vendredi 29 novembre 2013

FIANCAILLES (grand-mère maternelle)


On annonça le prince Georges K et Maria sentit son cœur battre la chamade ! Il venait la voir assez régulièrement et c’était un très bel homme ayant un esprit fin. Elle lui reprochait juste d’être un peu secret.

-         Je dois partir dans une semaine et je venais vous faire une proposition…
-         Où allez-vous ?
-         Je pars à Vladivostok, je ne pourrais plus quitter la Sibérie à vie !
-         Que dites-vous là ?
-         Maria, je suis un révolutionnaire, je me suis fais prendre. J’ai un délai d’une semaine pour me marier et j’aimerai que ce soit  vous mon épouse !
-         J’accepte mais ce serait bien que vous en parliez à mes parents !
-         Bien sûr, excusez-moi mais j’ai si peu de temps pour tout préparer dit Georges en riant.
Après avoir eu l’accord des parents, ils partirent immédiatement pour la photo de fiançailles. Au retour, ils firent les papiers nécessaires pour le mariage. Il fut célébré trois jours plus tard grâce à un prêtre bienveillant.
Quelques jours plus tard ils partaient. Maria savait qu’elle reviendrait, l’interdiction de séjour ne la touchait pas ! Georges lui avait dit qu’il avait l’intention de continuer à se battre en cachette, elle ne dit rien. Sa peine fut moins sévère à cause de son rang, la prochaine fois que se passera-t-il ? Elle devra vivra avec cette idée le reste de sa vie !
Elena



jeudi 28 novembre 2013

SAVAIS-TU ?




Savais-tu que Vénus
Brille tôt en cette saison.
Que les oiseaux arctiques
Viennent hiverner dans nos contrées.
Que d’autres vies
Sûrement existent dans l’univers.
Que même les fleurs
Maltraitées peuvent souffrir.
Que des enfants souffrent,
Esclaves du monde adulte.
Dis, le savais-tu ?

Elena 2013

mardi 26 novembre 2013

EN ARCTIQUE



Ben et Betina vivaient à Ny Alesand trois à quatre mois de l’année, ils travaillaient dans le village scientifique. Le reste de l’année ils retournaient à Tromso sur leur propre voilier qu’ils avaient mis des années pour l’arranger à leur goût.
Comme la plupart des habitants de Spitzberg ils avaient une arme car les ours polaires étaient aussi nombreux que les habitants de cette petite ville.
Régulièrement ils allaient pêcher en mer pour se détendre en plein air, surtout l’été malgré la température qui n’excédait pas 5°. Ils aimaient voir le soleil de minuit qu’on voyait rarement à cause des brouillards fréquents.
Lorsqu’il faisait beau l’Arctique était d’un bleu argenté dû aux glaciers environnants et le soleil ajoutait une féerie ! Ben et Betina n’auraient pas pu vivre loin de la mer mais ils étaient heureux de rentrer à Tromso à la fin de la saison.
Ils avaient préparé leur voilier, fait leurs adieux à l’équipe scientifique et mirent les voiles. La mer était bleue et ils étaient heureux de partir par une belle journée ensoleillée mais fraîche.
En cours de route, ils virent un banc de baleines à bosses, elles étaient encore loin mais leur embarcation ne tiendrait pas à l’attaque. Ben téléphona au port pour prévenir qu’ils étaient en danger. Ils mirent le moteur à fond et abaissèrent les voiles, les baleines ne les suivaient pas, ils se sentirent soulagés, il faut dire qu’ils n’en rencontraient pas souvent et en général cela se passait bien.
A mi-chemin Betina s’écria :
- Regarde on dirait un ours qui nage vers nous !
- Oui, tu as raison répondit Ben en regardant avec ses jumelles – Il y a même le petit assis sur le rocher là-bas !
- Il ne faudrait pas que la maman ourse nous renverse remarqua Bettina !
Ben réfléchit puis sourit, il savait que les ours n’étaient pas toujours adroits pour attraper du poisson, il allait lui en donner ainsi elle n’aura aucune envie de renverser son voilier.
Il remplit une passoire avec des poissons crus qu’ils avaient pêchés le matin, puis Ben tendit un poisson en faisant signe à l’ourse. Etant un animal très curieux elle vit le poisson et s’approcha prudemment puis elle sauta et attrapa le poisson qu’elle avala ; Ben lui en tendit un autre et elle fit pareil. La passoire se trouva vite vide et ben murmura :
-         j’espère que tu en as assez car je n’ai plus rien à te donner, ce sera pour la prochaine fois !
Betina surveillait, elle avait mis le fusil pas loin au cas où son mari risquait un accident, elle fut soulagée de voir l’animal s’éloigner.
-         Regarde sa tâche sur la tête, ce n’est pas fréquent,
-         Tu as raison acquiesça Ben.
Ils rentrèrent sans d’autres incidents, juste un peu de tangage mais ils y étaient habitués.

