lundi 31 décembre 2018

#lundi soleil
décembre : bonheur
bonheur : mariage de ma petite-fille !
Elena 2018

lundi 24 décembre 2018

#lundi soleil
décembre : bonheur
bonheur : mon arrière petit-fils dans la crèche !
Elena 2018

vendredi 21 décembre 2018

NOËL

Noël approche sous un chômage constant.
Paul et Lilli n’auront pas de cadeaux,
Pas de réveillon non plus, un lot bien dur
Quand on ne travaille plus.
Pourtant la veille du réveillon , la neige
tomba si épaisse que le village
En resta tout baba,
Il ne neige pas dans ce coin là !
Noël est là et peu importe le réveillon,
Chacun fabrique une luge ou bien des skis,
Tout le village glisse sur la pente,
La neige est là !
Comme les autres Paul et Lilli s’en
Donnent à cœur joie glissent et roulent,
Leur rire jaillit
Ils sont tout à leur joie,
Tant pis, on verra bien demain !

Elena

mercredi 19 décembre 2018

LE BALAI
Ma fille jouait dehors avec deux copines, elles devaient faire un tour de vélo à tour de rôle et le vélo appartenait à ma petite de six ans. Je les entendais vaguement pendant que je bricolais à la maison. Ma gamine se met à crier :
  • Tu n’as pas le droit de faire un tour de vélo en plus, tu triches !
L’autre fillette éclata de rire et refit un tour de vélo. Pendant ce temps ma fille est rentrée dans la cuisine, je lui demande ce qu’elle veut :
  • je viens chercher mon balai !
Je la vois ressortir, je jette un coup d’œil par la fenêtre et menacer sa copine :
  • si tu fais un tour de plus que nous je te tape avec mon balai.
  • Je vais le dire à ma maman,
  • Tant pis.
Je me sentis obligée de sortir et reprendre le balai à ma fille en lui expliquant que ce n’était pas un objet destiné à taper les enfants. Furieuse ma petite prit son vélo et dit à ses compagnes :
  • je ne le prête plus, je vais en faire toute seule.
Les fillettes se dispersèrent et je rentrai, cela ne me regardait plus.
Elena

lundi 17 décembre 2018

#lundi soleil
décembre : bonheur
bonheur : mon petit-fils, sa femme et la fille de la mariée !
Elena 2018

vendredi 14 décembre 2018

CRAINTES
Denis rentrait chez lui après une réunion qui s’était terminé tard. Sur la route un policier l’arrêta pour lui demander ses papiers et plein d’autres questions, étonné il dit :
  • Que se passe-t-il ?
  • Un homme s’est échappé de Fleury Mérogis, enfermez-vous chez vous et n’ouvrez à personne.
Il habitait à cinq minutes, la lumière était allumée dans la cuisine et il entendit des voix alors qu’il entrait. Maryse n’était pas seule, elle présenta :
  • Monsieur Dubuis est tombé en panne de voitures, elle est au garage et nous attendons que le garagiste ramène la voiture, ça ne devrait pas tarder ; j’ai assisté à la panne et je lui ai proposé de venir attendre à la maison.
  • Tu as bien fait ! Mais le ton montrait la contrariété de son mari.
Maryse proposa à Denis de dîner en attendant que Monsieur Dubuis parte, il accepta mais ne se dégela pas pour autant. Il repensait à la fuite d’un suspect dangereux et si cet homme l’était… Que devait-il faire sans preuves ? Il n’allait pas attendre qu’il les tue !
Il l’examina, il avait l’air normal, juste un peu nerveux mais les criminels sont des gens comme les autres physiquement. Il se décida à lui poser quelques questions :
  • Vous veniez de loin ?
  • Non, j’habite tout près, je ne pensais pas tomber en panne aussi bêtement !
  • Ce n’est pas vous qui m’avez dépassé en revenant du côté de Fleury ?
  • Cela me paraît difficile, je viens de Rungis.
  • En effet !
Le silence s’appesantit sur les deux hommes. Maryse sentit l’anxiété de son mari mais ne savait pas comment agir alors elle se taisait et attendait de voir venir les choses.
La sonnette fit trembler le couple, Denis ouvrit et se trouva face à un garagiste, il expliqua :
  • Votre voiture est réparée, il faut surveiller le cardan et aussi votre boîte de vitesses qui n’est plus neuve. Voici votre facture.
  • Je vous remercie, ma femme doit être folle d’inquiétude et j’ai oublié mon portable.
  • Il fallait nous le dire, voulez-vous qu’on la prévienne demanda Denis ?
  • Je veux bien, merci et il téléphona à son épouse.
Soulagé Denis lui expliqua pour l’homme qui s’était sauvé de Fleury Mérogis…
  • Il faut que je me dépêche de rentrer, ma femme ne s’enferme pas quand elle m’attend.
Il remercia le couple et partit, en leur laissant sa carte de visite. Maryse regarda machinalement la carte :
  • C’est un commissaire dit-elle et elle se mit à rire !
Elena

