mardi 30 octobre 2018

DISTRAITE

Marie était distraite, elle essaya de se corriger mais le résultat n’était pas visible. Le matin elle souhaita un bon anniversaire à sa mère au téléphone, celle- ci lui répondit agacée :
  • Voyons ce n’est que le mois prochain !
  • Comme ça je te le souhaiterai deux fois maman !
C’était l’anniversaire d’un membre de la famille mais qui ? Pas ses fils ni son mari restaient les oncles et les tantes mais ce n’était pas grave si elle oubliait.
Marie fit ses courses en oubliant la moitié, elle était coutumière du fait. Pendant les courses elle récitait des tirades de théâtre et oubliait la liste des courses. Elle voulait être actrice dans un théâtre mais pour les auditions elle se trompait toujours de jour ou d’heure alors elle ne pouvait pas savoir si elle était douée ou pas.
L’après-midi, Marie partit travailler, elle était à mi-temps en tant que secrétaire chez un employeur aussi distrait qu’elle, il oubliait de la payer à l’heure, elle oubliait de venir pour 14 heures et tous les deux en riaient.
Le soir Marie faisait travailler ses garçons, enfin s’ils demandaient, puis elle préparait le dîner pour toute la famille, souvent son mari rentrait à ce moment et le repas était brûlé. Elle avait tant de choses à dire à son époux si ce n’est le contraire.
Ce soir-là il avait des fleurs dans la main et un paquet enveloppé qu’il lui tendit :
  • Bon anniversaire ma chérie ;
  • Mais ce n’est pas mon anniversaire répondit-elle sûre d’elle !
  • Presque, cela fait quinze ans que nous sommes mariés !
Marie rougit, elle savait bien qu’il y avait un anniversaire aujourd’hui mais n’avait pas pensé à celui-là, elle balbutia :
  • J’ai aussi un cadeau pour toi mais c’est une surprise, il n’est pas prêt avant deux jours.
  • Cela n’a pas d’importance répondit son mari en souriant.
Marie remercia pour les fleurs et le parfum et alla dans la cuisine, elle devait faire un repas amélioré pour l’occasion et mettre une jolie robe. Elle prit une bouteille de champagne en soupirant :
  • Comme j’aimerai être comme les autres femmes et me souvenir de tout !
Elena

lundi 29 octobre 2018

#lundi soleil
octobre : rose
rose :fleurs dans le parc du château où se maria mon petit fils !
Elena 2018

vendredi 26 octobre 2018

LA VERITE

Alice tu voulais partir demande Luc ? – Oui, dis-je – Je ne peux pas mentir, c’est inné. Luc est un flirt, je ne l’aime pas et je cherche la sortie. Il est triste, je n’y peux rien.
Les médecins puis psychiatres se sont penchés sur mon cas, ils ont fini par dire « Elle a un défaut au cerveau, très léger, il peut être la cause de son problème "
Depuis mes premiers souvenirs, je ne pouvais pas mentir même si je voulais, cela sortait tout seul sans que ma volonté le veuille. Il en résultait parfois des incidents amusants, du style :
  • Ton papa est là ? … Oui !… Il ne vient pas ?… Il ne veut pas vous voir…J’avais 4 ou 5 ans, on pouvait dire « C’est mignon » mais à dix ans si on me disait :
  • Tu ne m’aimes pas, à l’école ? je disais aussi « oui » quand c’était vrai sans pouvoir me retenir. Bien sûr je n’ai jamais pu cacher mes mauvaises notes et aucune copine ne m’a jamais confié ses secrets, instants pénibles dans ma vie, on se méfiait de moi, ils avaient raison.
  • Qui a volé le crayon de Claude ? … Françoise Madame répondais-je et pourtant je n’aimais pas les fayots ou rapporteurs. La honte m’assaillait et je n’osais plus parler aux enfants.
Mes parents se rendaient compte de la situation délicate où je me trouvais, ils me firent le tour des médecins puis des psychiatres et se contentèrent de la thèse qu’il me manquait un élément au cerveau ou tournait mal, on ne pouvait absolument rien y faire. Là je fis une petite dépression, j’avais déjà 13 ans, puis, je décidai de vivre avec. C’est ainsi que je pris quelques décisions : je prévenais les gens avant qu’ils me parlent – Attention, je ne peux pas mentir et même si je fais mal je serai obligée de dire la vérité. Certains croyaient que je provoquais, ils se taisaient ou essayaient pour voir jusqu’où ils pouvaient aller ? Un professeur me dit un jour :
  • Es-tu amoureuse d’un de tes camarades de classe ? Nous n’étions pas en cours, en récréation et je n’étais pas seule, je rougis en répondant –Non… Alors d’une autre personne continuas-t-il, de qui  ? … De vous fis-je rouge comme une tomate, gêné, il se tut et partit.
La situation devenait vraiment intolérable. Je n’avais pas d’amis, à force de gaffes, tout le monde se méfiait de moi. Je revois Louis me suppliant – Surtout ne dit pas que tu m’as vu avec Lola, jamais Céline ne me le pardonnera. Evidemment, Céline me demanda si j’avais vu Louis et avec qui, je le lui dis, je n’arrivai pas à me taire…

