vendredi 31 août 2018

GENTIL


On l’avait surnommé « Gentil », depuis plus personne ne savait son nom, toujours présent à l’appel, rendant service, aimable, un mot gentil… Certaines mauvaises langues diraient qu’il était un peu cruche ou n’avait pas inventé la lumière, et alors ? Chacun profitait de sa gentillesse, d’autant plus généreuse qu’il ne demandait rien.
Gentil ne devait rien à personne hormis sa famille, il n’était pas beau, ne savait pas s’imposer ni exprimer ses idées, il ne lui restait plus qu’à être gentil ou rester seul, il avait fait le choix.
Personne n’était au courant du journal secret, Gentil y mettait toutes les appréciations sur son entourage, les pensées que lui inspiraient ses connaissances, les commentaires sur les livres qu’il lisait, et oui, il lisait beaucoup mais personne ne l’avait remarqué.
Il était invisible, on le remarquait lorsqu’on avait besoin de lui. Il s ‘en était fait une raison, pour pallier il décrivait la vie des autres, faisait des commentaires, réglait les problèmes que les autres ne savaient pas régler ; on pouvait être gentil et intelligent et ça personne ne s’en était aperçu, pas même ses parents.
Les années passèrent, certains se marièrent mais pour Gentil rien n’avait changé, à part son journal qui s’étoffait de plus en plus.
Employé de banque Gentil travaillait, avait réussi à avoir son propre studio, il était presque heureux !
Un jour sa mère accourut « Gentil, presse-toi la Louison veut se tuer «  Sans écouter d’avantage Gentil courut chez la Louison, il savait que son père frappait lorsqu’il avait trop bu et Louison n’en pouvait plus. Il arriva à temps, Elle avait jeté l’arme et pleurait
La tête dans ses mains dans la cuisine. Gentil monta, le père n’était pas là, étonné il demanda à Louison ce qui s’est passé ? « Père est en colère car je veux quitter le pays, vivre seule répondit-elle en soupirant.
Gentil sentit son cœur battre, il se rendit compte qu’elle comptait pour lui, son départ serait trop dur.
  • Prend un studio et j’essaie de te trouver une place à la banque … Commença-t-il – Non, je ne peux pas je n’ai pas mon brevet dit-elle en le regardant comme si elle parlait à un demeuré. Il aurait dû s’en souvenir, il avait oublié qu’elle avait raté son brevet.
Il sentit un regard méprisant et ce fut plus fort que lui, il partit en courant, il ne savait pas si son impression fut juste ou pas, il savait juste qu’il l’aimait mais que jamais il ne le lui dirait et ce secret elle ne devait pas le voir.
Après avoir longuement réfléchi Gentil pris la sage décision d’éviter Louison, puis par la même occasion les camarades ayant besoin de lui, il se refermait sur lui-même, sa famille le voyait à peine.
Il écrivait en dehors de son travail, n’ouvrait plus la porte et évitait les contacts non professionnels.
Au bout de cinq mois il finit d’écrire un livre sur son entourage, la vie et ses souvenirs. Avec la hardiesse du timide il l’envoya à un éditeur puis se sentit soulagé. Il pouvait redevenir Gentil et tout le monde fut content de le retrouver.
Puis un jour Il attrapa une mauvaise grippe et dans son délire parla du livre, sa mère fouilla toute la chambre sans rien trouver. Une semaine plus tard il mourut à l’hôpital, à un quart d’heure près on aurait pu le sauver mais son cousin s’était arrêté pour parler avec son amie et Gentil n’a pas survécu.
Le village se sentit triste, le lendemain le facteur amena un paquet à sa mère expédié par l’éditeur, elle l’ouvrit et resta bouche bée, son fils sera édité, le manuscrit corrigé était renvoyé, elle profita pour le lire et n’en crut pas ses yeux, « comment accepter alors qu’il avait tout raconté, y compris les histoires des cocus, des tromperies un mélange de Clochemerle avec les vrais noms ? » Elle cacha le manuscrit, écrivit que son fils avait renoncé avant de mourir. Son cœur se brisait à la pensée des sentiments multiples pour son fils, elle n’avait pas compris. Sa pauvre vie et cette incompréhension entre humains, jamais elle n’avait autant souffert, autant réfléchi, sa vie ne comptait plus, elle devait réhabiliter son fils.
Le reste de sa vie la mère passa son temps a montrer les écrits de son fils après avoir changé les noms, les gens riaient, pleuraient et ne se reconnaissaient pas «  Brave gentil disaient-ils » et la mère souriait heureuse de penser à lui, si près d’elle grâce à ses écrits.