Quand ils repartirent au printemps, la mer était belle, en approchant de l’île aux ours ils virent beaucoup d’oiseaux s’envoler, c’était toujours un spectacle magnifique et Ben aimait les filmer ; c’est à ce moment qu’il vit un ours nager vers lui. Il remarqua une tâche sur le front et il s’écria :
-         Regarde Betina c’est notre ourse, essaie de voir s’il nous reste du poisson cru !
-         Ok ! Je vois son bébé pas loin il a grandi en six mois.
Ben tendit un poisson à l’ourse qui l’attrapa puis elle mit ses pattes sur le bastingage et ouvrit la gueule en attendant le prochain. Pendant que son mari nourrissait l’ourse Bettina filmait la scène. L’animal n’était pas agressif bien au contraire elle prenait le poisson délicatement et quand Ben dit :
-         Il n’y en a plus regarde !
L’ourse mit son nez dans la passoire et partit doucement rejoindre son petit. 
-         Nous pourrions lui donner un nom proposa Betina,
-         Si on doit la voir à chaque voyage tu as raison répondit son mari en riant, que penses-tu de Oursa ?
-         Pourquoi pas.
Ils pêchèrent à nouveau et quelle ne fut pas leur surprise de retrouver Oursa qui les attendait le museau ouvert avec un grognement de bienvenue.
-         Mais tu vas nous manger toute notre pêche et nous n’aurons plus rien rit Ben,
-         Il lui lança sa pêche dans la gueule en douceur pendant qu’Oursa se tenait au bord sans faire chavirer le voilier.
Ainsi ils se retrouvèrent à Ny Alesand où ils racontèrent leur rencontre, personne ne fut vraiment étonné, ils leurs arrivaient qu’au milieu de leur conférence qu’un ours entre puis ressorte surtout si on tirait en l’air ; l’habitude est de ne pas fermer les portes à clef car les gens peuvent ainsi aller librement sans être obligé de sonner ou ouvrir une clé.
La saison scientifique se passa bien, la pêche fut bonne le dimanche et le couple se préparait à repartir.
Il y avait un peu de houle mais ça ne les inquiétait pas, avec les voiles ils iraient plus vite. Soudain ils aperçurent un autre bateau, il était à moteur. Ils ne le connaissaient pas et se demandait d’où il pouvait bien venir, ils firent un signe pour dire bonjour et au même moment ils entendirent des coups de fusils. Sidérés Ben et Betina reconnurent Oursa qui nageait vers eux, son ourson derrière elle et le bateau devant eux tirait sur elle !
Une mare de sang entoura la mer, on voyait la pauvre bête essayer de les rejoindre, Ben hurlait « Ne tirez plus, elle est inoffensive » mais les coups continuaient et la mer devenait de plus en plus rouge. Oursa était morte, elle avait coulé tandis que l’ourson avait également reçu une balle et essayait de rejoindre la rive.
Ben téléphona aussitôt pour prévenir ce qui était arrivé en donnant le numéro du bateau. Il n’y avait plus rien à faire et il ne voulait pas parler à l’homme qui lui faisait de grands signes tout content d’avoir tué un ours. En l’entendant il comprit qu’il n’était pas norvégien mais d’un pays qu’il ne connaissait pas, il fut soulagé que ce ne fut pas un des leurs qui tua Oursa sans raison mais il maudit l’étranger qui tira sans raison apparente à part la peur.
Ils surent que c’était un Irlandais qui était venu visiter Svalbard en campant et il avait demandé le droit d’un port d’arme, on le lui avait accordé en précisant qu’il ne fallait tirer qu’en cas de danger et si on ne pouvait plus faire autrement. Pour l’ourson il fut soigné et mis dans une réserve le temps qu’il retrouve sa santé.
Ils n’eurent plus l’occasion d’apprivoiser d’ours au cours de leur voyage mais parfois ils regardaient le film qu’ils avaient pris et ils avaient le cœur gros. Il faut dire que des ours ils en voyaient mais ils ne s’approchaient pas, Oursa avait été la plus téméraire.
Elena 2013




