lundi 29 juin 2015

Prolongation

Nous restons 6 à 8 semaines si tout va bien. Je suis passée en coup de vent prendre ce qui nous manquait et faire de démarches.
Merci pour votre gentillesse, j'ignore quand j'aurai un ordinateur.
Bisous et à plus tard

mercredi 24 juin 2015

PAUSE maladie

Mon mari a un cancer, nous allons en région parisienne pour la chimio. Nous reviendrons après les départs en vacances.
Amitié à tous et à bientôt !

mardi 23 juin 2015

LES RONDET


Face à nous vivait un couple un peu spécial, le père était presque tout le temps ivre, la femme squelettique ne se défendait pas et le fils venait rarement voir ses parents. Parfois l’homme était plus soûl que d’ habitude et le mobilier valsait chez les voisins, il arrivait aussi que sa femme dormait dans l’escalier sur les marches. J’avais peur de l’homme et depuis j’ai toujours eu peur des ivrognes. Ma mère avait fait leurs portraits ensemble (quand elle fut seule) puis la femme et un autre où j’ai posé pour faire une malheureuse enfant mais cela ne me ressemble pas du tout. Je me suis souvent demandé comment elle a réussi à le faire poser ? J’ai oublié de le lui demander. Le portrait fut exposé au Grand palais mais je ne crois pas qu’ils soient allés le voir. J’ai eu honte plus tard quand je fus en âge de comprendre que personne ne prit la défense de la femme y compris mes parents.
Elle avait un fils adulte qui aurait pu s’en occuper mais il ne l’a pas fait et les autres ont suivi son exemple.
Pour sortir il fallait que je sois certaine que les Rondet ne revenaient pas, j’avais très peur de le rencontrer dans l’escalier mais je le vis rarement, elle beaucoup plus car elle a posé quand maman a récupéré l’appartement et vécut seule, je la vis faire son portrait. Une pauvre femme effacée qui n’a connu
 que la misère et les coups, c’était du Zola et j’y pensais quand j’ai lu « l’assommoir » un livre que j’ai eu du mal à lire tellement je le trouvais noir.
Le père Rondet mourut assez tôt, l’alcool ne tue pas qu’au volant et ensuite je pouvais descendre les escaliers sans m’inquiéter de tomber sur lui, cela m’est arrivé qu’une fois on se croisa et ce fut un moment très désagréable car je me poussai au maximum dans l’escalier mais comme il ne marchait pas droit j’ai cru qu’il allait m’écraser.
Je ne peux pas les oublier car avec les trois tableaux dont un où je sers de modèle, celui-là je l’ai donné à ma nièce. Quand maman déménagea, j’avais 15 ans, je me souviens que madame Rondet était encore vivante, son fils venait s’occuper d’elle régulièrement.

Nous habitions dans un grand pavillon avec des appartements, nous étions deux familles au premier étage et une famille au rez-de-chaussée et une autre dans un pavillon attenant la maison, dans ce pavillon venait parfois une fillette avec qui j’avais le droit de jouer dans le jardin. Le reste du temps je n’avais pas le droit de jouer dans la rue comme les autres enfants m       ais j’appris vite à m’occuper seule et me trouver des occupations sans  déranger les adultes. Heureusement que les grands ne m’oubliaient pas et les copains de ma sœur me gâtaient toujours !
Elena 2015

lundi 22 juin 2015

FLOWER POWER 2015

Les marguerites de chez mon fils !

FLOWER POWER 2015
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vendredi 19 juin 2015

ESSENINE


Venant de la campagne il l’aime et la décrit dans ses poèmes avec une extraordinaire beauté. Il part vivre dans la capitale où il mène une vie dissipée tout en écrivant beaucoup.
Quand le cafard le prend il écrit un très beau poème qui sera mis en chanson plus tard, il parle à sa mère qui l’attend, regrettant sa vie dissolue, lui promettant de revenir et lui demandant son pardon. Il la supplie de l’attendre et surtout ne pas lui faire de reproches quand il arrivera. Il voit son long châle sur ses épaules fatiguées se tendre et son cœur pleure en pensant à elle.
 Ce long poème est poignant et on sent toute la souffrance de l’écrivain.
Pris dans le tourbillon, Essenine craque et se suicide en 1925, il laisse une lettre écrit avec son sang. Il fait partie des grands poètes russes ayant connu la révolution.
J’aime quand il parle de ses sœurs, de la campagne et de sa mère, moins les années difficiles et pas du tout son enthousiasme révolutionnaire.
« O ma Russie, sainte Russie des bois,
Je suis seul ton crieur et ton chantre ;
La tristesse de mes vers de bête farouche,
Je l'ai nourrie de résédas et de menthe.
Monte et pointe, minuit de lune, avec ton broc
Pour puiser d'un seul coup le lait des bouleaux ! »

