Un grand écrivain autrichien, il fut poète,
romancier, biographe et traducteur en plusieurs langues. Il voyagea beaucoup
durant sa vie, rencontra beaucoup de gens connus comme Freud, Verhaeren,
Richard Strauss, Romain Rolland et beaucoup d’autres de son époque.
Inapte à la guerre en 1914, Il est enrôlé
dans les services de propagande et il en souffre beaucoup. Zweig estimait la
guerre horrible et qu’elle concernait les dirigeants, il refusait de se sentir
engagé. Il réussit à continuer de correspondre avec les « pays
ennemis » et se sentait « citoyen du monde ».
Il écrivait beaucoup et fut connu durant sa
vie, ses œuvres furent traduites dans toutes les langues ou presque et il
gagnait bien sa vie.
Il quitta sa première épouse et se maria
avec Lotte qui avait des problèmes d’asthme.
En 1934 Zweig quitta son pays
définitivement après la victoire d’Hitler qui lui interdit d’écrire. Il partit
en Angleterre mais la guerre entrait aussi là-bas et il était considéré comme
apatride. Il se résolut à partir au Brésil, seul pays où il fut bien accepté en
ne voulant pas s’engager dans cette guerre barbare.
Il écrivit « Le monde d’hier, souvenir
d’un Européen » il mit plusieurs années pour l’écrire, c’est une
biographie des 50 dernières années de sa vie et de l’Europe. Il n’était plus
juif depuis 2 générations et il refusait qu’on lui donne une étiquette qu’il
refusait n’étant pas croyant.
Puis quand il vit que plus rien n’allait
dans le monde et en plus Lotte supportait mal son asthme sérieux, il envoya son
manuscrit à l’éditeur et se suicide avec sa compagne qui ne voulait plus vivre
non plus. Amok est sa nouvelle la plus connue.
Elena 2016
Avant de mourir il écrivit :
« Nulle part plus qu’ici je
n’aurais aimé rebâtir ma vie entièrement, après que le monde de ma propre
langue a disparu pour moi et que la patrie de mon esprit, l’Europe, s’est
détruite elle-même. Mais après 60 ans, il faut des forces particulières pour
recommencer entièrement une fois de plus. Et les miennes sont épuisées par ces
longues années d’errance sans patrie. J’estime donc préférable de mettre
fin à temps et debout à une vie dans
laquelle le travail de l’esprit a toujours été la joie la plus pure, et la
liberté personnelle le bien suprême sur cette terre.
Je salue tous mes amis !
Puissent-ils voir l’aurore après la longue nuit ! Moi qui suis trop
impatient, je m’en vais avant eux »
Stefan Zweig, Petropolis, 22
février 1942