vendredi 11 octobre 2013

QUAND LA MUSE PARAIT


La page immaculée attend sous mon crayon.
De mon être, une fièvre incidemment s’empare,
Des mots échevelés dansent en tourbillon
Dont chacun, tour à tour, m’obsède et m’accapare.

En moi, chante le rythme encor inexprimé
Attirant mon esprit, laissant mon âme nue.
Le sujet, en un rêve, est comme sublimé,
Entraîné vers l’Eden d’une zone inconnue.

Quand sur le papier nu, court joyeuse ma main,
Je tiens le talisman objet de mon envie
Qui permet d’échapper au dur problème humain :
L’exquise faculté de l’oubli de la vie !

Alors vient le moment du travail assidu :
Dans ces vers un peu fous, mettant l’ordre classique,
Je m’efforce, y joignant un amour éperdu,
Avec de simples mots, de capter la musique.

Elena 2013

15 commentaires:

  1. Avec de simples mots...quel magnifique poème ! bravo Elena
    Bises et bon vendredi !

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  2. Avec tant de mots dans un dictionnaire, l'art est de les choisir et de les assembler avec harmonie, ce qui est fait ici...

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  3. bien agreable ton poeme, chere Ln, merci, bonne fin de semaine, bisous

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  4. çte femme
    est ben belle
    on dirait qu'elle boit
    l'étoile du berger
    pasque ob boit la liqueur
    et on voit les étoiles...

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  5. joli poème, Elena;
    belle journée;

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  6. Bonjour Elena,
    Comme c'est joliment musical, quel talent tu as !
    Très belle journée à toi.... ici sous la pluie et le vent.
    Bisous.
    Prima

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  7. la vie serait morne sans les couleurs et les mots des poètes ....
    belle journée et plein de beaux textes que tu nous partages ...

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  8. Et...tu as capté la musique !
    Beau poème Elena
    douce journée à toi
    amicalement, Emma

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  9. la musique poétique tu as su la capter, la dompter même !! quelle facilité pour toi !!
    bonne journée

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  10. La muse se fait parfois attendre, mais quand elle est là quel bonheur !

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  11. Je lis avec intérêt tes écrits - n'ayant aucun don pour la poésie, je me demande toujours comment mon grand et de qui a-t-il pris ce talent.
    Lui et son épouse sont férus de poésie - en te lisant, je pense qu'au moment présent de ma vie, je devrais trouver un apaisement dans cette lecture là. Merci pour cette amitié sincère et fidèle malgré mes absences, mes silences lorsque je viens te lire. Tu vois je fais des progrès. BISOUS

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  12. c'est si beau
    et quand la muse s'y prête : que du bonheur
    douce fin de journée

    gros bisous et très bon weekend ensoleillé

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  13. La musique des mots vibre comme sur les cordes d'un violon...!
    Bon week-end chère Eléna gros bisous

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  14. Bonjour Elena,
    Les mots sont trouvés, le crayon peut faire son travail, joli poème.
    C'est avec un magnifique soleil que je te souhaite un bon week end,.
    Il fait encore doux, l'été indien perdure.
    Bisous

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  15. passe un bon dimanche

    ce matin un vrai temps d'automne avec pluie, froid et vent ...

    bisous et a demain

    **************************************

    Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

    L'automne

    Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
    Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
    Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
    Convient à la douleur et plaît à mes regards !

    Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
    J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
    Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
    Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !

    Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
    A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
    C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
    Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

    Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
    Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
    Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
    Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui !

    Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
    Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
    L'air est si parfumé ! la lumière est si pure !
    Aux regards d'un mourant le soleil est si beau !

    Je voudrais maintenant vider jusqu'à la lie
    Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
    Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
    Peut-être restait-il une goutte de miel ?

    Peut-être l'avenir me gardait-il encore
    Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu ?
    Peut-être dans la foule, une âme que j'ignore
    Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu ? ...

    La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
    A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
    Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
    S'exhale comme un son triste et mélodieux.

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