#lundi soleil
Mars 2025 : barques et
bateaux
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#barques et bateaux ;
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ANDREÏ ROUBLEV (XVe siècle)
Moine considéré comme un saint il peignait des icônes. Il y a un musée
à Moscou où il a vécu en tant que moine et les murs sont peints par lui et ses
élèves. On dit qu’il grimpait sur un arbre et ainsi il était plus inspiré pour
peindre. Il est connu pour la Trinité et d’autres œuvres religieuses et quand
on voit le musée il y a une telle clarté de ses peintures qu’on est
ébloui !
Elena
Marie était distraite, elle essaya de se corriger mais le résultat
n’était pas visible. Le matin elle souhaita un bon anniversaire à sa mère au
téléphone, celle- ci lui répondit agacée :
-
Voyons ce n’est
que le mois prochain !
-
Comme ça je te
le souhaiterai deux fois maman !
C’était l’anniversaire d’un membre de la famille mais qui ? Pas
ses fils ni son mari restaient les oncles et les tantes mais ce n’était pas
grave si elle oubliait.
Marie fit ses courses en oubliant la moitié, elle était coutumière du
fait. Pendant les courses elle récitait des tirades de théâtre et oubliait la
liste des courses. Elle voulait être actrice dans un théâtre mais pour les
auditions elle se trompait toujours de jour ou d’heure alors elle ne pouvait
pas savoir si elle était douée ou pas.
L’après-midi, Marie partit travailler, elle était à mi-temps en tant que secrétaire chez un
employeur aussi distrait qu’elle, il oubliait de la payer à l’heure, elle
oubliait de venir pour 14 heures et tous les deux en riaient.
Le soir Marie faisait travailler ses garçons, enfin s’ils demandaient,
puis elle préparait le dîner pour toute la famille, souvent son mari rentrait à
ce moment et le repas était brûlé. Elle avait tant de choses à dire à son époux
si ce n’est le contraire.
Ce soir-là il avait des fleurs dans la main et un paquet enveloppé
qu’il lui tendit :
-
Bon anniversaire
ma chérie ;
-
Mais ce n’est
pas mon anniversaire répondit-elle sûre d’elle !
-
Presque, cela
fait quinze ans que nous sommes mariés !
Marie rougit, elle savait bien qu’il y avait un anniversaire
aujourd’hui mais n’avait pas pensé à celui-là, elle balbutia :
-
J’ai aussi un
cadeau pour toi mais c’est une surprise, il n’est pas prêt avant deux jours.
-
Cela n’a pas
d’importance répondit son mari en souriant.
Marie remercia pour les fleurs et le parfum et alla dans la cuisine,
elle devait faire un repas amélioré pour l’occasion et mettre une jolie robe.
Elle prit une bouteille de champagne en soupirant :
-
Comme j’aimerai
être comme les autres femmes et me souvenir de tout !
Elena
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Mars 2025 : barques et
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#barques et bateaux ; sur le Danube
L’ETRANGER
Lorsqu’il
est venu habiter la masure du père Vieney, il a juste dit « Je ne suis pas
d’ici » depuis les gens l’appelaient « L’étranger » Il parlait
très mal le français, parfois sa femme traduisait à sa place, elle était
française. L’épouse faisait des ménages, leurs deux fillettes allaient à
l’école puis à la garderie, l’étranger
faisait des petits travaux au noir, il n’avait pas encore l’autorisation de
vivre en France.
Il
était très bricoleur, savait poser le carrelage, monter un mur en ciment,
connaissait la plomberie et l’été il débroussaillait les champs du village et
des environs.
Le
couple avait arrangé la masure, colmaté les trous et vivait assez bien. A mon
tour je lui avais demandé des travaux dans le grenier, arranger une pièce
supplémentaire. Il venait le matin, rentrait manger chez lui et revenait
l’après-midi, le soir sa femme venait le chercher avec les enfants en voiture,
il n’avait pas de permis. Les enfants attendaient dans la voiture poliment, je
les ai fait entrer et jouer dans le
jardin, ils étaient polis et gentils. Un jour nous avons discuté pendant qu’il
travaillait, il m’a dit qu’il était grec d’un côté et polonais de l’autre, avec
une goutte de sang juif et une goutte venant d’Ukraine. Il m’avoua ne parler
que le grec et le français. En Grèce il travaillait dans un cirque. Je voulais
savoir pourquoi il n’était pas resté, il a ri en disant :
-
Je suis l’étranger, trop de sang mêlé
dans les veines
Sa réponse me laissa perplexe, j’avais remarqué qu’il
portait l’alliance à droite, comme les Grecs, je ne comprenais pas pourquoi il
avait quitté son pays ? Il m’intriguait, je décidai de demander à son
épouse, il arrivait qu’elle reste avec moi le temps qu’il finisse son travail.
