mardi 2 décembre 2014

LE PERE


Eliane, la petite dernière, aimait son père qui la disputait très rarement, elle était persuadée de son amour. Il lui avait appris à lire, lu des livres d’enfants et d’autres, chanté des chansons, raconté les difficultés de la vie et comment les combattre et ces échanges l’aidèrent pendant ses longues périodes de solitudes dans les pensions.
Adulte, elle se rendit compte que son père lui avait parlé comme il le faisait avec d’autres enfants mais qu’en dehors il était indifférent à elle tout comme il l’était vis-à-vis des autres. Elle sut qu’il n’aima que sa mère et sa femme au début du mariage et qu’il faisait semblant d’aimer mais « loin des yeux loin du cœur » était sa façon de se conduire. Cette découverte lui fut douloureuse, il était déjà mort et elle avait ses enfants à élever. Pourtant plus le temps passait et plus Eliane était lucide envers son père et plus elle avait du mal à l’accepter, elle demanda à ses frères et sœurs qui tous lui dirent :
-        papa n’a jamais aimé que grand-mère et maman avant leurs disputes continuelles.
-        Comment le sais-tu ?
-        Mais c’était très visible lui répondaient ses 2 sœurs et son frère.
Contrairement à eux elle ne pouvait l’accepter et elle pensait à lui de plus en plus, elle rêvait qu’il lui chantait les chansons qu’elle avait tant aimées et il lui manquait plus que quand il mourut. Elle s’inventa une vie avec son père qu’elle racontait à ses trois enfants, elle la rendait si embellie que ses enfants un jour demandèrent à leur oncle si leur grand-père avait été aussi merveilleux mais le frère et les sœurs remirent les choses en place en décrivant le père tel qu’il avait été en disant :
-        laissez votre mère croire à ses rêves, elle serait trop malheureuse si vous les lui enlevez.
C’est ainsi qu’Eliane crut de plus en plus que son père était presque un saint et personne ne la contredisait. Parfois les amis s’étonnaient mais n’insistaient pas. Cela     dura jusqu’au jour où elle rencontra son oncle qui vivait aux USA Il lui décrivit son frère comme un être superficiel n’aimant que leur mère et très égoïste mais qui aimait épater les autres et étant très intelligent c’est ainsi qu’il se faisait aimer sans aucun effort. Le coup fut dur et elle approfondit sa vie d’enfant et s’inclina, son oncle avait raison. Depuis elle ne parla plus de son père mais ne souffrit plus, sa vie d’adulte pouvait continuer !

Elena 2014

17 commentaires:

  1. pr repondre à ton com oui g un chat il est comme sur le dessin c une elle intelligente raffinée feminine elegante une vraie minette lol bne journee

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  2. Bonjour chère Eléna, quelquefois il faut s'accrocher à ses rêves afin de mieux vivre le présent afin de vivre sereinement l'avenir...!
    Gros bisous

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  3. L'enfance marque toute une vie, en voilà un exemple frappant !
    Et notre vision des autres est parfois déformée par notre propre perception.
    Bonne journée.

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  4. on ne peut vivre d'illusions, mieux vaut affronter la vérité ! meme si elle brise nos rêves d'enfant, bonne journée chere Ln, bises

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  5. Pourtant c'est l'homme qui confirme son enfant dans sa féminité ou sa masculinité...parfois les rêves ne suffisent plus...
    Bises et bonne journée Elena !

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  6. un beau texte ....
    enfant on idéalise souvent les gens qu'on aime ...
    bisous et belle journée

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  7. image du père pour une tite fille romantique
    on en ferait poèmes romans ballets
    et mm des airs de musique au violon
    *moi, mon premier et grand amour,
    fut Lucie ma grand mère,
    *et elle sera ma barque de paradis
    et puis qd je la retrouverais, lui dirais :
    mamie, donne-moi un de tes gâteaux au miel
    et je serais enfin devenu adulte
    pasque ma Madeleine à moi c'est Lucie
    Toi ta Madeleine était ss dte papa ?

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  8. Bonjour Elena nous avons tous rencontré un jour ce genre de personnage
    égoïste à la maison et grand seigneur à l'extérieur. combien de souffrances ont été vécues par de tels comportements.
    passe un bon mardi
    bises
    alixe

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  9. deux faces .. ça arrive plus souvent qu'on ne le croit

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  10. Bonjour Elena,
    L'image d'un être cher est parfois différente de celle que l'on pensait.
    Bon mardi
    Bisous

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  11. elle a bien rebondi quand même !! tant tmieux

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  12. coucou ! je n'ai pas eu la chance d'elever des enfants mais je pense qu'être parent doit être très difficile et encore p)lus d'être jugé par ses propres enfants - perso j'ai eu le bonheur d'avoir des parents merveilleux qui pourtant n'oubliaient jamais qu'ils étaient aussi un couple !!
    bisous bisous
    ps : oui je suis en AT mais je vais devoir reprendre le travail avant la fin ! il parait que çà s'accumule sur mon bureau !! pfff

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  13. la vision que l'on a des gens qui nous sont le plus proche change avec le temps ... je m'en suis aperçus, plus je prends de l'âge , plus je découvre les gens sous un autre visage ... Gros bisous

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  14. Bonjour Elena,
    C'est avec de la grisaille que je passe te souhaiter un bon mercredi.
    Bisous

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  15. avec la grisaille cette histoire me parait un peu plus triste

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  16. Bonsoir Elena,
    Ce père avait quand même aimé sa fille,lui ayant appris à lire, chanté des chansons, il ne devait pas être aussi indifférent qu'il était dit.
    Très belle journée à toi.
    Bisous.
    Prima

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  17. Il est très difficile d'admettre que nos parents sont des gens comme les autres ... avec des défauts ! et la chute dans notre estime peut être très brutal !!!

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