jeudi 26 avril 2018

PAUSE MILAN

Demain je pars avec une amie à Milan pour voir un opéra à la Scala, je rentrerai lundi soir. A bientôt !

mercredi 25 avril 2018

JE T’AIME


Sabine n’a jamais su dire « Je t’aime » ni à ses parents ni à sa sœur ni à son petit frère. Pourtant elle fut une fillette aimée et quand son petit frère lui disait :
  • Sabi… Je t’aime en riant. Elle répondait :
  • Tu es mon petit frère préféré.
  • Tu n’es as pas d’autres répondait-il étonné.
  • C’est pour ça que tu seras toujours mon frère préféré.
Les deux enfants s’en amusaient. Elle disait la même chose à ses parents  « mon papa ou ma maman préférée » et tout le monde était habitué à ce manque de tendresse visible.
Le jour où Sabine tomba amoureuse elle dit à Thomas :
  • tu es mon Thomas préféré,
  • tu en connais combien ?
  • Juste toi !
Cela dura plusieurs mois avant qu’elle puisse lui avouer son amour pour lui et le jour de son mariage elle réussit à dire à chaque membre de sa famille qu’elle les aimait ; ce fut le plus beau jour pour toute la famille après une telle confession !
Elena

lundi 23 avril 2018

lundi soleil

#lundi soleil
avril : vert

vert ! Chat au milieu de la verdure !
Elena 2018

vendredi 20 avril 2018

HAINE (fin)



Jacques, fut mis au courant, il savait qu’il était suspecté. Il fallait qu’ils trouvent des gens ayant pu le voir, il n’avait pas quitté l’église Saint-Philbert, quand il est entré, Colette n’était plus là. Il se demandait qui avait intérêt à la tuer, elle n’avait pas d’ennemis, ils ne venaient pas assez souvent pour ça.
Il se rappela de Colette à 20 ans, elle était resplendissante, ils étaient si amoureux, la première fois qu’ils sont venus ici. Dix ans plus tard, ils étaient encore amoureux. Maintenant il était triste, il l’aimait mais il n’était plus amoureux d’elle, elle s’en était rendu compte et devenait de plus en plus jalouse sans raisons. Jacques tressaillit «Pouvait-elle savoir qu’il l’a trompé ? » Cela n’aurait rien changé ; Que s’est-il passé depuis notre retour se demandait-il ?
On frappa à la porte et Thérèse entra, un sourire aux lèvres. 

Le lendemain, Il y avait la reconstitution. Jacques, l’inspecteur et le commissaire se retrouvèrent au passage du Goix, à mer basse. Jacques ramassa des moules, prit la voiture, les autres suivirent, il alla devant l’église et attendit, au bout d’un moment, il sortit et entra dans l’église, ressortit et pris sa voiture jusqu’ au bois de la chaise.
Le commissaire le suivit en remarquant :
  • Vous n’avez pas lu le journal, pourtant vous m’avez dit que vous lisiez le journal en l’attendant.
  • Exact, je ne l’ai pas pris, un oubli de ma part.
  • Savez-vous pourquoi votre femme voulait se confesser ?
  • C’est le genre de choses qu’elle ne m’aurait jamais dit répondit Jacques étonné.
A ce moment la logeuse entra tenant des fioles dans la main. Elle dit triomphante :
  • J’ai trouvé ça caché dans ma cuisine, derrière mon trousseau de clefs, à part vous et Madame Martin, personne n’entrait ici !
Le commissaire examina les fioles, c’étaient des antidépresseurs, une boîte de somnifère également.
  • Votre femme prenait des médicaments ?
  • Depuis un an, elle se faisait suivre par un psychiatre et prenait des antidépresseurs dit Jacques, je ne vois pas pourquoi c’est ici ?
  • Des somnifères également demanda le commissaire ?
  • Pas à ma connaissance.
Un silence de plomb se fit dans la pièce, à ce moment Thérèse entra, elle salua le commissaire, rougit légèrement en voyant Jacques, ce qui n’échappa pas au


commissaire. Il lui demanda de passer au commissariat, simple routine, en tant que fille de madame Guidou.

