mercredi 30 octobre 2024

 

HOMMAGE

Nous aimions rire, sans raisons, sans spiritueux, tout simplement nous étions de natures gaies ! Nous, nous sommes promenés ensemble, accompagnées de nos 3 chiens, ensemble nous cueillions des mûres souvent en chantant ou en riant ! Je me souviens de nos baignades où tu nageais mieux que moi.

Nous sommes aussi sorties voir des spectacles, opéras, concerts et théâtres, folklore aussi ! J’ai lu tes livres et tu as lu les miens, nos CD nous nous les sommes prêtés, les films aussi et nos soucis parfois !

Tout ça c’était il y a un peu plus de dix ans, depuis tu t’es éteinte en me laissant des souvenirs vivaces et douloureux parfois !

Elena 

vendredi 25 octobre 2024

 

VOISINE

Michel jardinait, je l’entendais rire et discuter ; je n’entendais pas son interlocuteur mais j’étais persuadée que c’était Lisette notre voisine. La moutarde me monta au nez, cette femme provoquait tous les hommes – sûrement qu’elle avait mis sa robe décolletée – je la vois entrouvrir ses lèvres et baisser ses yeux de façon impudique.

Mon mari continuait à discuter en riant, ma colère augmentait au fur et à mesure. J’hésitai à sortir ? J’optai pour la dignité et je restai à la maison prête à bondir sur lui quand il rentrerait.

Michel se tut, je jetai un coup d’œil, il travaillait sur les laitues, apparemment il s’était calmé. Je continuai à bricoler dans la maison tout en ayant la tête ailleurs. Lisette avait déjà détourné plusieurs maris du village, il ne manquait plus que le mien !

Michel entra tout joyeux en disant :

-        J’ai fait la cour à la voisine, elle était contente !

-        Tu oses me le dire, je t’ai entendu faire du plat à Lisette !

A ces mots, il éclata de rire. J’avais beau crier, le disputer, il riait encore plus fort ; je demandai interloquée :

-        Pourquoi ris-tu ?

-        Mais je n’ai pas vu Lisette, j’ai fait la cour à Andrée, tu ne vas pas être jalouse d’elle ?

J’éclatai de rire avec lui. Il faut dire qu’Andrée était la doyenne du village, elle avait 86 ans. Mon mari n’en avait que 55 et moi 50. Je peux ajouter qu’Andrée n’était ni belle ni attirante et je vois mal qui peut lui faire encore la cour !

Il ne me restait plus qu’à m’excuser, Michel me dit :

-        Je te pardonne à condition que tu me fasses une tarte aux prunes comme tu sais les faire !

-        C’est du chantage répondis-je !

-        On peut appeler ça comme ça et il rit à nouveau.

-         

Elena



mercredi 23 octobre 2024

 

YVONNE

Gilles et Yvonne avaient acheté une maison de campagne dans le village. Il travaillait comme Principal dans un lycée et elle comme employée de bureau à l’hôpital. Le couple n’était pas très assorti, il se sentait supérieur aux autres, refusait d’appeler les gens par leurs prénoms, gardait ses distances et gardait un air condescendant quand on lui parlait. Elle, aimait rire, était spontanée, râleuse, serviable, peu cultivée. Leur seul point commun était l’économie qui parfois frisait la radinerie.

Depuis longtemps ils n’étaient plus amoureux et elle décida de vivre à la campagne avec leurs deux fils. Ils s’arrangèrent, elle venait faire son ménage, les courses le repassage… Il lui donnait une petite somme pour subvenir à ses besoins et elle était enfin heureuse et épanouie. 

A la retraite Gilles décida de venir s’installer dans leur maison de campagne, il n’y était pas venu depuis 17 ans et cela posait certains problèmes.

Yvonne accepta de faire les courses et la cuisine, s’occuper du linge et continuer à cueillir les fruits, elle lui laissait le potager et le reste du jardin ainsi qu’un cheval qu’elle gardait depuis une dizaine d’années. Ils essayèrent de vivre ensemble mais en évitant de se croiser trop souvent. Ils allaient chez les voisins prendre le café ensemble malgré les distances qu’il mettait entre lui et les autres.

