lundi 20 mai 2024

 

#lundi soleil

Mai 2024 : rose

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#rose : coucher du soleil



vendredi 17 mai 2024

 

A L ‘ HEURE

Taya et Joulka étaient deux chiennes très ponctuelles, tous les soirs à 18 h 30, elle demandaient à aller dans la cour de devant, elles s’installaient devant la barrière et attendaient que le car passe, elle surveillaient si le maître était à l’heure. La première qui le voyait poussait des jappements et voulait courir vers lui, il m’arrivait d’ouvrir la barrière. Il arrivait que le maître rate le train, les deux chiennes attendaient le prochain car, regardaient tous les passagers passer et si le maître n’en faisaient pas partie elles voulaient rentrer.

Elles restaient à l’affut et prévenaient par des jappements quand il arrivait. Elles savaient reconnaître la voiture et quand je rentrais, elles m’attendaient depuis déjà un bon moment. Les chiens ont une pendule dans la tête, il n’est pas possible de tricher et oublier un repas ou trop le retarder, il vous regarde et vous fait remarquer que la gamelle est vide. Pour la promenade, mes chiens me montraient la laisse, ils se trompaient rarement sur l’heure, bien que Taya avait tendance à être en avance mais elle comprit vite que je gardais mon rythme alors elle accepta le fait que l’heure c’est l’heure !

Elena



mercredi 15 mai 2024

 

AMOUR AVEUGLE

Elle a cru l’aimer, a vécu avec lui. Elle l’a trompé, il l’a su, pardonné. Ils sont repartis à zéro ! Elle pensait pouvoir l’aimer, elle prit des amants. Lui ne voyait rien jusqu’au jour où il l’a surpris téléphonant à son chéri. Elle est partie avec un autre qu’elle croyait aimer. Elle est revenue les larmes aux yeux, il l’a reprit. Peu de temps après elle voulait repartir, il la chassa ne voulant plus la voir.

Ils se sont revus, ils se sont reparlés, ils se sont aimés à nouveau, ils se sont quittés pour de bon.

Elle est restée avec un autre sans amour, il est resté seul pas malheureux, en paix !

Elena

 

lundi 13 mai 2024

vendredi 10 mai 2024

 

STEPHANE ZWEIG (1881 – 1942)

Un grand écrivain autrichien, il fut poète, romancier, biographe et traducteur en plusieurs langues. Il voyagea beaucoup durant sa vie, rencontra beaucoup de gens connus comme Freud, Verhaeren, Richard Strauss, Romain Rolland et beaucoup d’autres de son époque.

Inapte à la guerre en 1914, Il est enrôlé dans les services de propagande et il en souffre beaucoup. Zweig estimait la guerre horrible et qu’elle concernait les dirigeants, il refusait de se sentir engagé. Il réussit à continuer de correspondre avec les « pays ennemis » et se sentait « citoyen du monde ».

Il écrivait beaucoup et fut connu durant sa vie, ses œuvres furent traduites dans toutes les langues ou presque et il gagnait bien sa vie.

Il quitta sa première épouse et se maria avec Lotte qui avait des problèmes d’asthme.

En 1934 Zweig quitta son pays définitivement après la victoire d’Hitler qui lui interdit d’écrire. Il partit en Angleterre mais la guerre entrait aussi là-bas et il était considéré comme apatride. Il se résolut à partir au Brésil, seul pays où il fut bien accepté en ne voulant pas s’engager dans cette guerre barbare.

Il écrivit « Le monde d’hier, souvenir d’un Européen » il mit plusieurs années pour l’écrire, c’est une biographie des 50 dernières années de sa vie et de l’Europe. Il n’était plus juif depuis 2 générations et il refusait qu’on lui donne une étiquette qu’il refusait n’étant pas croyant.

Puis quand il vit que plus rien n’allait dans le monde et en plus Lotte supportait mal son asthme sérieux, il envoya son manuscrit à l’éditeur et se suicide avec sa compagne qui ne voulait plus vivre non plus. Amok est sa nouvelle la plus connue.

Elena

Avant de mourir il écrivit :

« Nulle part plus qu’ici je n’aurais aimé rebâtir ma vie entièrement, après que le monde de ma propre langue a disparu pour moi et que la patrie de mon esprit, l’Europe, s’est détruite elle-même. Mais après 60 ans, il faut des forces particulières pour recommencer entièrement une fois de plus. Et les miennes sont épuisées par ces longues années d’errance sans patrie. J’estime donc préférable de mettre fin  à temps et debout à une vie dans laquelle le travail de l’esprit a toujours été la joie la plus pure, et la liberté personnelle le bien suprême sur cette terre.