Il était temps que je me préserve, pour commencer j’avais décidé de ne plus parler. Je réussis à me taire quand mon oncle me demanda si j’allais rentrer à l’université mais malgré moi je hochai la tête, le résultat était le même. Je voulais être actrice, ne pas faire l’université (rêve de mon père) juste les cours pour être actrice.
Mon père avait ri – Une actrice qui ne sait pas mentir comment feras-tu ? Je réfléchis à cette éventualité - Je peux faire du comique, j’ai toujours fait rire, au moins là ce sera pour la bonne cause. Mon père sourit, il n’y croyait pas alors il me laissa passer un casting.
Le soir en rentrant, je chantais, cela ne m’était pas arrivé depuis des années, courant vers mon père je lui criai – Je suis prise, je jouerai un rôle qui raconte mon histoire ! Mon père se retourne étonné  - Ils vont faire une pièce spécialement pour toi ? – C’est ce que j’ai compris, ils étaient très intéressés par mon histoire et m’ont posé plein de questions, je n’ai même pas fait d’essais au fait.

Ma mère ne savait pas comment me prendre, elle s’occupait de mes frères et sœur et me laissait un peu de côté. Je la comprenais mais par moments j’en ai souffert.
Maintenant que je viens d’avoir 18 ans, elle est soulagée, elle ne se sent plus responsable de moi et l’idée de théâtre ou autre ne la dérange pas du tout.
Je réussis à rendre ma mère complice, lui demandant de me faire réciter des textes.
Elle me fit remarquer avec un grand étonnement : - Mais tu arrives à mentir ?
  • Je ne mens pas,  je répète un texte qui ne me concerne pas … En effet, je pouvais jouer, tant qu’on ne me demandait pas à moi mais à une inconnue
en l’occurrence l’héroïne du texte, je pouvais mentir, souffrir, donner tous les sentiments que je ne pouvais donner dans la vie courante.
Il ne me restait plus qu’à passer des castings pour entrer en tant que comédienne, j’étais capable de jouer du comique, comédie ou drame.
      C’est ainsi que je fus prise dans un rôle dramatique au théâtre de la Gaité, je
n’avais pas parlé de mon handicap et je fus prise de suite.
Les personnes ne m’avaient pas posé de questions indiscrètes et il n’y a pas eu d’incidents, je rentrai heureuse de cette réussite, la première de ma vie !

Tous les matins je me retrouvais avec les autres acteurs, nous répétions, ensuite j’évitais leur contact de peur de gaffer. Pas d’amis, des camardes, rien de plus, ma vie depuis toujours alors je m’y faisais à la solitude. Dans ma loge je lisais, j’écoutais des cassettes ou j’écrivais mon courrier…
Luc était un bel homme brun, séduisant et Don Juan. Je le savais mais je n’ai pas su me préserver, nous sommes sortis durant un mois. Le jour où il tourna autour d’une nouvelle arrivée, je décidai de partir avant de trop souffrir, la coupure fut vite terminée. Seule, je pleurais un peu, je me consolais en sachant que d’autres m’aimeront pour moi, je ne pouvais pas ne pas y croire.

