lundi 23 décembre 2013
vendredi 20 décembre 2013
NOËL
Pour ce Noël, que nous devions passer chez
grand-mère, ce fut grandiose ! Pendant des mois nous répétions mes cousins
et moi une pièce, écrite par mon père, Nous étions 4 cousines et un cousin
entre 4 et 9 ans. Nos oncles avaient préparés un théâtre avec des rideaux
rouges, nous avions beaucoup répété les pièces, en plus je devais débuter par
une récitation de Lamartine « L’automne » je la connaissais par cœur.
Nous savions qu’il y aurait
beaucoup de monde, il ne fallait pas rater le spectacle.
Mon père nous faisait répéter
les jours de congés, cela demandait à mes oncles d’emmener les enfants pour la
répétition, une fois par mois et la veille.
Habitant chez grand-mère, je
fus aux premières loges pour les préparatifs, la salle à manger servit de salle
de spectacle et le repas fut servi dans le salon.
Nous avions acheté un sapin immense, mon
père l’avait ramené, c’était le plus grand que j’aie vu. Je passais à
grand-mère les décorations et elle le décorait avec beaucoup de soin, une de
mes cousines aidait, elle avait pu se libérer. La maison avait été astiquée et
décorée au mieux, il n’y avait plus qu’à attendre les invités.
Sans les enfants, il y avait
une vingtaine d’invités, j’avoue que je commençais à avoir le trac surtout que
je débutais avec Lamartine.
Le spectacle avait lieu après
le repas, je voyais que mes cousin, cousines avaient aussi le trac mais on
essayait de le cacher.
Enfin le rideau se lève et j’entonne de
toute ma force « Salut bois couronné… »
Une fois lancée je n’avais
plus peur et je fus applaudie, ma grand-mère sourit et mon père aussi, j’étais
rassurée pour la suite.
Pour la première pièce mon
cousin devait faire semblant de fumer, il y a eu un adulte malin qui lui alluma
la cigarette, il tira dessus et bien entendu se mit à tousser. Mon oncle se
précipita pour la lui enlever, il y eut bien des rires et le pauvre crut qu’on
se moquait de lui et ne voulait plus jouer.
Pendant que mon père le consolait et
l’incitait à reprendre le texte, nous jouâmes la pièce suivante où je jouais
avec une de mes cousines, uniquement en duo.
Nous avons été applaudies, il
fallait que mon cousin rejoue son rôle sans fumer, juste en faisant semblant.
Il a réussi à prendre sur lui et la pièce fut réussie, il a compris que les
rires n’étaient pas pour se moquer de lui mais le texte était drôle.
Il restait une pièce où nous
finissions tous par un chant de Noël, nous passions devant les rangs jusqu’au
sapin en chantant.
En arrivant devant le sapin,
il y avait un soulier de chacun des enfants et nous y trouvions un cadeau.
A la suite du cadeau, passait
un père Noël, il nous distribuait des bonbons, puis repartait, je soupçonne un
oncle, d ‘après le son de la voix, je ne croyais plus au père Noël.
La soirée se finissait là pour
nous, tout le monde partait se coucher, pour moi c’était la chambre à côté, je
récitais encore L’automne, pour moi, grisée par le succès de la soirée !
Elena
jeudi 19 décembre 2013
VILLAGE TURC
Nous avions un très bon guide pour visiter la Turquie. Après les
villes, nous avons visité un village dont la légende m’a amusée.
Les prétendants venaient chez les parents, si la jeune fille trouvait
le prétendant à son goût, elle sucrait beaucoup son café, s’il ne lui convenait
pas, elle ne mettait pas le sucre sur la table. Ainsi malgré la famille, le
prétendant savait si sa future femme l’aimait ou pas, il avait le droit de se
rétracter. C’était la coutume d’un village, j’ignore si ailleurs c’était
pareil, je ne m’en souviens plus.
Les maisons avaient toutes un toit de chaume et le feu brûlait pour
prévenir que le prétendant allait venir.
Lorsque nous y sommes allés, ils n’étaient pas intégristes et ce fut un
voyage très agréable.
Elena
mardi 17 décembre 2013
REVEILLON
Trois fois mes petits
loups ont appelé
Pour savoir si le
père Noël est arrivé
Trois fois je leur ai
dit qu’il est en retard,
J’éclate de rire,
comment me croire ?
Enfin ils sont
arrivés,
Les yeux émerveillés,
Admirant le sapin
décoré.
Mes petits loups se
précipitent,
En regardant les
paquets,
Bien rangés sous le
sapin,
Ils n’ont pas le
droit de toucher,
Le repas leur semble
long,
Ils recomptent les
cadeaux,
Pèsent dans leur tête...
Enfin, tout est
débarrassé,
Les paquets sont
distribués,
C’est la joie dans la
maison
Mes petits loups sont
si contents
Que Noël me semble
beau
Tant qu’ils seront
enfants.
Elena
.
lundi 16 décembre 2013
ACCOUTUMANCE
Ils venaient de fêter leurs 40 ans de mariage. Les enfants souriaient
en les regardant, ils étaient persuadés que leurs parents étaient le plus beau
couple du monde. Les intéressés savaient
très bien que l’accoutumance les avait rattrapés, ils faisaient semblant d’être
heureux pour leurs enfants et l’entourage. L’amour n’est pas éternel, ils
l’avaient oublié. Lequel des deux se contenta des petites habitudes ? Ce
fut insidieux, ils n’ont rien vu venir et un jour ils n’éprouvaient plus d’amour
l’un pour l’autre, juste un peu de tendresse.
Ils restaient ensemble, pourquoi partir si on n’aime pas
ailleurs ? Ce propos ils le pensaient bien fort et ne cherchaient pas non
plus l’aventure. Une triste monotonie guidait leur vie quotidienne et l’ennui de
fin de semaine où ils ne savaient plus comment le vivre ensemble !
