vendredi 28 septembre 2018

GENDARMES de SARDAIGNE

Nous étions deux couples en Sardaigne, en camping-car. Nous traversions une petite ville, il y avait la fête et les rues étaient étroites, c’était difficile de passer, les gens s’arrêtaient pour parler entre eux. Une dame tout en noir assez âgée discutait en stationnant en double file, mon mari klaxonna, elle opina de la tête et au lieu de reculer nous rentra dedans en voulant manœuvrer. Notre camping-car fut à peine touché mais sa voiture fut abîmée, il n’y avait que des italiens, certains nous disputaient en montrant la voiture de la pauvre vieille dame. Nos amis trouvèrent des gendarmes, un parlait un peu français et l’autre un peu anglais, avec ça nous devions nous débrouiller pour le constat. Pendant qu’on s’occupait du constat, nos amis de voyage se mirent à mitrailler de photos la voiture de la dame et la rayure de notre camping-car puis ils photographièrent les gendarmes sous toutes les coutures y compris leur voiture. Je ne savais pas où me mettre, les gendarmes les ont vu mais n’ont rien dit, ils étaient d’une politesse et d’une patience d’ange. Tout le monde râlait, les gens voulaient nous mettre tout sur le dos, ils examinaient les faits en gardant leur sang froid. Ils m’ont impressionnée dans le bon sens. Nous avons dormi une journée dans un camping à côté pour réparer un phare, le surlendemain nous devions partir, je devais acheter quelques courses, les autres m’attendaient sur un parking en hauteur. J’avais retenu que nous étions garés en hauteur et qu’il y avait des arbres pour grimper sur le chemin qui menait au parking.
Je fis mes courses, j’achetai aussi quelques souvenirs en m’éloignant, quand je voulus revenir je m’aperçus que tous les chemins qui montaient étaient garnis d’arbres et se ressemblaient, je les grimpai un par un puis redescendais sans trouver le parking. J’appelai une femme en lui demandant la gendarmerie car j’étais perdue, à ce moment les policiers de la veille passaient, ils s’arrêtèrent, j’expliquai mon cas désespéré, j’avais presque les larmes aux yeux. Ils me dirent d’attendre, j’entendais les gens autour de moi raconter ma triste histoire et je n’étais pas loin d’éclater en sanglots. Je vis le camping-car de mon mari qui suivait les gendarmes dans une rue interdite, inutile de dire que je n’attendis pas et montai vite fait. Les gendarmes sont arrivés au moment où il voulait repartir au camping et lui demandèrent s’il avait perdu sa femme, il fit «oui » Tout finit bien et je garde un bon souvenir des gendarmes en Sardaigne.
Elena

mercredi 26 septembre 2018

AUTOMNE

Orange, rouge ou jaune
Tombent les feuilles d’automne,
Dansent au gré du vent
Volent, au firmament
Chutent sur le sol gisant.
Orange, rouge ou jaune
Couleurs de l’automne,
tentent les poètes,
Les peintres, les bohèmes,
Couleurs chaudes
Ravivent nos artistes.
Couleurs de l’automne,
Soyez les bienvenues,
J’oublie ma tristesse
Voyant les feuilles voler.
Elena