Nous allons jouer demain, ce sera la première et le tout Paris sera là. J’ai un trac fou, les autres me disent que c’est naturel, je hoche la tête et la peur ne me quitte pas. Je passe la journée à répéter avec Lucas, mon partenaire dans la pièce.
Le soir nous sommes morts de fatigue :
  • Tu n’as pas le trac ? Mais si, répond Lucas, seulement après 5 ans je commence à le gérer, et toi tu es verte de trouille … Je ris pour me donner contenance et ne dis rien. – Tu viens dîner à la pizzeria du bas et après tu iras te coucher me conseille Lucas – J’arrive lui dis-je en me préparant.
Après avoir ingurgité une bonne pizza puis une glace, je me sens mieux, Lucas est un compagnon très gai et n’a pas arrêté de me faire rire, il ne m’a pas mis mal à l’aise une seule fois.
  • Je te raccompagne ? J’accepte en regardant ailleurs, je n’avais pas envie d’être seule.
  • Je peux monter demande Lucas arrêté devant ma porte. Comme j’aimerai pouvoir dire « Non, c’est trop tôt » mais mes lèvres disent « oui » et des larmes coulent sur mes joues.
Etonné, il me demande … Pourquoi ces larmes ? Là j’avoue tout, l’horreur de ne pouvoir mentir parfois, ma vie cassée à cause de ce handicap…
Il me prend par l’épaule et me conduit chez moi, m’embrasse sur la joue et repart sans se retourner. Je m’endors en pleurant…

Le lendemain, tout le monde est un peu nerveux, nous préparons les dernières répétitions, peu pour ne pas tout oublier. Lucas m’a souri en arrivant, c’est tout, mais je me sentis pousser des ailes.
Vers 17 h la matinée eut lieu, une fois entrée dans la salle, je ne regardai personne et me concentrai entièrement à mon texte et aux acteurs avec qui je jouais, je savais que mes parents avaient eu des invitations mais j’évitais de regarder dans la salle.
Le dernier acte fini, les applaudissements jaillirent de la salle, je vis mes parents applaudir, ils étaient venus et j’en fus heureuse, ils me reconnaissaient dans cette vocation.
Les critiques étaient bonnes, mes parents m’avaient complimenté, ils étaient fiers de moi. Lucas entra dans la loge avec un petit bouquet de fleur, je levai la tête étonnée … C’est pour te remercier dit-il sans toi j'aurai joué moins bien mon rôle – Comment ? – Tu fus la partenaire idéale insista-t-il et il sortit discrètement saluant mes parents.
  • Il te plaît dit ma mère ? Oui, tu sais bien que je ne puis mentir dis-je en riant.
C’est ainsi que je trouvais ma vocation et un futur fiancé charmant malgré mon défaut souvent gênant.
Elena


mercredi 24 octobre 2018


               AMOUR PLATONIQUE

Tu étais marié,
Elle l’était aussi 
Le hasard vous a réuni.
L’amour omniprésent
Ne vous a pas quitté.
Vos yeux parlaient
Brillants d’ardeur.
Vos mots sautaient
Mais restaient sages.
Tu ne l’as pas trompée,
Elle ne t’a pas trompé.
L’amour fut platonique !
Elena



lundi 22 octobre 2018

#lundi soleil
octobre : rose
rose : flamands roses lors d'une visite dans un zoo !
Elena 2018

vendredi 19 octobre 2018


MUSEE RUSSE
Il se trouve à St Petersburg et contient toutes les œuvres des peintres russes les plus célèbres de toutes les époques. Quand j’y suis allée on ne le montrait pas aux touristes et j’ai eu la chance que des amis russes m’y aient amené. Les touristes allaient voir les peintres impressionnistes des autres pays.
Il fut construit par Nicolas II et après la révolution on y mit les œuvres des nobles, bourgeois et autres qui constituaient le patrimoine russe. Outre les tableaux il y a plus de 6 000 icônes.
Je vous mets 2 icônes connues et les tableaux les plus représentatifs de l'art russe,
Elena 2018