lundi 25 novembre 2013

MATOU




Marie avait prit un chat pour faire plaisir à ses deux fils, elle leur avait apporté une petite peluche noire en disant :
-         Maintenant il faut lui trouver un nom !
Les garçons discutèrent un moment puis choisirent « Matou » le chat devint fort et quand ils allaient dans leur maison de campagne il était un excellent chasseur.
La première fois qu’il avait ramené une souris devant la porte, Marie la prit avec des pincettes et jeta au loin, depuis il ne lui ramenait plus ses trophées.
Matou était aussi très câlin le temps qu’il passait à la maison et tout le monde l’aimait.
Quand Matou atteignit seize ans, Marie prit un chaton de peur de se retrouver sans chats à la campagne où elle vivait de plus en plus longtemps. Le vieux chat regarda sa maîtresse caresser le chaton et se mit à pleurer, le cri était atroce et tout le village pouvait l’entendre. Le mari de Marie qui était assez indifférent aux animaux s’attacha à Matou et celui-ci venait à lui quand il avait besoin d’une caresse,  Marie était trop prise par le chaton.
Vers 17 ans Matou devint presque aveugle et commença à se traîner pour marcher. Le mari de Marie l’emporta chez le vétérinaire qui lui conseilla de le piquer car il souffrait d’arthrite inflammatoire.
Marie ne s’y opposa pas et laissa son époux emmener le vieux chat chez le vétérinaire pour abréger ses souffrances. Elle câlina deux fois son jeune chat qui remplaça très vite Matou. Il n’y a que les deux garçons qui pleurèrent.

Elena 2013

vendredi 22 novembre 2013

NU SHU


On estime que le nu shu est un code d’écriture secret utilisé par les femmes dans une région reculée de la province du Hunan en Chine. Elle s’est développé voici environ un millier d’années. Il semble que ce soit le seul système d’écriture au monde à avoir été inventé par des femmes, à leur usage exclusif. Voici l’origine, à l’époque des Song, l’empereur Zhezong cherchait une nouvelle concubine, il voyagea longtemps jusqu’à tomber sur un fermier nommé Hu qui avait une fille dont le nom était Yuxiu, elle connaissait l’écriture des hommes et pouvait réciter de nombreux poèmes classiques, elle connaissait la danse et le chant. L’empereur négocia son achat et l’emmena en tant que concubine. Il se lassa rapidement de son beau visage et de ses talents qui furent surpassés par d’autres jolies filles des villes. En proie à la tristesse et à la solitude Yuxiu transformait l’écriture des hommes en la simplifiant et la féminisant. Elle inventait un code secret qu’elle allait utiliser pour envoyer à sa mère et ses sœurs.
Au début on suppose qu’un eunuque donna le mode d’emploi en envoyant la lettre mais il se peut que les femmes comprennent en cherchant la simplification et surtout la phonétique. Sachant qu’il y avait entre 600 et 700 caractères alors que les hommes avaient plus de 10 000 caractères.
Cette méthode s’est transmise jusqu’à aujourd’hui à travers de nombreuses générations. Il ne reste plus grand chose de cette langue mais quelques anciens ont gardé des carrés de tissus ou des éventails écrits en nu shu.