Elena

mercredi 29 août 2018

COCA-COLA (d’après un fait divers)
Momo avait six ans et il aimait imiter son frère de 16 ans.
  • Man donne-moi du coca-cola
  • Non, il n’en reste plus qu’un pour ton frère quand il rentrera.
  • Si j’en veux un !
  • Je t’ai dis non !
Momo sortit et revint avec un revolver qu’il avait pris dans le tiroir de son frère, il revint vers sa mère :
  • je veux un coca man !
  • non, c’est non ! Que tiens-tu dans ta main ?
  • je te tue si c’est non !
La mère s’approcha et un coup de feu partit, elle se retrouva allongée, morte sur le coup.
  • Man debout ce n’est pas pour de vrai…
La mère était décédée pour un coca !
Elena

COCA-COLA (d’après un fait divers)
Momo avait six ans et il aimait imiter son frère de 16 ans.
  • Man donne-moi du coca-cola
  • Non, il n’en reste plus qu’un pour ton frère quand il rentrera.
  • Si j’en veux un !
  • Je t’ai dis non !
Momo sortit et revint avec un revolver qu’il avait pris dans le tiroir de son frère, il revint vers sa mère :
  • je veux un coca man !
  • non, c’est non ! Que tiens-tu dans ta main ?
  • je te tue si c’est non !
La mère s’approcha et un coup de feu partit, elle se retrouva allongée, morte sur le coup.
  • Man debout ce n’est pas pour de vrai…
La mère était décédée pour un coca !
Elena

lundi 27 août 2018

#lundi soleil
août : bleu
bleu : au mariage de ma petite-fille les mariés coupent le gâteau sur fond bleu
Elena 2018

vendredi 24 août 2018

EDUCATION CANINE
Quand j’ai eu Porthos, mon léonberg de 2 ans ½, pesant 80 kg et tirant la laisse dès qu’il voyait un chat ou un autre chien, on m’a conseillé de l’éduquer. Aussitôt je l’ai inscrit aux cours d’éducation où on voyait surtout des chiots.
Je suis arrivée avec Porthos pour la première leçon et je suis tombée sur un homme costaud qui criait sur les chiens, il me dit :
  • Je vais le dresser, attendez sur le côté.
Sans rien dire je me suis un peu éloignée et je le vis faire suivre mon chien devant les autres en lui donnant des coups de laisse à chaque fois qu’il tournait la tête et en lui criant dessus. Affolée je me suis approchée et je l’appelai, il se tourna vers moi mécontent :
  • je préfère tenir mon chien moi-même insistais-je.
  • Alors tenez-le bien !
Porthos tremblait dès que le moniteur s’approchait de nous, à un moment donné il fallait passer devant un morceau de viande sans que le chien y touche, le moniteur reprit la laisse de Porthos sans me demander mon avis et bien sûr la tentation fut grande de vouloir essayer d’attraper la viande alors il le dérouilla et je me mis à crier. Je pris mon chien en colère :
  • Vous attendez qu’il vous morde ?
  • S’il essaye de me toucher je le tue, j’ai une carabine toujours à mes côtés. Il faut le casser sinon il deviendra un chien dangereux !
  • Et bien vos méthodes ne me conviennent pas, je l’éduquerai moi-même et je partis.
Porthos me fit la tête en voiture et j’étais au bord des larmes mais en revenant je me suis inscrite sur un forum de chiens qui me conseilla de le promener avec un licol pour chiens et depuis je n’ai plus eu aucun ennui. Je regrette que certains éducateurs exercent la méthode forte pour éduquer un chien au risque d’en faire une lavette sans caractère. Alors que douceur et fermeté est la solution pour la majorité des cas !
Elena

mercredi 22 août 2018



DANSE
Je vous invite à danser
Venez faire la révérence,
Surtout entrez en cadence
Au pas de chat
Ou de polka.
Je vous invite à danser
En ronde bien fermée,
Ne laissez pas entrer
Ceux qui ne veulent
Pas s’amuser.
Je vous invite à danser
Tournez sur vous-même,
Dansez les amis
Une heure d'harmonie !
Elena 2018

lundi 20 août 2018

#lundi soleil
août : bleu
bleu : ciel de La Rochelle
Elena 2018

mercredi 15 août 2018

PAUSE le temps de rentrer dans l'Essonne, j'ai un mariage le 18 puis je resterai dans la région parisienne pour profiter un peu de ma fille qui va partir vivre avec son mari en Birmanie.