mercredi 17 octobre 2018

IL RÊVAIT
François rêvait sa vie, il ne la vivait pas. Il songeait à tous les voyages qu’il aurait aimé faire, à tous les métiers qui lui auraient plu, aux filles qu’il aurait
voulues… Mais sa vie était vide, sans aucun intérêt !
Il pensait au futur, le passé il ne s’y arrêtait pas, le présent il s’en accommodait, pas toujours bien mais il fallait bien vivre pour pouvoir rêver !
Passé 80 ans François racontait à ses petits-enfants les voyages magnifiques qu’il a failli faire, leur conseillant d’y aller à sa place. Il commençait à regretter ses rêves non accomplis, son mariage « faute de mieux » et son métier détesté, il travaillait dans les pompes funèbres.
Quand il mourut un sourire éclairait son visage, sans doute un dernier rêve venait de l’effleurer.
Elena

lundi 15 octobre 2018

#lundi soleil
octobre : rose
rose : mes petites voisines, à la campagne, cueillent des fleurs et sont habillées en rose !
Elena 2018

vendredi 12 octobre 2018

ARDAY
En rencontrant Armande, je lui demande de me raconter ses souvenirs de jeunesse. On se connaît depuis un certain temps, depuis que nous avons construit dans la région. Jamais Armande n’a dépassé la petite ville, située à 20 km de son village et encore depuis peu, quand son mari eut une voiture. Il a fallu qu’il en achète une , les commerçants ne passent plus dans le village, juste le boulanger. Nous n’avions pas grand chose – dit Armande – mais nous étions heureux ! Vous comprenez- continue Armande- dans le temps il y avait l’amitié, nous nous retrouvions pour les veillées et là tout le monde s’amusait , plus comme maintenant où la télé a remplacé les veillées. Un regard triste me fixa puis elle continua – Oui, à l’époque, nous faisions tout en commun, on se retrouvait dans les champs tous ensemble, le midi nous mangions ensemble, ensuite nous faisions la sieste. Nous gardions les enfants des autres pas comme maintenant. Elle sourit et me dit – le mardi était mon jour préféré, nous allions au lavoir du bas et toutes les femmes étaient rassemblées pour la lessive. Le plus dur était la côte, chez nous c’est vallonné, puis les escaliers que vous voyez mais ensuite on passait la matinée à rire tout en lavant, il ne faut pas croire le travail ne manquait pas à l’époque et on ne s’ennuyait jamais. Il y avait Yvette qui ne pouvait presque plus marcher et ne faisait plus rien chez elle, sa belle fille avait pris le relais mais elle n’aurait pas manqué de venir au lavoir le mardi jusqu’à sa mort elle s’est traînée avec son linge, à la fin elle prenait peu de linge mais montait les marches avec l’aide de sa fille. Armande souriait à ses souvenirs, je la voyais heureuse.
A notre prochaine rencontre je demandai à Armande comment elle connut son mari. Elle rosit puis accepta d’en parler – Nous allions tous ensemble à l’école, plutôt par groupes d’âge et jean était dans mon groupe l’année du certificat, il faut dire que nous avions trente minutes aller et autant pour le retour. Puis plus tars il y a eu une fête au village et bien sûr tous les jeunes y étaient, à l’époque c’était notre façon de nous amuser. Nous avons dansé avec Jean, ensuite un an de fiançailles, puis le mariage. Je me souviens j’avais la robe de mariée de ma mère et c’est bien la seule fois où je me sentis si belle ! Armande rougit en me voyant, elle m’avait oublié un instant puis elle se reprit – A l’époque nous étions habillées toujours avec des blouses, il y avait toujours du travail et la robe on la mettait pour l’église : enterrement, mariage, fête… Ce n’était pas fréquent, alors quand nous étions en robe nous nous sentions belles même les plus moches.
En rentrant dans la maison Raymonde me dit – Vous voyez les murs, c’est moi qui avait tout peint, et parfois je passais aussi les autres murs à la chaux. La cheminée était toujours allumée et nous avions toujours de l’ eau chaude hiver comme été, le café coulait à flots, surtout pour les femmes, les hommes préféraient le vin. Cette chambre était celle de ma belle-mère, elle m’en a fait voir, à l’époque on ne disait rien il fallait subir fit Armande tristement puis en riant elle me montre le grenier – Là c’était la chambre du valet, il avait les pieds qui dépassaient du lit, et avait à peine la place pour mettre ses affaires mais c’était mieux que l’écurie. Certains dormaient à l’écurie avec les vaches. Un jour la mère Paulette est allée uriner dans l ‘écurie et elle se mit à crier, le valet dormait là-bas et bougea en la voyant entrer, c’est qu’à l’époque certaines faisaient leur besoin debout et on trouvait ça naturel, on ne faisait pas de chichis comme maintenant. Je me retenais pour ne rien montrer sur mon visage. Armande, vous ne préférez pas le progrès, vous avez plus de temps libre aujourd’hui ? Elle me regarde, réfléchit et répond – Non, aujourd’hui je me sens inutile, il n’y a plus la famille comme avant, c’est chacun pour soi . Avant je voyais une voisine et on pouvait parler dix minutes ensemble, aujourd’hui elles sont toutes pressées et ne savent plus
prendre le temps. C’est ce que je cherchais, on prenait le temps même si on avait beaucoup de travail, plus maintenant et la telé n’a rien arrangé.
Je ne suis pas malheureuse continua Armande mais ce n’est plus pareil, je penserai toujours à cette époque où mardi gras on se déguisait et on allait voir les voisins, faire peur aux petiots. Les bonbons qu’on recevait à Noël on les appréciait, aujourd’hui les enfants sont à peine contents de leurs cadeaux, il leur faut toujours plus. Je vois mes petits-enfants, ils sont trop gâtés et ne profitent pas de l’enfance, alors que nous , sans jouets nous savions jouer, avec un bout de tuile comme craie pour écrire, un chiffon pour faire une poupée, il ne fallait rien pour s ‘amuser. J’écoutai Armande parler et je pensai qu’après tout elle a sûrement été plus heureuse qu’elle ne l’est dans notre monde moderne. Je n’avais pas envie de vivre son époque, la mienne me convenait parfaitement, cela ne m’empêchait pas de la plaindre un peu et ma sympathie allait vers elle.
Elena

