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Octobre 2022 : rose
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rose : en France
BORIS PASTERNAK
Issu d’une famille juive se croyant d’origine espagnole, il est né en
1890, mort en 1960. Il étudia le piano
poussé par le compositeur Scriabine qui vivait près de sa famille. En 1905
Pasternak assiste à une manifestation et est maltraité, il s’en servira dans
son livre «Docteur Jivago » Un an plus tard il se retrouve en
Allemagne où il découvre la musique de Wagner.
Il s’inscrit à la faculté de droit à Moscou puis abandonne ainsi que la
musique pour étudier la philosophie. Il écrit son premier recueil de poèmes
« Un jumeau dans les nuages » sans grand succès, le second idem.
Pendant la première guerre mondiale il travaille dans une usine
chimique, il puisera dedans pour son livre « Docteur Jivago » On lui
reproche d’écrire le passé, non révolutionnaire, poétique et non socialiste. Il
arrive à éviter le goulag sûrement à cause de son caractère qui est celui du Dr
Jivago, sachant subvenir dans n’importe quelle situation, acceptant tout sans
râler. Même sa maîtresse lui sert de modèle pour le Docteur Jivago, il se
décrit si bien que tout le monde le reconnaît à travers ce livre qui fut
interdit. Il aurait pu partir à l’étranger mais il refuse de quitter son pays
et correspond 12 ans avec Tsvetaïeva (poétesse connue).
Quand on lui proposa le prix Nobel il refusa pour ne pas être exclu de
son pays, il craignait l’exil.
Il accepta toutes les humiliations tout en écrivant des vers et en
faisant des traductions. A 70 ans il eut le cancer et il dit à sa femme peu
avant de mourir « Dit ma chérie la vie est belle n’est-ce
pas ? »
J’ai aimé
comme tout le monde…
… J’ai aimé,
comme tout le monde. Peut-être est-elle
Encore vivante. Le temps passera jusqu’au jour
-Ce n’est sans doute pas demain, mais un jour bien plus tard-
Où quelque chose d’aussi grand que l’automne
S’allumera sur la vie comme un ciel que rougit
l’incendie
Et qu’attendrit le sous-bois. Sur les sottise des
flaques,
Crapauds alanguis par la soif,
Sur les clairières frissonnantes
Comme un lièvre, et qui sont jusqu’aux oreilles
Cousues à la natte
des feuilles d’antan,
Sur le bruit qui ressemble au faux ressac du passé…
J’ai aimé comme tout le monde
Et je sais que, depuis toujours,
Les prés mouillés sont mis au pied de l’année.
Au chevet de nos cœurs l’amour dépose
La frissonnante nouveauté des mondes.
Boris Pasternak
Elena
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rose : mes roses en 1974
Ma chère Gisèle,
Hier en vous quittant, j’ai compris que je n’aurai jamais le courage
de vous demander votre main autrement que par courrier ou personne interposée.
J’espère que vous me donnerez une réponse positive, je vous en prie
de me dites rien, en me voyant,
écrivez-moi.
Ma timidité maladive m’empêche de vous susurrer tous les mots
d’amour qui se bousculent dans mon cœur, j’espère que vous les devinez et qu’il
n’est pas indispensable de les prononcer.
Votre beau regard m’intimide, ne m’en voulez pas si je garde les
yeux baissés, je pense que notre amour est plus fort que les mots ou les
regards.