mercredi 12 décembre 2018

LE GRAND JOUR
Loïc se réveille en disant « c'est le grand jour ! »
Enfin il réalisera son rêve de toujours, en attendant il se prépare , met son plus beau costume, chante Rossini devant la glace et sourit à son aspect.
Aujourd'hui Loïc se sent beau, grandiose, jamais il n'aurait pu imaginer une telle joie alors tant pis si sa femme râle, il chante encore plus fort, sa joie doit sortir de tous ses pores comme lorsqu'il avait voulu devenir ténor. Comme il avait été heureux ! Dommage, le trac a tracé sa route, impossible de chanter en public, il ne chante plus qu'en famille et encore?
Il embrasse sa femme étonnée de le voir si bien vêtu et sort avant la pluie de questions.
La voiture approche, enfin il va voir les « 3 ténors » venus chanter à Paris, pour ce billet il a économisé durant des mois et a dû mentir à sa femme ; ne pas y penser maintenant se dit-il.
Il est bien placé , au milieu de gens aisés, son aspect lui paraît bien miteux brusquement.
Pas le temps de cogiter ils arrivent, chacun son tour puis ensemble , il chante dans sa tête en même temps qu'eux, il connaît tout le répertoire. Il bat des mains plus fort que tous, du moins il le pense, il est sûr qu'ils l'ont vu chanter entre ses dents qu'ils savent le ténor qu'il est.
La fin arrive, Loïc n'a pas envie de se lever, il vient de vivre le plus beau moment de sa vie, il se sent ivre de plaisir.
Dehors il fait frais, mais Loïc a chaud, il sourit en remuant les lèvres se remémorant sa soirée.
Soudain il voit des phares, il se sent ébloui, il n'a pas la force de bouger il avance sans trop savoir de quel côté, maintenant il est allongé en voyant des étoiles, les 3 ténors chantent pour lui mais ils les entend de moins en moins, une voix dit « son coeur bat à peine, pressez je ne suis pas sûr de le tenir en vie d'ici les urgences ». Paroles qui lui semblent vaines, plus rien ne peut lui arriver de meilleur après une telle soirée. Il s'endort en pensant qu’une vie sans chanter n'est pas une vie pour lui.
Elena

lundi 10 décembre 2018

#lundi soleil
décembre : bonheur
bonheur : Je suis avec mes 2 chiens il y a une dizaine d'années !
Elena 2018

vendredi 7 décembre 2018


CONSTANTIN KOROVINE (11861 – 1939)
Peintre post- impressionniste russe. Il vécut dans les pays nordiques également en France, il prépara l’exposition universelle à Paris en 1900 où il décroche une médaille d’or et il est nommé chevalier d’honneur. Pendant la révolution russe il essaie de sauver les tableaux du massacre révolutionnaire. Il émigre en France, il est enterré au cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois. Il fut de la génération de Serov qui l'aida,
Je mets mes tableaux préférés :
Elena 2018

mercredi 5 décembre 2018

ELLE CHANTAIT
Marcel était un mari aimant mais colérique, Colette trouva la parade, à chaque fois que son mari commençait à râler elle se mettait à chanter. Il faut dire qu’elle avait une très jolie voix et leur rencontre se fit lors d’une représentation où Colette accepta de chanter un morceau de « Carmen »
Au début Marcel resta indécis quand il entendit chanter Colette au moment où il poussa une colère contre un chauffard mais il ne vit pas d’ironie dans son regard juste beaucoup de tendresse, il ne dit rien. Par la suite il lui demanda pourquoi elle chantait quand il était en colère ? Elle répondit que cela la soulageait et ils en rirent ensemble.
Les enfants naquirent et ils prirent l’habitude de chanter avec leur maman. Bien sûr si l’un d’eux devait être puni ou grondé le chant n’aidait pas.
Ils prirent l’habitude de chanter dès qu’ils sentaient leur père près à exploser et par l’habitude cela pouvait arriver devant des invités qui écarquillaient les yeux sans comprendre.
Elena