mercredi 10 octobre 2018

WEEK END à CAEN
Mon petit fils habite près de Caen avec sa femme et sa fille, il a une belle maison qu’il a bien arrangée. Ce week end je suis allée les voir pour la première fois. Nous sommes allés à la mer avant qu’il ne pleuve et nous avons vu des parapentes puis des cavaliers se promenant sur le sable, la mer remontait donc on la voyait. Les mouettes prennent un coquillage dans leur bec montent assez haut et lâchent le coquillage puis elles redescendent et mangent l’intérieur quand elles ont réussi à l’ouvrir ; c’était amusant à voir ! Nous sommes partis car il a commencé à pleuvoir mais quand nous sommes rentrés à la maison c’était un vrai déluge qui a duré tard dans la nuit. J’ai eu peur que ma voiture soit noyée et je n’avais pas envie de me retrouver coincée. Le lendemain il ne pleuvait plus et nous avons visité un marché aux livres, l’école de mon arrière petite-fille l’église et la poste puis nous sommes rentrés et mon petit-fils a fait un feu de bois très beau et surtout chaud, le retour s’est bien passé.
Parmi les photos il y a le ferry qui va en Grande Bretagne et se nomme « Le Normandie »
Elena 2018


lundi 8 octobre 2018

#lundi soleil
octobre : rose
rose : serviettes de mariage de ma petite-fille !
Elena 2018

