vendredi 30 juin 2023

 

LE  POETE

 

Il était clochard, une belle chevelure blanche recouvrait sa tête, un regard hautain et un chapeau bizarre lui donnait fière allure.

Ma mère en quête de modèles pour ses tableaux, l’accosta et lui demanda s’il acceptait de poser pour elle ?

Elle lui offrait une petite somme, n’ayant rien, il accepta, la somme lui permettait de manger ou boire.

Je ne l’ai pas vu poser, juste entrevu dans la rue, il m’avait semblé ordinaire.

Un beau jour ma mère me montra la toile et me dit je l’appellerai « Le poète »

Je restai en admiration devant la toile, il avait tout d’un poète !

Je me souviens que la toile fut exposée au Grand Palais, la critique fut bonne.

Le mendiant était très fier d’avoir posé, ma mère lui donna une place pour aller voir le tableau, il se mit devant la toile en disant aux passants « C’est moi ».

Le mendiant eut son heure de gloire, il fut appelé « Poète » par ses compères, quand ma mère passait il lui disait toujours « Bonjour » demandant si la toile était vendue.

Un jour ma mère lui dit « La toile n’est plus chez moi » Il avait failli sauter de joie, ce qu’il ne savait pas, ma mère me l’avait offert.

Toile que j’ai donné à ma fille et la photo est en noir et blanc car ma mère n’avait pas les moyens de les faire en couleur. Ma fille étant en Birmanie je ne peux pas le photographier en couleur.

 

Elena



mercredi 28 juin 2023

 

Le pinson

Un jour un petit pinson ne trouva plus sa maman, l’automne était bien avancé, il aurait dû s’envoler avec les autres pinsons dans un pays chaud. Il était triste mais ne perdait pas courage, il sifflait gaiement en appelant sa maman, il ne pouvait pas penser que sa maman puisse l’oublier. Il         avait raison, sa maman ne l’avait pas oublié, elle s’était retrouvée enfermée dans une maison et ne pouvait pas sortir car les propriétaires étaient partis quelques jours, elle se lamentait et sifflait pour son petit pinson.

Heureusement qu’un beau jour les gens ouvrirent la fenêtre et quelle ne fut leur surprise de voir s’envoler un pinson. L’oiseau volait très vite pour retrouver son petit, il l’entendait siffler et lui répondait, ce fut le plus beau concert d’oiseaux que les gens purent entendre. Enfin la mère et son petit réussirent à rejoindre les autres oiseaux migrateurs et se joignirent au groupe pour le long voyage vers les pays chauds, ils reviendraient au printemps.

Elena



 

lundi 26 juin 2023

 

#lundi soleil

Juin 2023 : rose et vert

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#vert et rose : mon anniversaire (2014)




vendredi 23 juin 2023

 

KRILOV (1769-1844) et La FONTAINE (1621-1695)

Enfant ma grand-mère nous apprenait les fables de Krilov en été. Beaucoup d’entres elles étaient des traductions de celles de La Fontaine mais je ne le savais pas. En entrant à l’école quand j’appris » Le corbeau et le renard » je dis à ma maîtresse que ce n’est pas La Fontaine qui l’a écrit mais Krilov, je la lui récitais même en russe. Elle fut obligée d’écrire un mot à ma grand-mère qui m’expliqua le soir que Krilov avait traduit La Fontaine et j’étais fort déçue.

J’ai retrouvé une petite fable de Krilov que je mets ci-dessous et il en écrivit plusieurs qui sont bien de lui aussi.

« Le sac

Relégué dans le coin d’une antichambre obscure,

Un sac vide et poudreux tristement languissait ;

Le dernier des valets qui près de lui passait

Sur ses fils éraillés nettoyait ses chaussures.

Un beau jour, relevant ce sac tombé si bas,

La main d’un financier vint l’emplir de ducats. »

Krilov

 

L’HOMME ET SON OMBRE.

 

Un plaisant, pour saisir son ombre,

Se donnait un jour grand tracas ;

Il fait un pas, deux pas, trois pas,

Elle en fait aussi pareil nombre.

