vendredi 30 janvier 2015

LA BARONNE VON MECK


Nadejda Von Meck est née en Russie, elle a une bonne formation musicale et aime la musique. Elle épouse le baron Von Meck, lui donne onze enfants et l’aide à s’enrichir. Quand il meurt elle a une fortune considérable et presque tous ses enfants sont établis. Elle a une grande connaissance musicale et fait la connaissance, de la musique, Tchaïkovski grâce au violoniste Kotek, elle est éblouie par son morceau « La tempête » et lui fait une commande d’une marche funèbre. C’est ainsi que commence leur échange épistolaire, il lui dédie même sa quatrième symphonie. Après plusieurs commandes elle décide de devenir son mécène et lui attribue 6 000 roubles par an, en plus elle lui prête ses logements en Russie tout comme à l’étranger et s’y retire avant qu’il ne vienne, ce qui permet à Tchaïkovski d’avoir de nombreux logements gratuits. Leur correspondance est conséquente, il lui confie ses joies et ses peines comme sa mauvaise idée de s’être marié sans amour et tous les difficultés qu’il en découle mais il ne lui avoue jamais son homosexualité, elle en entend parler mais n’y crois pas qu’elle est amoureuse de lui bien que leurs relations restent platoniques. Ils se sont vus deux ou trois fois par hasard mais ne se sont jamais parlés. Elle a 9 ans de plus que lui et sait qu’il ne peut tomber amoureux d’elle telle qu’elle était devenue mais dans les lettres il y a beaucoup d’amour et lui aussi envoie des lettres tendres. Le tsar lui alloue 3 000 roubles par an ce qui lui permet de s’en sortir et ses opéras joués lui donnent assez d’argent pour vivre.
Nadejda fut également mécène de Nicolas Rubinstein et Debussy avec qui elle entretient de bons rapports musicaux.
Dans ses lettres Tchaïkovski lui parle beaucoup trop de son jeune valet qu’il essaie de cacher du service militaire puis de son immense affection pour son neveu de 14 ans. Elle commence à se poser des questions puis on parle de ses relations avec le frère du tsar et elle rompt avec lui. Elle lui écrit qu’elle a des difficultés financières et qu’elle ne peut plus correspondre sans donner de raison. Il lui répondit une très gentille lettre, il faut dire qu’il fut affectionné par ce manque d’argent. Il meurt en 1894 on parle d’un suicide, en buvant de l’eau de la Néva pendant une épidémie du choléra, qu’il aurait attrapé, car un scandale allait éclater sur ses mœurs. Elle meurt à trois mois d’intervalle d’une tuberculose.

Elena 2015

jeudi 29 janvier 2015

JOURNEE CHATS


Il faisait beau, presque le printemps et Flamby, chat de la voisine de derrière, est venu sur le muret surveiller ce qui se passe ; il ne nous craint pas mais ne se laisse pas  caresser car je refuse qu’il rentre chez nous l’été et le chasse de peur qu’on parte et qu’on le trouve enfermé en revenant.
Je suis allée me promener dans le chemin de derrière tellement il faisait beau et au retour je vois le petit chat noir d’autres voisins, je l’appelle « minou » et il vient vers moi, je le laisse me sentir la main puis je le caresse, il ronronne ; il faut dire que l’on se voit souvent dans le chemin et on se dit toujours bonjour.
En fin d’après-midi je regarde par la fenêtre et je vois le chat gris d’un autre voisin qui est monté sur le toboggan de mes petits enfants que j’ai laissé dans le jardin pour les arrières petits-enfants. Je tapote au carreau et il me regarde, je lui parle et il ne bouge pas mais m’écoute attentivement alors je prends mon appareil photo et je le photographie à travers la vitre avec le flash, il a juste levé la tête mais il est resté à sa place et la photo n’est pas trop réussie mais je l’aime bien. Maintenant il faudra que je me méfie de ne pas me trouver envahie l’été par les chats dans la maison et surtout ne pas en avoir un enfermé quand on part.