La routine les avait engloutis comme beaucoup de vieux couples, tous
fiers ils parlaient de leur fidélité et longévité ; ils en oubliaient
qu’ils en étaient presque pitoyables !
Elena
vendredi 13 décembre 2013
JE VOUS AIMAIS de Pouchkine
Je
vous aimais... et mon amour peut-être
Au fond du cœur n'est pas encore éteint.
Mais je saurai n'en rien laisser paraître.
Je ne veux plus vous faire de chagrin.
Je vous aimais d'un feu timide et tendre,
Souvent jaloux, mais si sincèrement,
Je vous aimais sans jamais rien attendre...
Ah! puisse un autre vous aimer autant.
Au fond du cœur n'est pas encore éteint.
Mais je saurai n'en rien laisser paraître.
Je ne veux plus vous faire de chagrin.
Je vous aimais d'un feu timide et tendre,
Souvent jaloux, mais si sincèrement,
Je vous aimais sans jamais rien attendre...
Ah! puisse un autre vous aimer autant.
Pouchkine
Ce
poème est de Pouchkine, c’est l’un des plus connus, on l'apprend à l'école, on le chante en tzigane, on
le récite dans les soirées…
J’ai
pris la version française traduite par Pouchkine lui-même car la traduction par
un Français manquait de passion et Pouchkine était un homme passionné.
jeudi 12 décembre 2013
LE TROLL
En Norvège il y avait des trolls en ville, c’était des figurines qui se
vendaient dans les magasins de souvenirs mais aussi, à Geiranger, il y avait une statue que j’ai essayé de
photographier. La veille de notre départ, les serveurs du bateau nous offrirent
à tous un troll, et ils étaient tous différents, je montre le mien pas très
bien photographié.
Il faut dire que le troll tient une place importante chez les
norvégiens, ce sont des génies malfaisants, il correspond un peu à nos sorcières avec les
elfes qui ont plus le rôle de fées. Il est bien implanté dans la civilisation
scandinave et on le voit partout. On voit bien la petite sirène
d’Andersen à Copenhague alors pourquoi pas un vilain troll à Geiranger ?
Elena 2013
mardi 10 décembre 2013
DEUX AMIES
Catherine
et Martine étaient les meilleures amies de la classe, elles ne se quittaient
pas. Toutes les deux étaient internes, Martine habitait à vingt minutes en
train, Catherine à cinq heures. Martine avait une sœur, elle étudiait à l’école
normale, les deux amies pouvaient sortir avec elle le jeudi après-midi :
il fallait l’autorisation des parents, elle était donnée.
Le
jeudi les deux amies rejoignaient la sœur, lui faisaient signer un papier puis
allaient se promener en ville.
Durant
des mois l’entente ne connut aucune ombre.
En
dehors de l’amitié, la vie continuait, la politique aussi. Catherine avait un
père au passeport soviétique, il n’avait pas voulu se faire nationaliser à plus
de vingt ans, ses frères étaient français. Il y eut De Gaulle, l’appel au
pouvoir, la chasse aux communistes ou soviétiques, l’amalgame complet.
Les
parents de Martine devaient inviter Catherine chez eux pour un dimanche entier,
ils se renseignèrent sur ses parents. Martine raconta « sa mère est
immigrée russe, son père a pris le passeport soviétique pour son travail »
Les parents froncèrent les sourcils.
Ils
voyaient trop de complications dans cette amitié, un Soviétique pensait
automatiquement communiste, dans ce cas il n’était plus question que leur fille
vienne chez eux ni qu’elle sorte le jeudi avec l’aînée normalienne.
Martine
ne savait pas comment l’apprendre à son amie. Deux jours avant, elle expliqua à
Catherine le point de vue de ses parents en finissant par « Cela ne nous
empêchera pas de rester amies »
Catherine
avala ses larmes la nuit, elle ne comprenait en quoi elle ou son père étaient
fautifs ?
Les
jeudis semblaient longs à Catherine, elle restait interne, plus de promenade en
ville, les autres filles de la classe demandèrent pourquoi elle n’était pas
allée chez Martine le dimanche, trouvèrent louche pour son père et se
détournèrent d’elle.
Cela
finit par une amitié cassée, cela se fit lentement, sans disputes, les amies
s’évitaient, chacune trouva d’autres amies, un beau jour leur amitié disparut.
Elena
lundi 9 décembre 2013
LE CHAT DE LA VOISINE
Mes nouveaux voisins ont une petite fille, un petit chien et un gros
chat persan.
Du temps où Arvie vivait, Flamby
le persan venait sur notre terrain, ma chienne le laissait faire et parfois ils
se disaient bonjour mais ça ne durait pas longtemps.
Aujourd’hui le chat s’est enhardi, il vient sur notre fenêtre et
regarde ce qu’on fait, tant qu’on ne se lève pas il reste à nous regarder ou
sommeille mais si on bouge il se sauve. On ne peut pas dire qu’il est tout à
fait apprivoisé mais pas loin car lorsque nous prenons la voiture il est à un
mètre de nous, avec un peu de persévérance je crois qu’il se laisserait
caresser. Par contre nous ne le laisserons pas entrer chez nous de peur qu’il
se retrouve enfermé quand nous partons.
Elena 2013
vendredi 6 décembre 2013
LE VIEUX SIMON (histoire vécue par une amie, j’ai connu cet homme)
Il était PDG dans les tissus, tout le
monde le connaissait sous le nom de « Simon » avec ou sans monsieur.
Je l’ai rencontré dans un cabaret russe où chantaient des amis d’enfance. Ivan
à qui j’avais expliqué ma situation financière au bord du gouffre décida de me
le présenter. Il s’assit en face de moi et mon amie, je n’aimais pas aller
seule au cabaret. Nous avions une trentaine d’années chacune et lui, le double.
