lundi 30 novembre 2015

BELLE…


Tous les ans à Pâques, avec mon père, nous allions à l’église de Vanves. Je ne priais pas, je préférais observer autour de moi et c’est ainsi que vers 9 ou 10 ans j’ai remarqué une femme seule d’une beauté époustouflante. Elle ne parlait à personne, à minuit quand on s’embrassait pour fêter la résurrection du Christ, elle restait seule. Au fil des années je retrouvai la même femme dans la même église et la trouvai toujours très belle.
Il y eut une année où je n’allai pas à Vanves et l’année d’après quand je revis cette femme je suis restée sidérée, elle n’était plus jolie, elle avait vieilli et je fus déçue. C’est ainsi que je compris ce qu’était la vieillesse et la mélancolie me prit un peu en pensant qu’un jour ce sera pareil pour moi.
Heureusement avec le temps on s’habitue à la vieillesse et on ne souffre pas sauf peut être les acteurs qui se voient à l’écran du temps où ils étaient jeunes.
Je ne revis plus la femme que je trouvais belle car papa déménagea !

Elena 2015

jeudi 26 novembre 2015

LE REVENANT


Albertine avait deux fils jumeaux, Julien et Albert, tous deux partirent à la guerre de 1940. Julien mourut en héros et pour Albert elle reçut une lettre disant qu’il était disparu.
-         Disparu ce n’est pas mort disait Albertine avec espoir à chaque fois qu’on lui demandait des nouvelles.
-         Ne te fais pas trop d’illusions répondait Benoît son mari !
Le temps passa et Albert ne revenait pas mais sa mère était convaincue qu’il avait été fait prisonnier et qu’il reviendrait prochainement.
Martine la fille aînée avait retrouvé son fiancé et voulait un beau mariage avec une robe blanche mais sa mère disait :
-         Tu attendras qu’Albert revienne, on ne peut pas faire un mariage sans lui !
-         Et s’il ne revient pas ripostait sa fille,
-         Ce n’est pas possible, je sens qu’il reviendra.
L’aînée se maria civilement et n’eut pas sa robe blanche, avec son mari ils partirent dans une autre ville et Martine venait peu voir ses parents, elle n’avait pas pardonné pour le mariage.
Un jour une lettre arriva disant qu’on pouvait considérer Albert comme mort puisqu’on ne voyait plus où il pouvait être et beaucoup avaient sautés sur une mine près du lieu de sa garnison. Le père pleura mais la mère refusa d’y croire :
-         Il n’est pas mort, je le sens, une mère sait quand son enfant est mort.
Albertine était trop têtue pour qu’on la contrarie sur ce sujet et on laissa passer le temps. Martine venait présenter ses enfants, sa mère serrait le bébé dans son bras et disait :
-         Dire qu’il aurait pu être celui d’Albert !
-         Maman c’est le mien et je suis ta fille.
Sa mère s’éloignait et martine n’avait plus envie de venir voir sa mère, elle voyait son père à part.
Le temps passa et Albertine espérait toujours de voir revenir son fils, elle ne pouvait imaginer le contraire. En travaillant à la ferme elle murmurait :
-         je sais bien que tu es toujours prisonnier ou sur la route du retour, n’oublie pas que je t’attends mon Albert et je vieillis, ne tarde pas trop.

Et les jours passèrent sans atteindre la mère qui espérait toujours que le retour était possible.
Dix ans passèrent, les parents vieillirent et Albertine apprit qu’elle avait un cancer du sein mais qu’on l’avait détecté trop tard, le médecin lui donnait six mois à vivre environ.
Benoît souffrait et savait que tant qu’elle ne verrait pas son fils sa femme ne pourrait mourir tranquille. Il en parla avec sa fille qui lui conseilla d’aller voir sosie parmi les acteurs, il pourrait faire illusion quelques heures.
En ville le père trouva les sosies et un quadragénaire pouvait faire l’affaire, il suffisait de l’arranger un peu et lui expliquer ce qu’on attendait de lui.
Le surlendemain Albertine resta couchée, la douleur était trop forte, elle regardait la fenêtre quand soudain elle s’écria :
-         Benoît regarde c’est Albert, je viens de le voir à la fenêtre. Ouvre vite la porte, je savais qu’il reviendrait.
-         Tu délires ma pauvre femme. Mais il avait comprit et ouvrit la porte.
L’homme entra et alla embrasser la vieille femme, elle recula un peu, le fixa puis cria :
-         Ce n’est pas lui, allez-vous-en !
Epuisée par l’émotion elle ferma les yeux pour ne plus les rouvrir.
Une lettre arriva d’Allemagne disant qu’Albert venait de mourir, il s’était marié avec une Allemande, il avait eu un fils nommé Benoît et que sa femme Marlène viendrait présenter le petit.