lundi 3 décembre 2018

#lundi soleil
décembre : bonheur
bonheur : Heureux qui comme Aloïs,,, (mon arrière petit-fils)
Elena 2018

vendredi 30 novembre 2018

LE BATEAU
Il a pris son balluchon, l’a mis sur son épaule, des yeux il fit le tour de la pièce, enfin sortit en soupirant. Il salua le cafetier qui ouvrait, continuant son chemin le regard crispé, il tourna à droite et se précipita vers le car qui arrivait, il monta et s’assit en respirant fort.
Il compte instinctivement les stations, il descendait à la 5 e station, en descendant, il se retrouva devant le chantier. Il dit « Bonjour » à plusieurs personnes qu’il connaissait mais refusait de s’arrêter, son visage des mauvais jours mettait une barrière entre lui et les autres.
Il descendit dans la cale, personne ne s’étonna, il travaillait sur ce bateau depuis des années, il se cala de son mieux et attendit le départ, il savait que personne ne penserait à le chercher, ils penseraient qu’il était reparti sans se faire remarquer.
Il attendit près d’une heure avant que le bateau parte, il sourit tout seul, il savait que maintenant il allait en Grèce, jamais sa femme n’irait le chercher là-bas, il avait changé de nom, de papiers et n’avait plus l’intention de subir ses jérémiades, ses pleurs, ses hystéries, il ne la supportait plus, il ne voulait plus d’elle. Il avait essayé de divorcer, madame était croyante, elle avait refusé, il avait cherché depuis un an la façon de se séparer en bon terme, elle refusait tout, il lui avait proposé de lui laisser la maison, une part d’argent mais rien ne lui convenait. A bout il décida de faire ce voyage, personne n’était au courant, les enfants étaient grands mais il ne leur avait rien dit, il voulait sa liberté, il en crevait, enfin l’idée de partir sans rien dire germa en lui, il avait réussi et son visage brillait de joie.
Le bateau allait accoster, il sortit de sa cachette, alla sur le pont, le balluchon sur son épaule, personne ne le remarqua, il prit la queue avec les autres pour descendre, il prit la passerelle pour descendre, un regard le força à regarder en face de lui, il vit sa femme qui l’attendait, il faillit tomber, elle était accompagnée d’un policier. Il serra les lèvres prit un air froid et s’approcha d’eux, le policier lui demanda son nom, sans rien dire, il tendit ses faux papiers, le policier le remercia et le laissa partir. Sa femme commença à l’appeler, il se fit sourd, continuant son chemin se bouchant les oreilles mentalement.
Enfin il sortit, il soupira, personne ne le suivait, maintenant elle ne pourrait rien contre lui, il irait sur l’île d’Ios, si elle avait le malheur de venir, il la noierait, elle ne savait pas nager ; l’idée lui plaisait, il put continuer son chemin la tête haute sa liberté il l’avait conquis, il avait donné 20 ans de sa vie à une mégère, il voulait vivre pour lui maintenant, rien ne pourra l’en empêcher.
Il sentit une présence et se retourna, son épouse le suivait. Un sourire cruel effleura ses lèvres, il marcha jusqu’au bord de la mer ; elle le suivait toujours. Arrivé sur la plage, il regarda autour de lui, c’était l’heure de la sieste, la plage était déserte. Il sourit et fit signe à sa femme, elle avança vers lui. Il s’enfonça un peu dans l’eau en jouant, elle le suivit se rappelant les arrosages dans la mer, au début de leur mariage. Elle ne savait pas nager mais son regard l’hypnotisait. Tout en jouant, il reculait, elle le suivait, à un moment il lui asséna un coup sur la tête. Il la vit couler, elle l’appela, il ne répondit pas et retourna sur la terre. Il ne lui restait plus qu’à repartir pour un autre village, son corps risquait d’être retrouvé, il valait mieux qu’on ne le trouve pas dans les parages.
Elena

mercredi 28 novembre 2018

L’ETOURDIE
Le matin elle se lève
Se lave, s’habille, déjeune
Se prépare pour la journée.
Ce matin, elle se lève
Ne trouve pas ses lunettes,
Cherche, s’inquiète, s’angoisse !
Les placards, elle les vide,
Les corbeilles, sont à terre
Les tiroirs sont fouillés.
Les heures s’écoulent,
Elle perd sa patience,
Regarde une glace et,
Reste pétrifiée !
Les lunettes se trouvent
Sur sa tête
Au lieu de son nez !
Maintenant, elle n’a plus
Qu’à ranger derrière elle !
Elena