Elena 2013

jeudi 21 novembre 2013

Valentina Terechkova


 

Les Russes voulaient envoyer une femme dans l’espace et elle fut choisie parmi les 5 dernières candidates.

Au début elle effectua les ordres qu’on lui donna, très fière de se trouver dans le Vostok 6, c’était son rêve ce vol. Le second jour elle suivit également les instructions. Puis il fallut descendre et là, au moment de rentrer dans l’atmosphère elle éteignit la radio et s’étendit pour dormir un peu, se sentant très fatiguée. C’est la raison qu’elle donna à ses supérieurs lorsqu’ils trouvèrent la radio éteinte.

Les Russes étaient très inquiets de ne plus avoir de réponses ni d’appel de Valentina et quand elle descendit, ils virent qu’elle avait éteint la radio et elle se fit disputer par ses supérieurs, ce fut la raison pour laquelle on la poussa à épouser un autre cosmonaute et elle fut éliminée par la suite pour les vols. Les Russes attendirent longtemps avant de reprendre une femme comme cosmonaute.

Ce secret fut dévoilé dans une revue spatiale mais on n’en parla pas en URSS

Elena 


mercredi 20 novembre 2013

VIVIANE


Denise avait sept enfants, 3 filles et 4 garçons. Viviane était l’aînée et, comme telle, elle devait aider sa mère pour s’occuper de ses frères et sœurs. Pierre était un mari rude et un père très sévère, il n’était pas question que ses filles aillent à un bal.
A 17 ans Viviane était tombée amoureuse de Jean, ils étaient voisins, l’amour grandit entre eux mais quand Viviane voulut l’inviter le père refusa prétextant qu’il était un fermier pauvre et que sa fille n’épousera qu’un fermier riche, comme lui.
Elle ne dit rien mais le fréquentât en cachette, un jour elle tomba enceinte, Jean en fut heureux ; ils décidèrent d’en parler d’abord à Denise. La mère s’affola :
-         Que va dire ton père, jamais il n’acceptera ce mariage !
-         Dis-lui que je suis enceinte.
Quand Pierre apprit, il dit à Viviane qu’elle devait se faire avorter, il y avait une avorteuse dans le village qui le faisait en cachette.
Viviane prit peur et après plusieurs nuits sans dormir, elle alla chercher de la mort aux  rats et en avala une grande quantité. Le matin on l’a retrouva morte, elle écrivit « pardon, je ne peux pas abandonner le bébé pas plus que Jean »
Personne ne donna la raisons de la mort, la famille disait qu’elle était déprimée mais on ignorait pourquoi ; pourtant tout le monde savait la vérité par la famille de jean.
L’enterrement fut triste, Jean eut du mal à lui pardonner son geste et souffrit longtemps.

Elena 

mardi 19 novembre 2013

EN VOITURE


-         Espèce d’abruti, tu ne vois pas que tu m’as fait une queue de poisson,
-         Et ta droite tu la connais ? Il roule n’importe comment ce provincial !
-         Inutile de klaxonner il y a un embouteillage je n’irai pas plus vite,
-         On se calme, mon verre de café n’a pas fini de se remplir…
Au bout de 4 heures, le stress s’amplifie et c’est naturel, le plus amusant c’est que les gens qui rentrent à Paris reviennent, pour la plupart, des vacances et là-bas ils râlaient pour d’autres raisons, pour un petit bout de plage ! A ce rythme pas facile de décontracter !
Le spectacle ne m’a pas amusé longtemps et la radio était la bienvenue dans ma voiture !

