mercredi 31 août 2016

VEUVE


Elle était veuve depuis un an, sur ses trois enfants, elle en voyait deux. Ils venaient à tour de rôle, le troisième habitait en Australie et ne venait qu’une fois par an.
Elle avait prit des habitudes, et quand les enfants débarquaient avec les petits enfants devenus adolescents, elle devenait malade.
La veuve avait été habituée à une vie paisible, sans cris, tout en nuance, aimant la politesse. Ses enfants étaient polis, elle les avait élevés, par contre les petits enfants tout comme les conjoints n’étaient pas toujours corrects et elle en souffrait beaucoup.
La vieille femme se souvenait de ses enfants jeunes et maintenant elle ne les reconnaissait plus, l’influence de leurs conjoints avait joué sur eux. Quant aux petits enfants, aucun n’avait appris à dire « merci » comme si ce mot était devenu obsolète !
Franck avait 14 ans, il se levait entrait dans la cuisine ou sa grand-mère frottait le sol et réclamait son chocolat et sa brioche, elle avait essayé de lui expliquer qu’il était assez grand pour se servir mais il laissait tomber les tasses ou la brioche et elle avait cédé en ronchonnant.
Sandrine se levait 15 à 30 mn plus tard et demandait où se trouvait le beurre, le café ou autre chose, pareil elle lui avait fait remarquer qu’à 15 ans elle devait le savoir, la mère lui avait fait remarquer que si elle était désagréable ils ne viendraient plus.
Plusieurs fois la veuve hésita entre se fâcher ou accepter cette situation difficile ?
Il y avait l’aîné de 18 ans, il ne savait pas dire « bonjour » ni « merci » Par contre il se servait, étant très gourmand, mais tous comme les autres, il ne savait pas débarrasser derrière lui. Aucun ne savait faire la vaisselle, les enfants riaient et discutaient ensemble pendant qu’elle débarrassait et lavait la vaisselle. Fait bizarre personne ne savait faire la cuisine, ils la laissaient faire. La veuve avait beau aimer ses enfants et les petits enfants mais certains jours ils lui pesaient et elle ne regrettait pas leur départ, elle pouvait retrouver ses petites habitudes, sa vie paisible.
Cet été la veuve fut plus éprouvée que les autres fois, ils étaient tous venus ensemble, il y avait deux anniversaires à célébrer, elle avait beaucoup cherché et enfin elle avait tricoté une veste à chacun, elle y avait passé un temps fou en espérant qu’ils seraient heureux.
Le moment de l’anniversaire était arrivé, elle avait acheté le gâteau qu’ils lui avaient demandé, préparé les plats qu’ils aimaient et au dessert elle leur mit un paquet à côté de leurs assiettes. Elle les regardait avec intensité, l’un l’ouvrit, fit des gros yeux étonnés et le balança sur un fauteuil ; l’autre ouvrit à son tour et éclata de rire puis balança aussi sur le fauteuil.
Les enfants évitaient son regard et parlaient d’autre chose, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Elle se leva dignement et dit :
-        Je vous laisse tous les ingrédients pour réchauffer les plats, ensuite vous pourrez débarrasser, je vous laisse la vaisselle également, bonsoir. Elle quitta la table et ne revint que le lendemain.
Le lendemain quand Frank se leva, il se servit tout seul et sa cousine en fit autant 20 mn plus tard. Elle ne fit plus la vaisselle quand ils venaient, ne mettait plus la table, elle faisait juste la cuisine et demandait l’aide d’une personne. La vie commença à devenir plus supportable avec ses petits enfants et ses enfants. Les tricots ne servirent pas beaucoup, ensuite elle mettait une enveloppe avec une petite somme à chaque anniversaire.
Elle avait enfin compris comment se débrouiller pour les garder sans être victime.