Elena 2015

mardi 27 janvier 2015

ESTHÈTE


Il ne supportait pas la laideur et en souffrait quand il ne pouvait l’éviter, pourtant dans la vie il n’y a pas que de belles choses. Dans sa jeunesse, il préférait jouer avec d’autres enfants beaux et bien habillés. Plus tard il choisit la plus belle fille du village et l’épousa, l’amour manquait dans son couple et trois ans plus tard il divorça. Devenu décorateur, il rencontra une collègue moins jolie mais avec qui il avait des points communs. Il eut trois enfants dont 2 fils et une fille, les garçons étaient très beaux mais la fille ressemblait à sa grand-mère maternelle et n’avait rien pour plaire mais elle était intelligente. Il ne put s’intéresser à elle car la regarder lui était pénible.
La vie continua ainsi jusqu’à ce que sa femme atteigne 50 ans et là il se rendit compte que sa poitrine tombait et qu’elle commençait à se rider, il se détourna d’ elle et c’est ainsi qu’il rencontra une ex Miss France. Il divorça sans aucun remord et épousa la Miss dans toute sa splendeur. La vie continua et à 65 ans il s’aperçut qu’il perdait ses cheveux, qu’il devenait ridé et que les femmes ne se retournaient plus sur son passage. Un jour il vit du dégoût dans les yeux de sa femme ou crut le voir. C’est là qu’il prit la décision de se supprimer. Il grimpa en haut d’une falaise et se jeta dans le vide, ainsi personne ne le verrait autrement que sur les photos du temps de sa splendeur.
Sa femme le pleura sans comprendre son geste, ses enfants furent ébahis, seule sa fille devinât ce qui avait pu se passer dans sa tête, elle avait assez souffert de son indifférence dégoûtée lorsqu’il la voyait. Elle ne pleura pas !

Elena 2014 

lundi 26 janvier 2015

UNE ONCE


Une once de féerie
Pour cacher l’ennui.
Une once de folie
Pour tromper la nuit.
Une once de magie
Pour trouver l’oubli.
Une once de folie
Pour pour pimenter ma vie.

Elena 2015

vendredi 23 janvier 2015

Joseph KESSEL (1898-1979)


Il est d’origine russe juif, né en Argentine mais ayant vécu en France. Ecrivain, aventurier et journaliste devenu plus tard académicien.
Il m’a séduit avec son livre « Le lion » qui joué au cinéma ne rend pas. J’aime la plupart de ses livres comme l’armée des ombres, l’équipage, les bas-fonds…
Je fus très intéressée par une de ses chroniques journalistiques, surtout « Marché d’esclaves » où il narre sa rencontre avec des vendeurs d’esclaves en 1930. Il avait réussi à se lier avec un esclavagiste qui lui racontât comment marchait le marché d’esclaves.. Il ne nommait pas les vendeurs d’esclaves africains sinon il n’aurait plus pu retourner dans ces pays. Dans ce livre il conte ses rencontres avec des truands et autres personnes atypiques ; je me demandais comment il réussissait à les joindre ?
J’ai aimé l’hommage qu’il fit aux tziganes russes de Paris dans « Nuit de princes ».  Au Portugal j’ai lu « Les amants du Tage » j’ai beaucoup aimé. Il avait une forte sensibilité qu’il exprimait dans son écriture mais il la cachait avec ses rapports avec les gens.
Il fit partie de la résistance mais il pouvait aussi se trouver du mauvais côté pour ses articles. Avec son neveu, Maurice Druon, il a écrit « Le chant des Partisans »
François Mauriac disait en lui rendant hommage :
 « Il est de ces êtres à qui tout excès aura été permis, et d’abord dans la témérité du soldat et du résistant, et qui aura gagné l’univers sans avoir perdu son âme. »
Elena 2015



jeudi 22 janvier 2015

LES GRAND-MÈRES


Deux grands-mères sur le perron se congratulaient, l’une d’elle disait :
-        Sacha, a eu 18 en mathématique pour son passage au collège,
-        Félicitations ! Sylvie a eu 18,5 en français.
-        Mais Sacha aussi est très fort en français et Lucie a eu 19 en chimie,
-        Bravo ! Ma Sylvie est très forte en mathématique même si ce n’est pas sa passion
-        C’est merveilleux, Denis a eu 18 en histoire et pourtant c’était dur …
Les deux grands-mères se félicitaient pour les notes tout en ayant oublié  que ce n’étaient pas elles qui avaient passé les examens mais leurs petits-enfants et qu’elles n’avaient aucun mérite mais comme c’est agréable de se faire des compliments !