Je salue tous mes amis ! Puissent-ils voir l’aurore après la longue nuit ! Moi qui suis trop impatient, je m’en vais avant eux »

Stefan Zweig, Petropolis, 22 février 1942



mercredi 8 mai 2024

 

8 MAI 1945

Ce jour de la victoire fut un jour férié de commémoration en France. Le président De Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959.

En 1975, pour se placer dans une logique de réconciliation avec l’Allemagne le président Giscard d’Estaing supprime également la commémoration de la victoire de 1945.

C’est à la demande du président François Mitterrand que ce jour férié et la commémoration sont rétablis, par la loi du 2 octobre 1981.

Elena



lundi 6 mai 2024

vendredi 3 mai 2024

 

VOISINE (fiction)

Michel jardinait, je l’entendais rire et discuter ; je n’entendais pas son interlocuteur mais j’étais persuadée que c’était Lisette notre voisine. La moutarde me monta au nez, cette femme provoquait tous les hommes – sûrement qu’elle avait mis sa robe décolletée – je la vois entrouvrir ses lèvres et baisser ses yeux de façon impudique.

Mon mari continuait à discuter en riant, ma colère augmentait au fur et à mesure. J’hésitai à sortir ? J’optai pour la dignité et je restai à la maison prête à bondir sur lui quand il rentrerait.

Michel se tut, je jetai un coup d’œil, il travaillait sur les laitues, apparemment il s’était calmé. Je continuai à bricoler dans la maison tout en ayant la tête ailleurs. Lisette avait déjà détourné plusieurs maris du village, il ne manquait plus que le mien !

Michel entra tout joyeux en disant :

-        J’ai fait la cour à la voisine, elle était contente !

-        Tu oses me le dire, je t’ai entendu faire du plat à Lisette !

A ces mots, il éclata de rire. J’avais beau crier, le disputer, il riait encore plus fort ; je demandai interloquée :

-        Pourquoi ris-tu ?

-        Mais je n’ai pas vu Lisette, j’ai fait la cour à Andrée, tu ne vas pas être jalouse d’elle ?

J’éclatai de rire avec lui. Il faut dire qu’Andrée était la doyenne du village, elle avait 86 ans. Mon mari n’en avait que 55 et moi 50. Je peux ajouter qu’Andrée n’était ni belle ni attirante et je vois mal qui peut lui faire encore la cour !

Il ne me restait plus qu’à m’excuser, Michel me dit :

-        Je te pardonne à condition que tu me fasses une tarte aux prunes comme tu sais les faire !

-        C’est du chantage répondis-je !

-        On peut appeler ça comme ça et il rit à nouveau.

-         

Elena



mercredi 1 mai 2024

 

LE MUGUET du 1er MAI

Françoise, Evelyne et Nicole se sont réunies au café, elles voulaient aller cueillir du muguet dans les bois pour faire des petits bouquets qu’elles offriraient aux femmes malades ou à la maternité de la clinique La Fontaine.

Elles se mirent d’accord d’y aller le lendemain avec leurs enfants, entre l’Essonne et Fontainebleau il y avait trois forêts et chacune d’elles pouvait choisir la sienne.  Ensuite elles se réuniraient et feraient des bouquets chez Françoise car sa maison était la plus spacieuse et l’idée venait d’elle. En effet après avoir accouché le 1er mai personne n’a eu l’idée de lui offrir du muguet (il y a 3 ans) son mari avait tellement hâte de la voir qu’il n’y pensa pas et elle ne le lui rappela pas, ses parents ne vinrent que le lendemain vivant en province et ses amis passèrent en coup de vent avec un cadeau pour le bébé mais pas pour elle. Cela l’avait perturbée et l’idée fit son chemin, ses amies Evelyne et Nicole trouvèrent l’idée fameuse.

Elles ramenèrent beaucoup de muguet et passèrent la soirée à faire des bouquets qu’elles mirent dans l’eau.

Le lendemain, elles allèrent à la clinique, chacune devait distribuer à un étage différent : la chirurgie, maladie et maternité. Sauf, qu’en arrivant on leur bloqua la porte en disant qu’il était interdit de vendre du muguet à la clinique et les filles ripostèrent « Nous voulons l’offrir pour rien » Sous surveillance elles purent distribuer aux femmes le muguet et beaucoup furent heureuses et sourirent. Toutes n’en avaient pas eues la veille, des maris avaient oubliés !

Cette opération fut applaudie et les trois amies recommencèrent l’année d’après puis elles se séparèrent car l’une d’elle déménagea mais elles en gardèrent un beau souvenir.

Elena