mercredi 30 décembre 2020

 

LA BÛCHE (fiction)

Chez nous la moitié de la famille aimait la bûche glacée et les autres la bûche en gâteau. Chaque année nous nous posions la question :

  • Faut-il acheter deux bûches ?

  • Cela fera de trop, on ne la finira pas répondait un des enfants !

Après réflexion, je décidai qu’on prendrait une petite bûche de chaque, ce qui était le plus logique !

Le soir du réveillon, au dessert, je sors mes deux bûches et je vois les têtes s’allonger. Je demande :

  • Vous trouvez que ça ne suffira pas ?

  • Il n’y a pas assez de bûche glacée me dit mon fils ;

  • Trop de bûche pâtisserie dit ma fille.

Inutile de répondre à de tels arguments, je découpai les deux puis, je me servis ainsi que mon mari et je dis :

  • Débrouillez-vous, si vous n’aimez pas l’une prenez l’autre mais ne m’en parlez plus !

Les enfants, j’ai oublié de dire que j’en ai six. Ce sont un peu chamaillé  pour savoir qui prendrait quoi puis ils se rappelèrent que les cadeaux les attendaient près du sapin et ils oublièrent leurs différends.

Les deux bûches furent avalées par les deux groupes sans distinction et tout le monde se précipita pour distribuer les cadeaux !

Elena



lundi 28 décembre 2020

 

#lundi soleil

décembre 2020 : arc-en-ciel

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arc-en-ciel : garniture d'un gâteau russe

Elena



mercredi 23 décembre 2020

 

CADEAU

Petit Paul ne voulait pas dormir, il voulait guetter le père Noël mais malgré lui il s’endormit. Le matin il se réveilla de bonne heure et descendit dans la salle à manger, les cadeaux se trouvaient sous le sapin.

Sous son chausson il trouva un gros paquet, il l’ouvrit et resta stupéfait : c’était une cuvette plate et à côté il y avait du sable « A quoi cela pouvait bien servir ? » Perplexe il s’assit et attendit sa maman qui descendait les escaliers. Elle le regarda les yeux pétillants :

  • Il t’a bien gâté papa Noël !

  • Je ne trouve pas, je ne comprends pas à quoi ça sert.

  • Viens, ne fais pas de bruit je vais te montrer.

Ils remontèrent dans la chambre de maman et elle ouvrit doucement la porte, il vit un panier et dans celui-là dormait un joli chaton. Il courut le caresser, les yeux éblouis, son rêve s’était réalisé :

  • Il s’appellera mamour !

  • Comme tu veux, c’est ton chaton, maintenant viens qu’on s’en occupe, je vais t’apprendre pour que tu saches le faire seul après.

Ils sortirent avec le chaton, le petit garçon avait le cœur qui battait de joie !

Elena

ps : je pars demain chez fiston jusqu'à dimanche pour voir la famille par petits groupes !

lundi 21 décembre 2020

 

#lundi soleil

décembre 2020 : arc-en-ciel

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arc-en-ciel : fabricant de sabots en Hollande

Elena





vendredi 18 décembre 2020

 

Noël 1962

Pour ce Noël, comme tous les ans je le fêtais avec ma sœur, notre père était mort en mars et nous étions un peu tristes. Une sonnette retentit et ma sœur me demanda d’aller voir qui c’était, je descendis l’escalier et j’ouvris, il n’y avait personne, par terre il y avait des paquets cadeaux enveloppés. Je ramassai et montais dans l’appartement et nous regardâmes ; il y en avait pour tout le monde : ma sœur, son mari, les 3 enfants et moi. J’ouvris le mien et je trouvai une superbe radio que tu avais faite entièrement de tes mains. Ma sœur cria « va le chercher qu’il reste réveillonner avec nous » je redescendis je cherchai dans la rue mais tu avais disparu après avoir déposé les cadeaux. Les larmes coulaient de mes yeux, tu n’as pas voulu nous déranger et je ne savais pas où te chercher, je remontai et je vis mes neveux heureux avec leurs cadeaux !

On s’est vu le lendemain et on se maria le 29 mais tu étais resté discret me disant « c’est une fête familiale je ne voulais pas me sentir de trop »

Avant la fin de ta vie tu m’achetas une voiture neuve, un ordinateur portable pour que notre fils puisse me dépanner quand tu ne seras plus là et un smart phone neuf pour être sûr que je ne tombe pas en panne aussitôt.

Tel était mon mari à qui j’ai voulu rendre hommage.