C’est ainsi qu’elle m’apprit qu’en Grèce on le considérait comme un étranger,
son père venait d’Ukraine et parlait mal le grec, il aurait mieux valu le
contraire. Par contre, elle ne me dit pas pourquoi il avait quitté le cirque ni
son pays d’origine, il était né en Grèce.
Nous les voyons dans différents villages avoisinants
travailler à l’extérieur, son épouse venir le chercher et les enfants toujours
tranquilles.
L’étranger vivait dans la masure de Vianey depuis un
an déjà, je le voyais en passant en voiture, lorsque j’allais faire des
courses. Les enfants jouaient avec d’autres enfants, ils semblaient s’être
adaptés au village.
Dans l’ensemble, les gens étaient contents de ses
services, ils payaient moins chers, l’homme travaillait bien, on n’avait rien à
lui reprocher.
Le travail au noir pose toujours un problème :
il rend jaloux ceux qui travaillent en payant des impôts, en gagnant moins sans
prendre de risques.
Je l’avais conseillé à ma voisine de droite, une
vieille dame veuve, elle avait besoin de refaire son sol. L’étranger était
accompagné par sa femme, elle était repartie et le soir elle l’attendait devant
la porte. Parfois elle venait avant ou plus tard, selon l’heure où elle
finissait ses ménages. Son travail était régulier, elle ne travaillait pas au
noir. Bonne précaution, ayant deux enfants, elle ne voulait pas prendre de
risques.
C’est chez ma voisine que j’ai su qu’elle l’avait
rencontré au cirque, il n’exerçait plus mais ça lui manquait et dès qu’il y
avait un cirque dans un village il essayait d’y aller, parfois il leur donnait
un coup de main tellement il était heureux de se retrouver parmi eux. Je la
questionnai, j’ai su qu’elle l’avait vu marcher sur la tête, faire des sauts un
peu spéciaux… A ce moment il était venu et elle s’est tue immédiatement. Il ne
dit rien, j’ai eu l’impression que cela ne lui plaisait pas de trop.
L’étranger avait fait des efforts pour comprendre et
se faire comprendre, il connaissait bien l’anglais mais dans les villages
français peu de gens parlent anglais, parfois un enfant traduisait.
Un jour sa fille aînée, était restée avec moi, nous
avions promené mes chiens ensemble, elle me dit :
-
Mon père n’a pas de patrie
-
Il est grec pourtant
-
Je sais, mais je ne suis pas sûre qu’il se sente
grec, il dit qu’il est partout « Etranger » Il aimerait que nous
restions françaises, c’est trop dur !
Etonnée, je lui demandai
ce qui était dur pour son père ? Elle me regarda et dit :
-
Vivre et ne pas faire partie du pays, ne pas
comprendre, se sentir humilié, voir la pitié…
Je ne savais plus quoi
répondre, comment changer cet état d’esprit, je ne savais pas s’il avait cette
impression ou si les autres le lui faisaient sentir ?
En revenant de promenade,
son père lui fit remarquer qu’il est tard, ils partirent aussitôt, sa femme
conduisait. Je la sentis ennuyée, elle n’aurait pas dû laisser sa fille venir
avec moi. Cette impression se confirma la fois suivante, quand je proposai à la
petite de m’accompagner, sa mère refusa prétextant qu’elle allait étudier dans
la voiture, je n’insistai pas.
L’étranger vécut 18 mois
tranquille, dans un village voisin. Il travaillait, parlait peu, attendait sa
femme pour rentrer chez lui.
Tous étaient discrets
dans l’ensemble et le peu que j’appris les autres ne le savaient pas.