Elena 2015

mardi 20 janvier 2015

LE GEL


Il faisait froid sur la Seine et Jacques en marchant fut frigorifié ; pas facile dans ces conditions de penser à ce qu’il devait faire ! Toute sa vie fut un échec soit quarante ans, il en était conscient et aurait aimé ne plus vivre dans une chambre de bonne. Il s’arrêta devant une bouche de métro pour se réchauffer, ce n’est pas avec vingt centimes qu’il pourrait déjeuner. Il revit son père qui était tout le temps sur son dos, sa mère qui s’aplatissait devant son mari, sa sœur qui fut la seule à être choyée par ses parents. Après avoir raté son Bac il partit vivre ailleurs, justement dans la chambre de bonne où il vivait toujours. Il avait fait plusieurs petits métiers et aujourd’hui travaillait à la poste comme réceptionniste. Il est vrai que son mariage dura moins d’un an à cause du peu d’espace, depuis il devait donner une petite somme pour sa fille qu’il ne voyait pour ainsi dire jamais.
Le froid se faisait sentir de plus en plus et Jacques se sentait gelé, il ne sentait plus ses doigts et n’avait pas de gants ni même des poches pour les réchauffer.
Au fil des ans il avait bien essayé d’économiser mais sa chambre coûtait deux fois plus qu’elle n’aurait dû et il ne savait pas négocier. Depuis son enfance Jacques acceptait les aléas de la vie comme ils se présentaient, jamais il ne discutait ni ne marchandait. Ce trait de caractère plut à son épouse au tout début puis elle ne supporta plus qu’il baisse les bras en acceptant tout et ils se quittèrent, il n’essaya même pas de la retenir, il ne savait pas le faire.
Jacques vit un banc vide, par ce froid les gens marchaient vite et ne s’attardaient pas dans la rue, il s’étendit à moitié, avant de continuer son chemin. Il ne savait pas où aller, il ne travaillait plus depuis hier, il donna son compte après s’être fait agresser par une mégère : personne ne comprit sa réaction. Il n’avait rien en vue, pas la force de lutter pour lui-même, il ferma les yeux et se revit dans le jardin l’hiver quand il faisait un bonhomme de neige. Il ne sentait plus le gel, il était bien et ne voulait plus bouger, un homme le secoua puis il perdit connaissance et se retrouva à l’hôpital.
Grâce au gel il retrouva du travail par une assistante sociale de l’hôpital et reprit petit à petit goût à la vie, son ex femme l’autorisa à voir sa fille plus souvent et il chercha un logement plus décent.

Elena 2015

lundi 19 janvier 2015

JE ME SOUVIENS…


Je me souviens du cèpe énorme
Trouvé dans ce petit bois.
Mes chiens couraient heureux,
Les enfants jouaient.
Je me souviens de ce chemin
Croulant sous les mûres,
Les enfants en mangeaient
Ils riaient heureux.
Je me souviens des oiseaux
Faisant leur nid dans notre chambre
Et moi le détruisant pour les enfants
Qui devaient venir…
Je me souviens du silence
Quand tout le monde partait
Mais l’année d’après tout recommençait.
Que ce temps est loin, tous ont grandi,
Et n’ont plus le temps !
Il me reste le souvenir et l’espoir,
Quand leurs enfants viendront. 