Il nous apprit qu’il était polonais mais parlait un russe impeccable. A sa troisième vodka il
me parla des grands écrivains, sa culture était colossale et je le trouvai
vraiment intéressant. Seulement je buvais de l’eau et lui de la vodka, au bout
d’un moment il ne savait plus trop ce qu’il disait.
-
Je vous invite au cabaret « L’Etoile de
Moscou « dit –il. Je savais que c’était le meilleur cabaret de Paris
et qu’il coûtait horriblement cher, je regardai Ivan,
il opina et me dit discrètement « il
peut, il est très riche et si ce n’est pas nous ce seront d’autres »
J’acceptai sans remords ainsi que mon amie. Entre temps il invita d’autres
personnes à venir avec nous, il nous proposait de dîner ou prendre un pot
là-bas.
Ivan
et ses amis jouaient bien de la guitare mais ils chantaient vraiment mal, ils
ne connaissaient pas bien la langue russe. Je pensai aussi que je n’aurai pas
d’autres occasions d’aller à la « L’Etoile de Moscou » et j’étais contente
de l’occasion qui s’offrait à moi.
Nous
sommes rentrés une dizaine, les serveurs serviles se précipitèrent vers lui
faisant du « M. Simon » lui
trouvant une grande table devant pour bien voir le spectacle, il était
presque à sa fin.
Des
jeunes chanteuses et danseuses sont venues embrasser Simon, lui parler comme à
un enfant gâté, il roucoulait au milieu de son fan club. Il n’était plus le
même mais un homme qui invitait tout le monde généreusement, payait sans
rechigner. J’ai compté qu’il avait
dépensé une somme folle dans la soirée. Ivan me dit à l’oreille
« Il le fait presque tous les soirs, ne t’en fait pas il est
millionnaire » J’avoue que je ne m’en faisais pas du tout.
J’avais
commandé un jus de fruit à son compte et j’admirai le spectacle, les pitreries
d’un vieil homme soûl ne m’amusaient nullement.
A
cette époque j’étais au chômage et j’en profitai pour lui glisser un mot de mon
état précaire. Il me rassura aussitôt :
-
Viens me voir demain au café en face du métro La Bastille à 18 heures, j’ai
quelque chose pour toi, ma secrétaire vient de prendre sa retraite, cela t’intéresse ?
-
Oui, merci beaucoup ! Seule avec une fille pré adolescente j’aurai accepté
n’importe quoi, il me tenait, il me fallait absolument cet emploi.
Le
lendemain j’attendais au café de la Bastille depuis deux heures mais à 20
heures 30 je partis et allais voir si je trouvais le vieux Simon au cabaret où
je l’avais rencontré. Il y était avec une nombreuse cour. Me voyant il me fit
signe de venir, je répondis :
-
Je n’aime pas les lapins ! Et j’allai m’asseoir un
peu plus loin froissée qu’il m’ait oublié.
Ivan vint me dire qu’il était
beaucoup sollicité et qu’il ne fallait pas lui en vouloir, la prochaine fois il
m’aidera. Il me proposa même de lui parler de mon cas presque désespéré avec ma
gamine de douze ans passé.
Trente minutes plus tard Simon me
fit signe et je rampai vers lui oubliant mon orgueil. Il me promit de venir au
même café le lendemain à la même heure, il serait plus libre et la place était
toujours disponible pour moi.
Le lendemain, j’attendis encore
plus de deux heures, je n’avais que son téléphone à domicile et il ne fallait
pas appeler à cause de sa femme jalouse. Après avoir consommé deux menthes à
l’eau je partis le cœur lourd, il me tenait, je n’avais aucune perspective et
je devais trouvais trouver un travail d’urgence.
Au bout de cinq jours de
rendez-vous remis, de dîners au cabaret
gratuits, car le vieux Simon m’invitait à manger ainsi que d’autres : des
jeunes couples et surtout des courtisans ; je n’arrivais pas à refuser
tellement j’étais juste financièrement, je décidai de retourner chez ma mère où
j’avais laissé ma fille et de trouver un poste de caissière ou de femme de
ménage, bref ce qui se présenterait dans les journaux.
A ce moment Simon me dit :
-
Ne t’inquiète pas tu l’auras ta place, attends un
peu !
Je ne répondis pas, j’allais voir
Ivan qui m’expliqua :
-
Laisse tomber, il te fait tourner en rond, il est si
sollicité que ça l’amuse.
Je le remerciai et je rentrai
chez moi.
Le lendemain matin le vieux Simon
me téléphona comme il faisait souvent :
-
Bonjour, je t’attends à la Bastille au café face au
métro, ce soir je n’ai rien je serai là.
-
Bien sûr, j’y serai. Ce furent les derniers mots que je
lui dis. J’achetai le journal et je trouvai plusieurs places de secrétaires, le
problème était que je n’avais aucune formation pour la place, je l’avais juste
exercé dans le cadre d’une association contre la faim.
La chance voulut qu’un chef de
personnel accepte de me prendre dans son entreprise et je retrouvai un emploi.
C’est là que je remarquai à quel point le vieux Simon m’avait rongé, et tenu en
son pouvoir. J’étais devenue toute maigre, les yeux cernés et nerveuse. Je
laissai ma fille quelques mois chez ma mère le temps d’avoir un contrat fixe.
Le temps s’écoula et je repris des forces goût à la vie, ma fille vint vivre
avec moi. Malgré tout je n’oubliai jamais le vieux Simon et quand Ivan me dit
au téléphone :
-
Tu te souviens de Simon ?
-
Oui, bien sûr,
-
Il est mort, il buvait beaucoup de trop et avait un
cancer de la gorge.
Une parcelle de ma vie se referma
avec cette nouvelle et j’en fus presque soulagée.
Elena 2013
jeudi 5 décembre 2013
ANNETTE
Elle avait 50 ans et n’avait jamais vécu en ménage, on la considérait
comme une vieille fille, pourtant elle était encore fraîche avec ses bonnes
joues et son regard pétillant et pas une ride !