lundi 24 septembre 2018

#lundi soleil
septembre chat
chat : Janna dans l'évier !
Elena 2018

vendredi 21 septembre 2018

PETIT RAT DE L’OPERA


Après la visite médicale Lisa fut appelée chez la directrice, habituellement seules les élèves indisciplinées étaient invitées chez elle cet appel la laissa perplexe.
Lisa était le meilleur petit rat de l’opéra, on lui prédisait un avenir d’étoile et sa vie tournait uniquement autour de l’opéra. Elle tiendrait le premier rôle pour le prochain ballet, sa plus grande fierté, c’était la seconde fois qu’elle était la vedette.
Arrivée au bureau de la directrice le cœur de Lise se mit à battre la chamade sans raison, elle n’avait rien à se reprocher.
  • Avancez mon petit et asseyez-vous là, dit la directrice en continuant :
  • Lisa, vous savez que je vous estime beaucoup mais je ne peux plus vous garder
Lisa ouvrit des grands yeux étonnés, sentant qu’elle avait été un peu brusque la directrice rougit puis continua :
  • Je n’ai rien à vous reprocher mon petit, uniquement votre taille…
  • Je ne comprends pas Madame répondit Lisa mal à l’aise.
  • Vous ne grandirez plus répondit doucement la directrice, le médecin me l’a confirmé, je suis désolée ! Vous pouvez sortir, j’écrirai à votre mère finit la directrice mal à l’aise.
Sans rien dire Lisa sortit, en une minute tout son avenir s’écroulait pour quelques centimètres. Jamais elle ne pourrait comprendre une telle injustice, « c’est trop dur » pensa Lisa en entrant dans sa chambre. Elle rangea ses quelques affaires dans sa valise et sortit, sa mère habitait tout près, elle pourrait revenir chercher le reste plus tard, plus jamais elle ne remettrait les pieds à l’opéra.
Lisa se précipita chez elle, qu’elle ne fut sa surprise d’y trouver un homme vêtu d’une robe de chambre ; elle ne le connaissait pas. Sa mère arriva un peu gênée :
  • Que fais-tu là Lisa ?
  • Je suis trop petite, je ne serai jamais étoile de l’opéra, je ne veux pas rester et voir les autres triompher.
Sa mère ne répondit pas, l’homme sortit discrètement, Lisa pleurait silencieusement puis elle entendit sa mère lui dire la voix tremblante :
  • tu ne peux pas rester ici 
  • Pourquoi ?
  • Jamais René ne l’accepterait, il paye le loyer, tu comprends insista sa mère, il faut trouver une autre pension.
Lisa ne répondit pas, elle comprit qu’on pouvait tout perdre en un seul jour, elle courut s’enfermer dans sa chambre. Peu importe telle ou telle pension, rien ne pouvait l’affecter plus que sa taille et son départ de l’opéra. Elle cacha sa tête sous l’oreiller en pleurant doucement, son père lui avait dit un jour «  on peut tout perdre sans le mériter », le sommeil l’emporta vers le lac des cygnes.
Elena




mercredi 19 septembre 2018

LE 14 JUILLET
A Paris tous les ans
On dansait le quatorze juillet.
Chaque quartier
Avait sa célébrité.
André Verchuren
Rassemblait bien du monde.
Yvette Horner
Avait autant de succès,
Et, n’oublions pas Fontaine.
Les bals étaient gratuits,
On y dansait toute la nuit.
Cette époque est révolue,
Mais les moins jeunes s’en souviennent !
Elena


lundi 17 septembre 2018

#lundi soleil
septembre chat
chat : Janna garde l'ordinateur de mon fils (son maître)
Elena 2018

vendredi 14 septembre 2018

PERE ALEXIS
Quand je fis sa connaissance il était un Prêtre honorable et avait l’air d’un ange, et pourtant…
Dans sa jeunesse Alexis vécut avec une femme, la laissant croire qu’il allait l’épouser et la pauvre Véra lui faisait une confiance totale. Ils sortaient souvent à trois, une amie de Véra qui s’appelait Macha, tous trois vivaient une vie heureuse plus ou moins aux crochets de Véra qui peignait et commençait à gagner sa vie avec ses portraits. Cela dura un certain temps , quand un jour Véra rentra chez elle, trouvant une enveloppe, elle l’ouvrit et lut - Excuse moi Véra, je suis un monstre, je comprendrai que tu ne me le pardonnes pas, je pars avec Macha. Je t’ai emprunté de l’argent et pris tes bijoux, je te les rendrai dès que j’aurai trouvé un emploi.
Véra s’effondra un moment puis sa vie reprit son cours, elle tomba amoureuse d’un autre. Dans cette histoire elle perdit tout ses biens et ce fut très dur pour elle sur le plan matériel.

