mercredi 18 janvier 2017

AUTREFOIS


Camille posa la photo de son mari, ça faisait dix ans qu’il était mort, elle ne le pleurait pas, il n’avait pas été pire ou meilleur que la plupart des autres maris de son époque.
Au début elle se souvint, il était prévenant, cela dura jusqu’à la naissance de leur premier enfant, la lassitude arriva assez rapidement, ils n’avaient plus rien de commun. Avec le travail, elle n’avait rien vu venir, un jour il ne la toucha plus, sûrement il allait ailleurs ; elle ne voulait pas le savoir ayant assez de leurs sept enfants.
Petit à petit il ne lui parla plus que pour demander le pain ou le sel, parfois il l’écartait rudement quand elle était sur son chemin, elle savait qu’il ne l’aimait plus et ne restait qu’à cause des enfants.
Elle faisait des ménages chez les autres tout en élevant ses enfants, la vie coula monotone jusqu’au premier mariage d’un de ses enfants, ensuite elle continua à langer ses petits-enfants. Elle n’essaya même pas de se défendre, c’était une vie normale, certaines avaient eu plus de chance qu’elle cela la réconfortait de penser ainsi.
Un jour, il lui demanda d’appeler un médecin, elle le fit comme tout ce qu’il lui demandait ; on sut qu’il était atteint d’un cancer. Elle le soigna jusqu’à la fin, il ne lui dit jamais « merci » quand il mourut, le notaire les appela, elle entendit qu’il avait tout laissé à ses enfants et rien pour elle. Elle ne dit rien, maintenant elle dépendait de ses enfants, elle n’avait pas une grosse retraite et ne pouvait même pas payer un loyer.
Elle continua à s’occuper de ses enfants et petits-enfants, sans se plaindre, c’était sa vie, elle l’acceptait telle quelle !

Elena 

18 commentaires:

  1. Trop de soumission, à mon avis ! les femmes d'autrefois en effet, subissait sans rien dire, cela suffit maintenant.
    Belle journée à toi et au chaud.

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  2. Ce n'est malheureusement pas le seul cas dans notre monde, même "moderne" !
    Bonne journée Clara, bien au chaud si possible
    bises

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  3. triste vie, mais quel salaud ce mari, ne rien lui laisser ...et ça existe, la preuve, belle et triste histoire, merci chère Ln bonne journee bisous

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  4. ainsi va la vie;
    belle journée Elena

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  5. Pauvre femme, elle a été prise au piège !

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  6. LES FEMMES TOUTE SIMPLES DEVIENNENT DES FOIS D'UN COMPLIQUE

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  7. Salut
    C'est vraiment une vie monotone.
    Et dire que c'était souvent ça dans les milieux modestes.
    Bonne journée

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  8. les femmes sont toujours complexes! pas compliquées loll
    tu écris toujours si bien la vie et les émotions

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  9. Une femme résignée qui subit son existence en n'attendant rien ... triste.
    Bon jeudi, toujours bien couverts ... 'tin qu'ça pèle !
    Bisoux, elena

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  10. Résignée, comme beaucoup de femmes le sont...
    Douce journée ELENA
    Bisous
    TIMILO

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  11. on dirait l'histoire des femmes de notre pays il y a quelques années, qui passaient leur vie à s'occuper de leur famille toute leur vie, maintenant nos jeunes font plus attention à elles, vues qu'elles sont plus indépendantes. heureuse que mon aquarelle te plaise. bises. celine

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  12. Bonjour Elena,
    Je n'aurais pas aimé vivre sa vie, je me serais rebellée! Je n'ai heureusement pas eu à le faire.
    Il fait très froid ce matin, mais très certainement encore plus froid chez toi.
    Très bonne journée, bien au chaud.
    Bisous
    Prima

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  13. Une pauvre femme.Bon jeudi Elena
    Bisous

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  14. Bonsoir j'espère que c'est une fiction, quoique !!!
    pauvre femme
    bisous

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  15. passe une belle fin de journée ici beau ciel bleu ...froid mais pas humide alors ça va :)

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