Thérèse arriva, élégante, tout comme sa mère la dernière fois, cela fit sourire le commissaire. Il lui demande :
  • Vous connaissez Jacques Martin depuis longtemps ?
  • Depuis mon enfance dit-elle en souriant
  • Depuis combien de temps êtes-vous amoureuse de lui ?
  • Comment le savez-vous, dit Thérèse le regrettant aussitôt
  • C’était une simple intuition, en vous voyant rougir en présence de Mr Martin.
Thérèse soupira, le commissaire la pressait de parler, elle n’était pas coupable, elle dit ce qu’elle savait :
  • L’an dernier, Madame Colette est repartie une semaine, un des enfants avait besoin d’elle. Nous sommes sortis ensemble, nous avions bien ri, il n’a que 42 ans, sa femme est ennuyeuse, ils ne s’amusent jamais ensemble, je ne les voyais jamais rire. Le 3e jour, j’ai cédé à ses avance, il faut dire qu’il me plaisait. J’ai appris qu’il ne désirait plus son épouse – Quand Madame Colette est revenue, elle m’a regardé d’une drôle de façon, elle ne m’a jamais fait aucun reproche, elle surveilla pour que nous ne soyons plus seuls.
Le commissaire réfléchit :
  • J’ignore si cela peut faire avancer les choses, vous pouvez partir.
Il demanda au médecin légiste :
  • Vous pouvez me dire l’heure la plus exacte possible pour madame Martin s’il vous plaît, je voudrais savoir aussi si elle a ingéré des médicaments et lesquels. 
Il s’assit et se mit à étudier le dossier, dans sa longue carrière il n’a pas connu plus de trois meurtres, il fallait que ça tombe à quelques mois de sa retraite.

Jacques vit Thérèse entrer, elle lui raconta son entrevue. Il pâlit et dit
  • Tu veux qu’on m’inculpe, déjà le commissaire pensait à moi mais là il en sera sûr.
Elle ne dit rien et voulut l’embrasser, il la repoussa. Certes, elle était jeune et belle mais bien moins intelligente que sa femme, jamais Colette n’aurait avoué son aventure à un tel moment.

Le médecin téléphona au commissaire :
  • Vous aviez raison, elle a avalé des antidépresseurs mais une boîte de somnifères, j’ai su par hasard que c’est le Dr Guillon qui la lui a vendue.
  • Merci, je crois que tout devient clair.
Le commissaire alla chez le Dr Guillon exerçant à Noirmoutier. Il demanda : pour quelle raison madame Martin avait demandé des somnifères. Il répondit, qu’elle en prenait régulièrement depuis un an, elle dormait mal.
Le commissaire dit :
  • Saviez-vous qu’elle prenait des antidépresseurs ?
  • Non, elle ne me l’avait pas dit, c’est contradictoire dit-il très ennuyé
  • Quels effets cela peut-il faire, le mélange des deux ?
  • Un coma, tout dépend de ce qu’elle prend




Le commissaire montra au médecin les médicaments qu’elle prenait, il fonça les sourcils « Je me demande pourquoi elle ne m’en a pas parlé, je la connais depuis près de 20 ans ? »
Le commissaire rentra et fit demander Jacques.
Vous n’êtes pas coupable légalement, vous pouvez partir lui dit-il
  • Alors qui est coupable ?
  • Votre femme a voulu mourir, elle espérait que je vous soupçonnerais
  • Je ne comprends plus ?
  • Vous avez trompé votre épouse il y a un an, elle l’a su de suite et ne vous l’a pas pardonné – Je crois même que votre femme devait vous haïr, elle vous aimait, pas vous, elle a voulu se venger – Vous allez me demander comment ? C’est simple, elle est entrée parler au prêtre comme elle vous l’a dit, ensuite elle est sortie par derrière, vous lisiez votre journal, vous ne l’auriez pas vu de toute façon, j’ai su qu’elle a pris un taxi pour la déposer au passage du Goix, elle lui a dit qu’elle attendait une amie là-bas. Quand elle fut seule, elle avala les médicaments, on a trouvé une petite bouteille d’eau dans sa poche. Après elle a attendu que l’eau monte, il se peut qu’elle soit tombée dans le coma à ce moment, ou elle a pu marcher dans l’eau, il n’y avait personne, les médicaments l’auraient empêché de nager.
  • Pourquoi croyez-vous qu’elle me haïssait demanda Jacques ?
  • Si ce n’était pas le cas, elle aurait fait autrement ou vous aurait laissé un mot. On ne trouva nulle part de lettres de sa part. Elle savait que vous serez le suspect N° un !
Jacques fut foudroyé par la nouvelle, il demanda au commissaire de ne rien dire aux enfants. Il ajouta qu’il ne pensait plus revenir à Noirmoutier.
FIN











mercredi 18 avril 2018

HAINE

Nouvelle policière pour laquelle j'ai eu le 1er prix je la mets en deux fois, suite vendredi, car trop longue.





