#LaFleurDuMois
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NOUVEL AN
Pour la première fois de sa vie Maryvonne se retrouvait seule pour le
réveillon du nouvel an et ça tombait sur l’an 2000.
Elle avait perdu son mari d’un cancer depuis six mois, ses enfants
étaient venus à Noël et ne venaient jamais au nouvel an mais le fêtaient avec
des amis. Elle pensa à leurs amis qui venaient, elle les avait perdu de vue
après l’enterrement de Claude, elle ne pouvait plus voir leurs amis communs
sans en souffrir.
Maryvonne entendit le téléphone, elle prit le combiné presque
contrariée, c’était sa sœur :
-
Mavonne, on peut
venir fêter le réveillon avec toi ?
-
Mais je n’ai
rien prévu de spécial !
-
On apporte tout
ce qu’il faut, Nous n’avons pas envie de rester tous les deux avec Claude comme
un vieux couple et nous serons heureux de passer la soirée avec toi. Ne dit
rien nous arrivons et elle raccrocha.
Maryvonne se sentit un peu sonnée puis elle fut reconnaissante à sa
sœur d’avoir pensé à elle. Elle prépara une belle table, sortit tout ce qui
pouvait agrémenter la fête et se rappela qu’il lui restait du champagne de
Noël, elle le mit sur la table. Elle se changea, mit une belle robe noire,
discrète mais qui faisait un peu fête. Elle hésita puis ajouta un pendentif. A
ce moment elle entendit la sonnette d’entrée et elle ouvrit le sourire aux
lèvres, elle fêterait l’an 2000 avec d’autres !
Elena
CHARLIE
Charlie était un bon gros chien, il appartenait à mes voisins. Les
voisins n’ont pas de barrière et Charlie se promenait librement dans la
campagne. Lorsque les voisins partaient en vacances, ils laissaient Charlie
seul, il avait le hangar pour s’abriter, des amis venaient le nourrir une fois
par jour.
Au début j’avais un peu peur de lui, je ne connaissais pas encore les
chiens, il aboyait quand nous venions, il pensait que nous étions sur son
terrain. Peu à peu je me mis à râler sur lui quand il aboyait, j’aboyais plus
fort que lui et, il se calma.
Les maîtres partaient deux semaines en vacances, ils n’avaient pas la
place pour emmener ce gros chien, c’est ainsi qu’il pleurait quand ils
partaient, j’avais mal pour lui. Un jour je l’appelai et il vint vers moi, je
le caressai et il me débarbouilla, mon jean était trempé par ses léchouilles
tellement il avait été triste et en manque de câlins.
Au fond du village j’ai une copine qui peint des boîtes, elle passa un
peu vite en voiture et renversa Charlie,
les maîtres n’étaient pas rentrés, nous le tirâmes vers chez lui, il était
juste égratigné, un peu sonné, il s’en
remit rapidement, la voiture de ma copine moins !
Charlie est mort de sa vieillesse, vers la fin il n’aboyait plus, il
restait dans le hangar et ne s’approchait plus du chemin.
Elena
NOËL
Noël approche sous un chômage
constant.
Paul et Lilli n’auront pas de
cadeaux,
Pas de réveillon non plus, un
lot bien dur
Quand on ne travaille plus.
Pourtant la veille du
réveillon , la neige
tomba si épaisse que le village
En resta tout baba,
Il ne neige pas dans ce coin
là !
Noël est là et peu importe le
réveillon,
Chacun fabrique une luge ou bien
des skis,
Tout le village glisse sur la
pente,
La neige est là !
Comme les autres Paul et Lilli s’en
Donnent à cœur joie glissent et
roulent,
Leur rire jaillit
Ils sont tout à leur joie,
Tant pis, on verra bien
demain !
Elena
CHANSON ANCIENNE
Me promenant dans le sentier je me suis souvenue de cette
chanson ; nous la chantions jadis ensemble dans le jardin de notre
grand-mère.
