Nadejda Von Meck est née en Russie, elle a une bonne formation musicale
et aime la musique. Elle épouse le baron Von Meck, lui donne onze enfants et
l’aide à s’enrichir. Quand il meurt elle a une fortune considérable et presque
tous ses enfants sont établis. Elle a une grande connaissance musicale et fait
la connaissance, de la musique, Tchaïkovski grâce au violoniste Kotek, elle est
éblouie par son morceau « La tempête » et lui fait une commande d’une
marche funèbre. C’est ainsi que commence leur échange épistolaire, il lui dédie
même sa quatrième symphonie. Après plusieurs commandes elle décide de devenir
son mécène et lui attribue 6 000 roubles par an, en plus elle lui prête
ses logements en Russie tout comme à l’étranger et s’y retire avant qu’il ne
vienne, ce qui permet à Tchaïkovski d’avoir de nombreux logements gratuits.
Leur correspondance est conséquente, il lui confie ses joies et ses peines
comme sa mauvaise idée de s’être marié sans amour et tous les difficultés qu’il
en découle mais il ne lui avoue jamais son homosexualité, elle en entend parler
mais n’y crois pas qu’elle est amoureuse de lui bien que leurs relations
restent platoniques. Ils se sont vus deux ou trois fois par hasard mais ne se
sont jamais parlés. Elle a 9 ans de plus que lui et sait qu’il ne peut tomber
amoureux d’elle telle qu’elle était devenue mais dans les lettres il y a
beaucoup d’amour et lui aussi envoie des lettres tendres. Le tsar lui alloue
3 000 roubles par an ce qui lui permet de s’en sortir et ses opéras joués
lui donnent assez d’argent pour vivre.
Nadejda fut également mécène de Nicolas Rubinstein et Debussy avec qui
elle entretient de bons rapports musicaux.
Dans ses lettres Tchaïkovski lui parle beaucoup trop de son jeune valet
qu’il essaie de cacher du service militaire puis de son immense affection pour
son neveu de 14 ans. Elle commence à se poser des questions puis on parle de
ses relations avec le frère du tsar et elle rompt avec lui. Elle lui écrit
qu’elle a des difficultés financières et qu’elle ne peut plus correspondre sans
donner de raison. Il lui répondit une très gentille lettre, il faut dire qu’il
fut affectionné par ce manque d’argent. Il meurt en 1894 on parle d’un suicide,
en buvant de l’eau de la Néva pendant une épidémie du choléra, qu’il aurait
attrapé, car un scandale allait éclater sur ses mœurs. Elle meurt à trois mois d’intervalle
d’une tuberculose.
Elena 2015