Elena 2015

lundi 23 novembre 2015

LE LAC


A 100 mètres de chez nous il y a deux lacs : un grand et un plus petit. Dans le grand il y a surtout les pêcheurs qui pêchent et dans l’autre on voit toute sorte d’oiseaux qui font un bruit d’enfer mais ils sont tellement agréables à voir.
Nous faisons le tour du petit ou du grand lac cela dépend de notre humeur. Là j’ai surtout mis les oiseaux dont les cygnes que j’aime admirer. Ainsi nous sommes un peu à la campagne à St Michel sur Orge !

Elena 2015

vendredi 20 novembre 2015

PEUR


Combien ont eu peur de perdre leurs amis, famille, connaissances… Mon fils a cherché son ami qui devait être au Bataclan plusieurs jours, il a eu la chance d’être en vie.
Mes deux enfants étaient à Paris le vendredi soir et je les appelai à tour de rôle pour savoir si tout allait bien ? Ma fille et son mari sont revenus aussitôt ayant appris les nouvelles et j’attendis le coup de fil de fiston pour me prévenir qu’il était en route et ne craignait plus rien.
Le lendemain je passais ma journée à téléphoner à toute la famille vivant Paris puis les amis et je pus respirer quand je sus que tous avaient échappés au pire. Mais il restait tous les inconnus qui sont morts et n’ont pas pu se réfugier et mon cœur pleura pour eux, c’était trop injuste de mourir jeune à cause de fous embrigadés dans une religion qu'ils rendent  terroristes. L'Islam par lui-même ne l'est pas.
Les informations à la télévision faisaient froid dans le dos et c’était difficile de vivre normalement comme si rien ne s’était passé, je ne le pouvais pas !
Aujourd’hui je souhaite que ça ne recommence pas et que la sécurité sera assez efficace.

Elena 2015

mardi 17 novembre 2015

CATASTROPHE sur PARIS

Je suis tout coeur avec tous ceux qui ont perdu un proche dans cette horrible catastrophe.

vendredi 13 novembre 2015

GORKI


Il fait partie des écrivains soviétique mais il est considéré comme un classique dans la littérature russe. Il y a peu d’écrivains soviétiques connus à part les poètes comme Akhmatova, Essenine, Maïakovski …
Il y a eu Cholokhov qui a eu le prix Nobel pour « Le Don paisible » mais on lui a attribué un nègre pour l’avoir écrit et d’ailleurs on s’ennuie à mourir en lisant ce livre, j’ai du me forcer pour ne pas le reposer sur l’étagère.
Gorki est connu pour « les bas fonds » et aussi « La mère » L’un me rappelle les écrits de Dostoïevski mais « la mère » est un petit chef d’œuvre.
Il a réussi, en évitant de parler de communisme à raconter l’histoire d’une femme ignare s’intéresser à la politique grâce à son fils et surtout par inquiétude pour lui, et petit à petit elle acquière une conscience politique qui la rend efficace et perspicace.
Il l’écrivit lors de son séjour aux USA et ce fut une grande réussite.

Elena 

lundi 9 novembre 2015

ACCIDENT


Jacques allait voler, il en était heureux comme un enfant. Il allait monter en montgolfière avec un couple, son épouse avait refusé, elle avait le mal de l’air.
Ils étaient installés et la montgolfière prenait de l’altitude, le pilote leur expliquait qu’ils allaient monter au-dessus des rochers  pour atterrir dans un champ en face, il comptait une heure de vol. Jacques prenait des photos, il était heureux par cette vue splendide et la sensation de voler !
Soudain le pilote cria :
-         Baissez-vous, nous risquons de toucher un rocher.
Jacques obéit, il sentit une secousse assez forte et attendit. Au bout d’un moment il regarda vers le moniteur, il avait la main en sang, l’homme qui était avec lui le remplaçait pour mettre les gaz et une flamme s’allumait permettant à la montgolfière de monter.  Pendant ce temps sa femme essayait de faire un pansement avec un mouchoir.
Jacques proposa son aide, il fallait prévenir en  bas l’équipier, il le fit aussitôt. Le moniteur reprit le contrôle de la montgolfière, il fallait qu’il atterrisse lui-même, il fallait de l’expérience pour cela.
Le moniteur fit une légère grimace et leur demanda de s’accroupir, il allait atterrir et la nacelle avait un  petit trou.
Ils ne bougeaient plus, Jacques sentit un choc assez rude au sol, puis la montgolfière se releva et rebondit encore deux fois avant de se stabiliser. Enfin, elle s’arrêta et tout le monde descendit. La femme s’était fait une entorse, son mari souffrait du dos, il avait reçu un bon coup contre le rocher. Jacques eut de la chance il en sortit indemne, il savait qu’il ne retenterait plus l’expérience. Sa femme l’attendait, elle était blanche comme un linge et fut soulagée de le voir en forme.