Chacun de nous inventait un couplet et tous ensemble nous trouvions le
refrain, nous étions des enfants et tout nous semblait beau.
Un jour à un mariage nous nous sommes retrouvés et l’un de nous
fredonna cette chanson, aussitôt les autres reprirent le refrain. Et, un fou
rire jaillit, moment de complicité, retour à notre enfance.
Cette chanson trotte dans ma tête en repensant à nous, enfants.
Aujourd’hui on ne se voit plus, ou si rarement que s’en est triste, mais le souvenir reste bien vivant et la
chanson vit dans notre mémoire !
Elena
#lundi soleil
Décembre 2023 : orange et
rouge
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#orange et rouge ; ma création
ANNETTE
Elle avait 50 ans et n’avait jamais vécu en ménage, on la considérait
comme une vieille fille, pourtant elle était encore fraîche avec ses bonnes
joues et son regard pétillant et pas une ride !
Annette vivait dans la ferme familiale avec sa mère veuve. Elles
avaient de quoi faire et le vétérinaire passait souvent pour la naissance des
veaux, mais pas seulement … Il aimait la vivacité d’Annette, sa gaieté, en sa
compagnie il se sentait rajeunir et oubliait son divorce pénible. Il allait sur
56 ans et ne savait pas si sa demande en mariage serait bien prise alors il en parlerait à la mère et
verrait sa réaction.
Après avoir mis bas la vache, Alain le vétérinaire accepta une tasse de
café proposé par la mère pendant qu’Annette rangeait tout. Il en profita pour
lui décrire ses sentiments pour Annette, la vieille rit et lui dit :
-
C’est pas à moi
qu’il faut le dire mais à ma fille !
-
Vous avez
raison, je me sens un peu intimidé….
-
Mais non, faites
simple !
C’est ainsi que trente minutes plus tard il se déclarait auprès
d’Annette. Elle eut un beau sourire doux mais répondit :
-
Je ne suis pas
sûre que je sache m’habituer à vivre avec un homme !
-
Mais je vous
laisserai votre liberté la rassura Alain,
-
Alors faisons un
essai et nous verrons si ce n’est pas trop tard.
Le vétérinaire déménagea chez Annette car la maison était grande et
elle voulait continuer à s’occuper des animaux. Le couple fit des concessions
mais cela ne leur fut pas difficile et au bout d’un an ils se marièrent et
continuèrent à vivre avec la vieille mère qui avait un gendre bricoleur et elle
appréciait sa compagnie.
Elena
ELLE CHANTAIT
Marcel était un mari aimant mais
colérique, Colette trouva la parade, à chaque fois que son mari commençait à
râler elle se mettait à chanter. Il faut dire qu’elle avait une très jolie voix
et leur rencontre se fit lors d’une représentation où Colette accepta de
chanter un morceau de « Carmen »
Au début Marcel resta indécis quand il
entendit chanter Colette au moment où il poussa une colère contre un chauffard
mais il ne vit pas d’ironie dans son regard juste beaucoup de tendresse, il ne
dit rien. Par la suite il lui demanda pourquoi elle chantait quand il était en
colère ? Elle répondit que cela la soulageait et ils en rirent ensemble.
Les enfants naquirent et ils prirent
l’habitude de chanter avec leur maman. Bien sûr si l’un d’eux devait être puni
ou grondé le chant n’aidait pas.
Ils prirent l’habitude de chanter dès qu’ils
sentaient leur père près à exploser et par l’habitude cela pouvait arriver
devant des invités qui écarquillaient les yeux sans comprendre.
#lundi soleil
Décembre 2023 : orange et
rouge
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#orange et rouge ; ma création
#lundi soleil
Décembre 2023 : orange et
rouge
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#orange et rouge ; temple birman
BLOK
L’inconnue
Le
soir, un vent fiévreux et lourd oppresse
Parmi la rue où sont les restaurants,
Alors que juin à des clameurs d’ivresse
Mêle son âme aux souffles altérants.