Elena 

lundi 18 novembre 2013

LE ROSSIGNOL


Voici bien longtemps de cela
Un rossignol des bois s’endormit dans la vigne…
Mais voilà
Que poussant plus qu’on croit, et de force maligne
Cette plante enlaça l’oiseau
De sa vrille tenace.
S’éveillant, pris dans ce réseau
Il voulut fuir cette menace.
Hélas ! Il était prisonnier…
S’aidant du bec et de la patte,
On ne saurait nier
Qu’il eut très peur sous cette natte
De pleurer à jamais la belle liberté !
Enfin, dans un effort il dégagea son aile
Et le rouge-gorge alerté
Vint l’aider en ami fidèle
A grand peine, il s’enfuit, sans cesser de frémir…
Et, conservant l’horreur de l’emprise méchante
Depuis pour ne pas s’endormir
Dès que paraît la nuit, le doux rossignol chante
Et son talent splendide à jamais nous enchante !

Elena 2013

vendredi 15 novembre 2013

REVOLUTION (histoire vécue dans la famille)


Il fallut quitter le domaine près de Kiev, partout c’était le cahos, des morts, des dénonciations et des expulsions. Les blancs se trouvaient dans une autre zone mais les Allemands étaient aux portes et se battaient contre les bolcheviks.
Michel fut autorisé de partir à Riga à condition de ne rien emporter du domaine qui était surveillé. Nous avions tante Olga qui pouvait nous loger là-bas et je préparai les affaires qu’on prendrait. Avec Michel nous avions caché la nourriture dans nos manteaux de fourrure, nos deux fils étaient sages.
A Riga, tante Olga nous reçut mais bien vite Michel dut s’inscrire en tant qu’aristocrate ou bourgeois et le travail lui fut refusé. Il se mit à faire des semelles d’après les conseils d’un cordonnier et pendant qu’il préparait les semelles, je cousais le dessus. Nous allions les vendre une fois par semaine mais ça ne suffisait pas pour vivre et nous avions presque tout mangé de nos réserves.
Nous reçûmes une lettre apprenant que le père de Michel était mort de faim, il n’avait pas voulu nous suivre pas plus que ses sœurs.
Les Allemands arrivèrent en ville et se battaient contre les bolcheviks, Michel fut arrêté et je fis tout pour qu’on le relâche, mentant sur ses origines et donnant de faux papiers. Puis ce fut la gouvernante qui fut dans tous ces états, on tua son mari sans aucune raison.
Les Allemands repartaient et avaient accepté de nous emmener, du moins ceux qui en faisaient la demande. Nous avions un wagon pas chauffé du tout, heureusement que nous avions tous des manteaux de fourrure.
Enfin nous fûmes dans un camp allemand mis en quarantaine. Nous avions à peine de quoi manger pour ne pas mourir de faim. Je travaillais pour le groupe en tant qu’infirmière, ne sortant pas du camp je pouvais travailler. Michel supportait mal son inaction et il faisait étudier nos enfants qui avaient 4 et 6 ans.
Nous changeâmes de camp, je trouvai un travail d’infirmière et Michel travailla dans une usine, nous avions assez pour nous nourrir. Les lits étaient collés les uns sur les autres et aucune intimité familiale n’était possible.
Sans connaître la raison nous déménagions dans un 3e camp où les enfants purent aller à l’école et apprendre l’allemand. Mais nous y restâmes très peu, dans le 4e camp nous avions 2 chambres pour nous 5, la gouvernante nous avait suivi et gardait les enfants pendant que nous travaillions.
Certains se croyaient trop supérieurs pour travailler, ils vendirent leurs bijoux et biens puis ils finirent par mendier en devenant alcooliques.
Dans le 5e camp les Allemands qui nous ignoraient et ne nous parlaient pas depuis le début décidèrent de nous expliquer qu’ils ne pouvaient pas nous garder et que nous serions envoyés à Paris.
En France nous connûmes encore la quarantaine puis il fallut trouver du travail et trouver un logement. Nous avions eu la chance d’apprendre la langue, je trouvai un poste d’infirmière de la croix rouge et Michel une place dans une imprimerie en tant qu’ouvrier, cela nous permit de louer un deux pièces et mettre les enfants à l’école. Notre nouvelle vie recommençait à Paris !

