vendredi 29 juillet 2016

Tchaïkovski


Compositeur éclectique du XIXe siècle il vécut 53 ans. Il faisait partie du romantisme russe mais en même temps il cherchait la musique occidentale tout comme le folklore russe. Sa mère étant d’origine française.

Son père l’obligea à faire des études de jurisprudence mais dès qu’il put il se détourna du travail de fonctionnaire et se consacra entièrement à la musique.

Il eut pour mécène Madame Von Meck, avec qui il correspondait, elle lui envoyait une belle somme annuelle qui lui permettait de vivre.

Il vécut très mal la mort de sa mère alors qu’elle ne fut pas très tendre avec lui et ce fut la gouvernante qui lui prodigua toute sa tendresse.

Il se maria mais au bout de deux mois il divorça, son homosexualité lui posant des problèmes mais petit à petit il l’assuma et les gens autour de lui connaissaient ses liaisons masculines Fut-ce un hasard  mais Mme Von Meck arrêta de lui verser ses 6000 roubles par an. On ignore pourquoi, soit qu’elle espérait qu’il épouse une de ses filles ou elle fut offusquée par son homosexualité. Le tsar lui envoyait 3000 roubles par an et il commença à avoir des commandes pour le Bolchoï et autres théâtres. Il alla à l’étranger où il commençait à être connu. Il se lia avec le groupe des cinq :

·                 Mili Balakirev (1837-1910)
·                 Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)
·                 Alexandre Borodine (1833-1887)
·                 Modeste Moussorgski (1839-1881)
·                 César Cui (1835-1918)
Ses plus grands succès furent ses ballets :
Roméo et  Juliette, Le lac des cygnes et Casse-noisettes.
Il créa aussi un opéra très connu « La dame de Pique » d’après l’œuvre de Pouchkine. Il en créa d’autres mais moins connus du public.
Ses symphonies sont également jouées dans tous les pays mais moins connues que ses ballets surtout à l’étranger.
Il eut des obsèques grandioses payées par le tsar et une foule immense était venue.
Elena







mercredi 27 juillet 2016

LE CANICHE


Julien avait neuf ans, depuis trois ans il commandait un caniche à Noël mais son vœu ne se réalisait pas. Pourtant sur sa liste il n’inscrivait qu’une chose «  Un caniche » Ses parents lui demandèrent pourquoi voulait-il absolument un caniche ?
-        J’aimerai un jeune que je dresserai comme celui qu’on a vu au cirque, je sui sûr que je réussirai !
-        Tu pourrais avoir un autre chien déjà éduqué et il te donnera beaucoup d’amour
-        Mais c’est un caniche que je veux, jeune pour le dresser à faire des numéros de cirque.
Le père ne répondait pas, il travaillait comme intermittent au cirque et ne gagnait pas beaucoup et son épouse était caissière, à eux deux ils bouclaient le mois sans faire de folies. Ils avaient aussi deux autres enfants de deux et quatre ans : Cécile et Justine et toutes deux croyaient au père Noël. Il est vrai qu’il est plus facile de contenter les petites, à cet âge les cadeaux sont moins chers.
Marie, sa femme pensait que le caprice de son fils passerait mais en voyant sa liste de Noël elle comprit qu’il y tenait vraiment, elle demanda à son mari :
-        Tu crois que tu peux en avoir un au cirque, Lily attend bien des petits ?
-        C’est un outil de travail pour Marcel, je ne peux pas lui demander de m’offrir un caniche,
-        Non mais peut-être que tu peux l’acheter à un prix d’ami, j’ai des économies que je suis prête à mettre dedans, Julien est peut-être doué pour travailler au cirque !
-        Je vais essayer mais je ne promets rien.
Julien espérait avoir convaincu son père, il avait déjà trouvé un nom pour le caniche au féminin comme au masculin et il avait emprunté à la bibliothèque des livres sur les chiens et un sur les caniches. Il s’instruisait en espérant que Marcel l’aiderait et qu’il trouverait du travail dans un cirque une fois qu’il aurait dressé son futur chien.
Pendant ce temps le père alla voir Marcel et lui dit :
-        Combien tu me prendrais pour un caniche sevré ?
-        C’est pour ton fils ?
-        Oui, il en commande un à chaque Noël et anniversaire, je crois que c’est sérieux, il veut le dresser comme toi,
-        Alors je te ferai un prix et tu diras au petit qu’il passe me voir régulièrement pour que je l’aide,
-        Merci, à bientôt.
A Noël le chiot réservé pour Julien n’avait qu’un mois et demi et sous le sapin le gamin trouva une laisse avec un mot « tout vient à point à celui qui sait attendre » Il regarda la laisse et la carte et chercha partout le chiot mais ne le vit pas.
Quand les parents se réveillèrent il alla à eux l’air hésitant :
-        J’ai la laisse sans le chiot ?
-        Oui mon fils répondit le père en riant.
-        Que veux-tu que j’en fasse ?
-        Ne t’énerve pas nous irons le voir dimanche, il est trop jeune encore pour que Marcel  te le laisse, il faut compter deux semaines avant que tu l’aies.
Julien embrassa ses parents, ses espoirs n’avaient pas été vains. Il attendit dimanche et il suivit son père chez Marcel voir son jeune caniche. Il était merveilleux mieux que dans ses rêves et son regard était plein d’amour et de rire. Il l’appela aussitôt « Kiry » le contact fut bon et Julien profita des vacances scolaires pour venir souvent voir son chiot, le lien entre eux se faisait de plus en plus tenace.
Quand il vint avec son père récupérer Kiry, le caniche le suivit de bon cœur et il joua avec lui dès qu’ils furent arrivés. Puis très sérieusement il prit le chiot dans les bras et lui expliqua :
-        Tu sais nous allons travailler deux heures par jour bientôt, et si tu travailles bien nous irons dans un cirque. Il le fixa et ajouta :
-        Si tu ne veux pas travailler dans un cirque ce n’est pas grave je te garde quand même et nous jouerons à la maison.
Le chien était adopté !