À peine si quelques voix d’enfants crient.
À peine si l’on voit se détacher
Loin, sur l’ennui morne des closeries,
L’enseigne au croissant d’or d’un boulanger.
Et chaque soir par delà les barrières,
Entre les verts talus de gazon ras,
Les fins roués aux expertes manières
S’en vont, chacun une fille à son bras.
Parmi l’étang le jeu des rames sonne,
Parfois un cri de femme retentit –
Et dans le ciel, qui de rien ne s’étonne,
La lune au croissant blême s’arrondit.
Ainsi le soir, tout au fond de mon verre
Tel un ami fidèle me sourit ;
Et je le vois dans la liqueur amère
Se fondre avec mon visage attendri.
Quelques servants, près des tables voisines,
Errent d’un pas somnambulique et las ;
Des hommes saouls aux prunelles sanguines
Clament en chœur : in vino veritas.
Et chaque soir je revois m’apparaître,
— Ou bien d’un songe seul suis-je leurré ?
—
Un corps de femme, au vague des fenêtres,
Svelte, et de soie et de velours paré.
Spectre frôlant les tables par rangées,
Que toujours seule ainsi l’on aperçoit,
Et de parfums et de brouillards chargée
Auprès d’une fenêtre elle s’assoit.
L’on sent peser un monde de ténèbres
Parmi sa robe aux frôlis lents et doux ;
Son grand chapeau s’orne en plumes funèbres,
Ses frêles mains sont lourdes de bijoux.
Telle elle semble à mon âme hantée.
Sous sa voilette, alors plongeant mes yeux,
Je vois s’ouvrir une rive enchantée,
À des lointains purs et mystérieux.
Les sens brûlés d’incorruptible flamme,
Des plus obscurs secrets je suis témoin ;
Tous les replis ténébreux de mon âme
Sont transpercés par l’âpre éclair du vin.
Je crois alors sentir dans ma cervelle
Les grands, les noirs plumages osciller ;
Je vois ses yeux dont bleuit la prunelle
Comme des lis, à l’horizon, briller…
Ainsi je porte un trésor, dont sans cesse
La clé magique obéit sous ma main…
Tu disais vrai, monstre à face d’ivresse :
La Vérité pour moi gît dans le vin.
Blok
Ce fut son poème le plus connu mais
d’autres ont suivi. Il fut un grand poète du XXe siècle. Né en 1880 il est mort à 40 ans, l’alcool
mais surtout les prostituées et les maladies vénériennes. Il aimait son épouse
mais avait besoin des prostituées pour se sentir bien. Il fut reconnu comme un
grand poète symboliste russe.
Elena
EDUCATION CANINE
Quand j’ai eu Porthos, mon léonberg de 2 ans ½, pesant 80 kg et tirant la laisse dès qu’il voyait un chat ou un autre chien, on m’a conseillé de l’éduquer. Aussitôt je l’ai inscrit aux cours d’éducation où on voyait surtout des chiots.
Je suis arrivée avec Porthos pour la première leçon et je suis tombée sur un homme costaud qui criait sur les chiens, il me dit :
· Je vais le dresser, attendez sur le côté.
Sans rien dire je me suis un peu éloignée et je le vis faire suivre mon chien devant les autres en lui donnant des coups de laisse à chaque fois qu’il tournait la tête et en lui criant dessus. Affolée je me suis approchée et je l’appelai, il se tourna vers moi mécontent :
· je préfère tenir mon chien moi-même insistais-je.
· Alors tenez-le bien !
Porthos tremblait dès que le moniteur s’approchait de nous, à un moment donné il fallait passer devant un morceau de viande sans que le chien y touche, le moniteur reprit la laisse de Porthos sans me demander mon avis et bien sûr la tentation fut grande de vouloir essayer d’attraper la viande alors il le dérouilla et je me mis à crier. Je pris mon chien en colère :
· Vous attendez qu’il vous morde ?
