jeudi 31 octobre 2013

LES LIVRES




Après une fracture du pied Clotilde se reposait sur son fauteuil, la jambe surélevée. Elle voyait sa bibliothèque bien remplie et demandait à son mari ou son fils tel ou tel livre qu’elle relisait. Pourtant un matin elle tiqua, elle était persuadée que sa bibliothèque était moins fournie, mais comment vérifier quand on est clouée sur un fauteuil ?
Les jours suivants elle fut sûre qu’il manquait des livres à la bibliothèque. Elle clopina avec ses cannes anglaises et commença à fouiller dans le désordre des auteurs, ce fut une occasion de ranger les livres par ordre alphabétique. Fait bizarre, elle ne trouvait plus les livres commençant par « K » aucun Kessel, Kipling, Koestler, Kenny ou autres…
Songeuse, elle vérifia si ses livres étaient bien par ordre alphabétique et ne trouva rien d’anormal à part cette disparition. Elle ne dit rien et attendit quelques jours, et quelle ne fut sa surprise de voir qu’il n’y avait plus d’écrivain à la lettre « M » Mitchell, Mauriac, Maurois, Musso…
N’y tenant plus Clotilde en fit part à son époux qui fut très étonné, ils en parlèrent à leur fils Eric qui avait 15 ans et sa surprise n’était pas feinte.
Tous les trois surveillaient la bibliothèque et la diminution des livres continua, il manqua les livres en « B » puis en « Z » Il n’y avait ni logique ni chronologie. Une nuit Clotilde décida de dormir sur le canapé, elle avait le sommeil si léger que si quelqu’un entrait elle serait réveillée immédiatement.
Elle attendit jusqu’à minuit dans le noir puis s’endormit. Au matin elle trouva un livre ne lui apportant pas, « La disparition des livres » Elle se mit à le lire fébrilement. Au fil des pages elle comprit que si on avait une attitude indifférente vis-à-vis des livres, ils disparaissaient et allaient s’installer ailleurs. Elle en fit part à son mari et son fils qui pensèrent qu’on lui faisait une mauvaise plaisanterie. 
Clotilde, rangea à nouveau ses livres avec plus de soin et observa les jours suivants. Au bout de dix jours tous les livres étaient revenus. Depuis elle nettoyait chaque livre avec amour, le rangeait à sa place et veillait à ce que son mari et son fils en fassent autant.

Elena 2013 

mardi 29 octobre 2013

ONZE ANS


Je m’appelle Marc et j’ai onze ans, nous sommes en 1956 et je vis avec mes parents et mon petit frère de 4 ans. Le pavillon où nous vivons est partagé en trois : le sous-sol à un couple ayant une fille, nous au premier et des vieux au-dessus. Nous avons aussi chacun un lopin de terre et ma mère plante des tomates, le couple avec la fille plantent des tulipes et les vieux ne plantent rien.
Mon père travaille à l’usine et ma mère fait les marchés deux fois par semaine, elle emmène mon petit frère et me laisse seul, je joue dans la cour avec des copains qui ont le droit de venir.
Le soir nous guettons mon père et mon grand-père qui travaillent dans la même usine. Grand-père s’arrête aux 4 cafés de la rue et mémé n’est pas contente quand il rentre sans marcher droit. Mon père s’arrête avec les copains « chez Georgette » et « au Mistral » je ne l’ai jamais vu ivre. A la maison maman râle beaucoup et papa ne se laisse pas faire alors il y a souvent des disputes, souvent pour des questions d’argent.
On s’habitue à tout et je ne suis ni heureux ni le contraire, j’aime mes habitudes et j’essaie de ne pas garder mon frère pleurnichard ou le moins possible.
Un jour maman me dit que je vais partir en classe de neige, c’est la première année qu’il y en a, je saute de joie ! Nous achetons tout l’indispensable, maman n’arrête pas de répéter :
-         Tu nous coûtes cher, j’espère que tu travailleras bien !
Puis nous partons enfin avec presque tous les enfants de la classe. L’école aidant ceux qui ne pouvaient pas louer les skis.
Le matin nous étudions mais l’après-midi nous allions skier et c’était merveilleux ! J’aimais tellement ça que j’ai eu ma première étoile à la fin du mois ; j’en étais très fier.
Au retour mes parents ont surtout vu que je n’avais pas des bonnes notes scolaires et l’étoile ne les a pas impressionnés. La routine s’installa à nouveau, le soir en me couchant je rêvais que je skiais, je voyais la montagne et la neige et je me disais que plus tard je serai moniteur de ski. Ainsi je m’endormais presque heureux !