Petit à petit elle s’étiola, on ne la vit plus rire et à peine sourire, elle maigrit tellement qu’elle fut hospitalisée ; là-bas on ne trouva rien et on la renvoya chez elle. Elle s’éteignit dix jours plus tard ne pouvant plus manger du tout.

Elena

lundi 21 octobre 2024

 


#lundi soleil

Octobre 2024 : gris

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#gris : L’île aux ours




vendredi 18 octobre 2024

 

 

VISITEURS SPACIAUX (fiction)

Ils avaient atterris à Roissy au grand étonnement des personnes. C’était un engin volant, de forme multiple, volant à une vitesse inimaginable pour nous, pouvant atterrir sur une petite piste sans problèmes. Il était impossible de savoir en quoi était fait cet engin, une ou des matières non connues.

Deux êtres indéfinissables sortirent, ils étaient un mélange de singe, d’humain et de robot mais ce qui était certain c’est qu’ils étaient en avance sur nous sur le plan technique. L’un d’eux leva la main en signe de paix puis tourna un bouton et parla en français pendant que l’autre traduisait en anglais après avoir tourné un autre bouton, un fil indéfinissable le reliait à une petite boite qui permettait de parler dans toutes les langues. Il dit :

-        Nous venons de très loin, notre planète se nomme « Kistuna » dans notre langue cela veut dire fin prochaine, nous cherchons une autre planète pour nous installer. Après avoir visité une grande partie des planètes c’est la vôtre qui se rapproche le plus de la nôtre.

-        Vous êtes combien demanda le Directeur de Roissy un peu affolé,

-        Nous ne sommes plus qu’un million d’habitants, la plupart des autres sont partis chercher une planète et ne sont pas revenus.

-        C’est beaucoup pour notre terre commenta un journaliste qui venait d’arriver !

-        Notre planète a dix ans de vie tout au plus et nous cherchons un autre endroit, nous ne détruirons rien sur votre terre mais nous devons nous reposer avant de repartir, les autres viendront à leur tour se reposer chez vous avant de continuer leur route.

Il y eut un silence embarrassé, personne n’osait chasser des être bien plus évolués que les terriens et qui pouvaient se venger si on leur refusait l’hospitalité.

Les gouvernements se réunirent et décidèrent de les envoyer dans le désert le temps qu’ils se reposent tout en laissant deux spécialistes avec eux pour apprendre le maximum de leurs techniques ultramodernes.

Deux mois passèrent puis l’engin fut remis en état de marche et les êtres indéfinissables décidèrent de continuer leur route, ils ne trahirent rien de leurs technologies ni de leur vie, pas plus des planètes qu’ils visitèrent. Les spécialistes remarquèrent qu’ils fabriquaient leurs nourritures avec les plantes qu’ils trouvaient et les mélangeaient à des liquides spéciaux qu’ils fabriquaient eux-mêmes. Personne ne leur demanda s’ils avaient besoin d’aide, ils furent reçus en étrangers et ils repartirent de la même façon. D’autres arrivèrent plusieurs mois plus tard, furent reçus aussi bien et repartirent de la même façon. Les terriens n’apprirent rien d’eux !

Elena



 

 

mercredi 16 octobre 2024

 

Le bouquet de fleurs

Jacky tenait un bouquet de fleurs à la main, il hésita puis sonna chez son amie Francine. Il avait l’intention de lui demander sa main, et la tâche lui paraissait difficile, son amie avait tendance à rire dès qu’il parlait sérieusement, il n’était pas sûr qu’elle accepte.

La porte s’ouvrit et il vit l’air étonné de Francine en voyant les fleurs, il dit :

-        En passant devant un fleuriste, j’ai cru que ça te ferait plaisir ;

-        J’aime les fleurs, tu as eu une bonne idée, je vais les mettre dans l’eau.

Elle sortit chercher un vase, il restait là hébété, il s’était empêtré et maintenant il ne savait plus comment lui demander sa main.

-        Veux-tu un verre demanda Francine ?

-        Merci, un verre d’eau m’ira très bien ;

-        Tu es malade s’étonna son amie ?

-        Non, mais je dois te parler sérieusement ;

-        Je t’écoute, que se passe-t-il ?

-        Ecoute nous sommes amis depuis trois ans,  peut-on rester toujours amis ? Il n’avait pas voulu dire ça mais sa langue a fourché.