· S’il essaye de me toucher je le tue, j’ai une carabine toujours à mes côtés. Il faut le casser sinon il deviendra un chien dangereux !
· Et bien vos méthodes ne me conviennent pas, je l’éduquerai moi-même et je partis.
Porthos me fit la tête en voiture et j’étais au bord des larmes mais en revenant je me suis inscrite sur un forum de chiens qui me conseilla de le promener avec un licol pour chiens et depuis je n’ai plus eu aucun ennui. Je regrette que certains éducateurs exercent la méthode forte pour éduquer un chien au risque d’en faire une lavette sans caractère. Alors que douceur et fermeté est la solution pour la majorité des cas !
Elena
#lundi soleil
Novembre 2023 : rouge
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#rouge : boîte de dragées
LE BATEAU
Il prit son balluchon, l’a mit sur son épaule, des yeux il fit le tour
de la pièce, enfin sortit en soupirant. Il salua le cafetier qui ouvrait,
continuant son chemin le regard crispé, il tourna à droite et se précipita vers
le car qui arrivait, il monta et s’assit en respirant fort.
Il compte instinctivement les stations, il descendait à la cinquième,
il se retrouva devant le chantier. Il dit « Bonjour » à plusieurs
personnes qu’il connaissait mais refusait de s’arrêter, son visage des mauvais
jours mettait une barrière entre lui et les autres.
Il descendit dans la cale, personne ne s’étonna, il travaillait sur ce
bateau depuis des années, il se cala de son mieux et attendit le départ, il
savait que personne ne penserait à le chercher, ils penseraient qu’il était
reparti sans se faire remarquer.
Il attendit près d’une heure avant que le bateau parte, il sourit tout
seul, il savait que maintenant il allait en Grèce, jamais sa femme n’irait le
chercher là-bas, il avait changé de nom, de papiers et n’avait plus l’intention
de subir ses jérémiades, ses pleurs, ses hystéries, il ne la supportait plus,
il ne voulait plus d’elle. Il avait essayé de divorcer, étant croyante, elle
avait refusé, il avait cherché depuis un an la façon de se séparer en bon
terme, elle refusait tout, il lui avait proposé de lui laisser la maison, une
part d’argent mais rien ne lui convenait. A bout il décida de faire ce voyage,
personne n’était au courant, les enfants étaient grands mais il ne leur avait
rien dit, il voulait sa liberté, il en crevait, enfin l’idée de partir sans
rien dire germa en lui, il avait réussi et son visage brillait de joie.
Le bateau allait accoster, il sortit de sa cachette, alla
sur le pont, le balluchon sur son épaule, personne ne le remarqua, il prit la
queue avec les autres pour descendre, il prit la passerelle pour descendre, un
regard le força à regarder en face de lui, il vit sa femme qui l’attendait, il
faillit tomber, elle était accompagnée d’un policier. Il serra les lèvres prit
un air froid et s’approcha d’eux, le policier lui demanda son nom, sans rien
dire, il tendit ses faux papiers, le policier le remercia et le laissa partir.
Sa femme commença à l’appeler, il se fit sourd, continuant son chemin se
bouchant les oreilles mentalement.
Enfin il sortit, il soupira, personne ne le suivait, maintenant elle ne
pourrait rien contre lui, il irait sur l’île d’Ios, si elle avait le malheur de
venir, il la noierait, elle ne savait pas nager ; l’idée lui plaisait, il
put continuer son chemin la tête haute sa liberté il l’avait conquis, il avait
donné 20 ans de sa vie à une mégère, il voulait vivre pour lui maintenant, rien
ne pourra l’en empêcher.