Annette vivait dans la ferme familiale avec sa mère veuve. Elles
avaient de quoi faire et le vétérinaire passait souvent pour la naissance des
veaux, mais pas seulement … Il aimait la vivacité d’Annette, sa gaieté, en sa
compagnie il se sentait rajeunir et oubliait son divorce pénible. Il allait sur
56 ans et ne savait pas si sa demande en mariage serait bien prise alors il en parlerait à la mère et
verrait sa réaction.
Après avoir mis bas la vache, Alain le vétérinaire accepta une tasse de
café proposé par la mère pendant qu’Annette rangeait tout. Il en profita pour
lui décrire ses sentiments pour Annette, la vieille rit et lui dit :
-
C’est pas à moi
qu’il faut le dire mais à ma fille !
-
Vous avez
raison, je me sens un peu intimidé….
-
Mais non, faites
simple !
C’est ainsi que trente minutes plus tard il se déclarait auprès
d’Annette. Elle eut un beau sourire doux mais répondit :
-
Je ne suis pas
sûre que je sache m’habituer à vivre avec un homme !
-
Mais je vous
laisserai votre liberté la rassura Alain,
-
Alors faisons un
essai et nous verrons si ce n’est pas trop tard.
Le vétérinaire déménagea chez Annette car la maison était grande et
elle voulait continuer à s’occuper des animaux. Le couple fit des concessions
mais cela ne leur fut pas difficile et au bout d’un an ils se marièrent et
continuèrent à vivre avec la vieille mère qui avait un gendre bricoleur et elle
appréciait sa compagnie.
Ils finirent par adopter un petit garçon de 3 ans et la vie coula douce
pour eux !
Elena 2013
mardi 3 décembre 2013
NOËL
Noël approche sous un chômage constant.
Paul et Lilli n’auront pas de cadeaux,
Pas de réveillon non plus, un lot bien dur
Quand on ne travaille plus.
Pourtant la veille du réveillon, la neige
Tomba si épaisse que le village
En resta tout baba,
Il ne neige pas dans ce coin là !
Noël est là et peu importe le réveillon,
Chacun fabrique une luge ou bien des skis,
Tout le village glisse sur la pente,
La neige est là !
Comme les autres Paul et Lilli s’en
Donnent à cœur joie, glissent et roulent,
Leurs rires jaillissent
Ils sont tout à leur joie,
Tant pis, on verra bien demain !
Elena
lundi 2 décembre 2013
LE PETIT PHILOSOPHE de poche
Il me fut offert par ma mère pour mes 15
ans et j’aimais en lire des extraits, je ne m’en lassai pas. Il me suivit dans
tous mes déménagements.
Il y a peu de temps je me demandai où se
trouvait mon »petit philosophe de poche » j’ignore le nom de l’auteur
et je ne me souvenais plus si je l’avais classé par ordre alphabétique ou
grosseur du livre. Il faut dire que vu le nombre de mes livres j’ai fini par
entasser selon la grandeur du livre car mes étagères ne sont pas toutes de la
même hauteur.
C’est ainsi que j’ai commencé à ranger ma
bibliothèque qui en avait bien besoin, j’en profitai pour mettre mes livres de
poche dans un carton tout en cherchant le petit philosophe mais je ne le
trouvais pas.
Cette fois je triai tout par ordre
alphabétique en mettant de côté les livres trop abîmés ou trop grands…
A la fin de la journée j’avais des livres
étalés tout au long de ma table et je décidais de donner certains livres à une
maison de retraite. Une fois tout rangé, je me mis à trier un par un les livres
de poches qui allaient dans les cartons et toujours pas mon petit philosophe.
Je rangeai tout sur mes étagères et là je le vis à sa couleur marron, il était
coincé à terre et pour le ravoir il fallait démonter les étagères. Il n’en était
pas question, je me consolai en sachant qu’il n’était pas perdu et qu’un jour
je le retrouverai peut être…
Elena 2013
vendredi 29 novembre 2013
FIANCAILLES (grand-mère maternelle)
On annonça le prince Georges K et
Maria sentit son cœur battre la chamade ! Il venait la voir assez
régulièrement et c’était un très bel homme ayant un esprit fin. Elle lui
reprochait juste d’être un peu secret.
-
Je dois partir dans une semaine et je
venais vous faire une proposition…
-
Où allez-vous ?
-
Je pars à Vladivostok, je ne pourrais plus
quitter la Sibérie à vie !
-
Que dites-vous là ?
-
Maria, je suis un révolutionnaire, je me suis
fais prendre. J’ai un délai d’une semaine pour me marier et j’aimerai que ce
soit vous mon épouse !
-
J’accepte mais ce serait bien que vous en
parliez à mes parents !
-
Bien sûr, excusez-moi mais j’ai si peu de
temps pour tout préparer dit Georges en riant.
Après avoir eu l’accord des parents, ils partirent
immédiatement pour la photo de fiançailles. Au retour, ils firent les papiers
nécessaires pour le mariage. Il fut célébré trois jours plus tard grâce à
un prêtre bienveillant.
Quelques jours plus tard ils partaient. Maria savait
qu’elle reviendrait, l’interdiction de séjour ne la touchait pas ! Georges
lui avait dit qu’il avait l’intention de continuer à se battre en cachette,
elle ne dit rien. Sa peine fut moins sévère à cause de son rang, la prochaine
fois que se passera-t-il ? Elle devra vivra avec cette idée le reste de sa
vie !
Elena
jeudi 28 novembre 2013
mardi 26 novembre 2013
EN ARCTIQUE
Ben et Betina
vivaient à Ny Alesand trois à quatre mois de l’année, ils travaillaient dans le
village scientifique. Le reste de l’année ils retournaient à Tromso sur leur
propre voilier qu’ils avaient mis des années pour l’arranger à leur goût.