lundi 26 novembre 2018

#lundi soleil
novembre : violet
violet : la nébuleuse du voile, photo de mon fils
Elena 2018

vendredi 23 novembre 2018


SEROV (1865 – 1911)
Peintre impressionniste russe, il est surtout connu pour ses portraits bien qu’il peignit également la nature ! Il a pris des leçons de dessin avec Repine qui est un des plus grands peintres russes. Il suivit l’Académie des beaux-arts. Il voyagea et connut Paris où il resta quelques années.
Il dispense un enseignement de peinture à l’école de peinturee, sculpture et architecture de Moscou.
Dans le désordre vous trouverez son autoportrait, Nicolas II et des paysages
Elena 2018





mercredi 21 novembre 2018

LA GREVE
Louis avait une voix forte, infatigable. Longtemps il s’était demandé ce qu’il pourrait faire avec ce don ? Il chantait faux et n’avait pas de talent pour jouer au théâtre. Il aurait pu être avocat peut être mais il dut abandonner les études à 16 ans pour mauvais résultats. Il décida de faire les marchés, c’est là qu’il connut sa femme Brigitte et ils continuèrent à vendre des fruits et légumes.
C’est ainsi qu’un jour un jeune homme vint lui donner un tract en insistant bien :
  • La manifestation aura lieu mercredi, nous comptons sur vous !
  • Je ne crois pas que je …
  • Oh si !
Comme ils étaient deux, l’un à la CGT et l’autre au CFDT il se dit qu’après tout pourquoi pas ?
Le jour de grève il s’habilla bien, c’était une nouveauté pour lui et il y aurait du monde. Il se trouva à la place de la Bastille comme promis et il suivit le cortège en scandant les slogans « A bas les patrons » «Augmentez les salaires » «  Diminuez les prix » et d’autres phrases qu’il prononçait dès qu’il les avait entendues. Bientôt on le poussa de plus en plus en avant, il était le seul à garder son souffle !
A la fin de la manifestation des hommes lui proposèrent le pot, certains voulaient lui vendre une carte mais là il refusa car c’est sa femme qui prenait les décisions.
Il rentra chez lui la tête plein de slogans, Brigitte l’interrogea. Il raconta sa journée, tout fier d’avoir pu crier toute l’après-midi. Elle sourit et l’embrassa :
  • Tu vois que tu es le meilleur !
  • Je n’ai pas pris la carte au syndicat, je voulais te demander.
  • Tu as eu raison, nous on travaille pour nous alors ce n’est pas pareil dit-elle songeuse.
Après cette journée, les camarades qui faisaient le marché avec lui étaient devenus plus respectueux, parfois ils lui demandaient quels gens connus il avait croisé. Louis se sentait comme une star et le sourire brillait sur ses lèvres.
Elena

lundi 19 novembre 2018

#lundi soleil
novembre : violet
violet :au mariage de mon petit-fils le violet triomphe !
Elena 2018

vendredi 16 novembre 2018

ALEXIS
Il est venu de Kharbin en 1960, dans le groupe de Wladimir, dans une maison de retraite russe. Il avait été enseignant, puis travaillé pour les chinois et appris le livre rouge de Mao, il avait aussi changé plusieurs fois de nationalité. Alexis avait eu plus de chance que d’autres, il avait épousé une chinoise et avait pu trouver du travail plus facilement, après l’enseignement on l’autorisa à être vendeur avec son épouse. Un fils naquit de leur union, quand le fils eut 8 ans, sa mère mourut d’un cancer, et le père fut prié de choisir parmi un pays d’Europe ou d’Amérique, il choisit la France et put emmener son fils avec lui.
Le groupe comportait un garçon de 10 ans qui s’appelait Vassia, enfant très typé ressemblant plus à la mère qu’au père.

