vendredi 22 novembre 2019

KIEV

Quand j’y suis allée ce fut en mars 1980. Il faisait beau mais encore froid. J’ai beaucoup aimé la visite de la ville. Un jour je rencontrai une femme dans une église où je voulais prendre une photo, elle me proposa :
  • Voulez-vous venir chez moi, je vous donnerai des cartes postales, il est interdit de photographier !
  • Avec plaisir répondis-je.
La messe venait de se terminer et elle monta dans une voiture officielle, elle demanda au chauffeur de faire le tour de la ville puis de l’arrêter au syndicat. Je la regardai étonnée, elle m’explique :
- Je suis secrétaire principale du syndicat, il faut que je m’arrête pour prendre des papier puis nous irons chez moi – Je viens de divorcer et l’appartement est presque vide mais j’ ai les cartes postales – Je vous demande de ne pas dire que vous m’avez vue à l’église. Je la rassurai, perplexe par le chauffeur !
Après avoir pris ses papiers, elle monta dans la voiture et demanda au chauffeur de la conduire chez elle.
L’appartement était en plein centre, très cossu mais presque vide. Elle me fit asseoir, me proposa une tasse de thé que j’acceptai et alla chercher ses cartes postales :
  • Les voilà me dit-elle ! Je vous offre aussi ce tableau, il fut peint par un peintre de Kiev.
Je la remerciai, elle me parla de son divorce, me montra son père médaillé jusqu’à la taille puis, je partis seule, elle avait renvoyé son chauffeur.
Lorsque je me trouvai devant la douane, on vit le tableau que je ne cachai même pas et alors ma valise fut déballée, on éplucha mon carnet d’adresses, j’eus une tonne de questions sur chaque personne de mon carnet par un commandant ! On me reprit le tableau et d’autres choses qui n’étaient pas emballées dans du papier cadeau pour touristes. Je suis rentrée en France assez triste, j’appris plus tard que mes amis eurent tous des interrogatoires. Je n’ai jamais compris comment cette femme puissante au syndicat a pu faire une telle boulette et me donner un cadeau interdit, de plus j’avais son adresse donc elle a dû être ennuyée également mais je ne l’ai plus revue, elle ne répondit pas à mes lettres.
Elena

14 commentaires:

  1. Toute une époque résumée dans ton texte,
    Joliment écrit..
    Avec les événements actuels, ça ne doit pas être guère mieux ces temps-ci ..
    Douce journée ELENA
    Bisous
    timilo

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  2. Salut,
    Drole de pays. Tu as eu de la chance de ne pas être emprisonnée.
    Il fait froid et crois moi on prend le manteau pour sortir.
    J'ai de nouveau la sciatique alors je ne bouge pas .
    Bon week-end

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  3. j'ai eu de la chance d'être française et vivre en France sinon j'ignore ce qu'ils auraient fait de moi :

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  4. cruelle expérience, à cette époque, mieux valait ne pas ramener de tels cadeaux ! j'avais la chance d'être en délégation, nous n'avions aucune tracasseries administratives, porte toi bien, grosses bises

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  5. bonjour
    des pays où la liberté n'est qu'un leurre; hier on a fait nos e visas par internet, là aussi il faut tout détailler !!
    bisous

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  6. Dans les années 80 en effet ce n'était pas simple de passer la douane avec quelque chose d'interdit. Heureusement tu vivais déjà chez nous. Mes parents sont allés en voyage organisé là-bas et leur guide qui parlait français en avait recadré certains du groupe qui mettait le sujet de discussion sur la politique... bisous et merci pour ce témoignage

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  7. J'ai toujours vécu en France et je suis née à Paris.

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  8. Drôle d'histoire qui a bien fini heureusement pour toi! Bisousss doux weekend Renée http://envie2.be/

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  9. Quelle histoire ! heureusement elle se termine bien

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  10. Heureusement que tu étais française, tu aurais pu te retrouver en taule !
    Cette femme est bizarre de t'avoir donné tout ça, elle devait bien savoir que ça ne passerait pas à la douane mais tu aurais aussi pu les dissimuler, non ?
    Quoique ç'aurait été pire s'ils les avaient découverts ...

    " Un petit coucou bien que je sois toujours en pause,
    pour te souhaiter une bonne fin de semaine.
    Des nouvelles sur mon blog d'hier ...
    Gros bisoux ma LNA ♥ "

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  11. Cette femme étrange a été bien imprudente et a dû en payer le prix.
    Amicalement.

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  12. Salut,

    Ne pouvant pas bouger je passe pour vous dire que le temps est gris et froid.

    Néanmoins j'ai une pensée pour ceux qui sont dans les inondations là où normalement il fait beau.

    Bon dimanche à tous.

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  13. oh une drôle d'histoire, on se croirait dans un film d'espionnage, heureusement cette histoire s'est bien terminée pour toi ce qui n'est peut-être pas le cas pour cette dame. bises.celine

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