Elena 2016

lundi 25 juillet 2016

JUILLET SOLEIL

#Juillet soleil
juillet rouge
Un hiver dans mon jardin à la campagne !

Elena 2016




vendredi 22 juillet 2016

BORIS PASTERNAK


Issu d’une famille juive se croyant d’origine espagnole, il est né en 1890, mort en 1960.  Il étudia le piano poussé par le compositeur Scriabine qui vivait près de sa famille. En 1905 Pasternak assiste à une manifestation et est maltraité, il s’en servira dans son livre «Docteur  Jivago » Un an plus tard il se retrouve en Allemagne où il découvre la musique de Wagner.
Il s’inscrit à la faculté de droit à Moscou puis abandonne ainsi que la musique pour étudier la philosophie. Il écrit son premier recueil de poèmes « Un jumeau dans les nuages » sans grand succès, le second idem.
Pendant la première guerre mondiale il travaille dans une usine chimique, il puisera dedans pour son livre «  Docteur Jivago » On lui reproche d’écrire le passé, non révolutionnaire, poétique et non socialiste. Il arrive à éviter le goulag sûrement à cause de son caractère qui est celui du Dr Jivago, sachant subvenir dans n’importe quelle situation, acceptant tout sans râler. Même sa maîtresse lui sert de modèle pour le Docteur Jivago, il se décrit si bien que tout le monde le reconnaît à travers ce livre qui fut interdit. Il aurait pu partir à l’étranger mais il refuse de quitter son pays et correspond 12 ans avec Tsvetaïeva (poétesse connue).
Quand on lui proposa le prix Nobel il refusa pour ne pas être exclu de son pays, il craignait l’exil.
Il accepta toutes les humiliations tout en écrivant des vers et en faisant des traductions. A 70 ans il eut le cancer et il dit à sa femme peu avant de mourir «  Dit ma chérie la vie est belle n’est-ce pas ? »
J’ai aimé comme tout le monde…
… J’ai aimé, comme tout le monde. Peut-être est-elle