Elena 

lundi 29 août 2016

Août soleil

#Août soleil
Août bleu
Clochettes photographiées un jour de promenade.
Elena 2016



vendredi 26 août 2016

LE NOIR


Au village il y avait un événement de taille, il faisait jaser depuis un mois. Figurez-vous que le père Foussais avait trouvé un nouveau locataire pour sa vieille maison, celui-là n’était pas comme tous les autres qui défilaient, il était noir !
Le père Foussais n’arrivait pas à vendre sa maison, il en demandait de trop, il avait résolu le problème en demandant un petit loyer conjugué de gros travaux à exécuter. Beaucoup passaient, restaient quelques mois, las ils repartaient. Cette fois le père Foussais avait dit :
-        Celui-là il va rester, il va même acheter la maison, je vous le dis !
Il y avait les sceptiques qui disaient :
-        C’est pas parce qu’il est noir qu’il travaillera mieux, je voudrais bien voir ça !
Les discussions allaient bon train, petit à petit la doyenne du village réussit à avoir une liste de renseignements sur le futur locataire, elle alla trouver Marie et lui dit :
-        Tu savais, toi, que le noir avait une femme blanche et un enfant ?
-        Non, et toi d’où le sais-tu ?
-        Je peux pas le dire, tu verras il ne restera pas longtemps, j’aime autant je n’ai jamais vu de noir, je crois bien que j’aurai peur !
-        Dame s’il est trop noir je ne lui vendrai pas mes œufs tellement j’aurai peur renchérit Marie.
Le grand jour arriva, les nouveaux locataires arrivèrent, Francis était un homme noir d’origine africaine,  sa femme était blanche et l’enfant d’un joli métissage : il ressemblait à un ange.
Les arrivants dirent bonjour aux voisins tassés pas loin d’eux et se mirent à tout ranger, ils avaient du travail et n’avaient pas le temps d’écouter ce qui se disait.
Marie parlait à la doyenne :
-        Boudiou, j’aurai jamais cru qu’on puisse être aussi noir, c’est bien la première fois que je vois ça ! J’aurai peur de passer devant.
-        Moi de même, sa femme n’a pas peur du noir avec lui, répondit la doyenne.
Les cancans faisaient le tour du village, il faut avouer que certains n’étaient pas du tout du même avis, ils étaient même allés rendre visite aux nouveaux arrivants, leur proposant de l’aide. L’enfant jouait dans la cour, son sourire éclairait son joli petit visage, les gens ne pouvaient s’empêcher de lui sourire, dire un mot gentil. L’enfant charma le village y compris les mauvaises langues, la femme travaillait beaucoup dans la maison pour l’arranger et le week-end le couple travaillait à deux.
Au bout d’un mois ou un peu plus, Francis invita le village pour fêter la fin du gros des travaux, il faisait un barbecue dans le jardin.
De nouveau les langues se délièrent, la question était vitale « Faut-il aller chez le noir ?» Certains l’appelaient encore comme ça ! Le dimanche arriva et les 2/3 du village fut rassemblé chez les nouveaux locataires, la curiosité de voir la maison rénovée joua beaucoup dans la décision. Francis avait un caractère jovial, il était aussi très serviable,  à la fin de la soirée il avait promis d’aider deux paysans. Le village l’accepta, même Marie vendit ses œufs à sa femme, elle aimait voir l’enfant et le gâtait.
Un an passa, un jour Francis annonça qu’il partait pour un autre village à 50 km de là, il allait acheter une maison à retaper, cela lui reviendrait moins cher. Les gens s’affolèrent :
-        Qui c’est qui va venir à votre place ?
-        Massias et sa famille répondit Francis.
Le choc fut dur, pendant ce mois on ne parla plus que de Massias. Il faut dire qu’il vivait avec sa nièce, le curé n’a pas voulu les marier, le maire a refusé, ils ont deux enfants, les gens disaient : « C’est y pas malheureux ! »
La doyenne alla voir le père Foussais et lui dit très en colère :
-        Père Foussais, pourquoi donc vous ne baissez pas le prix à Francis au lieu de louer à un mécréant ?
-        Faut savoir ce vous voulez la mère, vous « n’avions » pas voulu du noir et maintenant vous refusez un blanc ? je ne connais pas de jaune répondit le père Foussais en riant. Vexée la doyenne ne répondit pas.
Francis invita le village pour faire ses adieux, tout le village fut réuni, certains étaient émus par le départ, il promit de revenir régulièrement une ou deux fois l’an.
Il y eut de la peine après le départ, la doyenne dit à Marie :
-        Je savais bien que les noirs étaient comme nous !
-        Même mieux que certains, pour sûr répondit Marie.
Francis revint régulièrement, il rendit service à plusieurs agriculteurs, les gens l’invitaient avec un plaisir immense. A sa dernière visite, il annonça une nouvelle grossesse pour sa femme, il dit :
-        Je vous inviterai à venir chez moi quand le petit naîtra.
-        Je viendrai avec vous, je n’ai pas d’auto dit Marie. La doyenne demanda la même chose, Francis sourit et leur dit :
-        Vous n’avez plus peur de moi maintenant, vous ne pensez plus que je suis cannibale ? Il riait en disant ça et ses yeux pétillaient de malice.
Les deux femmes ne se sentaient plus si à l’aise que ça, elles ne savaient plus quoi dire. La doyenne répondit fermement :
-        Dame, quand on ne connaît pas, on ne sait pas, maintenant nous vous connaissons.
Ainsi continua l’amitié de Francis avec le village, la vie reprit avec des nouveaux cancans à propos des nouveaux locataires.
 Elena



