vendredi 28 octobre 2022

 

BORIS PASTERNAK

Issu d’une famille juive se croyant d’origine espagnole, il est né en 1890, mort en 1960.  Il étudia le piano poussé par le compositeur Scriabine qui vivait près de sa famille. En 1905 Pasternak assiste à une manifestation et est maltraité, il s’en servira dans son livre «Docteur  Jivago » Un an plus tard il se retrouve en Allemagne où il découvre la musique de Wagner.

Il s’inscrit à la faculté de droit à Moscou puis abandonne ainsi que la musique pour étudier la philosophie. Il écrit son premier recueil de poèmes « Un jumeau dans les nuages » sans grand succès, le second idem.

Pendant la première guerre mondiale il travaille dans une usine chimique, il puisera dedans pour son livre «  Docteur Jivago » On lui reproche d’écrire le passé, non révolutionnaire, poétique et non socialiste. Il arrive à éviter le goulag sûrement à cause de son caractère qui est celui du Dr Jivago, sachant subvenir dans n’importe quelle situation, acceptant tout sans râler. Même sa maîtresse lui sert de modèle pour le Docteur Jivago, il se décrit si bien que tout le monde le reconnaît à travers ce livre qui fut interdit. Il aurait pu partir à l’étranger mais il refuse de quitter son pays et correspond 12 ans avec Tsvetaïeva (poétesse connue).

Quand on lui proposa le prix Nobel il refusa pour ne pas être exclu de son pays, il craignait l’exil.

Il accepta toutes les humiliations tout en écrivant des vers et en faisant des traductions. A 70 ans il eut le cancer et il dit à sa femme peu avant de mourir «  Dit ma chérie la vie est belle n’est-ce pas ? »

J’ai aimé comme tout le monde…

… J’ai aimé, comme tout le monde. Peut-être est-elle

Encore vivante. Le temps passera jusqu’au jour
-Ce n’est sans doute pas demain, mais un jour bien plus tard-
Où quelque chose d’aussi grand que l’automne 
S’allumera sur la vie comme un ciel que rougit
l’incendie
Et qu’attendrit le sous-bois. Sur les sottise des
flaques,
Crapauds alanguis par la soif,
Sur les clairières frissonnantes
Comme un lièvre, et qui sont jusqu’aux oreilles

Cousues à la natte des feuilles d’antan,
Sur le bruit qui ressemble au faux ressac du passé…

J’ai aimé comme tout le monde
Et je sais que, depuis toujours,
Les prés mouillés sont mis au pied de l’année.
Au chevet de nos cœurs l’amour dépose
La frissonnante nouveauté des mondes.

Boris Pasternak

Elena



7 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. bonjour Ln, un grand homme, qui est resté fidele a son pays, malgré les difficultés; amities et bises

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  3. Qui peut encore dire avoir aimé tout le monde ? en tout cas j'ai aimé ces textes. J'ai appris il n'y a pas si longtemps que j'avais une arrière arrière grand'mère juive nous avons donc échappés au génocide !
    Te souhaite une bonne fin de semaine. Bisous

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  4. Grand écrivain, j'ai tellement aimé Dr Jivago qui fait rêver avec ces paysage mais qui témoigne aussi de la vie en Russie qui n'était pas tendre. Bisous bon vendredi

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  5. bonjour
    de caractère très optimiste, je ne sais pas s'il dirait la même chose maintenant
    bisous

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  6. Un grand écrivain,
    Bon et doux Dimanche Elena
    Bisous
    timilo

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