Au début la Directrice trouva un établissement pour Vassia qui pouvait étudier le russe et le français, le gamin ne parlait que russe et chinois. Le fils vivait dans l’établissement scolaire et revenait pour les vacances scolaires voir son père.
Un enfant s’élève avec de l’argent malheureusement et la Directrice proposa à Alexis d’apprendre le métier de pope, il n’avait fait aucun effort pour travailler : il était plutôt mou. C’est ainsi qu’il étudia le métier de pope, il réussit l’examen, il travaillait dans différentes églises russes et rentrait dès qu’il avait fini un remplacement. Il n’était pas vraiment croyant et son camarade Wladimir le faisait enrager, il n’avait pas le choix.
La vie coulait doucement et Vassia eut 18 ans, il voulait aller dans une école supérieure, il n’en était pas question, la paye de son père ne le permettait pas. Un jour la Directrice les fit venir, elle était triomphante, elle avait réussi à obtenir une bourse pour le gamin, le père n’y avait même pas pensé. Vassia fit des études supérieures et réussit à avoir son logement, un métier intéressant et une épouse.
Alexis, n’était pas très dégourdi, il n’aimait pas son travail, pas la vocation, il n’allait pas toujours où il était envoyé, il n’avait presque pas de moyens mais vivant dans une maison de retraite il ne se plaignait pas.
Son fils finit par ne plus venir, la dernière fois qu’il le vit se fit pour le mariage, il ne sut pas s’il était grand-père ? Il avait l’âge d’être grand-père avec son fils, s’étant marié sur le tard.
La vie continua, Wladimir partit ailleurs, Alexis s’ennuya mais ne le montra pas, il vivotait avec l’espoir de revoir Vassia.
Le vit-il, je ne sais pas, je l’ai perdu de vue ?
Elena

mercredi 14 novembre 2018

JE T’AIME
Sabine n’a jamais su dire « Je t’aime » ni à ses parents ni à sa sœur ni à son petit frère. Pourtant elle fut une fillette aimée et quand son petit frère lui disait :
  • Sabi… Je t’aime en riant. Elle répondait :
  • Tu es mon petit frère préféré.
  • Tu n’es as pas d’autres répondait-il étonné.
  • C’est pour ça que tu seras toujours mon frère préféré.
Les deux enfants s’en amusaient. Elle disait la même chose à ses parents  « mon papa ou ma maman préférée » et tout le monde était habitué à ce manque de tendresse visible.
Le jour où Sabine tomba amoureuse elle dit à Thomas :
  • tu es mon Thomas préféré,
  • tu en connais combien ?
  • Juste toi !
Cela dura plusieurs mois avant qu’elle puisse lui avouer son amour pour lui et le jour de son mariage elle réussit à dire à chaque membre de sa famille qu’elle les aimait ; ce fut le plus beau jour pour toute la famille après une telle confession !
Elena

lundi 12 novembre 2018

#lundi soleil
novembre : violet
violet :Linaé, la chienne de ma petite-fille, entourée de violet !
Elena 2018

vendredi 9 novembre 2018


LA GALERIE TRETIAKOV
L’autre jour je vous ai mis les tableaux qu’on trouvait au musée Russe à Saint Pétersbourg , et là je vous mets des tableaux russes aussi qu’on trouve dans la galerie Trétiakov à Moscou. Souvent on fait visiter la galerie Trétiakov aux touristes et pas le musée Russe mais j’ignore la raison ?
Je ne pouvais pas tout mettre alors j’ai essayé de mettre les plus représentatifs comme André Roublev, Tolstoï, Les ours, la réunion révolutionnaire des décembristes, les 3 chevaliers (en désordre),,,
Elena 2018

mercredi 7 novembre 2018

ADIEUX
Ils s’étaient dit adieu
La fin était prochaine.
Elle attendait son fils
Vivant là-bas au loin.
Ils attendaient sa fin,
Elle attendait Alain,
Les adieux étaient longs
Duraient jusqu’à sans fin.
Alain est arrivé
De son pays lointain,
Il embrassa sa mère
Ferma ses paupières,
Il était en retard,
Elle avait dit adieu !
Elena

lundi 5 novembre 2018

#lundi soleil
novembre : violet
violet : vitraux de l'abbaye de Tournus
Elena 2018

jeudi 1 novembre 2018

Noël 1962
Pour ce Noël, comme tous les ans je le fêtais avec ma sœur, notre père était mort en mars et nous étions un peu tristes. Une sonnette retentit et ma sœur me demanda d’aller voir qui c’était, je descendis l’escalier et j’ouvris, il n’y avait personne, par terre il y avait des paquets cadeaux enveloppés. Je ramassai et montais dans l’appartement et nous regardâmes ; il y en avait pour tout le monde : ma sœur, son mari, les 3 enfants et moi. J’ouvris le mien et je trouvai une superbe radio que tu avais faite entièrement de tes mains. Ma sœur cria « va le chercher qu’il reste réveillonner avec nous » je redescendis je cherchai dans la rue mais tu avais disparu après avoir déposé les cadeaux. Les larmes coulaient de mes yeux, tu n’as pas voulu nous déranger et je ne savais pas où te chercher, je remontai et je vis mes neveux heureux avec leurs cadeaux !
On s’est vu le lendemain et on se maria le 29 mais tu étais resté discret me disant « c’est une fête familiale je ne voulais pas me sentir de trop »
Avant la fin de ta vie tu m’achetas une voiture neuve, un ordinateur portable pour que notre fils puisse me dépanner quand tu ne seras plus là et un smart phone neuf pour être sûr que je ne tombe pas en panne aussitôt.
Tel était mon mari à qui j’ai voulu rendre hommage car il est parti il y a un an le 4 novembre.
Elena 2018