mercredi 24 août 2016

VANILLE


Au début que nous sommes venus habiter la campagne, le voisin avait deux chevaux : Vanille beige clair et bourrasque. J’avais un faible pour Vanille, elle avait une tâche claire sur la tête d’où son nom et elle n’était pas farouche du tout, je pouvais la caresser et même l’embrasser.
Une fois par jour j’apportais le vieux pain aux deux chevaux avec mes chiennes qui espéraient avoir quelques miettes.  Ils s’approchaient de la barrière et là Vanille disait bonjour à mes chiennes sous la clôture, Bourrasque restait un peu en arrière.
Ensuite, je tendais le pain, Vanille mangeait dans ma main et me faisait des câlins, parfois j’arrivais même à l’embrasser tandis que Bourrasque prenait le pain et reculait aussitôt. Je gardais un petit bout pour mes chiennes qui étaient gentiment assises attendant leurs tours.
Un jour je pris mes pinceaux et je peignis Vanille, je l’ai gardé en souvenir de ce cheval que j’ai aimé.
Puis, le voisin vendit ses chevaux et partit vivre ailleurs, j’ai eu le cœur gros de ne plus voir les chevaux mais ça fait partie de la vie !

Elena 

Je l'ai photographié de travers.

lundi 22 août 2016

Août soleil

#Août soleil
Août bleu
La compagne de mon petit-fils attrape le soleil couchant, de la mer au ciel, entre deux doigts.

Elena 2016



vendredi 19 août 2016

TAKUJI ICHIKAWA (1962…)


C’est le premier livre de cet auteur japonais, il s’appelle « Je reviendrais avec la pluie »
Je l’ai lu d’une traite tellement c’est bien écrit, poétique, romantique et fantastique.
C’est l’histoire de Takumi qui vit seul avec son fils depuis la mort de sa femme « Moi » depuis un an, le fils Yûji a six ans, avec son père ils se débrouillent comme ils peuvent mais tout est en désordre.
Moi avait dit avant de mourir « Je reviendrai avec la pluie pour voir si vous arrivez à vous débrouiller et je repartirai en été quand il fera chaud pour toujours. En effet à la saison des pluies ils la voient dehors mais elle est amnésique, elle les suit et petit à petit ils reforment une famille. La force est dans les dialogues entre les personnages, la simplicité de la situation qui n’est pas normale mais on l’accepte. La fin est belle également.
J’ai beaucoup aimé ce livre mais il faut avoir une goutte de romantisme pour l’apprécier !