Elena 2013

lundi 28 octobre 2013

LA RIVIERE




Il y a 20 ans la rivière offrait des poissons, les pêcheurs venaient de loin pour y passer l’après-midi. Il y avait du monde et des rires quand nous passions sans faire de bruit pour ne pas les déranger.
Aujourd’hui, il y a toujours de l’eau mais plus aucun pêcheur, parfois des enfants jouent à lancer des cailloux mais on ne voit plus aucune vie dans l’eau.
Pourquoi ? Personne n’a su me donner la raison, les pesticides qu’on envoie par avion parfois ? Ou bien des produits qui furent déversés dans l’eau ?
Je veux oublier tout ça et voir la rivière aussi belle qu’avant avec les poissons, disparus mystérieusement.

Elena 

vendredi 25 octobre 2013

LE SONNET




Creuset d’or d’un talent où jaillit l’étincelle
Dans la forme exigüe imposée à l’esprit,
Dont le sujet profond, soigneusement écrit
Doit être souple et sûr comme un bond de gazelle.

Est né le diamant que la muse cisèle,
Son eau s’est irisée aux tailles qu’il souffrit,
Comme est plus chaud le cœur qu’un fol amour meurtrit…
Et l’œuvre ne saurait se passer d’un tel zèle.

Chaque mot d’un sonnet implique une valeur ;
Musicale, sa rime exige la couleur,
Puis, en magnifiant la joie et les alarmes.
Il atteint la splendeur arrachée au banal
Et se grise d’espoir, ou s’abreuve de larmes
Quand, magnifique et pur, fuse le vers final !

Elena 2013

jeudi 24 octobre 2013

BARON


Baron était un grand caniche, il fut donné à  Victor Hugo. L’écrivain avait décidé de rendre visite à un ami, celui-ci habitait à Moscou. Il décida d’emmener son chien, le voyage fut long et épuisant mais Baron était jeune et solide il accepta les inconvénients.
Une fois à Moscou Victor Hugo prolongea son séjour jusqu’à la fin de l’été. Ayant été bien reçu, il offrit Baron à son ami, celui-ci l’admirait beaucoup.
Il était temps de repartir, l’auteur rentra seul à Paris !
De son côté Baron était très attaché à son maître et malgré les bons soins du Moscovite il décida de rejoindre le poète.
Victor Hugo était au courant par son ami que le chien avait disparu.
Pendant des moins Baron sentit les traces où son maître était passé, il réussit à revenir chez lui, il n’avait plus que la peau sur les os quand il aboya devant la porte, la servante le retrouva et appela Victor Hugo qui fut ravi de le retrouver. Le chien vécut encore sept ans !