Elena 2013

jeudi 14 novembre 2013

GORKI


Il fait partie des écrivains soviétique mais il est considéré comme un classique dans la littérature russe. Il y a peu d’écrivains soviétiques connus à part les poètes comme Akhmatova, Essenine, Maïakovski …
Il y a eu Cholokov qui a eu le prix Nobel pour « Le Don paisible » mais on lui a attribué un nègre pour l’avoir écrit et d’ailleurs on s’ennuie à mourir en lisant ce livre, j’ai du me forcer pour ne pas le reposer sur l’étagère.
Gorki est connu pour « les bas fonds » et aussi « La mère » L’un me rappelle les écrits de Dostoïevski mais « la mère » est un petit chef d’œuvre.
Il a réussi, en évitant de parler de communisme à raconter l’histoire d’une femme ignare s’intéresser à la politique grâce à son fils et surtout par inquiétude pour lui, et petit à petit elle acquière une conscience politique qui la rend efficace et perspicace.
Il l’écrivit lors de son séjour aux USA et c’est une grande réussite.

Elena 2013

mercredi 13 novembre 2013

COLONIE d’ACTEURS


Ayant un beau-frère acteur de théâtre, j’ai eu l’occasion d’être monitrice un mois dans une colonie pour les enfants d’acteurs, j’avais 2 de mes neveux chez les grands. Je gardais les petits dans une maison à part avec une aide monitrice qui avait 1 an de moins que moi.
Nous avions le petit déjeuner dans la maison, ensuite je devais m’organiser entre le courrier et les autres activités, le midi nous mangions avec tout le monde et l’après-midi je restais avec les autres enfants ou je promenais les petits à part.
Parmi les enfants d’acteur il y avait le fils de Pierre Vanneck parmi les grands, j’avais sa fille Nathalie, elle était gentille et ne causait pas de problèmes comme son frère. Je me souviens de Sauvion, des enfants de Blin mais les autres j’ai oublié.
Il y avait une petite fille qui nous racontait qu’elle devait attendre dans sa chambre sans sortir quand venait le Monsieur que papa ne devait pas voir.
Dans l’ensemble il y avait une bonne ambiance, la directrice me laissait libre. Le soir je racontais des histoires, chantais ou lisais aux enfants. Le matin nous avions du travail entre peigner les filles, vérifier les vêtements, aider à les habiller, «écrire les lettres que les enfants nous dictaient …
Nous étions à Guillestre, un journal est venu nous photographier, j’en étais très touchée.
Pour la fin des vacances, les monitrices,  nous étions 4, apprirent « Le lycée papillon » nous devions le chanter aux enfants puis nous avons fait un autre spectacle pour les amuser.
Au retour la directrice nous paya plus que prévu, elle était contente de nous, j’en garde un très bon souvenir ; je l’ai perdue de vue après mon mariage.