Francine le regarda l’air étonné :

-        Tu ne veux plus que nous soyons amis, que se passe-t-il, je t’ai blessé ?

-        Non, ce n’est pas ça, nous pourrions…

-        Je t’écoute !

-        Aide-moi, c’est déjà assez difficile comme ça !

-        Mais t’aider à quoi, tu ne veux plus de mon amitié, où veux-tu en venir ?

-        Francine, je t’ai apporté des fleurs, cela signifie quelque chose ;

-        C’était ta façon de me remercier pour notre amitié et dire adieu !

-        Mais non, le contraire insista Jacky !

-        Je ne comprends plus rien finit par dire Francine.

Je t’enverrai un mail ce soir répondit son ami en se levant pour sortir.

Arrivé sur le palier il se retourna et dit :

-        Veux-tu m’épouser, mais ne rit pas sinon je ne te revois plus !

Francine éclata de rire :

-        Il t’en a fallu du temps pour te déclarer, excuse-moi mais ta façon de me demander en mariage est trop drôle !

-        Alors rit, je saurai attendre ta réponse ;

-        Oui, je veux répondit Francine, ne pouvant s’empêcher de rire. Jacky finit par rire avec elle.

A ce moment la mère de Francine entra dans la salle à manger, sa fille lui dit tout en riant :

-        Maman, nous allons nous marier ;

-        Et ça te fait rire dit-elle étonnée ;

-        C’est plus fort que moi ;

-        Jacky, vous riez aussi ?

-        Oui Madame, votre fille m’a contaminé !

C’est ainsi qu’ils scellèrent leurs fiançailles avec un fou rire !

Elena



lundi 14 octobre 2024


 

#lundi soleil

Octobre 2024 : gris

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#gris : Fort Boyard



vendredi 11 octobre 2024

 

LE ROBOT (science fiction)

En me réveillant j’appelai mon robot mais il n’est pas venu comme les autres jours. Je cliquai sur diverses clés mais toujours pas de robot ! Je commençai à m’effrayer, le robot était ma copie conforme et je ne voulais pas qu’il me mette dans l’embarras. On pouvait aussi me le voler pour les tâches ménagères et autres travaux, il fallait juste trouver les codes que j’avais inscris. Certaines personnes n’ayant pas les moyens empruntaient le robot d’une personne pour refaire l’appartement ou le ciment sur le muret.

Je m'en servais pour tout y compris brosser ma chienne, celle-ci reniflait mon double et grognait car elle n'avait pas d'odeur humaine.

Normalement le robot revenait toujours quand il entendait ma voix, je suppose qu’il s’était éloigné mais comment et pourquoi ? Je téléphonai à toutes mes connaissances mais personne ne m avait vue moi ou mon robot. Désespérée je sortis dans la rue et je commençai à aller de droite à gauche en cherchant mon double je finis sur un banc les larmes aux yeux. Je ne pourrai pas en acheter un autre cela valait le prix d’un petit pavillon plus l’entretien et les impôts sur lui.

Machinalement je passai devant le commissariat et là je rentrai en me disant qui sait ? J’expliquai mon cas et le commissaire me dit « allez voir derrière les barreaux » je le suivis et je trompais ma copie conforme assise la mine grise.

Je voulus savoir quel méfait mon robot avait fait et le lieutenant m’expliqua qu’il errait dans la rue des prostituées et il fut embarqué avec elles.

-       Mais comment il a pu s'éloigner ?

-       C'est un bug auquel nous sommes habitués, il a besoin d'une révision

Contente, après avoir payé une amende, je le remerciai et je rentrai avec mon bien, je téléphonai à un technicien pour qu’il lui fasse une révision et l’empêche de sortir n’importe où. Une fois tout réglé je prévins mes proches que je l’avais retrouvé et je pus me reposer et évacuer le stress de la journée.

Elena



 

mercredi 9 octobre 2024

 

LE DEMON (Lermontov)

C’est l’œuvre maîtresse de ce poète, écrite en 1841,  il y retouchait encore avant de mourir. On considère ce poème comme le chef d’œuvre de Lermontov et dont plusieurs écrivains s’en inspirèrent ensuite.

