dimanche 30 juin 2019

#lundi soleil
juillet 2019 : bleu
bleu : parasol en Birmanie
Elena

vendredi 28 juin 2019

OURSA

Ben et Betina vivaient à Ny Alesand trois à quatre mois de l’année, ils travaillaient dans le village scientifique. Le reste de l’année ils retournaient à Tromso sur leur propre voilier qu’ils avaient mis des années pour l’arranger à leur goût.
Comme la plupart des habitants de Spitzberg ils avaient une arme car les ours polaires étaient aussi nombreux que les habitants de cette petite ville.
Régulièrement ils allaient pêcher en mer pour se détendre en plein air, surtout l’été malgré la température qui n’excédait pas 5°. Ils aimaient voir le soleil de minuit qu’on voyait rarement à cause des brouillards fréquents.
Lorsqu’il faisait beau l’Arctique était d’un bleu argenté dû aux glaciers environnants et le soleil ajoutait une féerie ! Ben et Betina n’auraient pas pu vivre loin de la mer mais ils étaient heureux de rentrer à Tromso à la fin de la saison.
Ils avaient préparé leur voilier, fait leurs adieux à l’équipe scientifique et mirent les voiles. La mer était bleue et ils étaient heureux de partir par une belle journée ensoleillée mais fraîche.
En cours de route, ils virent un banc de baleines à bosses, elles étaient encore loin mais leur embarcation ne tiendrait pas à l’attaque. Ben téléphona au port pour prévenir qu’ils étaient en danger. Ils mirent le moteur à fond et abaissèrent les voiles, les baleines ne les suivaient pas, ils se sentirent soulagés, il faut dire qu’ils n’en rencontraient pas souvent et en général cela se passait bien.
A mi-chemin Betina s’écria :
- Regarde on dirait un ours qui nage vers nous !
- Oui, tu as raison répondit Ben en regardant avec ses jumelles – Il y a même le petit assis sur le rocher là-bas !
- Il ne faudrait pas que la maman ourse nous renverse remarqua Bettina !
Ben réfléchit puis sourit, il savait que les ours n’étaient pas toujours adroits pour attraper du poisson, il allait lui en donner ainsi elle n’aura aucune envie de renverser son voilier.
Il remplit une passoire avec des poissons crus qu’ils avaient pêchés le matin, puis Ben tendit un poisson en faisant signe à l’ourse. Etant un animal très curieux elle vit le poisson et s’approcha prudemment puis elle sauta et attrapa le poisson qu’elle avala ; Ben lui en tendit un autre et elle fit pareil. La passoire se trouva vite vide et ben murmura :
  • j’espère que tu en as assez car je n’ai plus rien à te donner, ce sera pour la prochaine fois !
Betina surveillait, elle avait mis le fusil pas loin au cas où son mari risquait un accident, elle fut soulagée de voir l’animal s’éloigner.
  • Regarde sa tâche sur la tête, ce n’est pas fréquent,
  • Tu as raison acquiesça Ben.
Ils rentrèrent sans d’autres incidents, juste un peu de tangage mais ils y étaient habitués.