Comme la plupart des
habitants de Spitzberg ils avaient une arme car les ours polaires étaient aussi
nombreux que les habitants de cette petite ville.
Régulièrement ils
allaient pêcher en mer pour se détendre en plein air, surtout l’été malgré la
température qui n’excédait pas 5°. Ils aimaient voir le soleil de minuit qu’on
voyait rarement à cause des brouillards fréquents.
Lorsqu’il faisait
beau l’Arctique était d’un bleu argenté dû aux glaciers environnants et le
soleil ajoutait une féerie ! Ben et Betina n’auraient pas pu vivre loin de
la mer mais ils étaient heureux de rentrer à Tromso à la fin de la saison.
Ils avaient préparé
leur voilier, fait leurs adieux à l’équipe scientifique et mirent les voiles.
La mer était bleue et ils étaient heureux de partir par une belle journée
ensoleillée mais fraîche.
En cours de route,
ils virent un banc de baleines à bosses, elles étaient encore loin mais leur
embarcation ne tiendrait pas à l’attaque. Ben téléphona au port pour prévenir
qu’ils étaient en danger. Ils mirent le moteur à fond et abaissèrent les
voiles, les baleines ne les suivaient pas, ils se sentirent soulagés, il faut
dire qu’ils n’en rencontraient pas souvent et en général cela se passait bien.
A mi-chemin Betina
s’écria :
- Regarde on dirait
un ours qui nage vers nous !
- Oui, tu as raison
répondit Ben en regardant avec ses jumelles – Il y a même le petit assis sur le
rocher là-bas !
- Il ne faudrait pas
que la maman ourse nous renverse remarqua Bettina !
Ben réfléchit puis
sourit, il savait que les ours n’étaient pas toujours adroits pour attraper du
poisson, il allait lui en donner ainsi elle n’aura aucune envie de renverser
son voilier.
Il remplit une
passoire avec des poissons crus qu’ils avaient pêchés le matin, puis Ben tendit
un poisson en faisant signe à l’ourse. Etant un animal très curieux elle vit le
poisson et s’approcha prudemment puis elle sauta et attrapa le poisson qu’elle
avala ; Ben lui en tendit un autre et elle fit pareil. La passoire se
trouva vite vide et ben murmura :
-
j’espère que tu
en as assez car je n’ai plus rien à te donner, ce sera pour la prochaine
fois !
Betina surveillait,
elle avait mis le fusil pas loin au cas où son mari risquait un accident, elle
fut soulagée de voir l’animal s’éloigner.
-
Regarde sa tâche
sur la tête, ce n’est pas fréquent,
-
Tu as raison acquiesça
Ben.
Ils rentrèrent sans
d’autres incidents, juste un peu de tangage mais ils y étaient habitués.
Quand ils repartirent
au printemps, la mer était belle, en approchant de l’île aux ours ils virent
beaucoup d’oiseaux s’envoler, c’était toujours un spectacle magnifique et Ben
aimait les filmer ; c’est à ce moment qu’il vit un ours nager vers lui. Il
remarqua une tâche sur le front et il s’écria :
-
Regarde Betina
c’est notre ourse, essaie de voir s’il nous reste du poisson cru !
-
Ok ! Je
vois son bébé pas loin il a grandi en six mois.
Ben tendit un poisson
à l’ourse qui l’attrapa puis elle mit ses pattes sur le bastingage et ouvrit la
gueule en attendant le prochain. Pendant que son mari nourrissait l’ourse
Bettina filmait la scène. L’animal n’était pas agressif bien au contraire elle
prenait le poisson délicatement et quand Ben dit :
-
Il n’y en a plus
regarde !
L’ourse mit son nez
dans la passoire et partit doucement rejoindre son petit.
-
Nous pourrions
lui donner un nom proposa Betina,
-
Si on doit la
voir à chaque voyage tu as raison répondit son mari en riant, que penses-tu de
Oursa ?
-
Pourquoi pas.
Ils pêchèrent à
nouveau et quelle ne fut pas leur surprise de retrouver Oursa qui les attendait
le museau ouvert avec un grognement de bienvenue.
-
Mais tu vas nous
manger toute notre pêche et nous n’aurons plus rien rit Ben,
-
Il lui lança sa
pêche dans la gueule en douceur pendant qu’Oursa se tenait au bord sans faire
chavirer le voilier.
Ainsi ils se
retrouvèrent à Ny Alesand où ils racontèrent leur rencontre, personne ne fut
vraiment étonné, ils leurs arrivaient qu’au milieu de leur conférence qu’un
ours entre puis ressorte surtout si on tirait en l’air ; l’habitude est de
ne pas fermer les portes à clef car les gens peuvent ainsi aller librement sans
être obligé de sonner ou ouvrir une clé.
La saison
scientifique se passa bien, la pêche fut bonne le dimanche et le couple se
préparait à repartir.
Il y avait un peu de
houle mais ça ne les inquiétait pas, avec les voiles ils iraient plus vite.
Soudain ils aperçurent un autre bateau, il était à moteur. Ils ne le
connaissaient pas et se demandait d’où il pouvait bien venir, ils firent un
signe pour dire bonjour et au même moment ils entendirent des coups de fusils.
Sidérés Ben et Betina reconnurent Oursa qui nageait vers eux, son ourson
derrière elle et le bateau devant eux tirait sur elle !
Une mare de sang
entoura la mer, on voyait la pauvre bête essayer de les rejoindre, Ben hurlait
« Ne tirez plus, elle est inoffensive » mais les coups continuaient
et la mer devenait de plus en plus rouge. Oursa était morte, elle avait coulé
tandis que l’ourson avait également reçu une balle et essayait de rejoindre la
rive.