vendredi 5 octobre 2018

ADULTERE

Elle marchait vivement dans la rue, il allait rentrer et elle aurait droit à une nouvelle crise de jalousie.
Elle ouvre la porte, Marc se déchaîne mais Elise coupe vite en disant calmement « Je viens de coucher avec un étranger, je l’ai rencontré au cinéma puis on est allé à l’hôtel, ça te va ? »
Trop frappé il la regarde fixement puis éclate de rire « Pas possible, ton histoire ne tient pas debout » 
  • Très bien répond-elle, alors j’ai vu un film « Soleil levant » cela te convient ?
  • Oui répondit- il, plus calmement.
Ment-elle ou pas, il ne le sait pas et il en est malade comme un fou mais il se ressaisit, pas de preuves, il doit se taire.
Ne dire que la vérité , il ne me croira pas ainsi il me laissera tranquille pensa Elise, à vrai dire elle n’a pas compris ce qui s’est passé, elle était au cinéma, seule et quand son voisin lui prit la main elle se sentit si troublée qu’elle se laissa faire, le baiser la fit frémir et elle atterrit dans un hôtel miteux. Une fois le désir passé, elle eut envie de vomir, elle se dégoutait, ne comprenant pas comment elle en était arrivée là mais ce n’était pas la première fois ; le médecin lui avait dit qu’elle n’était pas un cas unique et certaines femmes ont des pulsions très fortes qui les conduisent à des cas du même genre. Il avait cité le nom des pulsions mais elle avait oublié, trop abasourdie, je suis nymphomane.
Elise aimait son mari, elle connaissait sa jalousie, impossible de lui dire la vérité il partirait alors elle inventait et là la vérité fusa sans qu’elle put la retenir, il ne l’a pas cru, au moins elle ne mentait plus et à l’avenir elle lui dirait la vérité, tant pis si un jour il découvre tout.
Durant un mois Elise resta à la maison, elle allait juste faire les courses, son mari lui reparla du bébé mais elle le remit à plus tard, elle sentait bien qu’un bébé ne pourrait pas s’épanouir avec sa façon de vivre.
Lundi, Elise se fait belle en chantant « je vais voir mon amie d’enfance » elle savait qu’elle se mentait, elle ne savait pas où elle irait, juste comment ça finirait.
Elise prit le métro jusqu’à Bastille puis sortit prendre un pot, les regards fusèrent vers elle, cet instant était celui qu’elle préférait, elle choisit l’homme à la chevelure noir corbeau et lui sourit, le reste se déroula comme prévu. Ils burent un verre puis montèrent à l’hôtel à dix minutes d’ici. Ils faisaient l’amour sauvagement, la tendresse n’avait rien à voir avec ces relations. Brusquement on frappa et Marc entre sans rien dire, son regard en disait plus que toutes les paroles, il ressortit tout blanc sans un mot.
Elise partit à son tour, elle marcha longuement puis elle décida de rentrer mais la porte était fermée à clef et sous le paillasson elle trouva un mot « Pars, laisse ton adresse, tu recevras ta part plus tard, je demande le divorce ».
C’est aussi bien pense Elise en se demandant où dormir ?
Des années plus tard, Marc rentre du travail, il avait déménagé et vivait célibataire depuis 2 ans, son regard s’arrête sur une prostituée  « Pas possible, elle ressemble à Elise » il s’approche intrigué, elle se retourna mais son regard était vide, les yeux d’une femme droguée dont rien ne touche plus. Marc s’éloigne, c’était bien elle, il a mal il aurait tant aimé tout arranger, puis il sourit Michèle l’attend, elle a sûrement préparé un bon repas pour lui, elle est si dévouée, il pourrait peut être lui proposer le mariage – Allègrement il repart en direction de son appartement où Michèle l’attend amoureusement.
Elena


mercredi 3 octobre 2018

CHANSON ANCIENNE
Me promenant dans le sentier je me suis souvenue de cette chanson ; nous la chantions jadis ensemble dans le jardin de notre grand-mère.
Chacun de nous inventait un couplet et tous ensemble nous trouvions le refrain, nous étions des enfants et tout nous semblait beau.
Un jour à un mariage nous nous sommes retrouvés et l’un de nous fredonna cette chanson, aussitôt les autres reprirent le refrain. Et, un fou rire jaillit, moment de complicité, retour à notre enfance.
Cette chanson trotte dans ma tête en repensant à nous, enfants. Aujourd’hui on ne se voit plus, ou si rarement que s’en est triste, mais le souvenir reste bien vivant et la chanson vit dans notre mémoire !
Elena

lundi 1 octobre 2018

#lundi soleil
octobre : rose
rose : dans le jardin de mon fils !
Elena 2018