vendredi 29 avril 2016

LA SCALA NE PARDONNE PAS


La Scala de Milan est l’opéra le plus important de l’Europe et ignorer ses règles c’est se fermer sa carrière.
Pavarotti avait déjà un certain âge quand il accepta de chanter Don Carlo de Verdi à la Scala, c’est un opéra qui dure 3 h 30 environ et il faut être en forme pour chanter si longtemps. A un moment donné il montra de la fatigue et le public le hua, alors il sortit sur un coup de colère mais au bout de 5 ou 10 minutes il revint humblement et reprit son chant à nouveau, le public apprécia et l’applaudit.
Par contre Roberto Alagna fut également hué dans le rôle de Radamès dans Aïda, ce n’est pas le meilleur opéra qu’il chante. il partit vexé et refusa de revenir, depuis il ne peut plus remettre les pieds à la Scala, aucun Directeur ne l’invitera.

Elena 

mercredi 27 avril 2016

JULIETTE


A 30 ans Juliette vivait à travers les livres, elle était l’héroïne des romans qu’elle choisissait. La vie réelle lui faisait peur, elle s’enfermait dans son monde et personne ne savait comment l’en sortir.
Juliette travaillait à la poste, elle tenait le guichet ; la plupart du temps elle rêvait aux héros qu’elle lisait en rentrant et faisait son  travail un peu comme une automate. Elle pleurait si son livre était triste mais restait indifférente à la mort de ses proches.
Sa mère l’avait bien emmené chez un psychiatre qui lui dit :
-         Cela lui passera quand elle connaîtra un homme qui lui plaît !
Les parents invitèrent des jeunes gens mais il ne se passa rien, Juliette était indifférente à eux ou le contraire. Sans dire qu’elle était moche on ne pouvait pas la trouver belle, juste fraîche mais le visage absent ne laissait pas voir de charme.
A 22 ans Juliette s’éprit d’un collègue, venu remplacer 6 mois, tout le monde fut heureux pour elle jusqu’au jour où une collègue s’aperçut qu’il était marié. Il avoua à la jeune fille qu’il ne quitterait pas sa femme enceinte.
Depuis Juliette ne quitta plus les livres dès qu’elle avait un instant à elle, elle mangeait froid pour mieux profiter de sa lecture. Elle était inscrite à 2 bibliothèques et s’achetait des livres en plus.
Un jour ses parents inquiets pour leur fille, lui offrirent un voyage en Martinique. Elle partit avec ses livres mais les délaissa rapidement pour admirer les paysages. Elle vit enfin les gens qui lui parlaient, elle se fit même une amie et au retour elle était prête pour affronter la vie !

Elena 

lundi 25 avril 2016

AVRIL SOLEIL

#Avril soleil
avril au vert
Pendant notre voyage aux Pays Bas de belles maisons vertes. J’ai oublié a quel endroit je les ai photographiées.

Elena 2016




vendredi 22 avril 2016

IVAN GONTCHAROV (1812 – 1891)


Écrivain russe, il quitte la faculté des lettres pour devenir traducteur. En effet il connaît le Russe, le Français, l’Allemand et l’Anglais.
Après avoir écrit « Une histoire ordinaire » qui a eu du succès, il met dix ans pour écrire « Oblomov » qui fut un triomphe ! Il écrivit d’autres livres  mais Oblomov sort du lot. Il s’agit d’un aristocrate qui est si paresseux allant jusqu’à l’abolie qui finit par vivre sur son divan, même la belle Olga n’arrive pas à le faire bouger.
Ce livre fit couler beaucoup d’encre quand à Gontcharov ce fut son plus grand succès.
Il travailla en tant que haut fonctionnaire impérial mais gardant des contacts avec les grands écrivains. Il meurt d’une pneumonie après avoir écrit quelques nouvelles et le roman « Le ravin » dernier livre.
On parle encore de l’oblomovisme , inertie au stade où les ressorts sont cassés !