Encore vivante. Le temps passera jusqu’au jour
-Ce n’est sans doute pas demain, mais un jour bien plus tard-
Où quelque chose d’aussi grand que l’automne 
S’allumera sur la vie comme un ciel que rougit
l’incendie
Et qu’attendrit le sous-bois. Sur les sottise des
flaques,
Crapauds alanguis par la soif,
Sur les clairières frissonnantes
Comme un lièvre, et qui sont jusqu’aux oreilles
Cousues à la natte des feuilles d’antan,
Sur le bruit qui ressemble au faux ressac du passé…

J’ai aimé comme tout le monde
Et je sais que, depuis toujours,
Les prés mouillés sont mis au pied de l’année.
Au chevet de nos cœurs l’amour dépose
La frissonnante nouveauté des mondes.
Boris Pasternak

Elena 

mercredi 20 juillet 2016

FRERE ET SŒUR


Sylvie regardait son frère, il courait ouvrir la portière de la voiture du voisin, celui –ci le remerciait puis lui donnait un morceau de pain. Eric avait le pain qu’il voulait chez lui, il ne faisait pas partie des enfants déshérités, il trouvait que le pain frais du voisin était meilleur. Il n’avait que 4 ans et Sylvie avait le double de son âge et le double de responsabilité. Elle devait surveiller son petit frère 20 minutes, le temps que sa mère rentre du travail et aussi lorsqu’elle travaillait pendant que son père s’occupait de la cuisine et autres corvées domestiques.
Autant Eric était un enfant joyeux et aimait rire autant Sylvie était renfermée sur elle-même au grand désespoir de ses parents.
Il faut dire que lorsqu’une personne entrait, elle s’intéressait d’abord au charmant petit garçon oubliant la fillette au regard distant.
Eric n’aimait pas l’hostilité et il fit tout pour obtenir l’amour de sa sœur, à force de persister, de serviabilité il obtint l’affection de Sylvie. Quand ils furent adolescents ils furent inséparables et après le mariage de Sylvie ils se virent régulièrement. A son tour Eric se maria et les deux couples restèrent unis jusqu’à leur vieillesse, parfois Sylvie disait aux enfants :
-         Il m’en a fait voir étant petit !
-         Tu te vengeais quand tu pouvais répliquait le frère en riant. Ils se souriaient complices !

Elena 

lundi 18 juillet 2016

JUILLET SOLEIL

#Juillet soleil
juillet rouge
Création graphique que j’ai fait il y a un certain temps.

Elena 2016



vendredi 15 juillet 2016

LE 14 JUILLET

Je suis de tout coeur avec les victimes de l’attentat, je n'aurai pas mis mon article si je l'avais vu avant.

Elle l’aimait bien mais là il lui faisait peur, il était avec un autre homme et tenait un revolver à la main, il disait à sa sœur :
-        Ou est l’enfant, sinon je l’emmène avec moi
-        Non, laisse la partir et je te le dirai
Sa sœur lui chuchota « cours chez papa, pas chez maman » Elle put se sauver,  il la laissa partir, elle les entendait discuter assez fort et son cœur battait la chamade, elle avait déjà vu des révolvers au cinéma, avec sa sœur, elle savait que ça tuait. Ginette courait, elle avait compris il fallait aller chez papa. Sa mère vivait chez la voisine qui gardait l’enfant que le père voulait reprendre, sa sœur ne voulait pas rendre son fils.
Pourtant tout avait bien commencé, Line avait proposé d’emmener Ginette danser pour le bal du 14 juillet, elle avait près de 6 ans, ce fut une belle soirée, sa sœur avait demandé à un petit garçon de danser avec elle et elle s’était bien amusée, ensuite elles avaient vu le feu d’artifice mais en revenant sa sœur lui dit :
-        Attention ne dit rien c’est lui ! Elle avait comprit.
-        Promis, je ne parlerai pas.
Tout alla très vite, elle était arrivée, elle monta l’escalier et vit la porte de l’appartement ouverte, il n’y avait personne. Elle s’évanouit, elle ne se rappela pas qu’on l’avait retrouvé à terre évanouie.
Son père avait été tenu en joue par son gendre, il s’était sauvé jusqu’au premier café venu pour téléphoner à la police. En revenant il trouva sa fille et se mit à la réanimer.
Elle détesta pendant longtemps les 14 juillet et repensait à cette nuit.
Elena 2016



