#lundi soleil
Mai 2024 : rose
https://www.facebook.com/groups/LundiSoleil/
#rose : coucher du soleil
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#rose : coucher du soleil
Taya et Joulka étaient deux chiennes très ponctuelles, tous les soirs à
18 h 30, elle demandaient à aller dans la cour de devant, elles s’installaient
devant la barrière et attendaient que le car passe, elle surveillaient si le
maître était à l’heure. La première qui le voyait poussait des jappements et
voulait courir vers lui, il m’arrivait d’ouvrir la barrière. Il arrivait que le
maître rate le train, les deux chiennes attendaient le prochain car,
regardaient tous les passagers passer et si le maître n’en faisaient pas partie
elles voulaient rentrer.
Elles restaient à l’affut et prévenaient par des jappements quand il
arrivait. Elles savaient reconnaître la voiture et quand je rentrais, elles
m’attendaient depuis déjà un bon moment. Les chiens ont une pendule dans la
tête, il n’est pas possible de tricher et oublier un repas ou trop le retarder,
il vous regarde et vous fait remarquer que la gamelle est vide. Pour la
promenade, mes chiens me montraient la laisse, ils se trompaient rarement sur
l’heure, bien que Taya avait tendance à être en avance mais elle comprit vite
que je gardais mon rythme alors elle accepta le fait que l’heure c’est
l’heure !
Elena
Elle a cru l’aimer, a vécu avec lui. Elle l’a trompé, il l’a su,
pardonné. Ils sont repartis à zéro ! Elle pensait pouvoir l’aimer, elle
prit des amants. Lui ne voyait rien jusqu’au jour où il l’a surpris téléphonant
à son chéri. Elle est partie avec un autre qu’elle croyait aimer. Elle est
revenue les larmes aux yeux, il l’a reprit. Peu de temps après elle voulait
repartir, il la chassa ne voulant plus la voir.
Ils se sont revus, ils se sont reparlés, ils se sont aimés à nouveau,
ils se sont quittés pour de bon.
Elle est restée avec un autre sans amour, il est resté seul pas
malheureux, en paix !
STEPHANE ZWEIG (1881 – 1942)
Un grand écrivain autrichien, il fut poète,
romancier, biographe et traducteur en plusieurs langues. Il voyagea beaucoup
durant sa vie, rencontra beaucoup de gens connus comme Freud, Verhaeren,
Richard Strauss, Romain Rolland et beaucoup d’autres de son époque.
Inapte à la guerre en 1914, Il est enrôlé
dans les services de propagande et il en souffre beaucoup. Zweig estimait la
guerre horrible et qu’elle concernait les dirigeants, il refusait de se sentir
engagé. Il réussit à continuer de correspondre avec les « pays
ennemis » et se sentait « citoyen du monde ».
Il écrivait beaucoup et fut connu durant sa
vie, ses œuvres furent traduites dans toutes les langues ou presque et il
gagnait bien sa vie.
Il quitta sa première épouse et se maria
avec Lotte qui avait des problèmes d’asthme.
En 1934 Zweig quitta son pays
définitivement après la victoire d’Hitler qui lui interdit d’écrire. Il partit
en Angleterre mais la guerre entrait aussi là-bas et il était considéré comme
apatride. Il se résolut à partir au Brésil, seul pays où il fut bien accepté en
ne voulant pas s’engager dans cette guerre barbare.
Il écrivit « Le monde d’hier, souvenir
d’un Européen » il mit plusieurs années pour l’écrire, c’est une
biographie des 50 dernières années de sa vie et de l’Europe. Il n’était plus
juif depuis 2 générations et il refusait qu’on lui donne une étiquette qu’il
refusait n’étant pas croyant.
Puis quand il vit que plus rien n’allait
dans le monde et en plus Lotte supportait mal son asthme sérieux, il envoya son
manuscrit à l’éditeur et se suicide avec sa compagne qui ne voulait plus vivre
non plus. Amok est sa nouvelle la plus connue.
Elena
Avant de mourir il écrivit :
« Nulle part plus qu’ici je
n’aurais aimé rebâtir ma vie entièrement, après que le monde de ma propre
langue a disparu pour moi et que la patrie de mon esprit, l’Europe, s’est
détruite elle-même. Mais après 60 ans, il faut des forces particulières pour
recommencer entièrement une fois de plus. Et les miennes sont épuisées par ces
longues années d’errance sans patrie. J’estime donc préférable de mettre
fin à temps et debout à une vie dans
laquelle le travail de l’esprit a toujours été la joie la plus pure, et la
liberté personnelle le bien suprême sur cette terre.