Elena 2015

vendredi 16 janvier 2015

CHOPIN


2010,  année de Chopin, France musique en a parlé beaucoup.
Sa vie est connue que se soit avec George Sand ou ses amours malheureux !
Ce qui m’a surtout intéressé ce fut : comment il est devenu connu ?
Il voulait juste jouer du piano, les autres instruments ne l’intéressaient pas ; et l’on peut comprendre la raison.
Il avait une technique très avancée pour le piano, ses doigts avaient une posture déformante, il jouait sur les blanches avec les trois derniers doigts et avec les deux premiers sur les touches noires, technique très compliquée à réaliser ! Par contre le son qu’il obtenait devenait merveilleux, les autres ne savaient pas le reproduire ! Jusqu’au bout, il créa des nouvelles techniques pour piano et travailla beaucoup. Il fut heureux en France même si la Pologne lui manquait. Par contre il ne connaissait pas le folklore polonais. Il était aussi d’origine française par son père.
Après sa rupture avec Sand, il a dit «  8 ans c’est beaucoup pour avoir une vie rangée » Il mourut peu de temps après d’une tuberculose en restant toujours dandy !


Elena 

jeudi 15 janvier 2015

LA DISTANCE


Loïc étudiait l’informatique à l’Université de Caen, il y rencontra Liang qui étudiait l’électronique et tous deux passèrent leur doctorat la même année. Liang fut envoyée à Cergy Pontoise pour donner des cours à l’université et Loïc resta à l’université de Caen, ils n’ont pas eu le choix. La jeune femme avait été mariée et avait eu une fille en France qu’elle prénomma Nathalie, son mari repartit en Chine en emmenant la petite (il était militaire). La petite vécut en Chine avec sa grand-mère mais Liang prit la nationalité française et se mit en couple avec Loïc après avoir divorcé en Chine. Ils ne pouvaient se voir que le weekend à cause du travail. La grand-mère est venue trois mois aider sa fille et surtout s’occuper de Nathalie qui, apprit un peu la français à l’école maternelle. Mais, il fallait qu’elle reparte en Chine retrouver son époux et son travail. La veille la famille fêta l’anniversaire de la petite Nathalie et la grand-mère qui ne parlait que chinois fit traduire par sa fille, qu’elle était reconnaissante que tout le monde gâte sa petite fille puis discrètement elle se retira pour pleurer. Elle ne pourra pas voir sa fille et Nathalie plus d’une fois par an et encore…

Elena 2014

mardi 13 janvier 2015

RÊVEUSE


Déjà enfant Martine se réfugiait dans les livres d’enfant, elle devait apprendre une leçon de calcul qui la barbait et elle se retrouvait au côté d’Alice au pays des merveilles. Combien de fois ses parents et l’institutrice durent l’appeler pour qu’elle revienne sur terre. Elle se faisait disputer mais elle ne faisait pas exprès de s’évader, cela lui permettait de mieux accepter les difficultés qu’elle rencontrait.
Adolescente, elle inventait des histoires qu’elle écrirait pendant que le lait bouillait et se renversait partout ; honteuse elle nettoyait tout en se disant je ne le ferai plus mais comment obliger son cerveau à lui obéir ?
Quand elle se fiança elle rêva de son fiancé, de sa future vie, elle devina comment seraient ses enfants. La vie n’exécutait pas forcément ses rêves, son mari changea à leur premier enfant et il refusât son rôle de père. Martine divorça et éleva seule sa fille qui se révéla aussi rêveuse qu’elle, au moins elle saurait la comprendre ce qui était une maigre consolation.
Elle chercha un travail à mi-temps et à côté de ça écrivait des livres pour enfants. La vie s’écoula et Martine se remaria avec un écrivain et tous deux vécurent en harmonie. Sophie, la fille rêveuse de Martine grandit rêveuse mais épanouie et devint poétesse.

Elena 2015

lundi 12 janvier 2015

ELLE VOLE…


Elle vole autour de moi,
Elle vient sur mon bras,
Je l’attrape, je la rate.
Elle vole sur mon écran,
Elle m’agace, je la rate.
Elle se pose sur moi,
Je ne tue pas, je ne sais pas !
Je pars, la mouche est là,
Demain elle reviendra !