mardi 30 octobre 2018

DISTRAITE

Marie était distraite, elle essaya de se corriger mais le résultat n’était pas visible. Le matin elle souhaita un bon anniversaire à sa mère au téléphone, celle- ci lui répondit agacée :
  • Voyons ce n’est que le mois prochain !
  • Comme ça je te le souhaiterai deux fois maman !
C’était l’anniversaire d’un membre de la famille mais qui ? Pas ses fils ni son mari restaient les oncles et les tantes mais ce n’était pas grave si elle oubliait.
Marie fit ses courses en oubliant la moitié, elle était coutumière du fait. Pendant les courses elle récitait des tirades de théâtre et oubliait la liste des courses. Elle voulait être actrice dans un théâtre mais pour les auditions elle se trompait toujours de jour ou d’heure alors elle ne pouvait pas savoir si elle était douée ou pas.
L’après-midi, Marie partit travailler, elle était à mi-temps en tant que secrétaire chez un employeur aussi distrait qu’elle, il oubliait de la payer à l’heure, elle oubliait de venir pour 14 heures et tous les deux en riaient.
Le soir Marie faisait travailler ses garçons, enfin s’ils demandaient, puis elle préparait le dîner pour toute la famille, souvent son mari rentrait à ce moment et le repas était brûlé. Elle avait tant de choses à dire à son époux si ce n’est le contraire.
Ce soir-là il avait des fleurs dans la main et un paquet enveloppé qu’il lui tendit :
  • Bon anniversaire ma chérie ;
  • Mais ce n’est pas mon anniversaire répondit-elle sûre d’elle !
  • Presque, cela fait quinze ans que nous sommes mariés !
Marie rougit, elle savait bien qu’il y avait un anniversaire aujourd’hui mais n’avait pas pensé à celui-là, elle balbutia :
  • J’ai aussi un cadeau pour toi mais c’est une surprise, il n’est pas prêt avant deux jours.
  • Cela n’a pas d’importance répondit son mari en souriant.
Marie remercia pour les fleurs et le parfum et alla dans la cuisine, elle devait faire un repas amélioré pour l’occasion et mettre une jolie robe. Elle prit une bouteille de champagne en soupirant :
  • Comme j’aimerai être comme les autres femmes et me souvenir de tout !
Elena

lundi 29 octobre 2018

#lundi soleil
octobre : rose
rose :fleurs dans le parc du château où se maria mon petit fils !
Elena 2018

vendredi 26 octobre 2018

LA VERITE

Alice tu voulais partir demande Luc ? – Oui, dis-je – Je ne peux pas mentir, c’est inné. Luc est un flirt, je ne l’aime pas et je cherche la sortie. Il est triste, je n’y peux rien.
Les médecins puis psychiatres se sont penchés sur mon cas, ils ont fini par dire « Elle a un défaut au cerveau, très léger, il peut être la cause de son problème "
Depuis mes premiers souvenirs, je ne pouvais pas mentir même si je voulais, cela sortait tout seul sans que ma volonté le veuille. Il en résultait parfois des incidents amusants, du style :
  • Ton papa est là ? … Oui !… Il ne vient pas ?… Il ne veut pas vous voir…J’avais 4 ou 5 ans, on pouvait dire « C’est mignon » mais à dix ans si on me disait :
  • Tu ne m’aimes pas, à l’école ? je disais aussi « oui » quand c’était vrai sans pouvoir me retenir. Bien sûr je n’ai jamais pu cacher mes mauvaises notes et aucune copine ne m’a jamais confié ses secrets, instants pénibles dans ma vie, on se méfiait de moi, ils avaient raison.
  • Qui a volé le crayon de Claude ? … Françoise Madame répondais-je et pourtant je n’aimais pas les fayots ou rapporteurs. La honte m’assaillait et je n’osais plus parler aux enfants.
Mes parents se rendaient compte de la situation délicate où je me trouvais, ils me firent le tour des médecins puis des psychiatres et se contentèrent de la thèse qu’il me manquait un élément au cerveau ou tournait mal, on ne pouvait absolument rien y faire. Là je fis une petite dépression, j’avais déjà 13 ans, puis, je décidai de vivre avec. C’est ainsi que je pris quelques décisions : je prévenais les gens avant qu’ils me parlent – Attention, je ne peux pas mentir et même si je fais mal je serai obligée de dire la vérité. Certains croyaient que je provoquais, ils se taisaient ou essayaient pour voir jusqu’où ils pouvaient aller ? Un professeur me dit un jour :
  • Es-tu amoureuse d’un de tes camarades de classe ? Nous n’étions pas en cours, en récréation et je n’étais pas seule, je rougis en répondant –Non… Alors d’une autre personne continuas-t-il, de qui  ? … De vous fis-je rouge comme une tomate, gêné, il se tut et partit.
La situation devenait vraiment intolérable. Je n’avais pas d’amis, à force de gaffes, tout le monde se méfiait de moi. Je revois Louis me suppliant – Surtout ne dit pas que tu m’as vu avec Lola, jamais Céline ne me le pardonnera. Evidemment, Céline me demanda si j’avais vu Louis et avec qui, je le lui dis, je n’arrivai pas à me taire…