Jacques et Colette ramassaient les coques et les moules au passage du Gois. Ils venaient deux fois par an passer deux semaines à Noirmoutier.

En 1966 le pont n’était pas encore construit, il fallait connaître les heures de marée. Il arrivait qu’une voiture se trouve engloutie par la mer, les personnes devaient monter sur une balise refuge, l’eau montait à 4 m de haut. Il y avait environ 4 kms pour atteindre l’autre versant. Il fallait attendre que la marée redescende.

Colette se souvenait du temps où elle ramassait les moules avec les enfants, ils les mettaient dans le petit seau pour jouer au sable, c’était le temps des amours !

Maintenant il n’y avait plus que l’habitude qui les liait, Jacques ne parlait plus en ramassant les coques, il le faisait silencieusement, quand il avait fini, il lui faisait signe pour partir et ils allaient chez leur logeuse, au « Bois de la chaise »

Jacques cogna chez la logeuse, Madame Guidon ouvrit, il demanda :

  • Avez-vous vu mon épouse ?
  • Non, je croyais que vous étiez partis ensemble ?
  • En effet, seulement, elle est allée à l’église Saint-Philbert, elle voulait parler au père Sanier, je l’ai attendu, elle n’est pas sortie ; je suis rentrée à l’église, il n’y avait personne et j’ai pensé que je l’avais raté. Il se grattait la tête, signe de forte inquiétude. Madame Guidon était perplexe, elle ne voyait pas où pouvait être Colette Martin ?
  • Puis-je téléphoner de chez vous demanda Jacques ?

Après accord de la logeuse, Jacques appela des amis, chez qui il leur arrivait de prendre l’apéritif, ils n’avaient pas vus Colette depuis la veille.

Il décida de faire le tour de l’île pour essayer de la retrouver, la marée montait, il ne pouvait rouler que sur l’île même.

Il fit le tour, s’arrêta au château fort, marcha en l’appelant, elle aimait se promener par ici. Ne voyant rien il continua, il admira les mimosas et pensa « Colette adore le mimosa »

Jacques ne comprenait pas comment sa femme avait disparu « elle était revenue avec lui en voiture jusqu’à l’église puis lui avait demandé de l’attendre. il a lu son journal , il est allé voir à l’église : personne. Il fit deux fois le tour de l’île puis finit par aller chez le commissaire.

En 20 ans qu’il venait régulièrement il connaissait beaucoup de monde. Le commissaire ne fut pas étonné de le voir, son air grave l’inquiéta plus :

  • Vous avez des problèmes ?
  • Plus que des problèmes, je ne trouve pas ma femme, j’ai fait le tour de l’île deux fois, j’ai demandé aux Justin s’ils l’avaient vu, au prêtre, à la logeuse…
  • On la retrouvera, l’île n’est pas si grande pour se perdre, rentrez chez vous, je vais voir !

Jacques rentra silencieusement, il ne comprenait pas où était passée Colette ?

Deux jours s’écoulèrent, le commissaire n’avait pas de nouvelles, Jacques dépérissait, il commençait à se demander si un fou ne l’avait pas noyé au passage du Gois ou dans un recoin du château fort, il s’inventait des histoires à se faire peur.


  • Je sais vous n’avez pas la tête à ça, je ne sais plus si vous reconnaîtrez ma fille Thérèse, venez prendre un café, le commissaire fera ce qu’il faut. Elle le tira presque de force. Thérèse était une belle jeune femme de 30 ans, Jacques l’avait connu petite fille, il l’avait revu avec Colette y a un an, ils avaient même pris un


En revenant la énième fois du château de Noirmoutier, sa logeuse l’appela :

  • pot ensemble. Sa femme ne l’avait pas appréciée , jalouse de sa beauté ou
  • jeunesse…

Jacques accepta. Un peu de repos n’était pas du luxe, il ne savait plus où chercher !

  • Il me semble que nous nous sommes déjà vu dit Thérèse en lui serrant la main
  • J’étais avec ma femme, en effet.

A ce moment, le commissaire téléphona, il demandait à Jacques de venir immédiatement. Celui-ci s’excusa et fonça au commissariat, pourvu qu’il y ait du nouveau pensa-t-il.

