dimanche 14 septembre 2014

Croisière sur le Danube

Nous partons pour une croisière sur le Danube. Nous revenons le 30 septembre. A bientôt !

vendredi 12 septembre 2014

Anna Akhmatova


Vous trouverez tous les renseignements sur elle sur internet, je veux raconter comment je l’ai connue.
J’avais une amie de plus de 80 ans qui fut amie avec la poétesse, elle avait des disques d’elle où Akhmatova récitait ses poèmes. Celle-ci était amie avec une autre poétesse Olga Bergoltz et mon amie avait aussi un disque d’Olga. Mon amie me raconta qu’Anna n’avait pas voulu se mouiller pendant la révolution, elle réussit assez bien à passer à travers le filet. Pendant la guerre, elle témoigne du siège de Leningrad et écrit « Courage » Peu de temps après elle fut radiée de l’Union des écrivains. Elle fut considérée comme la plus grande poétesse du XXe siècle. J’écoutais sa voix, on sentait qu’elle était de bonne famille, elle chantait plus qu’elle ne parlait mais je trouvais que c’était assez monocorde alors qu’Olga, moins connue, avait une voix qui tonnait, frappait et on ne pouvait pas y rester indifférente.
Mon amie m’offrit les 2 disques, je les ai pris mais en même temps j’ai préféré lire leurs livres et là j’ai apprécié Akhmatova, je l’ai comprise et aimée en tant que poétesse ! Elle écrivit pour les femmes et l’avenir, elle ne trichait jamais. Elle voulut rester dans son pays pendant la révolution tout comme elle refusa d’écrire des poèmes révolutionnaires sur ordre. Son honnêteté d’écrivain fit qu’elle fut respectée par les intellectuels et les poètes débutants s’inspirèrent de son exemple.
En 1922 elle fut condamnée comme élément bourgeois et sa poésie fut interdite, elle traduisit des livres d’écrivains étrangers autorisés comme Hugo… Elle vivotait n’ayant pas assez pour s’acheter de la nourriture. Son mari fut fusillé, son ex envoyé aux camps ainsi que son fils mais elle disait que ce serait une trahison de partir pour sa langue et sa culture.
Moi, comme un fleuve,
Une époque de fer m'a détournée.
On m'a changé de vie.
Elle a suivi un autre lit, vu d'autres paysages,
Et mes rivages me sont inconnus.

O combien de spectacles j'ai manqués,
Que de rideaux levés en mon absence et retombés!
Combien de mes amis je n'ai jamais croisés,
Combien de villes dont les contours
Auraient pu m'arracher des pleurs,
Alors que je n'en connais qu'une,
Que je saurais retrouver même en rêve
Et à tâtons.

Et combien de poèmes que je n'ai pas écrits:
Leur choeur secret,
Il rôde autour de moi, et un beau jour
Il se pourrait qu'il vienne m'étouffer...

Elena



jeudi 11 septembre 2014

GITANE


Leila était une jeune fille splendide, les cheveux longs lui descendent dans le dos en ondulant, ses yeux sont tour à tour doux, sensuels ou noirs comme du charbon. Leila est la plus belle gitane du groupe, la plus fière aussi ; elle a rencontré un français au bal du 14 juillet, il n’est pas gitan mais ils s’aiment. Ses parents ne sont pas enthousiasmes par sa relation, ils ne disent rien, elle a 20 ans et peut partir s’ils la contredisent.
Paul, son amoureux, n’a pas osé en parler à ses parents, il sait qu’ils interdiront un tel mariage et lui couperont les vivres. Il espère que tout s’arrangera ou plutôt il profite de son bonheur dans les bras de la belle gitane, il se sent envoûté par elle et le reste ne compte pas.
Cet amour dura trois mois, un jour les parents de Paul découvrirent son idylle et mirent fin en coupant les vivres à leur fils, au début il travailla avec les gitans, le manque d’habitude émoussa son amour et la vie bourgeoise lui manqua, Leila s’en rendait compte et en souffrait, elle n’avait jamais laissé un homme la quitter en premier. Quand elle devina qu’il était prêt à la laisser, elle prit le couteau de son frère et le mit sous son oreiller. Le matin où elle vit Paul préparer ses affaires de bonne heure, elle comprit que c’était le moment ; elle s’approcha de lui, l’embrassa tout en lui plantant le couteau dans le dos. Il s’affala le regard étonné, Leila le regardait de ses yeux noirs, elle dit :
-        Jamais un homme ne m’a quitté, tu ne seras pas le premier.
Elle tourna le dos et sortit, elle vit son frère et lui demanda de débarrasser la caravane du jeune homme. La paix était revenue dans son cœur, le soir elle dansa mieux que d’habitude, elle se sentait enfin légère et belle.