lundi 13 août 2018

#lundi soleil
août : bleu
bleu :chartreux dans un sac bleu
Elena 2018

vendredi 10 août 2018

DANS MON VILLAGE
Dans mon village il y a les anciens : ceux qui sont nés dans le village et les autres tous des étrangers même s’ils sont nés à 5 km de là. Dans mon village il y a les étrangers d’autres pays comme les anglais et les hollandais puis les parisiens et tout ceux venant à plus de 50 km à la ronde. Dans mon village il y a les bavardes, dont il faut se méfier, et les taiseux, qui parlent peu mais bien. Dans mon village il y a des enfants de tous âges et on les entend jouer avec plaisir ! Dans mon village il y a des chats, des chiens, des poules, des lapins et des chevaux avec un âne et ils s’entendent tous. Dans mon village il y a le haut et le bas, un lavoir départage les deux ; les gens se parlent peu entre le haut et le bas. Dans mon village il y a de l’aide entre voisins et on n’est jamais seul surtout par canicule ou forte pluie on vient prendre des nouvelles. Dans mon village il n'y a qu'une route et elle s'arrête à l'entrée d'un bois, les camions ont bien du mal à faire demi-tour,
Dans mon village je m’y sens bien et je suis contente d’y passer les étés.
Elena 2018

mercredi 8 août 2018

COL D’IZOARD
J’étais monitrice, dans une colonie d’enfants d’acteurs, elle était située à Guillestre. J’avais la chance d’avoir un pavillon à part où je m’occupais des petits avec une aide-monitrice.
Vers la fin des vacances nous formions une bonne équipe et nous nous entendions très bien entre les monitrices (5) et la directrice.
Nous devions prendre le col d’Izoard en car et visiter en haut. Le problème était que le chauffeur du car n’était pas très sobre et les tournants pour monter étaient bien près du précipice. Les enfants ne s’en rendaient pas compte, la directrice s’occupaient d’eux pendant que nous les cinq monitrices nous chantions en inventant les paroles :
« Au fond du car (bis) au col d’Izoard (bis) il y avait cinq filles (bis) pas très tranquilles… » Ce couplet complétait les autres couplets qu’avaient chanté d’autres monitrices les années précédentes et la chanson était assez longue mais tenant parfaitement une logique.
En haut nous avons admiré le paysage mais nous avons vu le chauffeur continuer à boire du vin et chanceler un peu. Le retour pour nous fut silencieux, heureusement que la Directrice faisait chanter les enfants confiants. Quand nous sommes arrivés nous étions soulagées mais aucune de nous n’a dîné, nous étions trop chamboulées !
Elena

lundi 6 août 2018

#lundi soleil
août : bleu
bleu : cavaliers slovaques
Elena 2018

vendredi 3 août 2018

Ivan AÏVAZOVSKI (1817 – 1900)
Peintre russe d’origine arménienne il est maître de la peinture marine. Il a marqué les périodes romantiques et réalistes de l’art russe.
Il est remarqué par Pouchkine , il fait partie de l’Académie des Beaux Arts Il part 2 ans en Crimée pour y peindre des marines, puis il voyage en Europe où le pape Grégoire XVI lui achète « Le chaos » pour le musée du Vatican
De retour en Russie il devient membre de l’Académie de St Petersbourg
Puis, il voyage et devient un peintre international
Je vais mettre les œuvres que je préfère et le chaos en premier car c’est une œuvre très importante
Elena 2018




mercredi 1 août 2018

ARVIE (hommage à ma chienne décédée)
Nous marchons toutes les deux,
Je chante, toi tu écoutes.
Tu me parles avec les yeux, 
Et moi en souriant.
Nous sommes deux complices,
Aimant nous promener ;
Regardant les oiseaux, 
Et autres animaux.
Je montre, tu regardes,
Les ânes sont nos amis.
Parfois tu vas courir
Et, vite revenir
Quémander un câlin.
Sans toi la vie sera dure ;
Comme j’aime nos balades 
Arvie, ma belle, ma douce 
Profitons de la vie !
Elena 2011