Elena 

mardi 12 novembre 2013

FRERE ET SŒUR



Sylvie regardait son frère, il courait ouvrir la portière de la voiture du voisin, celui –ci le remerciait puis lui donnait un morceau de pain. Eric avait le pain qu’il voulait chez lui, il ne faisait pas partie des enfants déshérités, il trouvait que le pain frais du voisin était meilleur. Il n’avait que 4 ans et Sylvie avait le double de son âge et le double de responsabilité. Elle devait surveiller son petit frère 20 minutes, le temps que sa mère rentre du travail et aussi lorsqu’elle travaillait pendant que son père s’occupait de la cuisine et autres corvées domestiques.
Autant Eric était un enfant joyeux et aimait rire autant Sylvie était renfermée sur elle-même au grand désespoir de ses parents.
Il faut dire que lorsqu’une personne entrait, elle s’intéressait d’abord au charmant petit garçon oubliant la fillette au regard distant.
Eric n’aimait pas l’hostilité et il fit tout pour obtenir l’amour de sa sœur, à force de persister, de serviabilité il obtint l’affection de Sylvie. Quand ils furent adolescents ils furent inséparables et après le mariage de Sylvie ils se virent régulièrement. A son tour Eric se maria et les deux couples restèrent unis jusqu’à leur vieillesse, parfois Sylvie disait aux enfants :
-         Il m’en a fait voir étant petit !
-         Tu te vengeais quand tu pouvais répliquait le frère en riant. Ils se souriaient complices !

Elena 

lundi 11 novembre 2013

AUTOMNE


Aujourd’hui je suis à l’automne de ma vie, bientôt l’hiver viendra me refroidir !
Pourtant le printemps fut si radieux, j’aurai voulu le garder éternellement.  J’ai aimé mes seize ans, c’était comme si c’était hier ; je revois la jeune fille radieuse aimant la vie.
L’été connut des bons moments, et quelques peines mais je vivais pleinement tous les instants.
Puis à l’automne la maladie survint, les petits soucis aussi. J’attrape tous les temps heureux,  je ne peux plus tous les  avaler, je les déguste.
La vie coule plus lentement, parfois plus monotone. Je ne suis pas pressée d’atteindre l’hiver, je n’aime pas la nuit mais j’accepterai sereinement, ne pouvant faire autrement !

Elena 

vendredi 8 novembre 2013

AMOUR TROMPE




Bel Amour, quand il perd ses ailes
A tous les cœurs donne pitié
En montrant un regard noyé
Et des bras d’enfant doux et frêles

Mais il garde des étincelles
D’un sentiment inemployé…
Bel Amour quand il perd ses ailes
A tous les cœurs donne pitié

Boudant alors les jouvencelles
Trop semblables à sa moitié,
Se console avec l’amitié
De quelques compagnons fidèles,
Bel amour quand il perd ses ailes.

Elena 2013

jeudi 7 novembre 2013

LE BAUDET



Tous les jours je passe devant un champ où broutent trois ânes. Le voisin à qui appartiennent les ânes fait des concours avec ses bêtes.
Les baudets ne sont pas sauvages, ils viennent jusqu’à moi, à travers la grille je leur donne des croûtons de pain, parfois de l’herbe que je ramasse à terre. Deux d’entre eux se laissent caresser, le troisième est un peu plus sauvage.
Arvie, ma chienne chipie, aboie ou grogne, elle est jalouse de me voir caresser les ânes. Alors je la fais asseoir un peu plus loin mais elle me montre bien son mécontentement.
Il arrive que je passe en disant « Bonjour les baudets » et dans ce cas ma chienne est contente et consent à laisser une marque près du grillage, histoire de leur montrer qu’elle n’a rien contre eux !
Les ânes reconnaissent les gens, il m’est arrivé de les entendre braire quand certaines personnes passent, j’en ignore la raison mais comme ils vivent près de chez moi, je peux les entrevoir et surtout les entendre.
J’aime les baudets qui se trouvent dans ma région, j’eus l’occasion de monter dans une charrette,  l’âne ne voulait pas avancer car il avait vu un trou que son maître n’avait pas remarqué. Merci à l’âne qui m’a évité l’accident !