L’homme continua son chemin vers l’île d’Ios, il se demanda comment sa
femme avait pu le retrouver, il rit brusquement « Mais c’est évident, elle
fouille mes affaires et mon billet était bien étalé » Le rire se changea
en colère, il se retourna pour voir s’il était seul, il ne vit rien de suspect
et continua son chemin. Il arriva chez la logeuse à qui il avait demandé de lui
louer une chambre pour deux mois, ensuite il verrait où il irait ;
d’origine grecque il connaissait la langue et pensait demander l’hospitalité
voire la nationalité.
C’est en se retournant qu’il la vit venir à lui, elle était seule, il
descendit vers elle calmement :
-
Tu es venue pour
me faire une scène ou pour me ramener de force ?
-
Ni l’un, ni
l’autre, j’aimerai que tu penses aux enfants, les jumeaux n’ont que 18 ans et
ont besoin de toi.
Il ne dit rien la regardant durement, elle se servait toujours des
enfants pour obtenir ce qu’elle voulait. Il lui prit le bras calmement, et
l’emmena se promener au bord de la mer.
Elle fut étonnée puis pensa qu’elle l’avait touchée en parlant des
jumeaux, il faisait beau, trop chaud pour voir beaucoup de monde à
cette heure. Il savait qu’elle ne savait pas nager, doucement il l’attira vers
lui, l’embrassa avec un effort presque surhumain, elle se laissa faire surprise
et heureuse. Lentement il s’approchait de la mer, il joua avec elle au bord de
l’eau tout en l’entraînant, elle ne vit rien. Elle se rappela ses premières
vacances avec lui, les jeux dans l’eau, elle savait qu’il la rattrapait
toujours dès qu’elle perdait pied. Brusquement elle se sentit couler, elle
l’appela de toutes ses forces, il sortit sans même se retourner ; il jeta
un coup d’œil, ne vit personne et se pressa de rentrer chez la logeuse, à cette
heure elle devait faire sa sieste et ne saurait pas qu’il était sorti.
Personne n’aurait l’idée de la chercher ici, il écrirait aux enfants
quand il aura trouvé du travail et un logement dans une grande ville.
Il n’avait aucun remord, juste un soulagement d’être sûr d’avoir enfin
trouvé la paix.
Elena
RETROUVAILLES
Tu avais 20 mois, je t’avais laissé avec ton père chez ses
grands-parents, je travaillais. Enfin je pus vous rejoindre ! Je te vis
dans la bassine, mémère te lavais, tu m’as regardé et tu as ri en me tendant
les bras ; je me suis précipitée vers toi et je finis ta toilette avec
bisous et rires. Une fois prête je t’emmenai dans le petit chemin qui mène au
bois, tu me regardais intensément et tes yeux n’étaient qu’amour et joie, je ne pouvais plus les quitter. Nous nous
assîmes sur des branches et tout en te tenant la main je te racontais pourquoi
je n’avais pas pu être là, comme tu m’avais manqué et comme je t’aimais… Tu ne
comprenais pas mais tu ne me quittais pas des yeux et je sentis des larmes de
joie ou d’amour. Je ne voulais plus rentrer, nous étions si bien ensemble mais
nous rentrâmes se tenant par la main en ne se quittant pas du regard !
Elena 2023
#lundi soleil
Novembre 2023 : rouge
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#rouge : ma création
DOMINGO Placido
Véronique était une femme effacée, elle ne travaillait pas, elle avait
élevé 4 enfants. Quand ses enfants furent adolescents elle se sentit plus libre
et se consacra à des cassettes d’art lyrique. C’est ainsi que son mari lui
offrit Carmen, joué et chanté par Placido Domingo et Julia Migenez. Son mari,
travaillait à la bourse, rien d’autre ne l’intéressait sauf parfois le
football, Véronique profitait des instants où elle était seule, pour regarder
le film. C’est ainsi qu’elle tomba follement amoureuse de Placido Domingo, plus
elle voyait le film et plus elle s’imaginait être à la place de Carmen, elle
entendait les déclarations d’amour de sa part.