Il était temps que je me préserve, pour commencer j’avais décidé de ne plus parler. Je réussis à me taire quand mon oncle me demanda si j’allais rentrer à l’université mais malgré moi je hochai la tête, le résultat était le même. Je voulais être actrice, ne pas faire l’université (rêve de mon père) juste les cours pour être actrice.
Mon père avait ri – Une actrice qui ne sait pas mentir comment feras-tu ? Je réfléchis à cette éventualité - Je peux faire du comique, j’ai toujours fait rire, au moins là ce sera pour la bonne cause. Mon père sourit, il n’y croyait pas alors il me laissa passer un casting.
Le soir en rentrant, je chantais, cela ne m’était pas arrivé depuis des années, courant vers mon père je lui criai – Je suis prise, je jouerai un rôle qui raconte mon histoire ! Mon père se retourne étonné  - Ils vont faire une pièce spécialement pour toi ? – C’est ce que j’ai compris, ils étaient très intéressés par mon histoire et m’ont posé plein de questions, je n’ai même pas fait d’essais au fait.

Ma mère ne savait pas comment me prendre, elle s’occupait de mes frères et sœur et me laissait un peu de côté. Je la comprenais mais par moments j’en ai souffert.
Maintenant que je viens d’avoir 18 ans, elle est soulagée, elle ne se sent plus responsable de moi et l’idée de théâtre ou autre ne la dérange pas du tout.
Je réussis à rendre ma mère complice, lui demandant de me faire réciter des textes.
Elle me fit remarquer avec un grand étonnement : - Mais tu arrives à mentir ?
  • Je ne mens pas,  je répète un texte qui ne me concerne pas … En effet, je pouvais jouer, tant qu’on ne me demandait pas à moi mais à une inconnue
en l’occurrence l’héroïne du texte, je pouvais mentir, souffrir, donner tous les sentiments que je ne pouvais donner dans la vie courante.
Il ne me restait plus qu’à passer des castings pour entrer en tant que comédienne, j’étais capable de jouer du comique, comédie ou drame.
      C’est ainsi que je fus prise dans un rôle dramatique au théâtre de la Gaité, je
n’avais pas parlé de mon handicap et je fus prise de suite.
Les personnes ne m’avaient pas posé de questions indiscrètes et il n’y a pas eu d’incidents, je rentrai heureuse de cette réussite, la première de ma vie !

Tous les matins je me retrouvais avec les autres acteurs, nous répétions, ensuite j’évitais leur contact de peur de gaffer. Pas d’amis, des camardes, rien de plus, ma vie depuis toujours alors je m’y faisais à la solitude. Dans ma loge je lisais, j’écoutais des cassettes ou j’écrivais mon courrier…
Luc était un bel homme brun, séduisant et Don Juan. Je le savais mais je n’ai pas su me préserver, nous sommes sortis durant un mois. Le jour où il tourna autour d’une nouvelle arrivée, je décidai de partir avant de trop souffrir, la coupure fut vite terminée. Seule, je pleurais un peu, je me consolais en sachant que d’autres m’aimeront pour moi, je ne pouvais pas ne pas y croire.