Je salue tous mes amis !
Puissent-ils voir l’aurore après la longue nuit ! Moi qui suis trop
impatient, je m’en vais avant eux »
Stefan Zweig, Petropolis, 22
février 1942
8 MAI 1945
Ce jour de la victoire fut un jour férié de commémoration en France. Le
président De Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11
avril 1959.
En 1975, pour se placer dans une logique de réconciliation avec
l’Allemagne le président Giscard d’Estaing supprime également la commémoration
de la victoire de 1945.
C’est à la demande du président François Mitterrand que ce jour férié et
la commémoration sont rétablis, par la loi du 2 octobre 1981.
Elena
Michel jardinait, je l’entendais rire et discuter ; je n’entendais
pas son interlocuteur mais j’étais persuadée que c’était Lisette notre voisine.
La moutarde me monta au nez, cette femme provoquait tous les hommes – sûrement
qu’elle avait mis sa robe décolletée – je la vois entrouvrir ses lèvres et
baisser ses yeux de façon impudique.
Mon mari continuait à discuter en riant, ma colère augmentait au fur et
à mesure. J’hésitai à sortir ? J’optai pour la dignité et je restai à la
maison prête à bondir sur lui quand il rentrerait.
Michel se tut, je jetai un coup d’œil, il travaillait sur les laitues,
apparemment il s’était calmé. Je continuai à bricoler dans la maison tout en
ayant la tête ailleurs. Lisette avait déjà détourné plusieurs maris du village,
il ne manquait plus que le mien !
Michel entra tout joyeux en disant :
-
J’ai fait la
cour à la voisine, elle était contente !
-
Tu oses me le
dire, je t’ai entendu faire du plat à Lisette !
A ces mots, il éclata de rire. J’avais beau crier, le disputer, il
riait encore plus fort ; je demandai interloquée :
-
Pourquoi
ris-tu ?
-
Mais je n’ai pas
vu Lisette, j’ai fait la cour à Andrée, tu ne vas pas être jalouse
d’elle ?
J’éclatai de rire avec lui. Il faut dire qu’Andrée était la doyenne du
village, elle avait 86 ans. Mon mari n’en avait que 55 et moi 50. Je peux
ajouter qu’Andrée n’était ni belle ni attirante et je vois mal qui peut lui
faire encore la cour !
Il ne me restait plus qu’à m’excuser, Michel me dit :
-
Je te pardonne à
condition que tu me fasses une tarte aux prunes comme tu sais les faire !
-
C’est du
chantage répondis-je !
-
On peut appeler
ça comme ça et il rit à nouveau.
-
Elena
LE MUGUET du 1er MAI
Françoise, Evelyne et Nicole se sont
réunies au café, elles voulaient aller cueillir du muguet dans les bois pour
faire des petits bouquets qu’elles offriraient aux femmes malades ou à la
maternité de la clinique La Fontaine.
Elles se mirent d’accord d’y aller le
lendemain avec leurs enfants, entre l’Essonne et Fontainebleau il y avait trois
forêts et chacune d’elles pouvait choisir la sienne. Ensuite elles se réuniraient et feraient des
bouquets chez Françoise car sa maison était la plus spacieuse et l’idée venait
d’elle. En effet après avoir accouché le 1er mai personne n’a eu
l’idée de lui offrir du muguet (il y a 3 ans) son mari avait tellement hâte de
la voir qu’il n’y pensa pas et elle ne le lui rappela pas, ses parents ne
vinrent que le lendemain vivant en province et ses amis passèrent en coup de
vent avec un cadeau pour le bébé mais pas pour elle. Cela l’avait perturbée et
l’idée fit son chemin, ses amies Evelyne et Nicole trouvèrent l’idée fameuse.
Elles ramenèrent beaucoup de muguet et
passèrent la soirée à faire des bouquets qu’elles mirent dans l’eau.
Le lendemain, elles allèrent à la clinique,
chacune devait distribuer à un étage différent : la chirurgie, maladie et
maternité. Sauf, qu’en arrivant on leur bloqua la porte en disant qu’il était
interdit de vendre du muguet à la clinique et les filles ripostèrent
« Nous voulons l’offrir pour rien » Sous surveillance elles purent
distribuer aux femmes le muguet et beaucoup furent heureuses et sourirent.
Toutes n’en avaient pas eues la veille, des maris avaient oubliés !
Cette opération fut applaudie et les trois
amies recommencèrent l’année d’après puis elles se séparèrent car l’une d’elle
déménagea mais elles en gardèrent un beau souvenir.
Elena