mercredi 13 juillet 2016

AILLEURS


Ils sont venus d’ailleurs ! Mais lequel ? Personne ne le sait. Ils ne parlent pas nos langues, ils ne comprennent pas nos gestes, ils ne nous ressemblent pas et pourtant… Ils nous ont trouvés, avant nous !
Ils sont arrivés sur des engins volants indescriptibles, causant un  effroi parmi la population. Les journalistes cachés derrière les caméras leurs demandèrent de quelle planète avaient-ils atterris chez nous ?
Ils ressemblaient à des humains monstrueux, un crâne énorme sur un corps de nain, des yeux mangeant la face. Un d’eux, drapé d’une matière végétale inconnue parla en levant les mains :
-        Hoh piditol kininwaxa diitooojo…
Aucun traducteur du monde ne put venir à la rescousse ! Un membre du gouvernement leur apporta à manger, ils firent une drôle de grimace et mirent la nourriture de côté.
Ils n’avaient pas de mauvaises intentions, ils levaient les deux bras à chaque fois qu’on s’adressait à eux, autre énigme de leur comportement.
Un médecin voulut prélever leur ADN espérant trouver la solution mais ils refusèrent de quitter leurs engins volants. Il y en avait au moins une quinzaine et dans chacun logeait une trentaine de personnes.
Ils effrayaient, on ne savait rien d’eux, ils savaient tout de nous. Ils nous avaient montré la carte où ils se trouvaient, ils comprenaient notre langage bien qu’ils ne sachent pas le parler.
Au bout d’une semaine, ils partirent sans que personne ne le remarque ! Les journalistes et la police firent des recherches, des astronautes partirent à leur recherche, ils étaient déjà loin !
Il y eut beaucoup de rumeurs, aucune ne fut retenue, personne n’a jamais su pourquoi ils étaient venus ni la raison de leur départ. Il nous faudra encore beaucoup d’années pour arriver à leur stade d’avancement pour la conquête de l’espace.
Elena 


lundi 11 juillet 2016

Juillet soleil

#Juillet soleil
juillet rouge
Le petit train rouge nous emmène à la mer de glace en partant de Chamonix, il y a 3 ou 4 ans.

Elena 2016


vendredi 8 juillet 2016

LA ROCHELLE


Mardi 5 juillet nous avons décidé d’aller à La Rochelle (90 km de chez nous). Nous sommes allés au port des Minimes, c’est le port neuf. Nous avons mangé à l’intérieur d’une pizzeria car il faisait 16° à la place du 25° prévu et du vent. Ensuite nous avons pris le bus de mer pour aller au vieux port et de là nous avons pris la croisière qui allait à Fort Boyard. Il y a avait du soleil mais à peine 18° en mer à cause du vent mais j’ai pris des photos. Nous avons fait le tour du Fort Boyard et au retour cela faisait 2 h de promenade en bateau. Nous sommes tombés sur la course en solitaire du Figaro, j'en ai photographié une.  La Rochelle est une ville très animée, il y avait des manèges, de la musique et un monde fou. Nous avons repris le bus de mer pour les Minimes et nous sommes rentrés vers 19 h 30.
Ce fut une bonne journée après tous ces jours de mauvais temps.

Elena 2016




mercredi 6 juillet 2016

L’OURS STEPANE


Un couple russe a trouvé un ours brun abandonné et maltraité, il avait environ 6 mois et ils l’ont pris avec eux près de Moscou.
Cet ours a été domestiqué comme un chien et il a 22 ans maintenant, il vit à la maison se promène dans le jardin, suit ses maîtres et n’a jamais ni griffé ni mordu.
On en a parlé dans les journaux russes car c’est quand même un phénomène rare.


Elena 2016









lundi 4 juillet 2016

juillet soleil

#Juillet soleil
juillet rouge
Mon rosier rouge, grimpant et remontant, qui empêchait nos chiens de sauter de ce côté du jardin.