Elena 2020



mercredi 16 décembre 2020

 

JULIETTE

A 30 ans Juliette vivait à travers les livres, elle était l’héroïne des romans qu’elle choisissait. La vie réelle lui faisait peur, elle s’enfermait dans son monde et personne ne savait comment l’en sortir.

Juliette travaillait à la poste, elle tenait le guichet ; la plupart du temps elle rêvait aux héros qu’elle lisait en rentrant et faisait son travail un peu comme une automate. Elle pleurait si son livre était triste mais restait indifférente à la mort de ses proches.

Sa mère l’avait bien emmené chez un psychiatre qui lui dit :

  • Cela lui passera quand elle connaîtra un homme qui lui plaît !

Les parents invitèrent des jeunes gens mais il ne se passa rien, Juliette était indifférente à eux ou le contraire. Sans dire qu’elle était moche on ne pouvait pas la trouver belle, juste fraîche mais le visage absent ne laissait pas voir de charme.

A 22 ans Juliette s’éprit d’un collègue, venu remplacer 6 mois, tout le monde fut heureux pour elle jusqu’au jour où une collègue s’aperçut qu’il était marié. Il avoua à la jeune fille qu’il ne quitterait pas sa femme enceinte.

Depuis Juliette ne quitta plus les livres dès qu’elle avait un instant à elle, elle mangeait froid pour mieux profiter de sa lecture. Elle était inscrite a 2 bibliothèques et s’achetait des livres en plus.

Un jour ses parents inquiets pour leur fille, lui offrirent un voyage en Martinique. Elle partit avec ses livres mais les délaissa rapidement pour admirer les paysages. Elle vit enfin les gens qui lui parlaient, elle se fit même une amie et au retour elle était prête pour affronter la vie !

Elena

dimanche 13 décembre 2020

 

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décembre 2020 : arc-en-ciel

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arc-en-ciel : spectacle

Elena






vendredi 11 décembre 2020

 

YVETTE ou les MAGASINS

Nous étions à Moscou, l’autobus nous ramenait d’une promenade à l’hôtel «Cosmos, une fois dans le couloir je m’exclamai :

  • Mais il manque une personne ?

  • Oui, Yvette est sortie à une station pour faire des courses ;

  • Elle ne parle pas russe, et l’anglais ?

  • Non plus, répondit son amie.

Inutile de dire que l’ambiance n’était pas au beau fixe, nous avons décidé d’attendre 1 h avant de prévenir les autorités.

Brusquement, un taxi s’arrête, Yvette rentre les bras chargés de paquets. Je rugis :

  • Mais comment avez-vous fait ?

  • J’ai tendu le nom de « Berezka » au taxi, il m’a amené au magasin, j’ai choisi puis, je suis allée à la caisse, j’ai payé en francs ; ils ont appelé un taxi. Je lui ai donné l’adresse de l’hôtel et me voilà !

  • Vous aurez pu vous perdre dis-je !

Elle a ri, elle était tellement contente de son exploit que je la laissai, je lui demandai plus tard de ne plus recommencer.

Elena 2020


mercredi 9 décembre 2020

 

A L ‘ HEURE

Taya et Joulka étaient deux chiennes très ponctuelles, tous les soirs à 18 h 30, elle demandaient à aller dans la cour de devant, elles s’installaient devant la barrière et attendaient que le car passe, elles surveillaient si le maître était à l’heure. La première qui le voyait poussait des jappements et voulait courir vers lui, il m’arrivait d’ouvrir la barrière. Il arrivait que le maître rate le train, les deux chiennes attendaient le prochain car, regardaient tous les passagers passer et si le maître n’en faisaient pas partie elles voulaient rentrer.

Elles restaient à l’affût et prévenaient par des jappements quand il arrivait. Elles savaient reconnaître la voiture et quand je rentrais, elles m’attendaient depuis déjà un bon moment. Les chiens ont une pendule dans la tête, il n’est pas possible de tricher et oublier un repas ou trop le retarder, il vous regarde et vous fait remarquer que la gamelle est vide. Pour la promenade, mes chiens me montraient la laisse, ils se trompaient rarement sur l’heure, bien que Taya avait tendance à être en avance mais elle comprit vite que je gardais mon rythme alors elle accepta le fait que l’heure c’est l’heure !