Quand ils repartirent au printemps, la mer était belle, en approchant de l’île aux ours ils virent beaucoup d’oiseaux s’envoler, c’était toujours un spectacle magnifique et Ben aimait les filmer ; c’est à ce moment qu’il vit un ours nager vers lui. Il remarqua une tâche sur le front et il s’écria :
  • Regarde Betina c’est notre ourse, essaie de voir s’il nous reste du poisson cru !
  • Ok ! Je vois son bébé pas loin il a grandi en six mois.
Ben tendit un poisson à l’ourse qui l’attrapa puis elle mit ses pattes sur le bastingage et ouvrit la gueule en attendant le prochain. Pendant que son mari nourrissait l’ourse Bettina filmait la scène. L’animal n’était pas agressif bien au contraire elle prenait le poisson délicatement et quand Ben dit :
  • Il n’y en a plus regarde !
L’ourse mit son nez dans la passoire et partit doucement rejoindre son petit. 
  • Nous pourrions lui donner un nom proposa Betina,
  • Si on doit la voir à chaque voyage tu as raison répondit son mari en riant, que penses-tu de Oursa ?
  • Pourquoi pas.
Ils pêchèrent à nouveau et quelle ne fut pas leur surprise de retrouver Oursa qui les attendait le museau ouvert avec un grognement de bienvenue.
  • Mais tu vas nous manger toute notre pêche et nous n’aurons plus rien rit Ben,
  • Il lui lança sa pêche dans la gueule en douceur pendant qu’Oursa se tenait au bord sans faire chavirer le voilier.
Ainsi ils se retrouvèrent à Ny Alesand où ils racontèrent leur rencontre, personne ne fut vraiment étonné, ils leurs arrivaient qu’au milieu de leur conférence qu’un ours entre puis ressorte surtout si on tirait en l’air ; l’habitude est de ne pas fermer les portes à clef car les gens peuvent ainsi aller librement sans être obligé de sonner ou ouvrir une clé.
La saison scientifique se passa bien, la pêche fut bonne le dimanche et le couple se préparait à repartir.
Il y avait un peu de houle mais ça ne les inquiétait pas, avec les voiles ils iraient plus vite. Soudain ils aperçurent un autre bateau, il était à moteur. Ils ne le connaissaient pas et se demandait d’où il pouvait bien venir, ils firent un signe pour dire bonjour et au même moment ils entendirent des coups de fusils. Sidérés Ben et Betina reconnurent Oursa qui nageait vers eux, son ourson derrière elle et le bateau devant eux tirait sur elle !
Une mare de sang entoura la mer, on voyait la pauvre bête essayer de les rejoindre, Ben hurlait « Ne tirez plus, elle est inoffensive » mais les coups continuaient et la mer devenait de plus en plus rouge. Oursa était morte, elle avait coulé tandis que l’ourson avait également reçu une balle et essayait de rejoindre la rive.
Ben téléphona aussitôt pour prévenir ce qui était arrivé en donnant le numéro du bateau. Il n’y avait plus rien à faire et il ne voulait pas parler à l’homme qui lui faisait de grands signes tout content d’avoir tué un ours. En l’entendant il comprit qu’il n’était pas norvégien mais d’un pays qu’il ne connaissait pas, il fut soulagé que ce ne fut pas un des leurs qui tua Oursa sans raison mais il maudit l’étranger qui tira sans raison apparente à part la peur.
Ils surent que c’était un Irlandais qui était venu visiter Svalbard en campant et il avait demandé le droit d’un port d’arme, on le lui avait accordé en précisant qu’il ne fallait tirer qu’en cas de danger et si on ne pouvait plus faire autrement. Pour l’ourson il fut soigné et mis dans une réserve le temps qu’il retrouve sa santé.
Ils n’eurent plus l’occasion d’apprivoiser d’ours au cours de leur voyage mais parfois ils regardaient le film qu’ils avaient pris et ils avaient le cœur gros. Il faut dire que des ours ils en voyaient mais ils ne s’approchaient pas, Oursa avait été la plus téméraire.
Elena


