vendredi 31 janvier 2020

BALLERINE


Elle tournait, virevoltait sous la musique de «Gisèle » Elle avait le meilleur partenaire et ce soir elle était la première étoile, jamais Sylvie ne fut aussi heureuse ! Ses parents la regardaient dans la salle, ils étaient aux premiers rangs et applaudissaient plus fort que les autres. Sylvie ne regardait pas le public, elle se concentrait entièrement sur la musique, la danse venait naturellement, elle l’avait dansé si souvent et depuis tellement d’années.
Ce soir c’était sa consécration, elle était enfin la première étoile et cette joie était si grandiose que le reste ne comptait plus.
Pour obtenir cette place, elle avait lutté avec acharnement, travaillant même malade, endeuillée, rien d’autre ne comptait. Le jour où elle tomba amoureuse, Martin lui demanda si elle aimerait avoir un enfant, elle le quitta aussitôt. Une grossesse n’était pas très indiquée pour devenir danseuse étoile, elle eut de la peine, le ballet eut raison sur le cœur.
Sylvie n’avait que l’amour de ses parents, elle savait que l’amitié à l’opéra n’était pas très stable, l’ambition détruisait toutes les amitiés et sans ambition il était impossible de monter en grade.
Sylvie avait sacrifié sa vie de femme, de mère sans aucun regret, les acclamations du public lui donnaient des ailes, le bonheur se lisait sur son visage radieux. Elle avait réalisé son rêve d’enfant, elle savait que cela ne durerait pas toute sa vie, elle savait également qu’ensuite elle pourrait donner des cours aux enfants, continuer sa passion. A ce moment elle aura le temps de tomber amoureuse, peut-être trop tard pour les enfants. Son frère en aurait et ses parents seraient heureux.
Le rideau venait de se fermer, Sylvie fut applaudie par les danseurs, elle alla dans sa loge et trouva plusieurs bouquets de fleurs, dont des roses. Elle regarda et vit l’écriture de Martin, elle entendit frapper à la porte, dit « Entrez » Il était là, il souriait, la félicitait, elle tomba dans ses bras. Bonheur éphémère, demain elle reprendrait son travail, il serait prioritaire devant son amour !
Elena

mercredi 29 janvier 2020

COL D’IZOARD
J’étais monitrice, dans une colonie d’enfants d’acteurs, elle était située à Guillestre. J’avais la chance d’avoir un pavillon à part où je m’occupais des petits avec une aide-monitrice.
Vers la fin des vacances nous formions une bonne équipe et nous nous entendions très bien entre les monitrices (5) et la directrice.
Nous devions prendre le col d’Izoard en car et visiter en haut. Le problème était que le chauffeur du car n’était pas très sobre et les tournants pour monter étaient bien près du précipice. Les enfants ne s’en rendaient pas compte, la directrice s’occupaient d’eux pendant que nous les cinq monitrices nous chantions en inventant les paroles :
« Au fond du car (bis) au col d’Izoard (bis) il y avait cinq filles (bis) pas très tranquilles… » Ce couplet complétait les autres couplets qu’avaient chanté d’autres monitrices les années précédentes et la chanson était assez longue mais tenant parfaitement une logique.
En haut nous avons admiré le paysage mais nous avons vu le chauffeur continuer à boire du vin et chanceler un peu. Le retour pour nous fut silencieux, heureusement que la Directrice faisait chanter les enfants confiants. Quand nous sommes arrivés nous étions soulagées mais aucune de nous n’a dîné, nous étions trop chamboulées !
Elena

lundi 27 janvier 2020

lundi soleil
janvier 2020 : blanc
blanc  : glacier à Svalbard (Norvège)
Elena

vendredi 24 janvier 2020

DAVID (l’homme)
Tout le monde connaît le peintre David pour ses tableaux du temps de Louis XVI puis surtout le sacre de Napoléon.
Mais, sait-on quel homme se cachait derrière le peintre ? Il était Jacobin et assista quand Louis XVI fut guillotiné avec son cahier de dessin, il prenait des notes pour faire ensuite un tableau. Pour Marie-Antoinette il l’a dessiné sous un aspect tellement caricatural qu’il choqua d’autant plus que la reine se conduisit d’une façon digne quand on la guillotina. Il dénonça des nobles qui furent guillotinés sans aucun remord. Cela ne l’empêchait pas d’être le plus grand peintre de l’époque et sous Napoléon Ier il peignit son sacre, un des tableaux les plus connus.
Elena
Je joins le portrait de David, celui qu'il a fait de Marie Antoinette et celui du sacre car il a rajouté la mère de Napoléon qui avait refusé d'y aller.