Ben téléphona
aussitôt pour prévenir ce qui était arrivé en donnant le numéro du bateau. Il
n’y avait plus rien à faire et il ne voulait pas parler à l’homme qui lui
faisait de grands signes tout content d’avoir tué un ours. En l’entendant il comprit
qu’il n’était pas norvégien mais d’un pays qu’il ne connaissait pas, il fut soulagé
que ce ne fut pas un des leurs qui tua Oursa sans raison mais il maudit
l’étranger qui tira sans raison apparente à part la peur.
Ils surent que
c’était un Irlandais qui était venu visiter Svalbard en campant et il avait
demandé le droit d’un port d’arme, on le lui avait accordé en précisant qu’il
ne fallait tirer qu’en cas de danger et si on ne pouvait plus faire autrement.
Pour l’ourson il fut soigné et mis dans une réserve le temps qu’il retrouve sa
santé.
Ils n’eurent plus
l’occasion d’apprivoiser d’ours au cours de leur voyage mais parfois ils
regardaient le film qu’ils avaient pris et ils avaient le cœur gros. Il faut
dire que des ours ils en voyaient mais ils ne s’approchaient pas, Oursa avait
été la plus téméraire.
Elena 2013
lundi 25 novembre 2013
MATOU
Marie avait prit un chat pour faire plaisir
à ses deux fils, elle leur avait apporté une petite peluche noire en
disant :
-
Maintenant il
faut lui trouver un nom !
Les garçons discutèrent un moment puis
choisirent « Matou » le chat devint fort et quand ils allaient dans
leur maison de campagne il était un excellent chasseur.
La première fois qu’il avait ramené une
souris devant la porte, Marie la prit avec des pincettes et jeta au loin,
depuis il ne lui ramenait plus ses trophées.
Matou était aussi très câlin le temps qu’il
passait à la maison et tout le monde l’aimait.
Quand Matou atteignit seize ans, Marie prit
un chaton de peur de se retrouver sans chats à la campagne où elle vivait de
plus en plus longtemps. Le vieux chat regarda sa maîtresse caresser le chaton
et se mit à pleurer, le cri était atroce et tout le village pouvait l’entendre.
Le mari de Marie qui était assez indifférent aux animaux s’attacha à Matou et
celui-ci venait à lui quand il avait besoin d’une caresse, Marie était trop prise par le chaton.
Vers 17 ans Matou devint presque aveugle et
commença à se traîner pour marcher. Le mari de Marie l’emporta chez le
vétérinaire qui lui conseilla de le piquer car il souffrait d’arthrite
inflammatoire.
Marie ne s’y opposa pas et laissa son époux
emmener le vieux chat chez le vétérinaire pour abréger ses souffrances. Elle
câlina deux fois son jeune chat qui remplaça très vite Matou. Il n’y a que les
deux garçons qui pleurèrent.
Elena 2013
vendredi 22 novembre 2013
NU SHU
On estime que le nu shu est un code d’écriture secret utilisé par les
femmes dans une région reculée de la province du Hunan en Chine. Elle s’est
développé voici environ un millier d’années. Il semble que ce soit le seul
système d’écriture au monde à avoir été inventé par des femmes, à leur usage
exclusif. Voici l’origine, à l’époque des Song, l’empereur Zhezong cherchait
une nouvelle concubine, il voyagea longtemps jusqu’à tomber sur un fermier
nommé Hu qui avait une fille dont le nom était Yuxiu, elle connaissait
l’écriture des hommes et pouvait réciter de nombreux poèmes classiques, elle
connaissait la danse et le chant. L’empereur négocia son achat et l’emmena en
tant que concubine. Il se lassa rapidement de son beau visage et de ses talents
qui furent surpassés par d’autres jolies filles des villes. En proie à la
tristesse et à la solitude Yuxiu transformait l’écriture des hommes en la
simplifiant et la féminisant. Elle inventait un code secret qu’elle allait
utiliser pour envoyer à sa mère et ses sœurs.
Au début on suppose qu’un eunuque donna le mode d’emploi en
envoyant la lettre mais il se peut que les femmes comprennent en cherchant la
simplification et surtout la phonétique. Sachant qu’il y avait entre 600 et 700
caractères alors que les hommes avaient plus de 10 000 caractères.
Cette méthode s’est transmise jusqu’à aujourd’hui à travers de
nombreuses générations. Il ne reste plus grand chose de cette langue mais
quelques anciens ont gardé des carrés de tissus ou des éventails écrits en nu
shu.
Elena 2013
jeudi 21 novembre 2013
Valentina Terechkova
Les
Russes voulaient envoyer une femme dans l’espace et elle fut choisie parmi les
5 dernières candidates.
Au
début elle effectua les ordres qu’on lui donna, très fière de se trouver dans
le Vostok 6, c’était son rêve ce vol. Le second jour elle suivit également les
instructions. Puis il fallut descendre et là, au moment de rentrer dans
l’atmosphère elle éteignit la radio et s’étendit pour dormir un peu, se sentant
très fatiguée. C’est la raison qu’elle donna à ses supérieurs lorsqu’ils
trouvèrent la radio éteinte.
Les
Russes étaient très inquiets de ne plus avoir de réponses ni d’appel de
Valentina et quand elle descendit, ils virent qu’elle avait éteint la radio et
elle se fit disputer par ses supérieurs, ce fut la raison pour laquelle on la
poussa à épouser un autre cosmonaute et elle fut éliminée par la suite pour les
vols. Les Russes attendirent longtemps avant de reprendre une femme comme
cosmonaute.
Ce
secret fut dévoilé dans une revue spatiale mais on n’en parla pas en URSS
Elena
mercredi 20 novembre 2013
VIVIANE
Denise avait sept enfants, 3 filles et 4 garçons. Viviane était l’aînée
et, comme telle, elle devait aider sa mère pour s’occuper de ses frères et
sœurs. Pierre était un mari rude et un père très sévère, il n’était pas
question que ses filles aillent à un bal.