Un jour Véra reçut une lettre d’Alexis, elle en rit et la fit lire à son mari, à qui elle avait raconté son histoire.
Alexis avait épousé Macha, ils étaient partis en Nouvelle Zélande et il se fit ordonner prêtre orthodoxe, il avait un fils. Bien sûr il s’excusait pour son vol et disait qu’en tant que prêtre il gagnait peu d’argent mais dès qu’il pourrait il la rembourserait. Durant plusieurs années Véra recevait régulièrement une lettre, elle avait appris qu’il avait eu un autre enfant puis un troisième, la caisse était toujours vide et il ne pouvait pas la rembourser puis il continua à écrire sans parler d’argent, l’affaire était close pour lui.
Il était très doué en physique et écrivit un livre qui reçut un prix, cela lui prenait beaucoup de temps, en plus, il voyageait pour parler de son livre, ainsi il retrouva Véra un jour en France.
Père Alexis promis à Véra de lui acheter des icônes pour son église ou d’autres, ainsi il l’aiderait financièrement, elle avait des difficultés d’argent assez importantes.
Au retour en Nouvelle Zélande, il tint parole et Véra lui envoyait des icônes , en retour il lui envoyait de l’argent.


Véra correspondait avec le père Alexis depuis 40 ans, lui envoyait régulièrement des icônes, il renvoyait de l’argent, elle était contente, bien qu’elle trouvait que la somme était modique par rapport aux églises de Paris, ils sont plus pauvres là-bas pensait-elle, et le sujet restait clos.
Un jour le père Alexis devait venir en France avec sa femme, ils avaient envie de revoir l’Europe. J’étais de passage chez Véra, il devait venir sans sa femme.
Quand je le vis je fus sous le charme, un vieil homme angélique, au regard franc, pénétrant, je lui aurai donné le Bon Dieu sans confession. Je me souviens, il parlait de la Nouvelle Zélande à mes enfants avec beaucoup d’intérêt et pédagogie, il nous a enchanté.
Quelques temps plus tard Véra fut gravement malade, père Alexis lui écrivit une lettre qu’elle me fit lire
Chère Véra,
Tu ne me changeras pas, j’ai toujours été malhonnête, je t’ai encore volé avec les icônes, elles valaient plus que le prix que je t’envoyais, comprend-moi, j’avais tellement envie de revenir en France, revoir les pays d’Europe avec Macha, les endroits où nous avions été si heureux tous les trois que j’ai puisé dans les réserves de l’église et grâce à tes icônes je peux rembourser petit à petit. Je ne peux pas me permettre d’être renvoyé en tant que prêtre, à mon âge je ne trouverai rien, puis il y a mes enfants qui ont confiance en moi. J’espère que tu ne m’en voudras pas, merci pour tout,
Ton Alexis avec toute mon affection.
Véra mourut peu de temps après, père Alexis n’avait pas changé d’après la lettre, j’ai un livre de la Nouvelle Zélande qu’il avait offert à mes enfants, seul signe restant d’un voleur angélique.
Elena

mercredi 12 septembre 2018

LES CERISES

J’étais enceinte de 7 mois et demi, je remontais une route pour rentrer chez les grands-parents de mon mari, j’étais en vacances chez eux. Je vois un champ, pas de barbelés et des cerises toutes mûres !
Je ne suis pas une voleuse mais marauder pour moi n’était pas du vol si on en prenait que quelques unes. Je monte dans le champ et je mange quelques cerises sur un arbre, c’est là que j’entends un fermier me crier dessus ; apeurée je me met à courir vers la route pour rentrer en priant tous les Dieux qu’il ne dise rien aux grands-parents.
Il courait avec sa fourche, je m’étais retournée et il a vu mon ventre alors il a haussé les épaules et s’en est retourné de l’autre côté.
Je me sentais plus à l’aise et je me reposai un peu avant de continuer mon chemin. J’arrivai chez les grands-parents, j’ai préféré avouer que j’ai mangé une poignée de cerises plutôt que s’ils l’apprenaient du fermier.
J’ai toujours trouvé que les fruits cueillis sur un arbre, même le mien sont meilleurs que servis sur un plateau. Les grands-parents n’avaient pas de cerises à ce moment.
J’ai dû promettre de ne plus chaparder un seul fruit, j’ai tenu ma promesse mais ce fut dur !
Elena