Elena 2014

mardi 9 septembre 2014

LE POETE



Il était clochard, une belle chevelure blanche recouvrait sa tête, un regard hautain et un chapeau bizarre lui donnait fière allure.
Ma mère en quête de modèles pour ses tableaux, l’accosta et lui demanda s’il acceptait de poser pour elle ?
Elle lui offrait une petite somme, n’ayant rien, il accepta, la somme lui permettait de manger ou boire.
Je ne l’ai pas vu poser, juste entrevu dans la rue, il m’avait semblé ordinaire.
Un beau jour ma mère me montra la toile et me dit je l’appellerai « Le poète »
Je restai en admiration devant la toile, il avait tout d’un poète !
Je me souviens que la toile fut exposée au Grand Palais, la critique fut bonne.
Le mendiant était très fier d’avoir posé, ma mère lui donna une place pour aller voir le tableau, il se mit devant la toile en disant aux passants « C’est moi ».
Le mendiant eut son heure de gloire, il fut appelé « Poète » par ses compères, quand ma mère passait il lui disait toujours « Bonjour » demandant si la toile était vendue.
Un jour ma mère lui dit « La toile n’est plus chez moi » Il avait failli sauter de joie, ce qu’il ne savait pas, ma mère me l’avait offert.
Toile que j’ai toujours chez moi !


Elena 

lundi 8 septembre 2014

LA VIE


Aimer, jouer, sauter,
Connaître un jour nouveau,
C’est la vie de bébé
Qui grandit bien trop tôt.
Rêver, penser, s’instruire,
Préparer son départ,
L’adolescent est mûr,
Il part sans un regard.
Tricher, grimper, singer,
S’aigrir dans la souffrance
L’adulte s’est arrêté,
Il regrette son enfance.

Elena 2014

vendredi 5 septembre 2014

PAVEL TRETIAKOV


Marchand il fut un mécène qui collectionna les tableaux russes et construisit la fameuse galerie Tretiakov Il travailla dans la filature de son père et aidé de son frère commença à acheter des œuvres russes dès 1856 qu’il complète au fur et à mesure.
Il construit la galerie qu’il ouvre en 1881 au public. Il meurt en 1898 après avoir aidé de nombreux peintres russes débutants en leur achetant leurs tableaux et les exposant dans sa galerie. C’est tout l’art russe qu’on y trouve dont le grand André Roublev
Voici quelques œuvres :
Répine : Pavel Tretiakov portrait
Chichkine : un matin dans une forêt de pins
Vrubel : Démon
Surikov : Boyarina Morozova
Alexandre Ivanov : l’apparition du Christ
Brulov : dame à cheval

Elena 2014






jeudi 4 septembre 2014

JANNA


Mon fils a gardé sa chatte Kéa jusqu’à presque 18 ans mais quand elle mourut il eut beaucoup de mal à s’en remettre ainsi que sa fille et au bout d’un certain temps ils reprirent une autre chatte Janna. L’avantage c’est que l’éleveur la garde quand ils partent et la chatte est habituée aux deux maisons. Elle est de la race des chartreux et ne sort pas ou attachée car ils ne veulent pas se la faire voler où qu’elle se fasse écraser mais d’elle même elle ne cherche pas à sortir même dans le jardin. Elle préfère jouer à la maison et elle est si vivante qu’on ne s’ennuie pas avec elle !
Quelques photos depuis qu’elle est bébé.

Elena 2014




mardi 2 septembre 2014

LE DEMON (Lermontov)


C’est l’œuvre maîtresse de ce poète,  il y retouchait encore avant de mourir. On considère ce poème comme le chef d’œuvre de Lermontov dont plusieurs écrivains s’en inspirèrent ensuite.
L’histoire est simple, toute la force est dans l’écriture et les émotions qu’il y met, difficile de ne pas les ressentir.
Tamara, jolie géorgienne, se fait remarquer par le démon et depuis il ne peut plus vivre tellement il est amoureux d’elle. Il lui promet de s’amender, suivre la voie de Dieu mais la jeune fille ne le croit pas et s’enfuit dans un monastère. Il la poursuivra de son amour jurant de devenir bon et l’embrasse, là elle meurt enlevée par un ange et le démon n’a plus de raison de faire du bien, il erre malheureux pour redevenir ce qu’il était : un démon.
Le ton est juste on y croit, on aime le démon et on veut que Tamara cède, là est la force de l’écrivain, nous amener à aimer son démon.

Elena 2014 



lundi 1 septembre 2014

LA LARME


Elle est ronde et transparente,
Sur ma joue elle coule lentement.
Je regarde ma maman,
Elle me dit de la goûter.
C’est salé, ce n’est pas bon.
Une larme est bien amère
Même lorsqu’on n’a que six ans.
Aujourd’hui, c’est différent,
Elle se cache profondément
Et, mes yeux sont transparents,
Secs et froids comme du fer blanc.
Cette larme d’autrefois
Se transforme en fausse joie.

Elena