Nous allons jouer demain, ce sera la première et le tout Paris sera là. J’ai un trac fou, les autres me disent que c’est naturel, je hoche la tête et la peur ne me quitte pas. Je passe la journée à répéter avec Lucas, mon partenaire dans la pièce.
Le soir nous sommes morts de fatigue :
  • Tu n’as pas le trac ? Mais si, répond Lucas, seulement après 5 ans je commence à le gérer, et toi tu es verte de trouille … Je ris pour me donner contenance et ne dis rien. – Tu viens dîner à la pizzeria du bas et après tu iras te coucher me conseille Lucas – J’arrive lui dis-je en me préparant.
Après avoir ingurgité une bonne pizza puis une glace, je me sens mieux, Lucas est un compagnon très gai et n’a pas arrêté de me faire rire, il ne m’a pas mis mal à l’aise une seule fois.
  • Je te raccompagne ? J’accepte en regardant ailleurs, je n’avais pas envie d’être seule.
  • Je peux monter demande Lucas arrêté devant ma porte. Comme j’aimerai pouvoir dire « Non, c’est trop tôt » mais mes lèvres disent « oui » et des larmes coulent sur mes joues.
Etonné, il me demande … Pourquoi ces larmes ? Là j’avoue tout, l’horreur de ne pouvoir mentir parfois, ma vie cassée à cause de ce handicap…
Il me prend par l’épaule et me conduit chez moi, m’embrasse sur la joue et repart sans se retourner. Je m’endors en pleurant…

Le lendemain, tout le monde est un peu nerveux, nous préparons les dernières répétitions, peu pour ne pas tout oublier. Lucas m’a souri en arrivant, c’est tout, mais je me sentis pousser des ailes.
Vers 17 h la matinée eut lieu, une fois entrée dans la salle, je ne regardai personne et me concentrai entièrement à mon texte et aux acteurs avec qui je jouais, je savais que mes parents avaient eu des invitations mais j’évitais de regarder dans la salle.
Le dernier acte fini, les applaudissements jaillirent de la salle, je vis mes parents applaudir, ils étaient venus et j’en fus heureuse, ils me reconnaissaient dans cette vocation.
Les critiques étaient bonnes, mes parents m’avaient complimenté, ils étaient fiers de moi. Lucas entra dans la loge avec un petit bouquet de fleur, je levai la tête étonnée … C’est pour te remercier dit-il sans toi j'aurai joué moins bien mon rôle – Comment ? – Tu fus la partenaire idéale insista-t-il et il sortit discrètement saluant mes parents.
  • Il te plaît dit ma mère ? Oui, tu sais bien que je ne puis mentir dis-je en riant.
C’est ainsi que je trouvais ma vocation et un futur fiancé charmant malgré mon défaut souvent gênant.
Elena


mercredi 24 octobre 2018


               AMOUR PLATONIQUE

Tu étais marié,
Elle l’était aussi 
Le hasard vous a réuni.
L’amour omniprésent
Ne vous a pas quitté.
Vos yeux parlaient
Brillants d’ardeur.
Vos mots sautaient
Mais restaient sages.
Tu ne l’as pas trompée,
Elle ne t’a pas trompé.
L’amour fut platonique !
Elena



lundi 22 octobre 2018

#lundi soleil
octobre : rose
rose : flamands roses lors d'une visite dans un zoo !
Elena 2018

vendredi 19 octobre 2018


MUSEE RUSSE
Il se trouve à St Petersburg et contient toutes les œuvres des peintres russes les plus célèbres de toutes les époques. Quand j’y suis allée on ne le montrait pas aux touristes et j’ai eu la chance que des amis russes m’y aient amené. Les touristes allaient voir les peintres impressionnistes des autres pays.
Il fut construit par Nicolas II et après la révolution on y mit les œuvres des nobles, bourgeois et autres qui constituaient le patrimoine russe. Outre les tableaux il y a plus de 6 000 icônes.
Je vous mets 2 icônes connues et les tableaux les plus représentatifs de l'art russe,
Elena 2018

mercredi 17 octobre 2018

IL RÊVAIT
François rêvait sa vie, il ne la vivait pas. Il songeait à tous les voyages qu’il aurait aimé faire, à tous les métiers qui lui auraient plu, aux filles qu’il aurait
voulues… Mais sa vie était vide, sans aucun intérêt !
Il pensait au futur, le passé il ne s’y arrêtait pas, le présent il s’en accommodait, pas toujours bien mais il fallait bien vivre pour pouvoir rêver !
Passé 80 ans François racontait à ses petits-enfants les voyages magnifiques qu’il a failli faire, leur conseillant d’y aller à sa place. Il commençait à regretter ses rêves non accomplis, son mariage « faute de mieux » et son métier détesté, il travaillait dans les pompes funèbres.
Quand il mourut un sourire éclairait son visage, sans doute un dernier rêve venait de l’effleurer.
Elena