Elena 2020

Je ne les ai pas photographiées à la porte alors je les joins devant la porte en jouant à se battre sans jamais se faire de mal !



lundi 7 décembre 2020

 

#lundi soleil

décembre 2020 : arc-en-ciel

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arc-en-ciel : je l'ai dessiné

Elena




vendredi 4 décembre 2020

 

GOGOL

Il est un des écrivains qui m’a le plus émue dans ma jeunesse grâce à son récit « Le manteau » Dans cet écrit on trouve toute la détresse profonde décrite avec une pointe d’humour. Il raconte l’histoire d’un employé pauvre qui réussit, après bien des sacrifices, à s’acheter un manteau. Tout fier il le porte pour aller travailler mais on le lui vole et là c’est sa vie qui est brisée !

Le manteau fut un chef d’œuvre, Dostoïevski et d’autres écrivains s’inspirèrent de lui !

Gogol fut surtout connu pour « Les âmes mortes » Ce récit lui est inspiré par Pouchkine, ce dernier lui inspira également « Le révizor » il dira « Ce Gogol me pique mes idées ! »

Les âmes mortes cela voulait dire les serfs . En effet, un terrien payait ses impôts d’après le nombre de serfs qu’il avait : les âmes. Pour payer moins d’impôts les terriens ne déclaraient pas les serfs morts. Gogol en fit une satire qui eut beaucoup de succès mais il ne le termina jamais définitivement, il brûlait la 3e partie dès qu’il la finissait. On peut le lire comme une œuvre achevée.

Le Revizor est un contrôleur qui vient sans s’annoncer dans une province. L’auteur en fait également une satire à succès. Il avait écrit à Pouchkine :

« Voilà le Révizor joué, et je ressens quelque chose de trouble, d’étrange… Je m’y attendais,

je savais d’avance ce qui allait arriver, et cependant un sentiment de tristesse et de dépit m’a

envahi. Ma propre création m’est apparue détestable, contre nature et comme étrangère à

moi […]. Dès le début de la représentation je me suis senti déprimé. Peu m’importait

L’enthousiasme et l’accueil du public. Je ne craignais qu’un juge parmi tous ceux qui étaient

au théâtre, et ce juge c’était moi-même. Je percevais en moi des reproches et un

mécontentement contre ma propre pièce, qui étouffaient tout le reste. Le public, lui, était

satisfait dans l’ensemble. La moitié a même accueilli la pièce avec approbation ; l’autre

moitié, comme il en va toujours, l’a injuriée, mais pour des raisons qui n’ont rien à voir avec

l’art. »

Ecrivain pessimiste il se raccrocha à la religion.

Devenu trop mystique il sombra dans la folie et se laissa mourir par le jeûne qu’il préconisait aux autres croyants. Toute son œuvre est plus une farce qu’une réalité et cela déstabilisa certains. Dostoïevski le suivit sur ce chemin !

Dans « Le journal d’un fou » on retrouve sa vision de la vie ou la folie !

Elena



mercredi 2 décembre 2020

 

ACCIDENT

Jacques allait voler, il en était heureux comme un enfant. Il allait monter en montgolfière avec un couple, son épouse avait refusé, elle avait le mal de l’air.

Ils étaient installés et la montgolfière prenait de l’altitude, le pilote leur expliquait qu’ils allaient monter au-dessus des rochers pour atterrir dans un champ en face, il comptait une heure de vol. Jacques prenait des photos, il était heureux par cette vue splendide et la sensation de voler !

Soudain le pilote cria :

  • Baissez-vous, nous risquons de toucher un rocher.

Jacques obéit, il sentit une secousse assez forte et attendit. Au bout d’un moment il regarda vers le moniteur, il avait la main en sang, l’homme qui était avec lui le remplaçait pour mettre les gaz et une flamme s’allumait permettant à la montgolfière de monter. Pendant ce temps sa femme essayait de faire un pansement avec un mouchoir.

Jacques proposa son aide, il fallait prévenir en bas l’équipier, il le fit aussitôt. Le moniteur reprit le contrôle de la montgolfière, il fallait qu’il atterrisse lui-même, il fallait de l’expérience pour cela.

Le moniteur fit une légère grimace et leur demanda de s’accroupir, il allait atterrir et la nacelle avait un petit trou.

Ils ne bougeaient plus, Jacques sentit un choc assez rude au sol, puis la montgolfière se releva et rebondit encore deux fois avant de se stabiliser. Enfin, elle s’arrêta et tout le monde descendit. La femme s’était fait une entorse, son mari souffrait du dos, il avait reçu un bon coup contre le rocher. Jacques eut de la chance il en sortit indemne, il savait qu’il ne retenterait plus l’expérience. Sa femme l’attendait, elle était blanche comme un linge et fut soulagée de le voir en forme.

Elena