Il court et l’ombre court encor,

Sans jamais céder ni se rendre :

On dirait vraiment un trésor

Qui ne veut pas se laisser prendre !

Notre original, un beau jour,

Mieux avisé, court en arrière,

Et c’était l’ombre, alors moins fière,

Qui poursuivait l’homme à son tour !

 

Ô femmes ! Parmi vous plus d’une…

Eh bien quoi ? Qu’allez-vous penser ?

Je ne veux pas vous dénoncer ;

Parlons plutôt… De la Fortune :

La quinteuse a des fruits si doux,

Que chacun veut mordre à sa grappe ;

Courez après : elle s’échappe ;

Tournez le dos : elle est chez vous !

Krilov




mercredi 21 juin 2023

 

LE ROI  (conte russe)

Il était une fois un roi qui n’était jamais satisfait, il avait les plus beaux habits mais il voulait toujours plus. Un jour il appela ses ministres et leur dit je veux être en or, trouvez-moi de l’or pour enduire sur mon corps, c’est ainsi que doit être un roi qui se respecte.

Les ministres ont cherché longtemps puis ils lui apportèrent de la peinture solide qui ne se dissout pas car le roi voulait rester en or jour et nuit.

Les valets peignirent le roi en or, tout fier le roi sortit pour que ses sujets puissent l’admirer, les gens applaudirent puis restèrent étonnés, le roi ne bougeait plus.

Les ministres s’approchèrent et virent que le roi était devenu une statue, l’or avait séché et il était mort dans l’or, ainsi le roi était resté dans son parc royal en statue dorée.

Le prince qui prit sa place eut la sagesse de ne pas se déguiser en or.

Elena



lundi 19 juin 2023

 

#lundi soleil

Juin 2023 : rose et vert

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#vert et rose : Ambassade de France en Birmanie





 

vendredi 16 juin 2023

 

 Ma nuit avec les ours polaires

Mon fils, ma petite fille et ses 2 enfants sommes allés à la Flèche dans un lodge du zoo pour la nuit et voir les ours polaires. Nous sommes arrivés au lodge à baies transparentes et nous vu un ours mâle car la femelle était en gestation et séparée pendant ce temps.

J’ai dormi avec l’ours en face de ma chambre et dans la soirée il est venu nous voir la tête collée aux carreaux mais ce fut trop rapide pour le photographier tout comme il s’est redressé à deux pattes.

Les jeunes ont visité le zoo mais moi je suis restée avec l’ours car j’ai trop de mal à marcher.

Je mets les photos qu’on a prises de Taïko :

Elena 2023





 










mercredi 14 juin 2023

 

LA GRANDE ECOLE

La première fois que je mis les pieds à la grande école, en Haute Savoie, je fus complètement perdue, pour commencer on ne disait pas soixante-dix ou quatre-vingt-dix mais septante et nonante, en tant que parisienne de 7 ans je fus déboussolée et je refusais de dire septante ou nonante. Mon refus me valut un quart d’heure d’enfermement dans une cave pendant la récréation, j’entendais les bruits mais la lumière filtrait à peine et dans le noir j’avais peur et je pleurais silencieusement.

Je n’avais pas l’accent savoyard et les enfants m’ignoraient, j’eus du mal à me faire accepter, je dirai même que j’ai eu des camarades vers la fin de l’année scolaire au moment où mon père est venu me rechercher.

Perturbée je n’avais pas de très bonnes notes sauf en français, j’avais un blocage mathématique et les coups de règles sur les doigts n’y changèrent rien.

Le seul bon souvenir que je garde de mon année d’école en Haute Savoie fut un jour où un couple de jeunes mariés arrivèrent et distribuèrent des dragées aux élèves. C’était la première fois que je voyais une belle robe blanche et je fus éblouie.

J’aimais le chemin que nous prenions pour aller à l’école car à chaque saison il changeait de couleur, de fleurs ou de neige et j’admirais la nature pendant 30 à 40 minutes de trajet environ. Etant une élève obéissante je reçus peu de punitions, l’institutrice me montrait son indifférence et un peu d’agacement pour ma différence avec les autres enfants.