mercredi 26 juin 2019

BELLA
Nous avions entre 14 et 15 ans, Bella était la reine du groupe. A vrai dire j'ignore son prénom ou oublié, nous l'appelions toujours Bella. D'une beauté rare, elle était d'origine mi-espagnole, mi-française ; ses cheveux noirs lui descendaient à la taille et son sourire faisait fondre chacune de nous.
En internat, les amitiés jouent un rôle important et Bella menait tout le monde par le bout du nez, sans se fâcher avec un doigté et une perversité à tomber à la renverse.
La première fois je l'ai vu en arrivant, les parisiennes ils ne connaissaient pas,  j'étais la première.  Toutes elles venaient voir mes collants qui ne faisaient pas encore fureur en province. Bella me prit en sympathie , je remarquai à peine qu'elle avait lâché ses anciennes amies.
Il y a eu la fête de fin d'année et chacune de nous préparait un spectacle, danse,  chant, théâtre.  Je me souviens de Bella dansant sous une musique espagnole, je me disais qu'elle ferait souffrir les garçons plus tard, à moins qu'elle le faisait déjà, voluptueuse, elle dansait sensuellement le regard fier, elle eut un vif succès.
Enfin une nouvelle fille arriva pour clore notre groupe. Bella, toujours aussi charmante, nous délaissa pour la nouvelle. J'avais d'autres amies et son attitude me fit peu de peine, ma méfiance envers elle était déjà attisée.
Un jour Bella partit sans retour, personne ne sut la raison et là nous avons parlé entre nous. Elle avait emprunté des disques, des vêtements, livres et autres babioles à chacune de nous, elle avait tout emporté sans rien rendre à personne. Je revois son visage si pur et fier quand elle dansait et je me mis à rire sans pouvoir m'arrêter, rire nerveux comme je pouvais avoir parfois. Dans l'histoire je perdis un collant, un appareil photo et un peu d'argent que je n'avais jamais osé réclamer.
Ne pas se fier aux apparences, bon dicton mais tous nous faisons cette erreur !
Elena

lundi 24 juin 2019

#lundi soleil
juin 2019 : l'eau
l'eau :Quarteira au Portugal
Elena

vendredi 21 juin 2019

Rimski-Korsakov

Il est le plus grand compositeur russe avec Tchaïkovski. Né en 1844 et mort en 1908. Il fait partie du groupe des 5 composés de lui, Borodine, César Cui, Balakirev et Moussorgski. Il est surtout apprécié pour son utilisation des thèmes extraits du folklore ou de contes.

IL composa plusieurs opéras dont Shéhérazade, La grande Pâque russe, le coq d’or et le vol du bourdon parmi les plus connus. Mais autant sa musique est universelle autant ses opéras n’ont pas franchis la Russie ou très peu.

Il fut longtemps professeur au conservatoire de St Petersburg. Il voyagea aussi bien en Europe qu’aux USA et s’inspira de la musique des autres tout en restant très russe dans ses compositions.

Il composa aussi des musiques folkloriques comme « Stenka Razine » Rimski-Korsakov donna des cours à beaucoup de musiciens devenus connus ensuite comme Glazounov.

Il composa la nuit de mai de Gogol et le vol du bourdon qui est un morceau difficile à jouer mais un chef d’œuvre !

https://www.youtube.com/watch?v=5LGYGxtozgg

Elena


mercredi 19 juin 2019

LE CAUCHEMAR
On le suivait à travers champs, à travers les rivières et le bois et il ne savait plus comment s’échapper. Il fit des demi-tours, marcha dans la bruyère mais ses poursuivants se rapprochaient alors il se rappela qu’il avait un pistolet dans sa poche. Il s’assit et attendit qu’ils se rapprochent, quand il entendit leurs voix il prit le pistolet et le chargea puis il se prépara à tirer et c’est là qu’ils l’entourèrent tous armés jusqu’aux dents en hurlant « rends-toi » Il n’osa plus bouger, il avait mal à la tête et ne voyait pas comment il allait s’en sortir ? Le chef parla longtemps mais il ne comprit rien. Il entendit le premier tir et il sentit sa jambe partir, la douleur se fit si intense qu’il se réveilla tout en sueur. Il regarda sa jambe et se rappela sa chute d’hier et les soins qui s’ensuivirent, il rit en pensant au cauchemar si logique après sa chute et le western violent qu’il avait regardé juste avant de dormir !
Elena 2019