Elena 

vendredi 6 novembre 2015

MARCHAK (1887 – 1964)


Écrivain russe soviétique il composa surtout des vers pour enfants et j’appris à lire en le lisant comme beaucoup d’enfants apprenant le russe.
Il a écrit également pour les adultes mais c’est sa littérature pour enfants qui est la plus importante.
Pas facile à trouver des traductions alors j’ai mis ce que j’ai trouvé de lui comme traduction :
Les ours blancs
Chez nous, les ours du nord,
On a installé dans la cage un océan
Il n'est pas profond et très petit
Mais, en revanche, il n'y a pas de récifs sous-marins.
L'eau est fraîche et renouvelée
Elle est changée par les gardiens
Mon frère et moi nageons ensemble
Et nous parlons de ci et de ça.
Nous nageons du mur jusqu'au mur
Soit sur le dos, soit sur le côté.
Tiens ta droite, mon cher,
Ne me bouscule pas avec ta patte !
Mais c'est dommage que les gardiens
Ne veuillent pas laisser venir chez nous le morse.
Même si je ne le connais pas personnellement
Je serais heureux de me bagarrer avec un pays !
Marchak
Elena 2015



lundi 2 novembre 2015

VACANCES A SION



Pour nos premières vacances, en dehors de la famille, nous sommes allés à Sion en Vendée. Nous n’avions pas de voiture mais une fille de trois ans, nous avions pris le train puis le taxi jusqu’au camping, là il fallait monter une tente assez grande, nous n’avons pas pu nous exercer beaucoup et ce fut vraiment un travail titanesque, il pleuvait et un voisin vint nous proposer de garder notre fille.
Inutile de dire qu’on ne prend pas de table ni de chaises par le train, nous avons mis des cageots, demandés à des commerçants.
Nous dormions sur des matelas pneumatiques, tout aurait été parfait si je n’avais pas oublié de prendre un pull pour mon époux, ce fut une dépense lourde pour notre budget.
Les voisins avaient une fille de 3 ans et les petites jouaient ensemble, un jour notre fille tomba malade, le docteur vint jusqu’au camping mais pour les médicaments il fallait aller assez loin et nos voisins nous emmenèrent en voiture.
C’est ainsi que nous sommes devenus amis, il y avait aussi un autre couple qui s’unit à notre groupe.
Nous formions une équipe très gaie, il y avait cinq enfants, trois garçons et deux filles du même âge. Maurice et Liliane qui étaient les parents de Brigitte et nous avaient aidés. Et, Georges et Evelyne qui avaient les garçons, ils avaient travaillé un peu dans un cirque et faisaient des arabesques sur le sable ce qui faisait un attroupement autour de nous.
Nous nagions ensemble, nous jouions sur la plage au ballon, marchions  le long de la berge, nous aimions aller voir le trou d’enfer. L’eau de l’océan faisait d’énormes vagues par un trou formé par les rochers.
Le soir nous aimions nous promener dans la ville, il y avait les manèges pour les enfants, c’était un tour sauf s’ils attrapaient la queue d’une peluche ; ma fille était très forte à ce jeu. Nous aimions faire une partie de baby-foot, boire un café, discuter ensemble.
Il y a eu le cirque à Sion et un de nos amis connaissait le groupe, nous sommes allés à la représentation, ensuite nous les avons invités dans notre tente qui était la plus grande et nous avons fait une soirée crêpes à douze dans la tente, elle était ouverte quand même !
Il y a eu un peu de plaintes de la part d’autres voisins mais cela ne se reproduisit plus.
Vers la fin nous restions silencieux sur la plage en faisant des projets pour les vacances de l’an prochain, nous voulions tellement nous retrouver.
Nous nous sommes revus un jour avec Maurice et sa femme  ainsi qu’avec Georges et  Evelyne, ce n’était plus pareil, et rien ne remplaça nos premières vacances !

Elena