Elena 

mercredi 23 octobre 2013

ROMANCE ITALIA


Amélie passait ses vacances près de Digne, c’était un charmant village qui longeait un bois d’un côté et un champ de lavande de l’autre. Il y avait la fête au village du vendredi au dimanche et ses parents acceptèrent qu’elle y aille, elle venait d’avoir 18 ans.
Ce qui la surprit ce fut l’orchestre qui jouait surtout des musiques italiennes, elle remarqua qu’il y avait beaucoup d’italiens à la fête, elle entendit dire qu’ils étaient maçons et travaillaient dans les environs.
Un bel italien s’approcha d’elle et l’invita à danser, elle remarqua qu’il était très beau et qu’il portait une chemise blanche avec un pantalon noir. Il dansait divinement bien et elle se sentit émue, même un peu plus. En fin de soirée, dans un français correct, il se présenta « Marco » et l’invita pour le lendemain. Elle accepta, ses parents la laissaient libres. Quand elle arriva la fête battait son plein mais elle le reconnut aussitôt et il vint vers elle en souriant de la voir. Ils se promenèrent, il fit un tir, elle pêcha une poupée puis ils allèrent le long du petit bois. Marco lui entoura l’épaule et se mit à chanter des chansons italiennes, Amélie le regardait avec enthousiasme, il avait une voix d’or.
Le soir ils dansèrent ensemble durant près de 2 heures, en rentrant Amélie avait le cœur qui battait fort, il lui restait encore dimanche pour le voir mais après ? Elle savait que ses parents n’aimeraient pas qu’elle sorte avec un maçon surtout qu’elle voulait faire médecine, elle ne voulait pas d’une aventure de vacances qu’elle regrettera ensuite.  Très pragmatique elle se dit qu’elle profitera du dimanche et lui ferait ses adieux, ils étaient trop loin l’un de l’autre à part l’amour de la danse et du chant et poursuivre ses études avec une aventure ne serait pas facile.
Le dimanche ils se séparèrent tristement, il n’insista pas non plus et elle remarqua qu’il avait une marque à son doigt comme si il portait une alliance. Elle en fut presque ravie ce fut plus facile de se quitter. Elle le vit avec une jeune fille par hasard mais se cacha et pensa à autre chose !

Elena 2013

mercredi 16 octobre 2013

MON DERNIER LIVRE
 
http://www.edilivre.com/librairie/apres-la-fin-1e69fb8d41.html


Ce recueil de nouvelles a eu le 1er prix au concours APPEL 2010 de Biscarosse. J'ai juste rajouté quelques nouvelles.

Nous partons jusqu'au 22 octobre en région parisienne. A bientôt !

mardi 15 octobre 2013

ENFER


Elle courait, son bébé dans les bras, le tueur la poursuivait. Il allait la tuer ainsi que son enfant, la sueur perlait sur son front, ses forces s’amincissaient. Un brouillard épais tournait autour d’elle, il pouvait ne plus la voir mais le bébé pleurait ; il suffisait de la suivre au son.
Elle sentit son souffle derrière elle et poussa un cri perçant, la rue était vide et personne ne pourrait l’aider.
Une main la secouait, elle se débattait de toutes ses forces, elle ne sentait plus son bébé !
-         Sabine réveille-toi, tu as encore fait un cauchemar !
-         Oui, le même depuis qu’on m’a volé mon sac alors que j’avais Eric dans les bras, tu crois que ça me passera ?
-         Bien sûr, le petit va bien, demain nous partons en vacances et je ne te quitterai pas durant deux semaines.
-         J’espère qu’au retour ce ne sera plus qu’un cauchemar, je vais me lever ça va mieux !
Sabine savait qu’elle referait le même cauchemar, elle ne voulait pas inquiéter son mari. Le départ à la mer ne pouvait qu’être bénéfique, elle sourit !

Elena 

lundi 14 octobre 2013

MON OPHTALMOLOGUE


Lorsque l’ophtalmo m’a dit qu’il fallait m’opérer de la cataracte j’ai tout de suite donné mon accord. Je me souviens qu’il m’a demandé :
-         Vous préférez voir avec des lunettes ou sans ?
-         Sans, évidemment !
-         Alors je vous opère un œil qui verra de loin et l’autre de près.
Je l’ai regardé d’un air étonné mais devant son enthousiasme je n’ai pas insisté. Depuis, trois mois ce sont écoulés et je vois toujours d’un œil de près et de l’autre de loin. Pour lire je ne lis que d’un œil et le soir j’ai les yeux rouges pour les efforts que j’ai fait.
J’ai redemandé un rendez-vous au début du mois prochain pour avoir des lunettes qui me permettent de lire sans fatigue et aussi de voir la télé sans le flou.
Je vous en parle au cas où vous seriez dans ce cas et ne seriez pas ce qui vous attend à moins que je sois une exception.
Elena 2013



vendredi 11 octobre 2013

QUAND LA MUSE PARAIT


La page immaculée attend sous mon crayon.
De mon être, une fièvre incidemment s’empare,
Des mots échevelés dansent en tourbillon
Dont chacun, tour à tour, m’obsède et m’accapare.