Elena 2015

vendredi 9 janvier 2015

LOMONOSSOV Michaïl (1711-1765)


C’est un polymathe russe très connu dans son pays mais aussi en Europe. Fils d’un serf (paysan), il étudia par lui-même avec très peu d’aide puis réussit à avoir une bourse en cachant ses origines pour entrer à l’université slavo-gréco-latine à Moscou où il fit des études sérieuses des langues, la rhétorique, surtout la grammaire, théologie, philosophie et il apprit seul le grec.
A la fin de ses études il fut choisi, pour ses excellentes notes, d’aller en Allemagne à Marbourg étudier la métallurgie. Il s’intéresse aussi à la littérature et surtout la versification. Durant son séjour il épouse la fille de sa logeuse qui le rejoindra en Russie plus tard. Il voyage encore dans d’autres pays après de nombreuses études.
En revenant il est devenu chimiste, physicien, astronome, historien, poète, dramaturge, linguiste, slaviste, pédagogue, et mosaïste sa ns oublier astronome.
Il est nommé à l’académie des sciences et devient académicien « moujik »
Il crée la grammaire russe et envoie une ode pour le prince Pierre. Elisabeth le nomme poète officiel de la cour ce qui ne l’empêche pas d’écrire ses découvertes scientifiques, il dira :
« En ce qui concerne mes travaux de physique et de chimie, il me semble qu'il n'est ni nécessaire, ni possible pour moi de les abandonner. Tout homme a besoin de repos après son travail ; c'est pourquoi, quittant les affaires dont il s'occupe, il passe son temps de loisir avec des amis ou dans sa famille, fume, joue aux cartes, aux dames ou à d'autres distractions auxquelles j'ai depuis longtemps renoncé, car elles ne m'ont jamais procuré autre chose que de l'ennui. J'espère donc qu'il me sera permis, à moi aussi, pour me reposer des travaux relatifs à la composition et à la rédaction de l'Histoire de Russie et à l'embellissement de la langue russe, de me libérer quelques heures par jour pour les consacrer aux expériences de physique et de chimie au lieu de jouer au billard. »
Sous Catherine la grande elle voulut se débarasser de lui mais ce n’était pas possible car il était membre de l’académie de Suède et aussi de Turin.
Elle l’écarte quand même et il écrire :
« Mon ami, je sais que je vais mourir et j'envisage tranquillement la mort. Je regrette seulement de n'avoir pu réaliser tout ce que j'ai entrepris pour le développement des sciences et la gloire de l'Académie ; et maintenant, à la fin de ma vie, je vois que toutes mes entreprises vont disparaître avec moi. »
    Mikhaïl Lomonossov, Lettre à l'académicien Chtéline, printemps 1765
L’encyclopédie meurt et tous les papiers de Lomonossov furent détruits ou cachés. Plus tard on retrouva tout et un hommage fut rendu à ce grand homme si érudit !
Elena 2014




jeudi 8 janvier 2015

LE MONSTRE


Au fin fond de la Sibérie un jour, Ivan accourut dans le village en hurlant :
-        J’ai vu un monstre, gros comme un ours mais c’est un animal inconnu
-        Tu as bu trop de vodka rit Maroussia,
-        Je n’ai encore rien bu, va voir de l’autre côté du glacier où je pêche actuellement.
Le village s’attroupa et quelques hommes armés décidèrent de prospecter le coin, ils suivirent Ivan un peu effrayés malgré eux. Soudain ils entendirent un cri et virent de loin un genre d’ours qui n’en était pas un mais si gros qu’ils tirèrent sans s’occuper s’ils avaient le droit ou pas de tuer les ours.
L’animal disparut tout le monde rentra chez lui pour raconter le monstre qu’ils avaient vus. La police et les journaux furent avertis mais personne ne trouva rien, alors les cinq hommes qui avaient vus le monstre durent le dessiner pour aider à le capturer mais les dessins ne se ressemblaient pas et on ne lui donna pas de nom. Le calme revint jusqu’au jour ou Micha avoua qu’il avait fait une farce et qu’ils avaient vu un arbre avec une tête d’ours fabriqué en carton et qu’il avait rajouté des branches et oripeaux pour faire peur. A la fin de son histoire les habitants le coursèrent et il reçut une bonne raclée, il se souviendrait de sa blague qu’il avait voulu faire pour ses vingt ans et qui marcha si bien !