L’histoire est simple, toute la force est dans l’écriture et les émotions qu’il est difficile de ne pas ressentir.

Tamara, jolie géorgienne, se fait remarquer par le démon et depuis il ne peut plus vivre tellement il est amoureux d’elle. Il lui promet de s’amender, suivre la voie de Dieu mais la jeune fille ne le croit pas et s’enfuit dans un monastère. Il la poursuivra de son amour jurant de devenir bon et l’embrasse, là elle meurt enlevée par un ange et le démon n’a plus de raison de faire du bien, il erre malheureux pour redevenir ce qu’il était : un démon.

Le ton est juste on y croit, on aime le démon et on veut que Tamara cède, là est la force de l’écrivain.

Elena



lundi 7 octobre 2024

 


#lundi soleil

Octobre 2024 : gris

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#gris : table de Noël




vendredi 4 octobre 2024

 

CINQ MINUTES

Un éclair foudroyant déchira le ciel, les éclairs se succédèrent. Les gens tombaient foudroyés, les voitures brûlaient, les arbres s’écroulaient. Quelques personnes essayaient d’aider les plus touchés. Une journaliste redonnait du courage aux gens ayant tout perdu !

Dans ce chaos Marc décrivait tout ce qu’il voyait, son ordinateur ne fonctionnait plus, il prit un cahier et un crayon et continua à tout noter. Il était  venu à Paris pour suivre des cours de journalisme ; cette catastrophe était un grand scoop pour lui ; il en oubliait sa peur !

Le toit d’en face venait de s’écrouler, il voyait les tuiles tomber sur la foule massée en bas, il prit son appareil photo et mitrailla les éclairs, les ruines et la foule.

Personne ne savait comment tout avait commencé ! A la radio on parlait d’une collision entre navettes spatiales, d’autres disaient qu’ une bombe atomique avait explosé, personne ne savait d’où elle provenait. Marc penchait pour une catastrophe naturelle attendue depuis plusieurs années, elle serait due au réchauffement et à la pollution.

Une secousse ébranla le jeune homme, il se retrouva couché malgré lui. Marc ouvrit la porte, un spectacle terrifiant l’immobilisa : l’escalier s’effondrait pris dans les flammes. Il ne pouvait plus sortir ni sauter par la fenêtre, vivant au sixième étage. 

L’étudiant essaya son téléphone, les pompiers ne répondaient pas, il fit le quinze sans plus de succès. Il s’affola un peu, essaya d’appeler ses amis puis sa famille mais le téléphone restait obstinément silencieux.

Désespéré Marc s’allongea sur son lit attendant la fin du monde ou celle de Paris. Il revit sa vie en un éclair, il pensa à sa mère et ses sœurs ; une larme coula sur sa joue. Isabelle, sa fiancée, vivait près des siens, il se demanda si tout allait bien à Montluçon, pays d’où il venait. Il voyait des éclairs, ça lui rappela un feu d’artifice, ce furent ses derniers souvenirs. Un éclair enflamma la fenêtre et la chambre s’embrasa, Marc disparut avec les flammes. 

Il ne restait plus une seule maison debout, Paris s’était effondré le tout avait duré cinq minutes !

Elena



mercredi 2 octobre 2024

 

BELLE…

Tous les ans à Pâques, avec mon père, nous allions à l’église de Vanves. Je ne priais pas, je préférais observer autour de moi et c’est ainsi que vers 9 ou 10 ans j’ai remarqué une femme seule d’une beauté époustouflante. Elle ne parlait à personne, à minuit quand on s’embrassait pour fêter la résurrection du Christ, elle restait seule. Au fil des années je retrouvai la même femme dans la même église et la trouvai toujours très belle.

Il y eut une année où je n’allai pas à Vanves et l’année d’après quand je revis cette femme je suis restée sidérée, elle n’était plus jolie, elle avait vieilli et je fus déçue. C’est ainsi que je compris ce qu’était la vieillesse et la mélancolie me prit un peu en pensant qu’un jour ce sera pareil pour moi.

Heureusement avec le temps on s’habitue à la vieillesse et on ne souffre pas sauf peut être les acteurs qui se voient à l’écran du temps où ils étaient jeunes.

Je ne revis plus la femme que je trouvais belle car papa déménagea !

Elena