Elena 2016

mercredi 20 avril 2016

EXCURSION


Après plusieurs heures de marche nous redescendions dans la neige molle, les pieds mouillés mais le sourire aux lèvres. Nous venions de monter au premier refuge qui nous avait demandé un gros effort et maintenant notre groupe rentrait dans la maison familiale où nous attendaient tout le monde.
Brusquement nous voyons trois hommes équipés normalement et une femme en talons aiguilles qui montait avec difficulté, elle demanda :
-         c’est encore loin le refuge ?
-         Avec vos chaussures comptez une bonne heure répondit René qui aimait plaisanter.
Encore une puis deux descentes et nous étions presque rentrés. Chacun reprit son sac à dos et nous marchions l’un derrière l’autre pour faire une entrée fracassante. Nous savions que la Directrice se sentait responsable de nous et avait hésité à nous laisser partir sans guide.
Ce fut notre soirée, nous avions été bien fêtés, nous n’osions même plus avouer notre fatigue devant les autres et la soirée dura longtemps !

Elena 

lundi 18 avril 2016

AVRIL SOLEIL

#Avril soleil
avril au vert
Un petit oiseau s’est égaré, je me promenais par là et je l’ai photographié. C’était dans ma campagne.

Elena 2016




vendredi 15 avril 2016

FEMMES CHINOISES


Dans la province lointaine du Hunan, au XIXe siècle, la majorité des fillettes avaient les pieds bandés aussi bien dans les familles riches que pauvres. Les femmes vivaient dans une pièce retirées des hommes, la pièce pouvait se transformer en chambre à coucher le soir si la famille était pauvre.
Toutes les femmes avaient en commun dans cette province, l'apprentissage du  nu shu, et chantaient les légendes pendant leurs travaux de broderie et de trousseau à préparer.
Dans la pièce des femmes les fillettes souffraient pendant qu’on leur bandait les pieds. Cela durait pendant des mois, il fallait que les os se cassent pour qu’enfin le pied puisse ne pas dépasser 7 cm de long. Les marieuses insistaient sur l’importance des petits pieds, les hommes n’appréciaient que les petits pieds et pouvaient être plus amoureux des pieds que du reste. Beaucoup de fillettes mouraient pendant le bandage des pieds mais pour les mères les filles étaient nées pour appartenir à la future famille du mari et elles ne s’attachaient pas de trop à leurs filles.
Les fillettes pouvaient avoir des sœurs des cœur et plus rarement une laotang (sœur d’âme) ensemble elles préparaient leurs trousseaux de mariage en chantant les légendes anciennes, elles inscrivaient également les chants nouveaux sur des cahiers qui plus tard seraient brûlés mais à force de chanter toujours les mêmes litanies et légendes les femmes connaissaient les paroles par cœur et le transmettaient à leurs filles.
Une fois mariées les épouses continuaient à vivre dans la chambre des femmes et continuaient soit à réciter soit à chanter les légendes de leur pays ou région, elles avaient d’autres sœurs de cœur pour les accompagner en brodant,  mais pour les laotang c’était pour la vie.
Quand une femme mourait ses anciennes sœurs de cœur venaient brûler les cahiers de la morte pour qu’elle les emporte au ciel avec elle et elles chantaient son éloge en même temps.
En dehors de la procréation, la femme avait une vie entre femmes et les hommes vivaient entre eux. La vie entre les femmes pouvait être calme mais parfois très passionnée et pas simple à vivre et le mari ne désirait pas être pris entre les histoires de femmes. Dans tous les cas les bons mariages se faisaient grâce au bon bandage des pieds et de la connaissance du nu shu.