Le commissaire le reçut un peu plus froid, il lui dit :

  • Nous avons retrouvé le corps de votre femme
  • Où cria presque Jacques, je veux la voir ?
  • Vous la verrez, elle est morte, à la mer, au passage du Gois !

Jacques s’effondra et se mit à pleurer « Je ne comprend pas » Il répéta plusieurs fois.

Le commissaire lui demanda ce qu’il ne comprenait pas ?

  • Nous étions ensemble, nous sommes revenus en voiture du passage du Gois, elle n’y était pas, comment elle a pu se retrouver morte là-bas ?
  • C’est ce que nous aimerions découvrir à notre tour dit le commissaire.

Jacques alla reconnaître le corps de Colette, il en sortit livide, le médecin légiste lui dit « Elle est là depuis une journée au moins »

En sortant, Jacques marcha le policier lui avait dit de ne pas bouger avant qu’on comprenne comment elle a pu se noyer. Il sentait de la suspicion, tout l’accusait. Il se retrouva au bois de la chaise, ils aimaient se réfugier dans cet endroit délicieux, ils admiraient La pointe des dames. C’était avant, ils étaient jeunes et amoureux, que s’est-il passé entre eux, elle voulait que je l’aime comme avant, je ne pouvais plus, je l’aimais comme une épouse qu’ on respecte, la mère de mes enfants : pas comme une amante. Dire que je ne l’ai trompé qu’ avec une femme. Il se sentait triste, le passé refaisait surface. Il rentra chez lui, la logeuse l’attendait et lui demanda

  • Alors que voulait le commissaire ?

Il expliqua qu’on l’avait retrouvé morte et demanda à se retirer. Il se reposait sur le lit quand il entendit qu’on frappait à la porte, il se leva disant « Entrez » Thérèse entra dans la chambre.

Le commissaire approchait de la retraite et la mort de Colette Martin l’ennuyait au plus haut point ! Il envoya son équipe se renseigner à quelle heure on l’avait vu pour la dernière fois et si le prêtre avait réellement parlé avec elle.



L’inspecteur revint, il annonça que le prêtre avait bien parlé à Madame Martin, il avait vu la voiture de son mari stationné dehors, pendant le discours. Elle voulait se confesser avait dit le prêtre, au grand étonnement de l’inspecteur puis du commissaire.

  • Affaire de plus en plus embrouillée marmonna le commissaire
  • Les confessions ont lieu le matin je crois intervint l’inspecteur ?
  • Quel besoin avait-elle de se confesser en revenant avec les moules et les coques : ce n’était pas un crime ! Le commissaire fit venir la logeuse, il devait en savoir plus sur le couple.

Madame Guidon vint endimanchée, elle n’avait pas l’occasion de sortir beaucoup, en plus elle se doutait que cela ne la concernait pas vraiment.

  • Pouvez-vous me dire si le couple Martin s’entendait bien ?
  • Comme un couple, après 22 ans de mariage, je veux dire avec des hauts et des bas





  • L’un des deux trompait l’autre ?
  • Je ne crois pas, mais je ne les voyais que deux fois l’an, le reste du temps ils vivaient Paris.
  • C’est vrai fit le commissaire en soupirant.

La logeuse partie, le médecin vint confirmer qu’elle était morte après le retour de son mari, si ce n’est pas le mari c’est qui lui demanda le commissaire ?

  • Là ce n’est plus de mon domaine dit le médecin en partant.

Le lieutenant arriva à son tour, il souriait

  • Personne ne vit Madame Martin sur le Gois, la mer était déjà haute, le couple était revenu juste à temps.
  • Elle a bien parlé au prêtre, donc une personne l’a noyée ensuite, le médecin est formel, elle s’est noyée, pas de traces de coup. Tout ça ne me plaît pas dit le commissaire.

À suivre...


lundi 16 avril 2018

Lundi soleil

#lundi soleil
avril : vert
vert : Marais poitevin.