lundi 10 septembre 2018

#lundi soleil
septembre : chat
chat : Zébulon devenu adulte
Elena 2018

vendredi 7 septembre 2018

DECEMBRISTES
En 1825 il y avait « L’union du Nord «  tenu par le prince Troubetzkoï et « La société du midi » Les décembristes voulaient abolir la servitude, il y avait encore des serfs dans toutes les grandes familles et créer une république (la plupart revenait de France après la bataille avec Napoléon) ou la monarchie constitutionnelle.
Troubetzkoï avait écrit le manifeste pour le peuple russe qu’il devait remettre au sénat le 14 décembre lors de l’investiture du tsar Nicolas, son frère Constantin ne voulant pas régner. Ils firent croire au peuple que Nicolas voulait la place de Constantin et en criant « Vive la constitution » le peuple croyait crier vive la femme de Constantin.
Il y avait environ 3000 insurgés le 14 décembre, ils se trouvaient dans un coin de la place, Troubetzkoï n’a pas donné le manifeste au sénat et s’est absenté et Volkonski prit sa place de mauvaise grâce. Les gardes fusillèrent des manifestants, et firent des prisonniers. Il y a eu 5 pendus en 2 fois car la corde avait cassé. D’autres firent la prison un certain temps, et 121 déportés en Sibérie avec assignation à vie.
11 femmes partirent rejoindre leurs époux en abandonnant leurs enfants n’ayant pas le droit de les prendre avec elles. La première fut Mme Troubetzkoï et la seconde Mme Volkonski, certaines étaient d’origine française comme Mme Troubetzkoï et Annenkov.
Elles construisirent des maisons près de la prison, elles eurent aussi des enfants et petit à petit la vie des décembristes s’assouplit en devenant une vie de famille, conférences, concert etc… Les prisonniers apprirent aux bouriates à lire et à écrire et on trouve deux superbes maisons à Irkoutsk des Troubetzko¨et Volkonski.
En 1856 il y a l’amnistie pour les décembristes avec le nouveau tsar Alexandre II mais il ne restait plus que 19 hommes vivants qui rentrèrent.
Elena

mercredi 5 septembre 2018

CHANT NOCTURNE
Nous marchions sur une route étroite, après avoir raté le car, c’était la pleine lune.
Soudain tu chantas et je restais stupéfaite par ta voix ensorcelante. Nous étions amis depuis notre enfance mais à ce moment j’ ai cru entendre un étranger. Je te suivais traînant un peu, la route me semblait longue. Sans même me voir tu continuais ton répertoire. J’ai reconnu les plus grands chanteurs russes de l’époque ainsi que des chants tziganes. Je continuai le chemin obnubilée par ta voix.
En haut de la côte tu me dis :
  • Nous sommes arrivés, en face tu vois l’hôtel, toi au 1er et moi au 5e ! Tu ris et je me sentis soulagée.
  • Merci, la route fut moins dure !
  • Sais-tu que nous avons marché sept kms pour rentrer !
J’ai compris pourquoi tu avais chanté, tu m’as aidé à faire ce long parcours sachant qu’il n’y avait plus aucun transport après notre soirée à l’opéra !
Elena

lundi 3 septembre 2018

#lundi soleil
septembre : chat
chat : Zébulon petit, chat de ma fille
Elena 2018