lundi 17 juin 2019

#lundi soleil
juin 2019 : l'eau
l'eau : hippopotame
Elena

vendredi 14 juin 2019

GUY DE MAUPASSANT
Né en 1850, il ne vécut que 43 ans. De parents séparés Guy vit avec sa mère qui a des troubles nerveux qui la rendent instables. Elle l’envoie avec son frère faire des études au séminaire, il se fait renvoyer et perd en même temps sa foi !
Après le Bac Maupassant connaît les atrocités de la guerre de 1870 et de la Commune. Il sollicite un poste au ministère de la marine et des colonies, il se lie avec Flaubert puis Zola et écrit des pièces de théâtre. C’est l’époque des guinguettes au bord de l’eau et Guy aime l’aviron.
A la sortie de « Boule de Suif » il devient riche et s’achète un yacht qu’il nomme « Bel ami » Il en fera sur la Méditerranée, les croisières le prélassent et il peut ensuite se remettre à écrire. Il écrit à un rythme infernal : plus de 300 contes, 6 romans, 3 récits, des vers et d’innombrables chroniques, le tout en 10 ans. Il est riche et profite de la vie comme il le décrit dans ses romans.
Séducteur infatigable, il est contre le mariage et fonder une famille ; ceci ne l’empêche pas d’avoir 3 enfants de Joséphine Litzelmann : en 4 ans. Il ne les reconnaît pas mais s’en occupera matériellement.
Ne dédaignant pas les femmes faciles ni mêmes les prostituées il attrape la syphilis, son frère en meurt le premier et Guy devient fou avec la maladie c’est là qu’il a écrit « Le Horla » où il raconte ses doubles visions. Il meurt en 1892 !
J’ai une préférence pour ses récits !
Citation de Maupassant :
«La conquête des femmes est la seule aventure exaltante dans la vie d’un homme. » 
Elena

mercredi 12 juin 2019

LA RUE
Elle marchait dans la nuit, elle avait froid et faim. Elle ne se souvenait plus depuis quand elle n’avait pas mangé ni bu. Elle avait peur, c’était l’heure ou les mauvais garçons se rassemblaient et l’embêtaient. Malgré qu’elle n’ait plus de logis elle était encore jeune et belle et malgré sa toilette usagée on se retournait sur elle. Il était plus de minuit et c’était l’heure pour elle de se chercher un abri dans la rue mais un endroit isolé pas avec les alcooliques, elle ne s’était pas abaissé à boire.
La rue devenait déserte de ce côté de Paris et elle s’assit sur un carton en se couvrant de la couverture qu’elle gardait dans son sac précieusement.
Elle entendit la Croix rouge ou un autre organisme la réveiller pour savoir si elle avait besoin de quelque chose, ça l’a fait sourire et elle dit « oui, du travail » on lui répondit que ce n’était pas de leur ressort et elle ne parla plus et s’endormit sans les entendre.
La nuit était fraîche et le lendemain matin on retrouva le corps gelé d’une jeune femme encore jolie, sans aucun papier pour l’identifier !
Elena 2019

lundi 10 juin 2019

#lundi soleil
juin 2019 : l'eau
l'eau : trou du Diable à Sion
Elena

vendredi 7 juin 2019


Johannes VERMEER ( 1632 - 1675)
Peintre néerlandais du XVIIe siècle il n’était pas très connu de son vivant ou seulement dans sa contrée à Delft.
Il devint célèbre au XIXe siècle grâce à ses 2 tableaux : La laitière et La jeune fille à la perle.
Il peignait très peu 2 ou 3 toiles exceptionnellement par an ce qui fait moins de 50 tableaux sur 20 ans. Il était le maître de la lumière et il en jouait sur ses toiles c’est peut être une raison qu’il mettait autant de temps pour peindre.

Il vendait à Delft au boulanger ou une connaissance et surtout à son mécène Pieter Claesz. van Ruyven ce qui lui permettait de vivre chichement ayant eu avec sa femme 11 enfants même si on dit que 3 sont morts.