Elena 2018

vendredi 13 avril 2018

LE LOUP


Alain parcourait les steppes sibériennes, il était chercheur ; chaque marque de vie l’intéressait. Il notait tout pour ramener le maximum d’informations, à son retour son équipe en tirera les conclusions. Pour le moment il vivait dans une petite cabane, trouvée par hasard. Depuis hier un loup rôdait autour de la cabane, la nuit il l’entendait hurler, il en avait déjà vu au Canada et n’avait pas peur. Par contre ses chiens étaient effrayés, il en avait six et ne pouvait les faire rentrer dans la minuscule cabane, cela le contrariait.
« Un loup seul ne va pas attaquer une meute de chiens «  Pensa Alain pour se donner du courage. Sans ses chiens il ne pouvait plus continuer son expédition.
Au matin on pouvait voir les traces des pattes du loup, les chiens étaient attachés. Le loup avait fait le tour de la cabane puis il avait pris le chemin qui monte un talus.
Alain le voyait dormir à cent mètres de la cabane, il était étonné par cette proximité et se demandait ce qu’il voulait, pourquoi était-il si prêt ? Il continua à vaquer à ses occupations, brusquement ses chiens se mirent à gémir, il se retourna et vit le loup le regardant fièrement ; ils étaient à moins de cinquante mètres l’un de l’autre. Alain lui parla calmement, le loup ne bougeait pas, il n’avait pas peur. Alors il prit un morceau de viande et lui lança. Ses chiens ne pouvaient pas s’y approcher, le loup attrapa la viande et s’éloigna un peu pour la manger.
Il se sentit stupide, il ne devait pas nourrir un loup, l’animal devait se débrouiller seul, ce n’était pas à lui de le nourrir. Il savait que dans trois jours il retrouvait sa base et ses collègues en ville « Que fera le loup contre la faim ? «  Les autres jours il parlait au loup, celui-ci n’était plus qu’à dix mètres de lui, il venait souvent près de lui, même les chiens n’aboyaient plus. Parfois il lançait un morceau de viande mais pas régulièrement, cela le rendait mal à l’aise sachant que ses compagnons lui en feraient le reproche.
Le dernier jour, il se prépara pour son départ en ville. Le loup n’était pas loin, il suivait d’un air inquiet son déménagement. Alain était persuadé que le loup comprenait, il allait partir et n’aurait plus de viandes.
Le traîneau était prêt, les chiens grognaient quand le loup s’approchait de trop près, il reculait puis revenait vers la meute. Enfin le départ eut lieu, Alain se retourna et vit le loup le suivre. Il cria :
  • Va-t-en, tu ne peux pas venir avec moi !
Le loup continuait à courir derrière le convoi, Alain lança une pierre ; le loup stoppa un moment. Quelques kilomètres plus loin il se trouvait derrière les chiens.
Arrivé aux abords de la ville, ses amis l’attendaient,  ils savaient qu’ensuite il serait très pris par une délégation venue de Moscou.
Quel ne fut pas l’étonnement du groupe français en voyant le loup suivre les chiens !
Philippe reçut son collègue à bras ouverts, il s’informa :
  • Tu as apprivoisé un loup ?
  • On peut dire ça comme çà,  il ne veut plus me quitter !
  • Mais je le reconnais dit Jacques, c’est le loup qui vit avec les hommes de la steppe, il fut apprivoisé par un inuit et depuis ne sait plus chasser. Il a dû suivre une louve, quand il t’a vu, il a attendu que tu le nourrisses !
  • C’est exactement ce que j’ai fait s’esclaffa Alain !
A partir de là le loup connaissait son chemin, il regarda fixement l’homme qui l’avait nourri comme pour le remercier,  ensuite il s’enfuit pour rejoindre le groupe inuit.
Elena




mercredi 11 avril 2018

FLEURS des CHAMPS



Petites fleurs des champs,
Ne partez pas encore.
Je vous aime vraiment,
Sans jamais vous cueillir.
De la gentiane au coquelicot,
Passant par la pâquerette,
Même le pissenlit m’est plus cher
Qu’une rose parfaite !
Ne m’offrez plus de fleurs,
Les photos me suffisent,
Je suis adepte des fleurs des champs
De plaine, de montagne ou celles
Qu’on voit dans l’eau !
Nénuphar ou violette,
Toutes vous êtes parfaites.
Ne disparaissez pas,
Rendez-vous l’an prochain.
Elena