A 17 ans Viviane était tombée amoureuse de Jean, ils étaient voisins,
l’amour grandit entre eux mais quand Viviane voulut l’inviter le père refusa
prétextant qu’il était un fermier pauvre et que sa fille n’épousera qu’un
fermier riche, comme lui.
Elle ne dit rien mais le fréquentât en cachette, un jour elle tomba
enceinte, Jean en fut heureux ; ils décidèrent d’en parler d’abord à
Denise. La mère s’affola :
-
Que va dire ton
père, jamais il n’acceptera ce mariage !
-
Dis-lui que je
suis enceinte.
Quand Pierre apprit, il dit à Viviane qu’elle devait se faire avorter,
il y avait une avorteuse dans le village qui le faisait en cachette.
Viviane prit peur et après plusieurs nuits sans dormir, elle alla
chercher de la mort aux rats et en avala
une grande quantité. Le matin on l’a retrouva morte, elle écrivit
« pardon, je ne peux pas abandonner le bébé pas plus que Jean »
Personne ne donna la raisons de la mort, la famille disait qu’elle
était déprimée mais on ignorait pourquoi ; pourtant tout le monde savait
la vérité par la famille de jean.
L’enterrement fut triste, Jean eut du mal à lui pardonner son geste et
souffrit longtemps.
Elena
mardi 19 novembre 2013
EN VOITURE
-
Espèce d’abruti,
tu ne vois pas que tu m’as fait une queue de poisson,
-
Et ta droite tu
la connais ? Il roule n’importe comment ce provincial !
-
Inutile de
klaxonner il y a un embouteillage je n’irai pas plus vite,
-
On se calme, mon
verre de café n’a pas fini de se remplir…
Au bout de 4 heures, le stress s’amplifie
et c’est naturel, le plus amusant c’est que les gens qui rentrent à Paris
reviennent, pour la plupart, des vacances et là-bas ils râlaient pour d’autres
raisons, pour un petit bout de plage ! A ce rythme pas facile de
décontracter !
Le spectacle ne m’a pas amusé longtemps et
la radio était la bienvenue dans ma voiture !
Elena
lundi 18 novembre 2013
LE ROSSIGNOL
Voici bien longtemps de cela
Un rossignol des bois s’endormit dans la
vigne…
Mais voilà
Que poussant plus qu’on croit, et de force
maligne
Cette plante enlaça l’oiseau
De sa vrille tenace.
S’éveillant, pris dans ce réseau
Il voulut fuir cette menace.
Hélas ! Il était prisonnier…
S’aidant du bec et de la patte,
On ne saurait nier
Qu’il eut très peur sous cette natte
De pleurer à jamais la belle liberté !
Enfin, dans un effort il dégagea son aile
Et le rouge-gorge alerté
Vint l’aider en ami fidèle
A grand peine, il s’enfuit, sans cesser de
frémir…
Et, conservant l’horreur de l’emprise
méchante
Depuis pour ne pas s’endormir
Dès que paraît la nuit, le doux rossignol
chante
Et son talent splendide à jamais nous
enchante !
Elena 2013
vendredi 15 novembre 2013
REVOLUTION (histoire vécue dans la famille)
Il fallut quitter le domaine près de Kiev,
partout c’était le cahos, des morts, des dénonciations et des expulsions. Les
blancs se trouvaient dans une autre zone mais les Allemands étaient aux portes
et se battaient contre les bolcheviks.
Michel fut autorisé de partir à Riga à
condition de ne rien emporter du domaine qui était surveillé. Nous avions tante
Olga qui pouvait nous loger là-bas et je préparai les affaires qu’on prendrait.
Avec Michel nous avions caché la nourriture dans nos manteaux de fourrure, nos
deux fils étaient sages.
A Riga, tante Olga nous reçut mais bien
vite Michel dut s’inscrire en tant qu’aristocrate ou bourgeois et le travail
lui fut refusé. Il se mit à faire des semelles d’après les conseils d’un
cordonnier et pendant qu’il préparait les semelles, je cousais le dessus. Nous
allions les vendre une fois par semaine mais ça ne suffisait pas pour vivre et
nous avions presque tout mangé de nos réserves.
Nous reçûmes une lettre apprenant que le père
de Michel était mort de faim, il n’avait pas voulu nous suivre pas plus que ses
sœurs.
Les Allemands arrivèrent en ville et se
battaient contre les bolcheviks, Michel fut arrêté et je fis tout pour qu’on le
relâche, mentant sur ses origines et donnant de faux papiers. Puis ce fut la
gouvernante qui fut dans tous ces états, on tua son mari sans aucune raison.
Les Allemands repartaient et avaient
accepté de nous emmener, du moins ceux qui en faisaient la demande. Nous avions
un wagon pas chauffé du tout, heureusement que nous avions tous des manteaux de
fourrure.
Enfin nous fûmes dans un camp allemand mis
en quarantaine. Nous avions à peine de quoi manger pour ne pas mourir de faim.
Je travaillais pour le groupe en tant qu’infirmière, ne sortant pas du camp je
pouvais travailler. Michel supportait mal son inaction et il faisait étudier
nos enfants qui avaient 4 et 6 ans.
Nous changeâmes de camp, je trouvai un
travail d’infirmière et Michel travailla dans une usine, nous avions assez pour
nous nourrir. Les lits étaient collés les uns sur les autres et aucune intimité
familiale n’était possible.
Sans connaître la raison nous déménagions
dans un 3e camp où les enfants purent aller à l’école et apprendre
l’allemand. Mais nous y restâmes très peu, dans le 4e camp nous
avions 2 chambres pour nous 5, la gouvernante nous avait suivi et gardait les
enfants pendant que nous travaillions.
Certains se croyaient trop supérieurs pour
travailler, ils vendirent leurs bijoux et biens puis ils finirent par mendier
en devenant alcooliques.