En attendant votre réponse,
Après avoir lu la lettre Gisèle éclata de rire et répondit
aussitôt :
Mon cher Edgar,
Merci pour vos confidences, je n’aurai jamais pu deviner que vous
m’aimiez, tellement vous êtes distant. Je regrette de ne pas partager vos
sentiments, je vous ai montré de l’affection et rien d’autre, ne soyez pas
déçu, vous trouverez sûrement une gentille jeune fille moins timide que
vous ! Je n’ai pas pu vous parler d’amour, mon cœur étant pris par
Gaspard, j’espère l’épouser prochainement, je serai heureuse que vous veniez à
notre mariage. Je vous souhaite de trouver une gentille fiancée,
Avec toute mon affection
Ayant posté la lettre, Gisèle se demanda qu’elle serait la
réaction d’Edgar et elle riait en pensant à lui. De son côté Edgar, lut la
lettre, furieux il fit les cent pas. Puis, il écrivit la même lettre à deux
autres jeunes filles qu’il courtisait en pensant « Il y en a bien une qui
acceptera ma demande en mariage »
Elena
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rose : la bibliothèque rose
ELSA TRIOLET (1896 – 1970)
Je ne parlerai pas de ce qu’on peut trouver sur internet mais ce que
j’ai appris durant ma vie.
Elle fut amoureuse de Maïakovski, celui-ci lui préféra sa sœur. Cela ne
l’empêcha pas de venir régulièrement voir Elsa et même de réclamer des objets
de luxe, il se permettait d’être capricieux avec elle, en même temps ils
pouvaient parler littérature alors que sa femme Lili Brik était indifférente à
ses poèmes.
Elle se marie avec André Triolet, le couple se sépare au bout d’un an
et Elsa cherche sa voie. Quand elle rencontre Aragon ce fut le coup de foudre,
ils se marièrent. Il ne lui fut pas fidèle et lors d’une interview télévisée
elle dit à propos du poème « les yeux d’Elsa »
-
J’aurai préféré
le vivre que de le lire
Aragon ne répondit rien à ce propos.
Pas très heureuse en amour, elle ne le fut pas non plus en tant
qu’écrivain, Aragon était plus connu qu’elle et ses écrits passaient pour
secondaires. Pourtant elle écrivit des œuvres parlant de la vie, du futur et
elle se trompa peu quand elle écrivit « Roses à crédits » C’est
tout-à-fait ce qui s’est passé avec les gens qui prennent à crédit et sont
toujours dans le rouge. « Le cheval blanc » représente l’ensemble de
son œuvre. Elle était très réaliste et
ses livres méritent d’être lus même de nos jours ainsi que ses nombreuses
traductions du russe en français concernant de nombreux écrivains russes.
Elena
Raymond grognait toujours, les enfants hésitaient de s’attarder devant
sa maison. Sa femme l’avait quitté depuis dix ans et, il n’avait pas de
famille.
Le village savait que Raymond ne serait jamais content, les gens
l’acceptaient et l’évitaient le plus possible. Pourtant son jardin attenait à
un chemin vicinal où les promeneurs aimaient se balader le dimanche.
Un mercredi Roseline et Paul se promenaient sur le chemin, ils avaient
seize ans, Paul tira la manche de son amie :
-
Regarde et ne fait
pas de bruit chuchota-t-il !
-
Mais c’est
Raymond qui parle à son chien !
-
Oui, regarde
avec quelle tendresse il le regarde, je ne l’ai jamais entendu parler avec une
telle douceur !
Les jeunes restaient stupéfaits ! Le vieux ronchon parlait à
Tintin qui se tenait à ses pieds. Il avait une voix douce et un regard humain
que personne ne connaissait.
Les jeunes partirent sans faire du bruit, ils étaient sous le choc,
jamais ils n’auraient pus imaginer le vieux dans cette attitude
humaine. Ils se renseignèrent auprès des anciens du village pour savoir ce
qui fit changer Raymond, Noël leur répondit :
-
Dans sa jeunesse
il perdit sa fille, la seule enfant qu’il eut avec sa femme et après ça il se
renferma sur lui. Son épouse le quitta et il empira, le chien remplace l’enfant
qu’il n’a pas gardé.
-
Mais quand
Tintin mourra, que fera-t-il ?
-
Il reprendra un
autre chien, nous lui en mettons un devant la porte, il n’a qu’à le prendre et
s’en occuper et les chiens il les aime plus que les humains finit Noël en
riant !
Depuis les jeunes eurent du respect pour Raymond, ils lui dirent
« Bonjour » en passant, l’autre bougonnait un « bonjour »
Et, un jour il répondit « Bonjour » avec le sourire !