Elena



lundi 12 juin 2023

 

#lundi soleil

Juin 2023 : rose et vert

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#vert et rose : fleurs chez mon fils






mercredi 7 juin 2023

LA FENÊTRE

Sylvain avait invité son ami Pierre, ils avaient l’autorisation de jouer dans le couloir aux petites voitures. Il faisait chaud, nous étions au mois de juillet, Sylvain proposa à Pierre d’ouvrir la fenêtre du couloir, celui-ci accepta. Tous deux n’avaient que huit ans et ils durent faire un effort terrible pour ouvrir la fenêtre qui donnait sur la cour. Enfin, elle fut grande ouverte par Pierre qui l’ouvrait pendant que Sylvain le portait. A ce moment la maman de Sylvain  ouvrit la porte pour les appeler pour le goûter. Elle resta pétrifiée voyant Pierre penché un peu de trop, son fils en la voyant se releva et son ami tomba par la fenêtre. Pétrifiée la maman  courut et vit l’enfant affalé six étages plus bas. Elle dit :

-        Ne bouge pas ! Puis descendit les escaliers rapidement.

Pierre ne bougeait pas, il souffrait des jambes. Mylène téléphona à l’ambulance de chez la concierge. Heureusement la voiture arriva rapidement, il fallut aussi prévenir les parents du petit, ils arrivèrent mais refusèrent de lui parler.

Pendant ce temps Sylvain était resté en haut, il avait tout vu par la fenêtre et se sentait fautif, les larmes coulaient sur ses joues. Quand sa maman remonta il lui demanda :

-        Il ne va pas mourir mon ami ?

-        Non, j’espère qu’il s’en sortira !

Les jours et les mois passèrent, la maman allait voir Pierre régulièrement à l’hôpital, ses parents acceptèrent sa visite. Elle sut qu’il ne remarcherait plus mais sera sur une chaise roulante. Elle devait le dire à son fils, il risquait de l’apprendre par un autre enfant de sa classe.

Sylvain fut très affecté, longtemps il se sentit coupable, sa maman appuyait sur le fait que c’était un accident et qu’il n’y était pour rien.

Pierre ne voulut pas revoir son ami et alla dans une école spécialisée. Il fallut plusieurs années à Sylvain pour l’accepter jusqu’au jour où il le vit dans la rue. Il courut vers lui et l’embrassa, Pierre se sentit honteux à son tour et l’invita chez lui.

Depuis les enfants continuèrent à jouer ensemble mais à des jeux plus calmes.

Elena


 

lundi 5 juin 2023

 

#lundi soleil

Juin 2023 : vert et rose

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#vert et rose : rosier





vendredi 2 juin 2023

 

FEDOR DOSTOÏEVSKY (1821 – 1881)

Ecrivain russe très enformé sur lui-même, agnostique et socialiste sans être au parti. Il est pris avec d’autres dans une réunion et se retrouve 4 ans au bagne à OMSK en Sibérie.

Il en profite pour raconter la misère, la vie des petites gens qu’il a vu quand on l’a libéré et qu’il a séjourné en Sibérie.

Au retour il devient monarchiste, croyant et très russophile. Tous ses livres sont exagérés tant pour les bons qui deviennent saints ou les méchants qui sont des diables ou presque. Il a eu beaucoup de succès malgré son exagération car il a su entrer dans l’âme des gens.

Epileptique et joueur il n’était pas très cordial mais eut deux épouses malgré son tempérament très sombre.

« Le joueur » raconte sa vie quand il jouait tout comme il écrivit un livre sur le bagne. Les plus connus furent « Les frères Karamazov »  Dans ce livre il y met tout son mysticisme « Crime et châtiment » « les Démons » et j’ai bien aimé « L’idiot » car l’idiot se trouve un homme très intelligent mais naïf et le roman est très  bien construit. J’aime aussi « Journal d’un écrivain » qui est autobiographique.

Il n’est pas mon écrivain préféré mais je ne pouvais pas le laisser dans l’ombre.
Elena