Elena 2014 

mardi 6 janvier 2015

SIX MOIS AU PLUS


Le verdict du médecin est tombé, il vivrait six mois au plus. Son cancer durait déjà depuis un an mais il refusa de se faire opérer avant de pouvoir réaliser son rêve.
La mort ne lui faisait pas peur mais avant il voulait retourner en Grèce, son pays natal. Il avait quitté le pays sous les colonels puis il se maria, eut des enfants et n’eut pas l’occasion ni l’argent pour retourner dans son pays, d’autant plus qu’il était né en Péloponnèse soit au sud du pays.
Il prit une place aller-retour sur le bateau pour une durée de deux mois puis il écrivit à sa famille. Il lui restait une sœur, un frère et des neveux et nièces et il voulait tous les revoir, certains étaient passés à Paris mais d’autres ils ne les connaissaient même pas.
Il choisit le mois de mai et juin ainsi au retour il pourrait peut être encore se faire opérer et il partit pour Kalamata là où vivaient sa sœur et deux de ses neveux, son frère devait venir les rejoindre pour deux jours puis il irait voir les autres membres de la famille un peu plus éparpillés.
Le voyage se passa sous un beau soleil et il fut heureux d’arriver dans son pays natal, voir les palmiers, les bougainvilliers et les fruits de son enfance. Sa sœur l’attendait sur le quai et ils s’embrassèrent très émus puis elle lui présenta ses neveux qu’il n’avait jamais vus, il les embrassa très ému. Ils se retrouvèrent tous sur la terrasse de la maison de sa sœur. Il put parler grec, les autres ne parlaient pas français et se moquaient de son accent parisien ce qui le fit rire.
Son frère arriva deux jours plus tard et les retrouvailles furent chaleureuses. Il partit ensuite trois semaines pour voir les autres membres de la famille, il en profita pour visiter la maison où il était né, pris beaucoup de photos pour les montrer à ses trois enfants au retour. Deux mois s’écoulèrent rapidement et il fallut qu’il rentre à nouveau, ce fut le cœur gros qu’il fit ses adieux à la famille.
Au retour il alla voir son médecin à l’hôpital qui hocha la tête en lui disant :*
-        Il est trop tard pour vous opérer.
-        Alors je préfère rester chez moi,
-        Bien sûr, vous viendrez pour les soins ?
-        Evidemment !
Qu’importe ce que dit le médecin, il a fait son voyage et il est heureux.

Elena 2015

lundi 5 janvier 2015

ARGENTERIE


Toute l’après-midi la petite Marina de dix ans avait frotté l’argenterie de sa mère, elle aimait bien ce travail et se proposait sans que sa maman la sollicite. La nuit elle rêva que l’argenterie partait et qu’elle n’arrivait pas à la retenir, les objets s’étiraient et suivaient un étrange chemin, elle avait beau les appeler mais ils s’éloignaient de plus en plus difformes. Quand elle s’éveilla le matin elle alla vérifier l’argenterie et trouva tout en ordre, sa mère lui demanda ce qui la tracassait et elle lui raconta son rêve. Un bisou et une caresse lui firent oublier son cauchemar mais un mois plus tard quand elle nettoya l’argenterie, le rêve revint exactement le même. Sa mère lui expliqua que ce n’était qu’un rêve mais il l’avait trop affolé et plus jamais Marina ne nettoya l’argenterie, elle prit plaisir à nettoyer les objets en verre mais elle n’en rêva pas. Sa vie retrouva un rythme normal et elle oublia le rêve sur l’argenterie jusqu’au jour où elle vit sa fille l’aider à nettoyer les couverts en argent et elle lui raconta son rêve mais sa fille en rit et ne fit pas de cauchemar !

Elena 2014

vendredi 2 janvier 2015

BONNE ANNEE


Bonne année, bonne santé,
Tous les ans, les mêmes mots.
Tous mes vœux de bonheur,
Encore la même phrase.
Nouvelle année, nouveau bonheur,
Je n’en peux plus, je sature !
Rien ne va dans le pays,
Peut-on parler bonheur 
Quand tout part en vrille ?
Mais oublions ma saute d’humeur
Et, bonne année, bonne santé,
Tous mes vœux de bonheur,
Sincères en plus, la tradition !

Elena 2014