En moi, chante le rythme encor inexprimé
Attirant mon esprit, laissant mon âme nue.
Le sujet, en un rêve, est comme sublimé,
Entraîné vers l’Eden d’une zone inconnue.

Quand sur le papier nu, court joyeuse ma main,
Je tiens le talisman objet de mon envie
Qui permet d’échapper au dur problème humain :
L’exquise faculté de l’oubli de la vie !

Alors vient le moment du travail assidu :
Dans ces vers un peu fous, mettant l’ordre classique,
Je m’efforce, y joignant un amour éperdu,
Avec de simples mots, de capter la musique.

Elena 2013

jeudi 10 octobre 2013

ELLE DISAIT


Elle disait :
-         Il ne faut pas marcher sur les feuilles, elles sont vivantes.
Et encore :
-         Ne laisse pas tomber un chat abandonné, garde-le et protège-le.
Ou bien :
-         Il faut toujours donner de la monnaie aux clochards, ils ont besoin de vivre comme nous.
Elle disait encore plein de choses, elle aimait les animaux, les feuilles qu’elles ramassaient à terre, les pauvres…
Elle ne disait pas qu’elle cherchait des jolies femmes pour les vendre à des hommes riches en Italie !
A treize ans on ne pardonne pas !

Elena 

mardi 8 octobre 2013

DEUX OURSONS (histoire vraie)


Youri vécut à Tiksi plusieurs années puis il retourna vivre à Khabarovsk, toujours la Sibérie, mais avec un climat plus supportable.
Un jour un chasseur arriva avec deux oursons polaires qu’il déposa en disant :
-         La mère est morte, je vous les laisse ne pouvant pas les emmener chez moi.
Les habitants s’habituèrent très vite aux oursons et les laissèrent se promener librement en ville, chacun donnait quelque chose à manger. Les oursons se sentaient partout chez eux et les bienvenus, ils grandirent heureux.
Youri souriait en parlant des oursons tout comme il aurait parlé de son chien qui ne le quittait jamais.
Pourtant, la belle vie des oursons s’acheva lorsqu’ils atteignirent leurs tailles d’adulte. Un jour un camion vint les chercher pour les emmener dans un zoo, il était impossible de les relâcher dans la nature car ils n’étaient pas habitués ni à chasser ni à pêcher et c’était trop risqué de les laisser en ville.
Les habitants se rassemblèrent, chacun donna une dernière friandise aux ours, certains pleuraient et ils les virent partir dans le camion grillagé.
Depuis ils refusèrent qu’on leur laisse d’autres oursons.
Ce fut le meilleur souvenir de Youri de cette région car le froid était trop dur à supporter et il rejoignit sa famille à Khabarovsk.

Elena 2013

lundi 7 octobre 2013

CARRERAS


José Carreras était presque à l’été de sa carrière quand il interpréta « La Tosca » Avec Montserrat Caballé, elle était déjà très connue et à l’automne de sa carrière.
Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il fut atteint d’une leucémie durant sa tournée, Elle l’aida de son mieux et il rata très peu. Il se soigna durant un an environ, Caballé l’aida moralement, ils avaient souvent chanté ensemble.
Lorsque Pavarotti et Domingo décidèrent de chanter ensemble en 1990,  ils choisirent Carreras pour lui redonner confiance, il avait peur de revenir sur la scène. D’ailleurs si on voit le premier DVD des 3 ténors, on le voit très crispé avec des tics, les années suivantes il redevient plus calme et détendu. Les 2 grands ténors l’ont aidé à revenir sur scène et leur amitié dura longtemps.
Elena



vendredi 4 octobre 2013

ALEXIS


Il est venu de Kharbin avec le groupe de Wladimir, il avait été également enseignant, avait aussi changé plusieurs fois de nationalité. Il avait eu plus de chance, il avait épousé une chinoise et avait pu trouver du travail plus facilement, après l’enseignement on l’autorisa à être vendeur avec son épouse. Un fils naquit de leur union, quand le fils eut 8 ans, sa mère mourut d’un cancer, et le père fut prié de choisir parmi un pays d’Europe ou d’Amérique, il choisit la France et put emmener son fils avec lui.
Le groupe comportait un garçon de 10 ans qui s’appelait Vassia, enfant très typé ressemblant plus à la mère qu’au père.