Véronique se découvrait une âme romantique, elle n’avait connu que
labeur, devoir conjugal, tristesse, enfin elle découvrait l’amour ;
platonique mais c’était un sentiment qu’elle ne connaissait pas encore.
En 1990 parut la cassette vidéo des 3 ténors, Véronique économisa pour
se l’acheter, aussitôt elle le regarda. Il lui semblait que Placido chantait
pour elle, il la regardait, lui disant des belles paroles qu’elle n’avait
jamais entendues, pas même durant ses fiançailles assez banales.
Puis parut les 3 ténors en 1994, Véronique l’acheta dès qu’il
sortit, elle devenait passionnée, elle rougissait comme une jeune fille. Son
mari lui fit un brin de cour la trouvant plus jolie mais il sentit vite sa
réticence, il pensa qu’elle le trompait et demanda à un détective de la
surveiller. Il apprit qu’elle restait seule à la maison et parfois s’achetait
un DVD mais toujours de l’opéra, il sourit et oublia son épouse pour des choses
moins futiles. Entre temps Véronique collectionnait tous les opéras tournés par
Domingo, elle acheta le DVD des 3 ténors à Paris, elle fut un peu déçue, trouva
qu’il avait vieilli, elle se rappela qu’elle aussi avait vieilli, s’ils
devaient vieillir ensemble, elle devait l’accepter.
La vie continua ainsi jusqu’au jour où les enfants alertèrent leur père
que leur mère n’était pas bien, elle passait la journée devant l’écran à
regarder les opéras et soupirait en disant « Placido, tu seras mien un
jour » Elle n’écoutait plus ses enfants, vivait dans un monde qui
n’appartenait qu’à elle entre Paillasse, Carmen, les ténors et d’autres, sa
collection était énorme maintenant.
Inquiet son mari fit venir le médecin qui conseilla le psychiatre, elle
y alla sans trop savoir ce qu’elle faisait, parla de sa passion. Le psychiatre
ne put rien pour elle, au bout d’un an il dit à son mari qu’elle ne guérirait
pas en prononçant des noms savants qu’il ne comprit pas. Il voulut savoir ce
qu’il devait faire. Le psychiatre lui dit :
-
Il est trop
tard, elle n’est pas dangereuse, elle évolue dans un monde imaginaire.
Laissez-la !
Le mari continua à travailler, encore plus, pour oublier sa femme
défaillante, Véronique attendait que Placido Domingo vienne la chercher pour
l’emporter dans un autre monde.
Les enfants partirent petit à petit, ils venaient très peu, leur mère
n’était plus disponible pour eux. Un jour Véronique partit, elle avait entendu
dire que Placido vivait seul aux USA, elle ne savait si c’était vrai ou pas,
mais elle pensa que c’était le signe tant attendu, elle partit le rejoindre, il
la reconnaîtrait même sans l ‘avoir jamais vu, elle en était
certaine !
Elena
#lundi soleil
Novembre 2023 : rouge
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#rouge : Poe, notre guide en Birmanie
LE LOUP
Alain parcourait les steppes sibériennes, il était chercheur ;
chaque marque de vie l’intéressait. Il notait tout pour ramener le maximum
d’informations, à son retour son équipe en tirera les conclusions. Pour le
moment il vivait dans une petite cabane, trouvée par hasard. Depuis hier un
loup rôdait autour de la cabane, la nuit il l’entendait hurler, il en avait
déjà vu au Canada et n’avait pas peur. Par contre ses chiens étaient effrayés,
il en avait six et ne pouvait les faire rentrer dans la minuscule cabane, cela
le contrariait.
« Un loup seul ne va pas attaquer une meute de chiens «
Pensa Alain pour se donner du courage. Sans ses chiens il ne pouvait plus
continuer son expédition.
Au matin on pouvait voir les traces des pattes du loup, les chiens
étaient attachés. Le loup avait fait le tour de la cabane puis il avait pris le
chemin qui monte un talus.