Un jour, l’étranger
travaillait sur un toit, il remettait les tuiles de la mère Damien, le vent les
avaient fait tomber, son maçon était débordé par des dégâts plus importants,
elle avait trouvé plus simple de demander à l’étranger. Cet argent permettait à
l’étranger d’économiser pour arranger la masure, il comptait l’acheter et
l’arranger en jolie maison pour sa famille.
Le lendemain je vis les
gendarmes rôder dans le village, ils posaient plein de questions sur
l’étranger, du genre
-
As-t-il travaillé chez vous, que savez-vous de
lui, d’où venait-il et j’en passe…
Comme les autres je dis
le strict nécessaire. J’allais voir ma voisine, elle pensait qu’il avait été
dénoncé pour son travail au noir, sans doute un maçon qui avait été remplacé
par lui.
Quelques jours passèrent,
on ne vit plus l’étranger, la masure était fermée. Etonnée, je me renseignai
auprès des voisins du village ils dirent que les gendarmes sont venus le
chercher, la femme et les filles sont retournées dans la famille de l’épouse. Je
demandai pourquoi on l’avait arrêté ?
-
Il était poursuivi comme trafiquant de drogue,
dirent certains
-
Il avait volé les Bertrant, son prix était plus
cher que prévu dit un autre
-
Il n’avait pas dit qu’il n’avait pas la carte de
séjour, on ne l’aurait pas pris dit encore une personne.
L’étranger n’a plus
reparu, les travaux faits ne semblaient plus aussi bien, les prix n’étaient pas
intéressants puisque sa femme venait le chercher et il partait souvent avant
l’heure.
Je ne me plaignais pas,
tout avait été bien fait, ma voisine trouva son sol mal fait et fit venir son
maçon.
Tour à fait par hasard,
je tombai sur sa femme, je lui demandai comment allait son époux, elle me
répondit :
-
il a quitté la France
-
Comment, et vous ?
-
Il n’avait pas la permission de vivre en France,
c’est pour ça qu’il vivait à la campagne, il a été dénoncé pour avoir travaillé
au noir. Les gendarmes sont venus le chercher et l’ont ramené en Grèce.
-
Et vous, vous n’avez pas pu le suivre ?
-
Non, je suis française, il m’a écrit qu’il va
essayer d’avoir un visa pour venir, je n’y crois pas de trop. Pour la drogue
c’est vrai mais il a payé, il est allé en prison, depuis jamais il n’y a
touché. Je me demande comment ils ont pu savoir ?
Elle pleurait disant
qu’elle l’avait prévenu que les gens n’aiment pas les gens d’ailleurs. Elle
s’était réfugiée chez ses parents car on attaquait ses filles, disant que son
père travaillait mal, qu’il était un escroc, qu’il ferait de la prison…
Maintenant je dois
oublier, mes filles aussi tout en souhaitant le retrouver un jour, j’ai envoyé
une lettre en Grèce, après je n’ai plus continué, s’il se cache, je ne veux
plus qu’on le dénonce, surtout pas par moi.
L’étranger n’est plus
revenu, l’épouse vécut chez ses parents, elle éleva seule ses enfants, il ne
lui donna plus signe de vie, pourtant, un jour elle disparut à son tour...
Elena
Le matin en nous promenant nous voyons un écureuil, sont-ils
nombreux ? Je n’en sais rien, souvent il traverse le chemin et se cache
dans le blé ou le maïs. Il y a aussi les arbres qui bordent le chemin,
l’écureuil n’a pas de mal à y monter. Jamais Arvie ne m’a tiré vers l’animal,
elle n’a même pas essayé de courir derrière lui alors que mes autres
chiens l’auraient fait. C’est ainsi que nous voyons passer parfois un lièvre,
un faisan ou un écureuil.
Demain je retournerai sur le chemin sans faire de bruit avec l’espoir
de revoir l’écureuil qui vit dans les parages. J’essayerai de le photographier,
sans même le déranger.
Elena 2012
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Mars 2025 : barques et
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#barques et bateaux ; en Thaïlande
Emile VERHAEREN (1855-1916)
Poète belge symboliste, lyrique et
anarchiste, il pratique le vers libre.
Il publia « Les Flamandes »
réaliste, naturaliste, consacré à son pays.