Elena
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rose : chat de ma fille
C’était une vieille femme,
paralysée, échappée des camps de concentration. Seule une main fonctionnait sur
ce pauvre corps. Elisabeth avait une femme de ménage, Angèle, elle n’avait
qu’un défaut, elle aimait un peu trop les boissons alcoolisées et le soir en
partant, elle chancelait légèrement.
Elisabeth avait perdu son mari
au camp et réchappée, elle était tombée d’un escalier, depuis elle était
paralysée, son visage ne l’était pas, elle nous racontait sa vie, ses cachettes
durant la guerre, parlait de son mari mais peu du camp, le traumatisme était
trop fort.
Nous la connaissions bien ainsi
qu’Angèle, fidèle servante qui supportait les sautes d’humeur de sa maîtresse,
il faut dire qu’Elisabeth n’était pas d’un tempérament calme, elle nous
demandait de jouer aux cartes mais si elle perdait elle se fâchait et jetait
les cartes. Je finis par ne plus accompagner ma mère chez elle tellement elle
pouvait être pénible.
Un jour ma mère m’appelle
affolée, Elisabeth était morte la nuit dernière par asphyxie de gaz. Je compris
qu’Angèle en partant le soir n’avait pas remarqué que le bouton de gaz était
resté allumé, Elisabeth dormait seule et le matin Angèle la trouva morte,
affolée elle appela ma mère puis la police.
Ensemble, nous sommes allées
voir Angèle, elle était rouge et nous avions vues qu’elle avait beaucoup
pleuré, elle aimait sa maîtresse et ne se pardonnait pas une telle imprudence.
Ma mère la consola comme elle put.
Plus tard nous avions appris
qu’Angèle était coupable de la mort d’Elisabeth, les policiers avaient trouvé
les bouteilles de vin qu’Angèle consommait, comme sa maîtresse ne buvait pas on
considéra qu’elle n’était pas dans son état normal au moment de son départ et
son oubli fut puni de. quelques mois de prison.
Je n’ai plus eu de nouvelles .
Elena
ELLE M’AGACE
Elle m’agace ! Je la vois
boire le café bouillant pendant que j’attends que le mien refroidisse et ça
depuis 20 ans. Elle m’agace avec sa bonne humeur matinale alors que le matin
j’enverrai tout le monde au diable !
Bien sûr je ne lui dis rien,
elle serait capable de me désarçonner par une remarque du style « Allez
soit cool comme disent les jeunes… »
Nous allons au cinéma Rex, il y
a une longue queue, j’ai envie de laisser tomber mais elle insiste et
je cède mais comme elle peut
m’agacer !
Je ne dis rien, je ne me fâche
pas mais je suis très agacé. Il est vrai qu’elle sait recevoir, élever les
enfants, cuisiner, s’occuper de la paperasserie cela compense un peu.
L’autre jour sa mère était
malade et elle est partie pendant dix jours. Je pensais que je serai tranquille
mais pas du tout je n’ai pas su me servir du lave vaisselle ni du lave-linge,
pourtant elle m’avait montré. En rentrant du travail j’ai passé un temps fou
pour me faire à manger et le ménage je l’ai occulté.
Quand elle est rentrée, je la
vis pincer les lèvres mais elle n’a rien dit, elle s’est mise à nettoyer et
tout remettre en ordre que ça m’a agacé !
Le lendemain mon épouse m’a
demandé si je voulais qu’on se sépare un certain temps car elle sentait qu’elle
m’agaçait, j’ai eu peur car sans elle je ne sais plus me débrouiller et je l’ai
supplié de rester.
Depuis elle m’agace de moins en
moins et je l’aime encore plus fort ! Pour lui faire plaisir je lui ai
pris un chaton très joueur et ma bonne humeur est revenue, est-ce le chaton ou
ma femme qui y a contribué cela importe peu. Elle ne m’agace plus.
Elena
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rose : mon arrière petite-fille