Il ne peignit ni sa femme ni ses enfants sûrement pour avoir la paix dans son atelier.

Quand Van Ruyven mourut il ne survécut pas, entre la faillite et les responsabilités qu’il ne savait pas gérer. Il mourut peu de temps plus tard laissant sa famille dans la misère.

Elena


mercredi 5 juin 2019

LA CONFITURE
Il y a un chemin qui monte vers le pigeonnier, il revient vers ma maison par la route. Il y a deux endroits où coule l’Autize et mes chiens adoraient cette promenade l’été, ils allaient se baigner.
Personnellement j’aimais y venir pour cueillir des mûres, en faire des confitures, parfois les petits-enfants venaient avec moi et nous en trouvions beaucoup !
Il y avait une maison un peu à l’écart, il m’est arrivé de voir la fermière, elle me disait « Bonjour » ou c’était moi, c’était normal. Hors, un, jour je cueillais des mûres et mon plastic était presque plein, j’avais vu le fils qui passait le tracteur dans un champ et je lui avais demandé la permission, il m’a dit :
  • Le chemin est à tout le monde, vous avez le droit de cueillir des mûres
Je le remerciai et fis ma cueillette, le fils disparut entre temps, la fermière vint à ma rencontre et me dit :
  • Vous »avions » cueilli beaucoup de mûres ?
  • En effet, il y en a beaucoup cette année !
  • Saviez-vous que le chemin m’appartient ?
  • Non, cela pose un problème ?
  • Peut-être bien que oui ! Vous faîtes vos confitures au vitapris ?
  • Non, au sucre cristallisé, pourquoi ?
  • Avec toutes mes mûres que vous avez cueillies, vous pourriez me donner un pot !
  • Mais votre fils m’a autorisé
  • Le chemin est à moi, pas à lui.
  • Très bien, je vous apporte un pot.
  • C’est pas de refus dit la fermière.
Je rentrai très en colère, j’allais voir la doyenne du village, je lui expliquai mon problème, elle me proposa :
  • Je vais venir avec vous, ça ne se fait pas, je la connais bien, elle est avare  !
Je la remerciai, je pris un pot de confiture pas trop gros et allai chercher la doyenne, nous sommes allées en voiture.
La fermière nous reçut en disant :
  • Vous avez ramené du renfort !
La doyenne l’embrassa, elles parlèrent un peu, je donnai mon pot et la doyenne en profita pour lui glisser :
  • Le chemin, il est à tout le monde, la petite dame peut cueillir des mûres ?
  • Oui, je voulais lui proposer de les cueillir avec moi, elle est partie avant.
  • Je ne viendrai plus cueillir de mûres dans cet endroit lui répondis-je
  • Je dois vous rendre le pot vide dit-elle ?
  • Non, gardez-le pour la prochaine fois
La fermière me donna des pêches trop mûres de son jardin et nous sommes parties avec la doyenne.
Elle m’avoua qu’elle avait toujours été très avare.
J’évitai de cueillir des mûres à cet endroit, j’en trouvai un autre.
Un jour, je jetai un coup d’œil au chien de ma voisine, elle le laissait seul, il pesait dans les 85 kg. Il n’y a pas de barrière et le chien se prélassait. Je vois la fermière qui m’a soutirée un pot de confiture qui se promenait avec une amie, elle voit Charlie, recule instinctivement, il faut dire que refaire le chemin à l’envers est un long parcours, je souris puis je m’approche d’elle :
  • Vous avez un problème ?
  • Le chien, il mord ?
  • Je l’ignore, il n’est pas à moi, je vais essayer de le calmer.
J’appelai Charlie et le caressai le temps qu’elle passe, je savais qu’elle avait peur, tout comme je savais que Charlie ne mordait pas, mais une minute de suspense valait bien un pot de confiture !
Elena

lundi 3 juin 2019

#lundi soleil
juin 2019 : l'eau
l'eau : île d'Elbe
Elena