Elena 

mercredi 13 avril 2016

LE BATEAU


Il a pris son balluchon, l’a mis sur son épaule, des yeux il fit le tour de la pièce, enfin sortit en soupirant. Il salua le cafetier qui ouvrait, continuant son chemin le regard crispé, il tourna à droite et se précipita vers le car qui arrivait, il monta et s’assit en respirant fort.
Il compte instinctivement les stations, il descendait à la 5 e  station, en descendant, il se retrouva devant le chantier. Il dit « Bonjour » à plusieurs personnes qu’il connaissait mais refusait de s’arrêter, son visage des mauvais jours mettait une barrière entre lui et les autres.
Il descendit dans la cale, personne ne s’étonna, il travaillait sur ce bateau depuis des années, il se cala de son mieux et attendit le départ, il savait que personne ne penserait à le chercher, ils penseraient qu’il était reparti sans se faire remarquer.
Il attendit près d’une heure avant que le bateau parte, il sourit tout seul, il savait que maintenant il allait en Grèce, jamais sa femme n’irait le chercher là-bas, il avait changé de nom, de papiers et n’avait plus l’intention de subir ses jérémiades, ses pleurs, ses hystéries, il ne la supportait plus, il ne voulait plus d’elle. Il avait essayé de divorcer, madame était croyante, elle avait refusé, il avait cherché depuis un an la façon de se séparer en bon terme, elle refusait tout, il lui avait proposé de lui laisser la maison, une part d’argent mais rien ne lui convenait. A bout il décida de faire ce voyage, personne n’était au courant, les enfants étaient grands mais il ne leur avait rien dit, il voulait sa liberté, il en crevait, enfin l’idée de partir sans rien dire germa en lui, il avait réussi et son visage brillait de joie.
Le bateau allait accoster, il sortit de sa cachette, alla sur le pont, le balluchon sur son épaule, personne ne le remarqua, il prit la queue avec les autres pour descendre, il prit la passerelle pour descendre, un regard le força à regarder en face de lui, il vit sa femme qui l’attendait, il faillit tomber, elle était accompagnée d’un policier. Il serra les lèvres prit un air froid et s’approcha d’eux, le policier lui demanda son nom, sans rien dire, il tendit ses faux papiers, le policier le remercia et le laissa partir. Sa femme commença à l’appeler, il se fit sourd, continuant son chemin se bouchant les oreilles mentalement.
Enfin il sortit, il soupira, personne ne le suivait, maintenant elle ne pourrait rien contre lui, il irait sur l’île d’Ios, si elle avait le malheur de venir, il la noierait, elle ne savait pas nager ; l’idée lui plaisait, il put continuer son chemin la tête haute sa liberté il l’avait conquis, il avait donné 20 ans de sa vie à une mégère, il voulait vivre pour lui maintenant, rien ne pourra l’en empêcher.
Il sentit une présence et se retourna, son épouse le suivait. Un sourire cruel effleura ses lèvres, il marcha jusqu’au bord de la mer ; elle le suivait toujours. Arrivé sur la plage, il regarda autour de lui, c’était l’heure de la sieste, la plage était déserte. Il sourit et fit signe à sa femme, elle avança vers lui. Il s’enfonça un peu dans l’eau en jouant, elle le suivit se rappelant les arrosages dans la mer, au début de leur mariage. Elle ne savait pas nager mais son regard l’hypnotisait. Tout en jouant,  il reculait, elle le suivait, à un moment il lui asséna un coup sur la tête. Il la vit couler, elle l’appela, il ne répondit pas et retourna sur la terre. Il ne lui restait plus qu’à repartir pour un autre village, son corps risquait d’être retrouvé, il valait mieux qu’on ne le trouve pas dans les parages.
Elena




lundi 11 avril 2016

AVRIL SOLEIL

#Avril soleil
avril au vert
En Norvège certaines maisons ont un toit recouvert d’herbe et quand elle est trop haute ils font monter des chèvres ou des brebis pour la brouter.

Elena 2016


vendredi 8 avril 2016

ELDAR RIAZANOV (1927 – 2015)