Il épouse Marthe Massin qui l’inspira pour
la trilogie « Les heures claires, les heures de l’après-midi et les heures
du soir »
Il écrivit des poèmes futuristes, se
retrouvait dans des cercles de poètes. Il fréquentait toute la famille royale.
Il mourut accidentellement poussé vers un
train qui partait.
Elena
AVEC MES SENS, AVEC MON CŒUR…
Avec mes sens, avec mon coeur et mon cerveau,
Avec mon être entier tendu comme un flambeau
Vers ta bonté et vers ta charité
Sans cesse inassouvies,
Je t'aime et te louange et je te remercie
D'être venue, un jour, si simplement,
Par les chemins du dévouement,
Prendre, en tes mains bienfaisantes, ma vie.
Depuis ce jour,
Je sais, oh ! quel amour
Candide et clair ainsi que la rosée
Tombe de toi sur mon âme tranquillisée.
Je me sens tien, par tous les liens brûlants
Qui rattachent à leur brasier les flammes ;
Toute ma chair, toute mon âme
Monte vers toi, d'un inlassable élan ;
Je ne cesse de longuement me souvenir
De ta ferveur profonde et de ton charme,
Si bien que, tout à coup, je sens mes yeux s'emplir,
Délicieusement, d'inoubliables larmes.
Et je m'en viens vers toi, heureux et recueilli,
Avec le désir fier d'être à jamais celui
Qui t'est et te sera la plus sûre des joies.
Toute notre tendresse autour de nous flamboie ;
Tout écho de mon être à ton appel répond ;
L'heure est unique et d'extase solennisée
Et mes doigts sont tremblants, rien qu'à frôler ton front, 4
LE PETIT PHILOSOPHE de poche
Il me fut offert par ma mère pour mes 15
ans et j’aimais en lire des extraits, je ne m’en lassais pas. Il me suivit dans
tous mes déménagements.
Il y a peu de temps je me demandai où se
trouvait mon »petit philosophe de poche » j’ignore le nom de l’auteur
et je ne me souvenais plus si je l’avais classé par ordre alphabétique ou
grosseur du livre. Il faut dire que vu le nombre de mes livres j’ai fini par
entasser selon la grandeur du livre car mes étagères ne sont pas toutes de la
même hauteur.
C’est ainsi que j’ai commencé à ranger ma
bibliothèque qui en avait bien besoin, j’en profitai pour mettre mes livres de
poche dans un carton tout en cherchant le petit philosophe mais je ne le
trouvais pas.
Cette fois je triai tout par ordre
alphabétique en mettant de côté les livres trop abîmés ou trop grands…
A la fin de la journée j’avais des livres
étalés tout au long de ma table et je décidais de donner certains livres à une
maison de retraite. Une fois tout rangé, je me mis à trier un par un les livres
de poches qui allaient dans les cartons et toujours pas mon petit philosophe.
Je rangeai tout sur mes étagères et là je le vis à sa couleur marron, il était
coincé à terre et pour le ravoir il fallait démonter les étagères. Il n’en
était pas question, je me consolai en sachant qu’il n’était pas perdu et qu’un jour
je le retrouverai peut être…
Elena
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LE 8 MARS (en Russie)
Nous
sommes le 8 mars 1980, je suis chez une vieille dame, mon amie, elle me
dit :
-
Cache-toi dans ma chambre, mon neveu doit
passer m’offrir des fleurs et s’il te voit, il se sauvera.
-
Pourquoi se sauvera-t-il ?
-
Il est au parti et se méfie des étrangers.
Je me cache
et j’attends mon amie Léna qui doit venir me chercher, nous devons sortir en
femmes comme la plupart des femmes russes.
Ce jour-là,
les hommes s’occupent des enfants, de la cuisine, ils se sentent obligés
d’offrir des fleurs aux femmes de leurs familles. Les métros sont bondés de
femmes, elles sortent ensemble, au cinéma, au théâtre, d’autres chez une amie,
les conjoints ne sont pas invités.
Léna est
venue me chercher, je ne savais pas où on irait, elle avait un fiancé mais il
n’était pas avec elle, il devait se consoler auprès d’autres amis masculins.
Elle m’emmena
chez elle, je vis sa mère prête à sortir, elle s’était endimanchée, le père
regardait la télévision, il aurait bien parlé avec moi mais mon amie
l’arrêta :
-
Papa nous sommes le 8 mars, ne l’oublie
pas !