lundi 9 avril 2018

Lundi soleil

#lundi soleil
avril : vert
vert : maison de Slovaquie

vendredi 6 avril 2018

WLADIMIR


Il est venu de Kharbin, ville chinoise puis devenue russe pour revenir aux chinois. Il a connu le tsarisme, le communisme à la russe, enfin celui des chinois et pour clore il a atterri en France où j'ai fait sa connaissance.
Né d'un père colonel il fut élevé à la dure, lui-même fit des études de physique et enseigna à l'université. Les bolcheviks lui demandèrent de devenir soviétique, il accepta, puis d'apprendre les maximes de Lénine aux élèves, il le fit. Entre deux il aimait chasser le tigre et autres animaux plus gros et plus dangereux qu'en France.
A la reprise de la ville par les chinois, il apprit le livre de Mao, pris la nationalité chinoise pour continuer à donner des cours, en chinois par contre, Wladimir connaissait parfaitement les deux langues. Pendant un certain temps les chinois le gardèrent ainsi que ses collègues puis leurs demandèrent de travailler ailleurs. Il apprit la mécanique et travailla dans un garage.
En 1960 les chinois sont venus plusieurs fois le voir pour lui faire comprendre courtoisement qu'il devait  partir soit en Russie, soit un  pays comme les USA, France ou deux autres en Europe.
Il avait des collègues qui étaient parties en Russie, ils arrivèrent à leur transmettre une lettre en disant qu'ils étaient obligés de travailler dans les kolkhozes et non dans l'enseignement comme promis. Alors les ressortissants devant partir choisirent les pays occidentaux, c'est ainsi que Wladimir atterrit en France, dans une maison de retraire russe avec 6 autres compagnons.
Il avait 66 ans, il se mit à travailler et étudier le français pour avoir son permis, la voiture, il en prit une à la casse et la réparait. Quand il sut qu'il n'aurait pas son permis, ne connaissant pas assez bien le français ; il se mit à bricoler les solex, ainsi il pouvait se déplacer, aller au cinéma, sortir du coin perdu où il habitait.
Il réussit à construire un téléobjectif, l'astronomie l'intéressait, d'autres objets coûteux à l'achat. En vrai gentleman, il ne regardait pas une femme enceinte, faisait le baisemain, je crois qu'il préférait la compagnie des hommes il se sentait  plus à l'aise.
Le premier jour de la chasse il était ahuri, racontant à tout le monde : "Imaginez-vous les Français envoient des perdrix dans les champs puis tirent dessus" là il éclatait de rire puis racontait ses chasses au tigre.
Wladimir n'était pas une personne domptable et la Directrice de la maison de retraite ne l'aimait pas beaucoup, qu'à cela ne tienne, il écrivit à une autre maison de retraite russe. Il eut la réponse, on le prenait, une fois là-bas, il écrivit à ses amis qu'il s'y plaisait et les autres le suivirent. Il faut dire que l'autre maison de retraite avait une télévision, des jeux, une animation, une bibliothèque...
Wladimir avait une sœur, devenue religieuse, il n'avait pas eu beaucoup de contacts avec elle. Il avait été élevé par son père, et sa sœur par sa mère, toutefois il avait l'adresse du couvent où elle avait trouvé refuge aux USA. Quand il sut qu'il allait devenir aveugle, il lui écrivit, la réponse fut "je n'ai aucune envie de correspondre avec toi". Il n'avait plus qu'à attendre la mort, voyant de moins en moins, restait la solitude, les amis sont là pour s'amuser non pour aider les malades.
Il mourut aveugle, n'ayant plus sa tête, sans amis, volé par le personnel. Mais, sa vie fut riche de gens et de situations différentes, il réussit à s’adapter à tout.
Elena

mercredi 4 avril 2018

MON ARRIERE PETIT-FILS


Aloïs est né le 1er avril à 23h 30 mais ce n'est pas un poisson d'avril, Il est mon arrière petit-fils par ma petite fille qui se marie en août,
Lundi nous voulions tous aller à la maternité et le papa d'Aloïs géra les visites et le temps très gentiment, on s'est retrouvé à 9 personnes rien que des grands-parents ou arrière grands-parents,
Ma petite-fille m'a parue bien fatiguée avec toutes ces visites mais son fiston dormait paisiblement et même quand on le prenait dans les bras il ne se manifestait pas beaucoup, Il pèse 3 kg 150, mesure 48 cm et il est né presque 3 semaines en avance
Je vous mets 2 photos, je ne suis pas dessus car la petite-fille qui m'a pris n'a pas réussi à photographier la tête du bébé en même temps alors pas intéressant,
Elena 2018


lundi 2 avril 2018

#Lundi : soleil

#Lundi : soleil
avril : vert
vert : île de Jersey
Elena 2018