Au début la Directrice trouva un établissement pour Vassia qui pouvait étudier le russe et le français, le gamin ne parlait que russe et chinois. Le fils vivait dans l’établissement scolaire et revenait pour les vacances scolaires voir son père.
Un enfant s’élève avec de l’argent malheureusement et la Directrice proposa à Alexis d’apprendre le métier de pope, il n’avait fait aucun effort pour travailler : il était plutôt mou. C’est ainsi qu’il étudia le métier de pope, il réussit l’examen, il travaillait dans différentes églises russes et rentrait dès qu’il avait fini un remplacement. Il n’était pas vraiment croyant et son camarade Wladimir le faisait enrager, il n’avait pas le choix.
La vie coulait doucement et Vassia eut 18 ans, il voulait aller dans une école supérieure, il n’en était pas question, la paye de son père ne le permettait pas. Un jour la Directrice les fit venir, elle était triomphante, elle avait réussi à obtenir une bourse pour le gamin, le père n’y avait même pas pensé. Vassia fit des études supérieures et réussit à avoir son logement, un métier intéressant et une épouse.
Alexis, n’était pas très dégourdi, il n’aimait pas son travail, pas la vocation, il n’allait pas toujours où il était envoyé, il n’avait presque pas de moyens mais vivant dans une maison de retraite il ne se plaignait pas.
Son fils finit par ne plus venir, la dernière fois qu’il le vit se fit pour le mariage, il ne sut pas s’il était grand-père ? Il avait l’âge d’être grand-père avec son fils, s’étant marié sur le tard.
La vie continua, Wladimir partit ailleurs, Alexis s’ennuya mais ne le montra pas, il vivotait avec l’espoir de revoir Vassia.
Le vit-il, je ne sais pas,  je l’ai perdu de vue ?

Elena 

jeudi 3 octobre 2013

AMBIANCE FAMILIALE


Lucie n’avait pas vu sa cousine Janine depuis 15 ans, leurs retrouvailles furent très chaleureuses.
Une fois à table Janine montra sa jambe à Lucie :
-         Tu te souviens de cette cicatrice ? C’est quand tu m’as poussé sur le vélo !
-         Mais non, tu as voulu monter toute seule sur le vélo, c’est grand-mère qui racontait ça, elle n’avait rien vu !
Il y eut une minute de silence, un moment de gène passa sur les époux qui ne se connaissaient pas beaucoup.  Brusquement Lucie se rappela :
-         Tu dansais mal et grand-mère nous retira car je me suis moquée de toi avec les copines, j’aurai tant voulu continuer car j’étais douée.
-         Je n’y suis pour rien !
Un nouveau silence se fit dans la pièce, les hommes se sentaient de plus en plus gênés.
Janine regarda sa cousine sans aménité :
-         Tu étais jalouse de moi car j’avais sauté une classe et que grand-mère me préférait !
-         Ton rôti est infect, tu es aussi douée que ta mère pour la cuisine !
-         Personne ne t’oblige à le manger !
-         Tu as raison, viens Pierre allons-nous-en !
Elena



mardi 1 octobre 2013

POSTHUME


Que le matin soit clair, que la nuit soit d’ébène,
Enclose en mon travail comme dans une tour,
Peuvent en vain crier ma fatigue et ma peine !
Pour bercer ma Muse a des chansons d’amour.

Enfanté par l’esprit, embelli par le rêve
Le poème naissant à l’âme pour berceau.
Même pénible l’heure est séduisante et brève
Lorsque le vers jaillit, coulant dans un ruisseau.

Sa musique si douce a des lueurs d’aurore.
Et sa tonalité va s’orner des émaux
Empruntant leurs couleurs aux merveilles de Flore,
Jouant dans la lumière et devenant des mots…
Elena 2013