Venant de la campagne il l’aime et la décrit dans ses poèmes avec une
extraordinaire beauté. Il part vivre dans la capitale où il mène une vie
dissipée tout en écrivant beaucoup.
Quand le cafard le prend il écrit un très beau poème qui sera mis en
chanson plus tard, il parle à sa mère qui l’attend, regrettant sa vie dissolue,
lui promettant de revenir et lui demandant son pardon. Il la supplie de
l’attendre et surtout ne pas lui faire de reproches quand il arrivera. Il voit
son long châle sur ses épaules fatiguées se tendre et son cœur pleure en
pensant à elle.
Ce long poème est poignant et on
sent toute la souffrance de l’écrivain.
Pris dans le tourbillon, Essenine craque et se suicide en 1925, il
laisse une lettre écrit avec son sang. Il fait partie des grands poètes russes
ayant connu la révolution.
J’aime quand il parle de ses sœurs, de la campagne et de sa mère, moins
les années difficiles et pas du tout son enthousiasme révolutionnaire.
Extrait de « L’homme noir »
La lune est morte,
L’aube bleuit la
fenêtre.
O nuit, Nuit, que
m’as-tu donc conté ?
Je suis là, en
haut-de-forme,
Et à part moi,
personne,
je suis seul.
Et mon miroir est
brisé. (L’Homme noir,
extrait)
Elena