mercredi 22 janvier 2020

BONHEURS FUGITIFS
Dans une case mémoire accessible
Je range mes bonheurs fugitifs.
Je les sors avec parcimonie,
Les jours de tristesse noire
Ou de désespoir.
Personne ne pourra me les retirer,
Aucun cadenas les ouvrir,
Ils n’existent que pour moi !
Aux instants trop pénibles,
Un bonheur sort de la case
Et me rappelle une joie profonde.
Je peux presque tout supporter
Ma mémoire en sort quand il le faut ;
Et, mon ciel est presque bleu !
Elena

lundi 20 janvier 2020

lundi soleil
janvier 2020 : blanc
blanc  :Arvie songeuse (2012)
Elena


vendredi 17 janvier 2020

Camille et Julie Berthollet
Deux sœurs découvertes dans l’émission prodige, sur F2, en 2014 sont de très grandes musiciennes ! L’une joue du violon et l’autre du violoncelle. Elles ont été remarquées en jouant de la musique classique mais depuis elles font les deux.
Personnellement c’est la musique classique qui m’intéresse chez elles mais chacun est libre de choisir. Je vous joins un lien youtube :
Elena 2020

mercredi 15 janvier 2020

NEIGE 2012

Il a neigé chez nous cette nuit, exceptionnellement elle est restée et ce matin je suis sortie dans le champ avec ma chienne. A son grand étonnement je lui ai lancé  une boule de neige, elle m’a regardé avec un tel étonnement que j’ai ri et sa queue s’est mise à remuer et elle s’est mise à courir dans la neige. Je lui ai lancé une autre boule de neige mais là, elle a compris que c’était un jeu et nous avons bien joué un quart d’heure ensemble.
En rentrant j’ai pris des photos avant que la neige disparaisse !
Elena

lundi 13 janvier 2020

#lundi soleil
janvier 2020 : blanc
blanc  : table des mariés
Elena

vendredi 10 janvier 2020

AGNIA BARTO et MARCHAK
J’ai appris le Russe avec mes parents mais pour la lecture j’avais Barto. Elle a écrit de nombreux versets pour petits enfants et c’est si vivant que les enfants les lisaient avec plaisir. Il y avait aussi Marchak qui écrivait pur les enfants mais j’ai une préférence pour Barto. Marchak a écrit aussi des contes et ce sont les deux livres que les enfants russes apprenaient avant Pouchkine.
Traduction du ballon de Marchak mais pas en vers, je n’ai rien trouvé sur internet en français : ma traduction est sommaire
« Mon ballon où t’es-tu sauvé, de couleur jaune, rouge , bleue tu t’es sauvé sans que je puisse te rattraper. Je t’ai tapé de la main, tu as sauté quinze fois d’affilé puis tu as disparu dans un coin, je ne t’ai plus revu. Ensuite tu as roulé, tu es sorti de la barrière, tu as roulé sur le trottoir, tu es descendu dans la rue là tu es tombé sous une roue, tu as sauté, tu as crevé et c’est tout ! »
Une autre traduction sommaire de Barto mais pas en vers :
«  Tous les enfants travaillent, ils plantent des semis pour faire un potager à l’école pour l’an prochain. Chacun travaille, court, sème sauf Liouba qui reste assise sur le banc. La maîtresse lui demande « Pourquoi tu ne fais rien ? – J’attends la moisson réponds-elle »
Il y a aussi la dame qui donne ses bagages et son petit chien mais le chien s’est perdu et on l’a remplacé par un grand et quand la dame le voit elle crie d’effroi mais le contrôleur lui dit que durant le voyage le chien a très bien pu grandir.
« On a fait tomber mon ours Michka à terre, on lui a arraché la patte ; il est tout en lambeaux. Je le garderai quand même car je l’aime ! » Barto.
Je regrette de ne pas avoir de traductions, je n’ai plus non plus mes livres qui sont enfouis dans le grenier.
Elena


mercredi 8 janvier 2020

ELLE CHANTAIT
Marcel était un mari aimant mais colérique, Colette trouva la parade, à chaque fois que son mari commençait à râler elle se mettait à chanter. Il faut dire qu’elle avait une très jolie voix et leur rencontre se fit lors d’une représentation où Colette accepta de chanter un morceau de « Carmen »
Au début Marcel resta indécis quand il entendit chanter Colette au moment où il poussa une colère contre un chauffard mais il ne vit pas d’ironie dans son regard juste beaucoup de tendresse, il ne dit rien. Par la suite il lui demanda pourquoi elle chantait quand il était en colère ? Elle répondit que cela la soulageait et ils en rirent ensemble.
Les enfants naquirent et ils prirent l’habitude de chanter avec leur maman. Bien sûr si l’un d’eux devait être puni ou grondé le chant n’aidait pas.
Ils prirent l’habitude de chanter dès qu’ils sentaient leur père près à exploser et par l’habitude cela pouvait arriver devant des invités qui écarquillaient les yeux sans comprendre.
Elena

lundi 6 janvier 2020

#lundi soleil
janvier 2020 : blanc
blanc : mariage de mon petit-fils
Elena

vendredi 3 janvier 2020

LA VIE
Un jour la vie dit à la mort :
  • Pourquoi es-tu éternelle alors que je ne le suis pas ?
  • Trop d’hommes vivraient, la terre ne pourrait tous les absorber ;
  • Vois-tu une solution intermédiaire ?
  • Elle existe déjà, les gens vivent plus longtemps ;
  • Et d’autres meurent trop tôt ;
  • Souvent à cause des excès, on ne changera pas l’être humain ;
  • Tu as raison, je vais me reposer, après autant de réflexion ;
  • Tu auras bien le temps de dormir, pense à soigner ta planète ;
  • Elle est vraiment malade ?
  • Je ne lui donne plus beaucoup de temps, si tu n’y fais pas attention ;
  • Tu as sûrement raison, laissons les hommes se débrouiller, je m’en vais me reposer.
La vie partit, laissant les hommes gérer leur propre destin, il y aura toujours de la place pour elle sur une nouvelle planète. Maintenant à eux de surveiller leur bien au lieu de tout détruire.
Elena
TOUS MES VOEUX POUR 2020