Mon ami, mon ami,
Je suis malade à en crever.
Mais cette douleur d'où me vient-elle ?
Est-ce le vent qui siffle
Sur les champs déserts, désolés,
Ou bien, comme les bois en septembre,
C'est l'alcool qui effeuille ma cervelle… 



Elena 

jeudi 18 juin 2015

JE CHANTE


Je chante une chanson
Pour ne pas pleurer.
Je chante l’amour
Pour pas m’écrouler.
Je parle des fleurs
Et de nos étés.
Je chante les saisons
Pensant guérison.
Je chante pour moi
En pensant à toi.
Je chante pour tenir
Et te voir guéri.

Elena 2015

mardi 16 juin 2015

ONCLE FEDIA


Fédia n’était pas mon oncle mais en russe les enfants appellent oncles et tantes les relations proches de leur famille ou toutes personnes passant l’âge d’être jeune-fille ou jeune homme et ensuite on passait au stade de grand-mère ou grand-père.
 Il avait quelques années de plus que maman et avait vécu à Kharbin dans sa famille avec le rôle d’aider son frère André  à mieux étudier. En grandissant maman tomba follement amoureuse de lui mais, j’ai su plus tard, qu’il était tombé amoureux de la cousine Tania vivant avec eux, leur amour était réciproque. Fédia était un très bon élève, il étudiait le piano, il jouait souvent avec Tania à quatre mains ou seul à l’occasion d’une fête et les adultes l’applaudissaient et le félicitaient. Il était d’une famille pauvre
Tania et Fédia n’eurent pas l’autorisation de se marier, Les parents de Tania considéraient qu’il était d’un autre milieu qu’eux. Vexé Fédia partit en Amérique tandis que Tania épousait le premier noble qui se présenta, ils partirent en Australie, elle eut un fils puis elle divorça ; plus tard elle se remaria avec un anglais vivant à Sidney. Maman correspondait avec Fédia, elle apprit qu’il était devenu chef d’orchestre en Floride, il s’était marié  et avait deux fils. Tania m’a dit quand je l’ai rencontré après la mort de maman, qu’elle avait promis à ses deux maris de ne jamais lui écrire et elle a tenu cette promesse, maman lui donnait de ses nouvelles par correspondance, elle vivait en France et Tania en Australie mais gardaient des relations amicales.
Oncle Fédia,  je l’ai rencontré vers vingt-deux ou vingt trois ans, il était venu en France, oublier la mort de sa femme, il vécut chez maman. Il était grand bien bâti, il avait une belle chevelure qui lui tombait dans le cou, un beau regard profond, des traits réguliers mais volontaires. On pouvait dire qu’il était beau !
 Mon mari et moi lui avons fait visiter Paris, nous l’avons aussi laissé seul avec maman. Avant de partir il offrit un dollar comme souvenir à mon époux qui collectionnait l’argent de tous les pays et promit de correspondre avec nous.
Il nous avait beaucoup plu, un homme plein de charisme avec un charme fou et très ouvert. Hélas on n’entendit plus parler de lui et maman en fut très peinée, elle ne trouvait pas la raison. Nous faisions des hypothèses, elle se demandait s’il n’éprouvait pas un sentiment de revanche car il était devenu riche et elle pauvre. Je ne le pensais pas, je croyais que maman avait sans doute gaffé et l’avait blessé sans s’en rendre compte, chose dont elle était coutumière.
 Avant la mort de maman je téléphonai à Fédia et je le suppliai d’écrire à maman qui allait bientôt mourir, il l’a fait mais a rajouté une prière pour les mourants. Ma sœur, présente quand maman ouvrit la lettre fut furieuse contre moi, maman expliqua qu’il avait certainement perdu la tête, il était devenu gâteux étant plus âgé qu’elle,  et il ne savait plus ce qu’il faisait. Je ne lui écrivis pas quand maman s’éteignit, j’étais en colère contre son long silence et son retour avec si peu de délicatesse.
Mon mari a toujours le dollar dans sa boite, il fut un temps où il collectionnait l’argent des différents pays, on nous cambriola et les pièces disparurent à part le dollar.