Elena 2016

mercredi 17 août 2016

EN GRECE


Nous étions partis en camping-car nous voulions visiter la Grèce du nord au sud ! J’avais l’avantage de bien connaître la langue russe car pas mal de lettres se ressemblaient et c’était plus facile pour s’orienter par rapport à la carte. Parfois c’était écrit en anglais plus en grec mais parfois uniquement en grec et on ne peut        laisser le camping-car arrêté trop longtemps sur leurs petites routes.
Nous avons rencontré un couple français, à Mycènes, très perturbé. Ils avaient peur de continuer le voyage, se perdant et ne comprenant pas les lettres. Ils nous demandèrent où nous allions :
-        Nous continuons jusqu’au Péloponnèse, nous y resterons une semaine pour baignade et promenade en  bateaux. Voulez-vous nous suivre ?
-        Nous serions ravis si vous ne stoppez pas une semaine car nous devons remonter pour le 29.
-        Désolé Monsieur, nous n’avons pas l’intention d’écourter notre voyage mais vous pouvez nous suivre le temps que nous y arrivions.
-        Faîtes-vous beaucoup d’arrêts pour vos chiens ?
-        Oui, dès que nous jugeons qu’ils ont besoin de se dégourdir les pattes.
Le couple discuta un peu en retrait puis nous demanda si nous avions une carte à leur prêter, nous ne l’avions pas en double et nous avons refusé. Offusqué ils partirent en nous disant à peine au revoir !

Elena 

lundi 15 août 2016

Août soleil

#Août soleil
Août bleu
Quarteira, au Portugal, un jour de tempête.

Elena 2016



vendredi 12 août 2016

PLACIDO DOMINGO (1941…)

PLACIDO  DOMINGO (1941…)
Il a débuté en tant que Baryton dans la Traviata à 18 ans. Puis il est devenu ténor célèbre en chantant dans plusieurs langues comme l’Allemand, l’Italien, le Russe, le Français et l’Anglais sans compter sa langue natale qui est l’Espagnol.
Il est connu aussi pour sa générosité, quand Carreras a eu sa leucémie avec Pavarotti ils ont formé le trio des « 3 ténors » pour l’aider à reprendre la scène.
Il a aidé de nombreux chanteurs et musiciens, tout comme il joua pour des associations gratuitement. Il restait des heures pour signer les autographes et continue à le faire alors qu’il n’en a pas besoin étant célèbre.
Il est marié avec une chanteuse soprano depuis 1962, il a eu 2 fils qui ont chanté également.
Il est doué comme acteur dans « Carmen, la Traviata et Othello » il joue aussi bien qu’il chante et il entre complètement dans ses rôles.
Domingo est aussi un très bon chef d’orchestre  et Directeur d’orchestre à Los Angeles et Washington. Il a reçu de nombreuses décorations et médailles.
Il s’est remis depuis peu à chanter comme baryton.  On l’a vu chanter il y a quelques jours la Traviata où il joue le rôle du père en baryton aux chorégies 
 D’Orange. Je l’ai vu retransmis  à la télévision : c’est un rôle très fatigant pour un homme de 75 ans
Monsieur Domingo vous êtes un grand Monsieur et je vous respecte en tant qu’acteur, chanteur et en tant qu’homme.

Elena 2016

mercredi 10 août 2016

LA FEMME AUX PIGEONS


Depuis plusieurs jours je la vois,  elle prend des miettes de pain puis s’immobilise les bras levés et les pigeons viennent picorer. Ils sont habitués je pense car je ne vois aucune hésitation, ils volent et se posent sur elle avec la plus grande confiance.
Un sourire épanoui effleure le visage fatigué de cette femme sans âge, elle ouvre doucement son grand cabas et fait entrer les pigeons dedans, puis referme guettant autour d’elle.
Je me souviens de mon père qui avait vu une femme donner à manger à des pigeons puis les emmener pour les manger et mon coeur se serre.
Discrètement je la suis, la femme est fatiguée et pose son cabas régulièrement avant de reprendre son chemin. Elle s’arrête et ouvre une porte, j’entrevois une petite cour, au fond une volière pas comme les autres, le grillage est ouvert et les pigeons entrent et sortent librement.
La femme ouvre le cabas, les pigeons volent vers la volière retrouver leurs compagnons,
Ensuite la femme entre dans la maison basse et ramène des graines qu’elle remplit dans différents récipients, donne de l’eau, enfin s’assoit  à ce moment son visage devient serein,  ses  yeux ne quittent plus le va et  vient  des oiseaux.
Je me sens indiscrète et je m’éclipse  discrètement.
Elena




lundi 8 août 2016

Août soleil

#Août soleil
Août bleu
La Polynésie vue d’avion photographié par ma fille à Pâques.