Alain le voyait dormir à cent
mètres de la cabane, il était étonné par cette proximité et se demandait ce
qu’il voulait, pourquoi était-il si prêt ? Il continua à vaquer à ses
occupations, brusquement ses chiens se mirent à gémir, il se retourna et vit le
loup le regardant fièrement ; ils étaient à moins de cinquante mètres l’un
de l’autre. Alain lui parla calmement, le loup ne bougeait pas, il n’avait pas
peur. Alors il prit un morceau de viande et lui lança. Ses chiens ne pouvaient
pas s’y approcher, le loup attrapa la viande et s’éloigna un peu pour la
manger.
Il se sentit stupide, il ne devait pas nourrir un loup, l’animal devait
se débrouiller seul, ce n’était pas à lui de le nourrir. Il savait que dans
trois jours il retrouvait sa base et ses collègues en ville « Que fera le
loup contre la faim ? « Les autres jours il parlait au loup,
celui-ci n’était plus qu’à dix mètres de lui, il venait souvent près de lui,
même les chiens n’aboyaient plus. Parfois il lançait un morceau de viande mais
pas régulièrement, cela le rendait mal à l’aise sachant que ses compagnons lui
en feraient le reproche.
Le dernier jour, il se prépara pour son départ en ville. Le loup
n’était pas loin, il suivait d’un air inquiet son déménagement. Alain était
persuadé que le loup comprenait, il allait partir et n’aurait plus
de viandes.
Le traîneau était prêt, les chiens grognaient quand le loup
s’approchait de trop près, il reculait puis revenait vers la meute. Enfin le
départ eut lieu, Alain se retourna et vit le loup le suivre. Il cria :
-
Va-t-en, tu ne
peux pas venir avec moi !
Le loup continuait à courir derrière le convoi, Alain lança une
pierre ; le loup stoppa un moment. Quelques kilomètres plus loin il se
trouvait derrière les chiens.
Arrivé aux abords de la ville, ses amis l’attendaient, ils
savaient qu’ensuite il serait très pris par une délégation venue de Moscou.
Quel ne fut pas l’étonnement du groupe français en voyant le loup
suivre les chiens !
Philippe reçut son collègue à bras ouverts, il s’informa :
-
Tu as apprivoisé
un loup ?
-
On peut dire ça
comme çà, il ne veut plus me quitter !
-
Mais je le
reconnais dit Jacques, c’est le loup qui vit avec les hommes de la steppe, il
fut apprivoisé par un inuit et depuis ne sait plus chasser. Il a dû suivre une
louve, quand il t’a vu, il a attendu que tu le nourrisses !
-
C’est exactement
ce que j’ai fait s’esclaffa Alain !
A partir de là le loup connaissait son chemin, il regarda fixement
l’homme qui l’avait nourri comme pour le remercier, ensuite il s’enfuit
pour rejoindre le groupe inuit.
Elena
Paul venait d’avoir six ans, il rentrait au CP. Sa maman lui avait
dit :
-
En rentrant de
l’école nous fêterons ton anniversaire !
-
A l’école ils
vont me le fêter ?
-
Non, pas cette
année, tu es à l’école des grands.
Il était triste en entrant en classe, les autres années sa maîtresse
lui fêtait avec ses copains, il avait même des bonbons !
L’instituteur l’interpella :
-
Tu n’écoutes pas
ce que je dis Paul !
-
oui
Monsieur !
Toute la matinée, Paul fut un peu distrait, ses copains de maternelle
avaient oublié qu’il avait six ans,
Vincent était pourtant invité à venir chez lui mais il ne lui a rien
souhaité.
A midi, il mangeait à la cantine, il était assis à la même table que
ses copains de l’an dernier. Ils parlèrent des nouveaux cours qu’ils auraient,
du maître et d’autres choses… Paul restait silencieux, la larme à l’œil !