Cela m’amusa
beaucoup ! Une fois prête, nous sommes allées prendre le métro, il y avait
surtout des femmes. Mon amie m’emmena voir un film qui s’appelait « Moscou
ne croit pas aux larmes » J’ai beaucoup aimé, l’humour du film me fit
oublier les quelques moments de
propagande ; il eut un Oscar je crois.
En sortant
Léna m’emmena chez son amie Luda, il y avait une dizaine de femmes déjà et mon
étonnement les fit rire !
J’avais
craint de m’ennuyer, mais pas du tout, elles racontaient des anecdotes sur leur
travail, sur leurs vies conjugales ou
familiales. J’appris plein de choses sur leur façon de vivre la vie au jour le
jour, le système D aussi. Il faut dire qu’à cette époque il n’y avait pas de
kleenex ni de papier toilette, les produits pour la vaisselle étaient un luxe,
le coton était rare, la liste est longue… Pourtant elles se débrouillaient, le
papier journal remplaçait le papier toilette, les vieux tissus remplaçaient le
coton, la vaisselle se lavait au savon de Marseille.
Nous sommes
rentrées assez tard, il n’y avait que des femmes dans le métro, c'était bizarre
et amusant.
Depuis, je
pense à cette journée le 8 mars, il faut dire qu’en France, les hommes oublient
souvent de nous la souhaiter !
Elena
LE FOU RIRE
Ils se sont regardés
machinalement, lui lisait un journal et elle un roman qui devait la passionner.
Tous deux étaient assis sur le même banc au parc Monceau car il y avait trop de
monde pour avoir un banc pour soi seul. Au deuxième regard il se passa quelque
chose comme une alchimie entre eux alors il parla en premier :
-
Vous habitez dans le quartier ?
-
On peut dire ça comme ça !
-
C’est-à-dire insista-t-il ?
Elle le regarda fixement
hésitant sur sa réponse ; il n’est pas mal pensa-t-elle, elle lui
répondit :
-
Je garde une vieille dame et entre temps je
vais à l’université.
-
Vous arrivez à faire les deux, c’est
super ! Mais qu’elle matière vous étudiez à l’université ?
-
L’informatique, et vous que
faites-vous ?
-
Je suis psychologue… Excusez-moi pour ces
questions ce n’est pas dans mes habitudes de questionner des gens dans un parc,
il rougit légèrement et ça l’attendrit’
-
Ne vous excusez pas, en informatique je suis
aussi obligée de poser des tas de questions..
-
Mais elles ne sont pas personnelles et il
rit, puis il lui tendit la main :
-
Je m’appelle Jean et vous ?
-
Lucie, et elle lui tendit la main à son tour.
Ils se regardèrent et se mirent à rire.
Jean se reprit le premier, un
enfant venait de renverser du sable sur ses pieds, il essuya ses chaussures
avec un mouchoir en papier et remarqua que Lucie riait de plus belle. Alors, un
fou rire les prit tous les deux et ils ne pouvaient plus s’arrêter. Une maman
leur demanda de se calmer car son bébé dormait dans la poussette et ça les fit
rire encore plus. Enfin Lucie se calma et dit :
-
Il faut que je rentre je dois garder la
vieille dame
-
Et qui la gardait en ce moment ?
-
Elle peut rester seule mais il faut que je rentre avant 18 heures je
lui ai promis.
-
Vous allez de quel côté demanda Jean ?
-
Rue de Courcelles,
-
Et moi rue de Monceau, c’est si près qu’on
pourra se revoir souvent ?
-
Je dois déjà étudier, je n’ai que le samedi
après-midi de libre comme aujourd’hui,
-
Très bien on se retrouve samedi
prochain ?
-
Très bien au même endroit. Ils se tenaient si
maladroits que le fou rire les reprit et quand ils se calmèrent Jean proposa de
raccompagner Lucie et elle accepta. Ils partirent en riant et la route leur
semble encore plus courte. Puis ils décidèrent de se revoir dans quelques jours
un peu moins longtemps que prévu et ce fut encore une explosion de rire, c’est
ainsi qu’ils se quittèrent !
Elena
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