un bleu argenté dû aux glaciers environnants et le soleil ajoutait une féerie ! Ben et Betina n’auraient pas pu vivre loin de la mer mais ils étaient heureux de rentrer à Tromso à la fin de la saison.
Ils avaient préparé leur voilier, fait leurs adieux à l’équipe scientifique et mirent les voiles. La mer était bleue et ils étaient heureux de partir par une belle journée ensoleillée mais fraîche.
En cours de route, ils virent un banc de baleines à bosses, elles étaient encore loin mais leur embarcation ne tiendrait pas à l’attaque. Ben téléphona au port pour prévenir qu’ils étaient en danger. Ils mirent le moteur à fond et abaissèrent les voiles, les baleines ne les suivaient pas, ils se sentirent soulagés, il faut dire qu’ils n’en rencontraient pas souvent et en général cela se passait bien.
A mi-chemin Betina s’écria :
- Regarde on dirait un ours qui nage vers nous !
- Oui, tu as raison répondit Ben en regardant avec ses jumelles – Il y a même le petit assis sur le rocher là-bas !
- Il ne faudrait pas que la maman ourse nous renverse remarqua Bettina !
Ben réfléchit puis sourit, il savait que les ours n’étaient pas toujours adroits pour attraper du poisson, il allait lui en donner ainsi elle n’aura aucune envie de renverser son voilier.
Il remplit une passoire avec des poissons crus qu’ils avaient pêchés le matin, puis Ben tendit un poisson en faisant signe à l’ourse. Etant un animal très curieux elle vit le poisson et s’approcha prudemment puis elle sauta et attrapa le poisson qu’elle avala ; Ben lui en tendit un autre et elle fit pareil. La passoire se trouva vite vide et ben murmura :
-        j’espère que tu en as assez car je n’ai plus rien à te donner, ce sera pour la prochaine fois !
Betina surveillait, elle avait mis le fusil pas loin au cas où son mari risquait un accident, elle fut soulagée de voir l’animal s’éloigner.
-        Regarde sa tâche sur la tête, ce n’est pas fréquent,
-        Tu as raison acquiesça Ben.
Ils rentrèrent sans d’autres incidents, juste un peu de tangage mais ils y étaient habitués.

Quand ils repartirent au printemps, la mer était belle, en approchant de l’île aux ours ils virent beaucoup d’oiseaux s’envoler, c’était toujours un spectacle magnifique et Ben aimait les filmer ; c’est à ce moment qu’il vit un ours nager vers lui. Il remarqua une tâche sur le front et il s’écria :
-        Regarde Betina c’est notre ourse, essaie de voir s’il nous reste du poisson cru !
-        Ok ! Je vois son bébé pas loin il a grandi en six mois.
Ben tendit un poisson à l’ourse qui l’attrapa puis elle mit ses pattes sur le bastingage et ouvrit la gueule en attendant le prochain. Pendant que son mari nourrissait l’ourse Bettina filmait la scène. L’animal n’était pas agressif bien au contraire elle prenait le poisson délicatement et quand Ben dit :
-        Il n’y en a plus regarde !
L’ourse mit son nez dans la passoire et partit doucement rejoindre son petit. 
-        Nous pourrions lui donner un nom proposa Betina,
-        Si on doit la voir à chaque voyage tu as raison répondit son mari en riant, que penses-tu de Oursa ?
-        Pourquoi pas.
Ils pêchèrent à nouveau et quelle ne fut pas leur surprise de retrouver Oursa qui les attendait le museau ouvert avec un grognement de bienvenue.
-        Mais tu vas nous manger toute notre pêche et nous n’aurons plus rien rit Ben,
-        Il lui lança sa pêche dans la gueule en douceur pendant qu’Oursa se tenait au bord sans faire chavirer le voilier.
Ainsi ils se retrouvèrent à Ny Alesand où ils racontèrent leur rencontre, personne ne fut vraiment étonné, ils leurs arrivaient qu’au milieu de leur conférence qu’un ours entre puis ressorte surtout si on tirait en l’air ; l’habitude est de ne pas fermer les portes à clef car les gens peuvent ainsi aller librement sans être obligé de sonner ou ouvrir une clé.
La saison scientifique se passa bien, la pêche fut bonne le dimanche et le couple se préparait à repartir.
Il y avait un peu de houle mais ça ne les inquiétait pas, avec les voiles ils iraient plus vite. Soudain ils aperçurent un autre bateau, il était à moteur. Ils ne le connaissaient pas et se demandait d’où il pouvait bien venir, ils firent un signe pour dire bonjour et au même moment ils entendirent des coups de fusils. Sidérés Ben et Betina reconnurent Oursa qui nageait vers eux, son ourson derrière elle et le bateau devant eux tirait sur elle !
Une mare de sang entoura la mer, on voyait la pauvre bête essayer de les rejoindre, Ben hurlait « Ne tirez plus, elle est inoffensive » mais les coups continuaient et la mer devenait de plus en plus rouge. Oursa était morte, elle avait coulé tandis que l’ourson avait également reçu une balle et essayait de rejoindre la rive.
Ben téléphona aussitôt pour prévenir ce qui était arrivé en donnant le numéro du bateau. Il n’y avait plus rien à faire et il ne voulait pas parler à l’homme qui lui faisait de grands signes tout content d’avoir tué un ours. En l’entendant il comprit qu’il n’était pas norvégien mais d’un pays qu’il ne connaissait pas, il fut soulagé que ce ne fut pas un des leurs qui tua Oursa sans raison mais il maudit l’étranger qui tira sans raison apparente à part la peur.
Ils surent que c’était un Irlandais qui était venu visiter Svalbard en campant et il avait demandé le droit d’un port d’arme, on le lui avait accordé en précisant qu’il ne fallait tirer qu’en cas de danger et si on ne pouvait plus faire autrement. Pour l’ourson il fut soigné et mis dans une réserve le temps qu’il retrouve sa santé.
Ils n’eurent plus l’occasion d’apprivoiser d’ours au cours de leur voyage mais parfois ils regardaient le film qu’ils avaient pris et ils avaient le cœur gros. Il faut dire que des ours ils en voyaient mais ils ne s’approchaient pas, Oursa avait été la plus téméraire.
Elena




mardi 18 novembre 2014

VILLE OU CAMPAGNE (entendu)


Un citadin vint passer deux semaines de vacances à la campagne, le dernier jour de son séjour, son hôtesse lui demanda :
-        Avez vous été satisfait par votre séjour ?
-        Je n’ai rien à vous reprocher répondit le citadin à part les poules qui me réveillent trop tôt ;
-        Pourtant vous étiez bien contents de manger les œufs frais ;
-        Ils m’ont coûté plus chers qu’en grande surface, ils avaient le même goût
-        Vexée la logeuse lui demande :
-        Vous avez pu profiter du beau temps !
-        C’est vite dit, il a fait un temps caniculaire, il était impossible de se promener, j’ai du attendre la pluie pour visiter le village ;
-        Et, vous avez aimé ?
-        Il n’y a pas de cinéma ni de musée, à part les petits sentiers je n’ai rien vu !
-        Pourquoi ne passez-vous pas vos vacances en ville ?
-        C’est ce que je fais d’habitude mais cette année j’avais fais de gros achats et la campagne revient moins cher. Au revoir Madame et je ne vous dis pas à bientôt ;
-        Bon retour et surtout prenez vos vacances en ville et gardez votre pollution !
Sur ces amabilités notre citadin quitta la campagne soulagé, il était heureux de retrouver son petit deux pièces, le bruit des voitures et l’odeur de l’essence qu’il trouvait meilleure que l’odeur du fumier !

Elena