Dans le 5e camp les Allemands
qui nous ignoraient et ne nous parlaient pas depuis le début décidèrent de nous
expliquer qu’ils ne pouvaient pas nous garder et que nous serions envoyés à
Paris.
En France nous connûmes encore la
quarantaine puis il fallut trouver du travail et trouver un logement. Nous
avions eu la chance d’apprendre la langue, je trouvai un poste d’infirmière de
la croix rouge et Michel une place dans une imprimerie en tant qu’ouvrier, cela
nous permit de louer un deux pièces et mettre les enfants à l’école. Notre
nouvelle vie recommençait à Paris !
Elena 2013
jeudi 14 novembre 2013
GORKI
Il fait partie des écrivains soviétique
mais il est considéré comme un classique dans la littérature russe. Il y a peu
d’écrivains soviétiques connus à part les poètes comme Akhmatova, Essenine,
Maïakovski …
Il y a eu Cholokov qui a eu le prix Nobel pour
« Le Don paisible » mais on lui a attribué un nègre pour l’avoir
écrit et d’ailleurs on s’ennuie à mourir en lisant ce livre, j’ai du me forcer
pour ne pas le reposer sur l’étagère.
Gorki est connu pour « les bas
fonds » et aussi « La mère » L’un me rappelle les écrits de
Dostoïevski mais « la mère » est un petit chef d’œuvre.
Il a réussi, en évitant de parler de
communisme à raconter l’histoire d’une femme ignare s’intéresser à la politique
grâce à son fils et surtout par inquiétude pour lui, et petit à petit elle
acquière une conscience politique qui la rend efficace et perspicace.
Il l’écrivit lors de son séjour aux USA et
c’est une grande réussite.
Elena 2013
mercredi 13 novembre 2013
COLONIE d’ACTEURS
Ayant un beau-frère acteur de théâtre, j’ai eu l’occasion d’être
monitrice un mois dans une colonie pour les enfants d’acteurs, j’avais 2 de mes
neveux chez les grands. Je gardais les petits dans une maison à part avec une
aide monitrice qui avait 1 an de moins que moi.
Nous avions le petit déjeuner dans la maison, ensuite je devais
m’organiser entre le courrier et les autres activités, le midi nous mangions
avec tout le monde et l’après-midi je restais avec les autres enfants ou je
promenais les petits à part.
Parmi les enfants d’acteur il y avait le fils de Pierre Vanneck parmi
les grands, j’avais sa fille Nathalie, elle était gentille et ne causait pas de
problèmes comme son frère. Je me souviens de Sauvion, des enfants de Blin mais
les autres j’ai oublié.
Il y avait une petite fille qui nous racontait qu’elle devait attendre
dans sa chambre sans sortir quand venait le Monsieur que papa ne devait pas
voir.
Dans l’ensemble il y avait une bonne ambiance, la directrice me
laissait libre. Le soir je racontais des histoires, chantais ou lisais aux
enfants. Le matin nous avions du travail entre peigner les filles, vérifier les
vêtements, aider à les habiller, «écrire les lettres que les enfants nous
dictaient …
Nous étions à Guillestre, un journal est venu nous photographier, j’en
étais très touchée.
Pour la fin des vacances, les monitrices, nous étions 4, apprirent « Le lycée
papillon » nous devions le chanter aux enfants puis nous avons fait un
autre spectacle pour les amuser.
Au retour la directrice nous paya plus que prévu, elle était contente
de nous, j’en garde un très bon souvenir ; je l’ai perdue de vue après mon
mariage.
Elena
mardi 12 novembre 2013
FRERE ET SŒUR
Sylvie regardait son frère, il courait
ouvrir la portière de la voiture du voisin, celui –ci le remerciait puis lui
donnait un morceau de pain. Eric avait le pain qu’il voulait chez lui, il ne
faisait pas partie des enfants déshérités, il trouvait que le pain frais du
voisin était meilleur. Il n’avait que 4 ans et Sylvie avait le double de son
âge et le double de responsabilité. Elle devait surveiller son petit frère 20
minutes, le temps que sa mère rentre du travail et aussi lorsqu’elle travaillait
pendant que son père s’occupait de la cuisine et autres corvées domestiques.
Autant Eric était un enfant joyeux et
aimait rire autant Sylvie était renfermée sur elle-même au grand désespoir de
ses parents.
Il faut dire que lorsqu’une personne entrait,
elle s’intéressait d’abord au charmant petit garçon oubliant la fillette au
regard distant.
Eric n’aimait pas l’hostilité et il fit
tout pour obtenir l’amour de sa sœur, à force de persister, de serviabilité il
obtint l’affection de Sylvie. Quand ils furent adolescents ils furent
inséparables et après le mariage de Sylvie ils se virent régulièrement. A son
tour Eric se maria et les deux couples restèrent unis jusqu’à leur vieillesse,
parfois Sylvie disait aux enfants :
-
Il m’en a fait
voir étant petit !
-
Tu te vengeais
quand tu pouvais répliquait le frère en riant. Ils se souriaient complices !
Elena
lundi 11 novembre 2013
AUTOMNE
Aujourd’hui je suis à l’automne de ma vie, bientôt l’hiver viendra me
refroidir !
Pourtant le printemps fut si radieux, j’aurai voulu le garder
éternellement. J’ai aimé mes seize ans,
c’était comme si c’était hier ; je revois la jeune fille radieuse aimant
la vie.
L’été connut des bons moments, et quelques peines mais je vivais
pleinement tous les instants.
Puis à l’automne la maladie survint, les petits soucis aussi. J’attrape
tous les temps heureux, je ne peux plus
tous les avaler, je les déguste.
La vie coule plus lentement, parfois plus monotone. Je ne suis pas
pressée d’atteindre l’hiver, je n’aime pas la nuit mais j’accepterai
sereinement, ne pouvant faire autrement !
Elena
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