Elena 

mardi 5 novembre 2013

GOGOL


Il est un des écrivains qui m’a le plus émue dans ma jeunesse grâce à son récit « Le manteau » Dans cet écrit on trouve toute la détresse profonde décrite avec une pointe d’humour. Il raconte l’histoire d’un employé pauvre qui réussit, après bien des sacrifices, à s’acheter un manteau. Tout fier il le porte pour aller travailler mais on le lui vole et là c’est sa vie qui est brisée !
Le manteau fut un chef d’œuvre, Dostoïevski et d’autres écrivains s’inspirèrent de lui !
Gogol fut surtout connu pour « Les âmes mortes » Ce récit lui est inspiré par Pouchkine, ce dernier lui inspira également « Le révizor » il dira « Ce Gogol me pique mes idées ! »
Les âmes mortes cela  voulait dire les serfs morts. En effet, un terrien payait ses impôts d’après le nombre de serfs qu’il avait : les âmes. Pour payer moins d’impôts les terriens ne déclaraient pas les serfs morts. Gogol en fit une satire qui eut beaucoup de succès mais il ne le termina jamais définitivement, il brûlait la 3e partie dès qu’il la finissait. On peut le lire comme une œuvre achevée.
Le Revizor est un contrôleur qui vient sans s’annoncer dans une province. L’auteur en fait également une satire à succès. Il avait écrit à Pouchkine :
« Voilà le Révizor joué, et je ressens quelque chose de trouble, d’étrange… Je m’y attendais,
je savais d’avance ce qui allait arriver, et cependant un sentiment de tristesse et de dépit m’a
envahi. Ma propre création m’est apparue détestable, contre nature et comme étrangère à
moi […]. Dès le début de la représentation je me suis senti déprimé. Peu m’importait
L’enthousiasme et l’accueil du public. Je ne craignais qu’un juge parmi tous ceux qui étaient
au théâtre, et ce juge c’était moi-même. Je percevais en moi des reproches et un
mécontentement contre ma propre pièce, qui étouffaient tout le reste. Le public, lui, était
satisfait dans l’ensemble. La moitié a même accueilli la pièce avec approbation ; l’autre
moitié, comme il en va toujours, l’a injuriée, mais pour des raisons qui n’ont rien à voir avec
l’art. »
Ecrivain pessimiste il se raccrocha à la religion.
Devenu trop mystique il sombra dans la folie et se laissa mourir par le jeûne qu’il préconisait aux autres croyants. Toute son œuvre est plus une farce qu’une réalité et cela déstabilisa certains. Dostoïevski le suivit sur ce chemin !
Dans « Le journal d’un fou » on retrouve sa vision de la vie ou la folie !

Elena 

lundi 4 novembre 2013

ERMITE


Là-bas très loin dans la forêt vivait un ermite, il se nourrissait des baies, ou fruits sauvages, de la chasse et parfois de poissons de rivière. Il était heureux, aimait voir les oiseaux, leur parler, les écureuils et autres animaux qui venaient le voir.
Un jour mon père le retrouva, il était le père de son cousin, oncle éloigné ; l’ermite ne les renvoya pas, il discuta avec eux, les reçut avec hospitalité dans sa caverne. Il avait une théière et du thé, pas de petits gâteaux mais lorsqu’on est ermite il faut se contenter de peu.
Mon père ne le vit qu’une fois, cette visite l’avait beaucoup marqué, son oncle leur raconta sa vie, la joie qu’il avait à vivre dans cet endroit avec les animaux au milieu de la nature. Il lisait beaucoup, ils en parlèrent avec les jeunes, le soir le cousin eut du mal à quitter son père, ils durent pourtant partir, mon père avait trouvé cet homme formidable et ne comprenait pas pourquoi sa famille le rejetait.
Bien plus tard, il apprit que pendant la révolution, il fut tué sauvagement comme un traître à la patrie alors qu’il vivait seul et ignorait la politique, il avait refusé ses biens.
Sa fin fit beaucoup de peine à mon père, il n’avait pas de nouvelles de son cousin et le sut par un autre membre de la famille.
Cette histoire m’avait frappé et je l’ai gardé dans un coin souvenirs.

Elena