Elena 2015

lundi 15 juin 2015

FOWER POWER du lundi

Mignone allons voir si ce matin
La rose était éclose…

FOWER POWER 2015
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vendredi 12 juin 2015

IVAN BOUNINE (1870 – 1953)


Ecrivain russe considéré comme le plus grand écrivain de prose russe du XXe siècle. Il fuit l’URSS à la révolution et finit ses jours en France, cela ne l’empêche pas de visiter les pays comme la Palestine, Egypte, Turquie…
Il décrit les moujiks non pas comme le faisaient les écrivains en les embellissant mais en les rendant  tels qu’il les avaient vus, frustes, brutaux et cupides… Cela a provoqué un scandale.
Pour les poèmes il s’inspire du style de Pouchkine et Lermontov, il reçoit le prix Pouchkine.
Il a traduit des écrivains anglais et français puis voyagé. Pendant la révolution il s’expatrie en France. Ses livres sont très critiques vis-à-vis du régime bolchévique, en 1933 il reçoit le prix Nobel de littérature.
Ecrivain très réaliste mais aussi inspiré du christianisme. IL est doué pour les nouvelles et comparé à Flaubert ou les frères Goncourt.
Ses œuvres principales : La vie d’Arséniev (récit biographique), les allées sombres et Mon cœur pris par la tombe.
A la fin de sa vie il écrivit la vie de Tchékhov qui ne fut pas terminée, il l’admirait beaucoup.
Citation :
Il ne suffit pas d'avoir des ailes pour voler, encore faut-il de l'air pour qu'elles puissent se déployer. Bounine
Extrait :
Non, ce n’est pas le paysage qui m’attire,
Le regard assoiffé ne remarque pas les couleurs,
Mais ce qui dans ces couleurs luit :
L’amour et la joie de l’existence…
Bouine
Elena 2015




jeudi 11 juin 2015

HIRONDELLE



Je me reposais dans la chambre, la fenêtre ouverte, il faisait déjà chaud, une hirondelle est entrée, elle apportait de la paille et commença à faire son nid. Je la regardais fascinée sans pouvoir bouger. Au bout d’un moment elle est repartie chercher d’autres brindilles, je regardai le nid, il était à moitié fait.
Je ne pouvais pas la laisser continuer, la chambre allait servir aux petits-enfants, ils n’allaient pas dormir la fenêtre ouverte pour que l’hirondelle vienne voir ses petits, de même je vis parterre ses crottes, pas possible que les petits vivent au milieu des crottes.
Tristement, je défis le nid, je fermai la fenêtre, je vis l’hirondelle tenant des brindilles dans le bec me regarder étonnée, je me sentis honteuse mais je n’avais pas le choix et surtout pas d’autres pièces pour mes petits-enfants qui allaient arriver.
Aujourd’hui les hirondelles font des nids dans notre hangar, j’aime m’y attarder, voir les petits quand ils volent au début. Oiseau du printemps que j’aime beaucoup !

Elena 

mardi 9 juin 2015

VANIA


Il était un officier anglais qui était venu pour perfectionner son russe car il avait une mission en Russie, il devait partir y vivre un ou deux ans.
 Il s’appelait John mais en russe cela donnait Vania et tout le monde l’appelait ainsi.
Avec ma cousine nous l’aimions bien, il était toujours aimable et serviable. Il m’avait fait deux cadeaux, une fois il m’offrit des patins à roulettes et je m’en servis jusqu’à douze ans et demi. J’en faisais aussi bien que mes copains de Vanves et ils me respectaient pour ça.
Le second cadeau fut une robe verte, autant j’aimais la robe mais la couleur était un peu voyante, grand-mère me permit de la porter pour aller à l’école elle ne la garda pas pour les fêtes.
Quand il partit, papa eut une longue correspondance avec lui, il me racontait au fil des ans ce que devenait Vania.
A quarante ans ou un peu avant, je reçus une lettre de Vania qui me demandait si j’acceptais de le voir, il venait à Paris avec son épouse et s’arrêtait dans un certain hôtel. Je demandai à ma sœur comment il a pu avoir mon adresse ?
  - C’est simple il m’a écrit, je vis toujours à la même adresse, il voulait la tienne et ceux des oncles. Comme les oncles ne voulaient pas le revoir spécialement j’ai donné ton adresse.
  - Je comprends mieux, j’irai le voir.

J’espérai de cette visite qu’il m’apprit des choses sur papa. Mais quand je les vis je fus vite déçue car j’ai compris qu’il cherchait des gens russes nobles tsaristes ou de droite et qui s’intéressaient aux choses anciennes. Je leur annonçai que je ne connaissais pas d ‘anciens immigrés et que je vivais comme une française. Pour papa il ne m’apprit pas grand chose et quand on se quitta je savais que c’était fini, je n’avais rien à lui dire et vice-versa.
Elena 2015

lundi 8 juin 2015

FLOWER POWER du lundi

Qu’il est beau mon mimosa
Pourtant il n’a que trois ans !

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lundi 1 juin 2015

ABSENCE

Nous partons pour emménager dans l'Essonne, nous ne savons pas quand nous revenons. A bientôt !