Elena 2016


vendredi 1 juillet 2016

DÉDOUBLEMENT : extrait de mon livre "Souvenirs"

J’ai préféré donner le nom qu’on me donnait en russe, prénom ukrainien plutôt que de parler à la première personne cela m’était plus facile.
Elle se savait différente des autres enfants, elle jouait un double rôle et cela ne lui plaisait pas toujours mais comment faire autrement ?
A onze ans, Alyona était une grande fille blonde, le midi elle s'achetait à manger, son père ne rentrait que le soir. Le repas expédié, elle préférait jouer avec ses copains, elle avait peu d'amies, les copains lui suffisaient. Ensemble ils font du patin à roulettes, de la trottinette, ils jouent aux billes ou aux petites voitures et Alyona se sent heureuse avec eux. Il y a une balançoire dans la courette et ils en font à tour de rôle.
Le soir son père rentre du travail et Alyona redevient une fille bien élevée, elle ne dit plus de gros mots, elle s'intéresse à Tchekhov, Pouchkine mais aussi Maupassant ou Victor Hugo en passant par les BD. Elle a l'impression de vivre comme au temps où son père était jeune et riche;  malgré elle. Elle se conduit de la même façon, elle prend les manières des fillettes du début du XXe siècle, tout l'intéresse sur cette époque qu'elle n'a pas connu, elle oublie ses copains, le reste du monde, elle vit avec son père, les souvenirs de son père, les livres et le passé.
Si Alyona a beaucoup de connaissances en russe, ses notes à l'école laissent à désirer. Son institutrice ne l'aime pas, elle ne la comprend pas, la trouve fière et se venge comme elle peut. Après plusieurs vexations, Alyona se renferme et finit par ne plus jouer en récréation, elle attend la sonnette pour aller jouer avec les garçons de la rue, tous ont des problèmes mais ils l'ont accepté, avec eux ,elle est bien.
Son père ne comprend pas pourquoi cette année les notes ont tant baissé, il lui dit " pourquoi tu ne me demandes pas de t'aider, l'an dernier tu travaillais bien  pourtant ?" Oui, pense Alyona, mais l'an dernier elle était dans une école privée et la maîtresse l'aimait bien c'était l'amie de grand-mère, depuis on a déménagé dans ce sous-sol, et j'ai changé d'école.
Jeudi matin, Alyona se lève plus tard, elle court dans la cuisine, son père lui laisse une illustration comique avec des vers l'accompagnant, c'est le meilleur moment de la journée, puis elle se prépare et court jouer avec ses copains, elle essaie de trouver une heure pour ses devoirs, elle a promis et une promesse doit être tenue.
Ce soir-là M. et ses 2 filles devaient venir à la maison, Alyona les admiraient, elles étaient bien habillées, pas comme elle ; étudiaient bien et son père en disait beaucoup de bien. A leur entrée elle sentit le mépris des filles, leur appartement était somptueux par rapport à leurs 2 pièces dans un sous-sol , la gène d’Alyona devant les autres filles, mieux loties, devenait paralysante. Elle leur montra ses derniers livres mais elles les avaient déjà lus puis les soeurs parlèrent ensemble oubliant sa présence, elle y était habituée malgré la douleur qui  montait.
Après le départ son père lui fit remarquer que les fillettes étaient très bien élevées, il était si content qu'elle ne lui dit pas qu'elle ne voulait plus les voir chez eux.
Ses sentiments lui faisaient honte, elle ne se sentait pas comme les autres pas plus parmi ses copains, ignorants tout de ses origines que parmi la famille ou amis de la même origine vivant autrement, le tout en fit une fillette solitaire plongée dans les livres, ne mangeant plus le midi.
Ainsi la médecine scolaire décerna une anomalie, après des examens, Alyona apprit qu' elle avait un voile aux poumons et partirait au préventorium. Son père lui parla d'un mois ou deux mais ça dura un an.
Au retour Alyona se sentit beaucoup plus française, elle n'éprouva plus le besoin de revoir ses anciens copains et fut presque contente de partir en pension.
Elle resta longtemps assise entre deux chaises, le jour où Alyona alla en Russie, on fêta la Parisienne, et là elle comprit à quel point elle se sentait française.
Elena 2016