Elena 2016



vendredi 5 août 2016

CLAUDIO ABBADO



Quand on annonça sa mort, le 20 janvier 2014, France Musique en parla beaucoup et je me suis intéressée à lui, surtout parce que ce grand chef d’orchestre dirigeait sans partitions, il connaissait tous les opéras et concerts par chœur même les plus longs.
Il sut qu’il voulait devenir musicien après avoir entendu Musset à l’âge de 7 ans, ses parents l’avaient emmené à un  concert.
Il débuta à l’opéra de Vienne et chanta dans les chœurs avec Zubin Mehta, un autre grand chef d’orchestre qui dirigea les trois ténors.
A 35 ans Abbado dirigea l’orchestre de la Scala, il avait une préférence pour Rossini et Verdi et avait plus de mal avec Mozart.
Il joua parallèlement pour les orphelinats, les hôpitaux et les prisonniers. Ses parents protégèrent les juifs et les communistes en les cachant pendant la dernière guerre mondiale et il fut un homme de gauche sans appartenir à un parti.
Abbado fut nommé Directeur de l’opéra de Vienne où il dirigea les opéras allemands dont Wagner qu’il apprit à apprécier la musique.
Quand le cancer l’atteignit il dirigea l’orchestre philarmonique de Lucerne. Sur ARTE il y a eu un concert de lui en 2012 et je l’ai regardé. Ce qui m’a frappé d’abord c’est de ne pas voir de partition devant lui puis son visage austère pendant qu’il dirigeait, il fermait les yeux en les rouvrant brusquement, ses doigts jouaient un ballet tellement ses mains étaient agiles. Il m’a subjuguée, à la fin du concert il serra la main des musiciens avec un grand sourire qui le rendit très humain et se courba plusieurs fois devant le public, il avait une attitude humble qui n’avait plus rien à voir quand il dirigeait.  Ce grand homme est mort à 80 ans.

Elena 

mercredi 3 août 2016

JULIETTE


A 30 ans Juliette vivait à travers les livres, elle était l’héroïne des romans qu’elle choisissait. La vie réelle lui faisait peur, elle s’enfermait dans son monde et personne ne savait comment l’en sortir.
Juliette travaillait à la poste, elle tenait le guichet ; la plupart du temps elle rêvait aux héros qu’elle lisait en rentrant et faisait son  travail un peu comme une automate. Elle pleurait si son livre était triste mais restait indifférente à la mort de ses proches.
Sa mère l’avait bien emmené chez un psychiatre qui lui dit :
-        Cela lui passera quand elle connaîtra un homme qui lui plaît !
Les parents invitèrent des jeunes gens mais il ne se passa rien, Juliette était indifférente à eux ou le contraire. Sans dire qu’elle était moche on ne pouvait pas la trouver belle, juste fraîche mais le visage absent ne laissait pas voir de charme.
A 22 ans Juliette s’éprit d’un collègue, venu remplacer 6 mois, tout le monde fut heureux pour elle jusqu’au jour où une collègue s’aperçut qu’il était marié. Il avoua à la jeune fille qu’il ne quitterait pas sa femme enceinte.
Depuis Juliette ne quitta plus les livres dès qu’elle avait un instant à elle, elle mangeait froid pour mieux profiter de sa lecture. Elle était inscrite a 2 bibliothèques et s’achetait des livres en plus.
Un jour ses parents inquiets pour leur fille, lui offrirent un voyage en Martinique. Elle partit avec ses livres mais les délaissa rapidement pour admirer les paysages. Elle vit enfin les gens qui lui parlaient, elle se fit même une amie et au retour elle était prête pour affronter la vie !

Elena 

lundi 1 août 2016

Août soleil

#Août soleil
Août bleu
Ma fille, elle a un an environ dans sa robe bleue.

Elena 2016