A la fin du repas, une femme de cantine vint apporter un gâteau à la
table de Paul :
-
Bon anniversaire !
-
Merci dit Paul
en rougissant !
Sa maman ne lui avait pas dit qu’à l’école privée où il allait, on
fêtait les anniversaires, c’était une surprise.
Paul riait, il partagea avec toute la table et le reste de la
journée il fut gai comme un pinson !
Elena
ps j'ai réussi à copier coller sans comprendre ourquoi je ne pouvais pas ?
#lundi soleil
Novembre 2023 : rouge
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#rouge : boîte à lettres
EDGAR DEGAS
(1834 – 1917)
Degas célèbre peintre français
qui fut connu durant sa vie. Il fut peintre, sculpteur, graveur et photographe,
ainsi que impressionniste et naturaliste. On peut trouver la plupart de ses œuvres au
musée d’Orsay.
J’ai choisi son portrait puis
uniquement des danseuses, c’est ce qui l’a rendu le plus célèbre dans le monde
entier :
Elena
FETE
Ils venaient de déménager dans un
appartement correct, cela tombait mal, Noël arrivait et ils n’avaient pas de
sous pour leur fille de 5 ans. Alors le père dit « Je vais construire un
lit pour ses poupées, tu le peindras » L’autre enfant n’avait que 6 mois,
il ne connaissait pas encore Noël et un hochet lui conviendrait.
Le père construisait le lit, la mère a
cousu le matelas, draps, couvertures. Il lui restait encore du temps et du
tissu, elle put coudre des robes et autres vêtements pour les poupées, quand la
petite demandait c’est pour mon frère, elle répondait « oui » La
fillette ne disait rien mais aurait bien voulu avoir aussi pour elle.
Le lit était peint, les vêtements prêts,
tout fut déposé devant les chaussons. Le matin la petite fille fut ravie de
trouver ses cadeaux, elle joua toute la journée avec ses poupées.
Plus tard, elle dit à ses parents « Ce
fut mon plus beau souvenir de Noël ! »
Elena
#lundi soleil
Octobre 2023 : orange
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#orange : langouste
CONVERSATION
-
Betty je pourrai
te prendre des tennis qui ne soient pas Nike ?
-
Non maman, les
autres filles de la classe se moqueront de moi ;
-
Mais le jean, il
n’est pas obligé de coûter 100 € !
-
Ce n’est pas de
ma faute si la marque est si chère, je ne pourrai pas en mettre un autre ;
-
Pour les pâtes
nous pouvons peut-être acheter la marque du magasin pour compenser ;
-
Il n’en est pas
question, je n‘en mangerai pas ;
-
Betty, tu vas
sur tes 16 ans, tu pourrais être raisonnable maintenant ;
-
Mais je le suis
maman, je ne t’oblige pas à acheter des choses spéciales, juste en ce qui me
concerne.
-
Non, Betty tu ne
vas pas t’acheter du maquillage ?
-
Mais toutes les
filles de ma classe sont maquillées, il faut sortir un peu maman ;
-
Que fais-tu avec
ton portable ?
-
Tu vois bien,
j’appelle mon petit copain, demain je rentrerai tard, nous irons danser avec
d’autres copains ;
-
Pas plus tard
que minuit Betty ;
-
Je rentre avec
Luc, il me ramènera, tu peux dormir, ne nous attend pas.
La mère ne dit plus rien, elle ravala ses
larmes, encore une fois elle s’est fait avoir, elle n’a pas su obtenir ce
qu’elle voulait ; sa fille se conduisait d’une manière qu’elle n’aimait
pas et elle ne savait pas redresser la situation.
Betty était contente, elle savait qu’elle
faisait ce qu’elle voulait de sa mère et quand ça ne marchait pas, elle lui
disait qu’elle repartirait chez son père, à chaque fois la mère cédait et elle
obtenait ce qu’elle veut. La prochaine étape sera le piercing pour Noël.
Elena