Réalisateur russe spécialisé dans les comédies, l’un des meilleurs réalisateurs russes du XXe siècle.
En 1956 il sort « La nuit du carnaval » et c’était osé car ça parle d’un directeur borné dans une entreprise culturelle et l’ironie ne manque pas avec des remarques très pertinentes pour l’époque. 50 ans plus tard il remet ça en sortant « La nuit du carnaval 50 ans plus tard » et là il se moque du régime actuel, le manque de culture, les mauvaises habitudes venues de l’occident comme la prostitution, chômage ou vol à main armée.
Il est surtout connu pour son film  « L’ironie du sort » comédie typiquement russe ou un homme le soir de l’an se retrouve à Leningrad alors qu’il vit à Moscou dans une maison identique avec le même appartement et la même clef et toutes les situations cocasses que cela occasionne, cela en faisant remarquer que les gens se sentent plus sécurisés avec les mêmes immeubles.
Il y a aussi « Romance de bureau » où on rit du début à la fin avec des situations cocasses du début à la fin et sans faire de propagande ou de politique ce qui change des autres films. J’au aussi adoré ‘Une gare pour deux » où par erreur un homme et une servante vont se retrouver deux jours ensemble par hasard et se chamailleront tout le temps pour finir par tomber amoureux le 3e jour.
Avec lui on ne se prend pas la tête, on se laisse aller et on rit des situations cocasses. Je lui rend hommage car il est parti il y a peu de temps et je viens juste de le savoir.
Il disait « La nature n’a pas de mauvais temps »

Elena 2016

mercredi 6 avril 2016

DIMA


Pendant deux ans, je n’ai pas pu aller voir le mammouth Dima, la salle était toujours en restauration. Un jour mon amie de 80 ans me dit, Valentina va venir, elle t’emmènera pendant sa pause déjeuner, la salle est ouverte.
Valentina était professeur de français, elle le connaissait parfaitement, elle me demanda de lui apprendre des gros mots, je fus étonnée mais elle m’expliqua que parfois se élèves en disaient et elle n’était jamais sûre, il fallait consulter le dictionnaire. Je lui fis une liste de gros mots qui me sont venus à l’esprit.
Quand elle arriva elle me dit :
-         Nous avons une heure, cela suffira pour voir Dima.
Je l’en remerciai et l’ai suivi, pour y accéder il fallait traverser la salle ou Pierre le Grand conservait les monstres dans le chloroforme, même en ne voulant pas voir, j’étais forcée d’apercevoir des gnomes et autres horreurs !
Enfin nous sommes arrivées près de Dima et là je suis restée très impressionnée, le mammouth était parfaitement conservé, le rencontrer dans la nature m’aurait fait plus peur qu’un éléphant ; il était impressionnant mais moins que la salle de Pierre le Grand.
Nous n’avons pas pu nous y attarder car Valentina travaillait mais je fus contente de le voir une fois dans ma vie.

Elena 

lundi 4 avril 2016

AVRIL SOLEIL

#Avril soleil
avril vert
Porthos traverse l’Autize pour revenir vers moi, nous sommes dans le bois près de ma maison de campagne et les couleurs sont particulièrement belles !

Elena 2016




vendredi 1 avril 2016

FEDOR DOSTOÏEVSKY (1821 – 1881)


Écrivain russe très renfermé sur lui-même, agnostique et socialiste sans être au parti. Il est pris avec d’autres dans une réunion et se retrouve 4 ans au bagne à OMSK en Sibérie.
Il en profite pour raconter la misère, la vie des petites gens qu’il a vu quand on l’a libéré et qu’il a vécu en Sibérie.
Au retour il devient monarchiste, croyant et très russophile. Tous ses livres sont exagérés tant pour les bons qui deviennent saints ou les méchants qui sont des diables ou presque. Il a eu beaucoup de succès malgré son exagération car il a su entrer dans l’âme des gens.
Épileptique et joueur il n’était pas très cordial mais eut deux épouses malgré son tempérament très sombre.
« Le joueur » raconte sa vie quand il jouait tout comme il écrivit un livre sur le bagne. Les plus connus furent « Les frères Karamazov »  Dans ce livre il y met tout son mysticisme « Crime et châtiment » « les Démons » et j’ai bien aimé « L’idiot » car l’idiot se trouve un homme très intelligent mais naïf et le roman est très  bien construit. J’aime aussi « Journal d’un écrivain » qui est autobiographique.

Il n’est pas mon écrivain préféré mais je ne pouvais pas le laisser dans l’ombre.
Elena 2016