mercredi 30 mars 2022

 

AMOUR PLATONIQUE

Tu étais marié,

Elle l’était aussi 

Le hasard vous a réuni.

L’amour omniprésent

Ne vous a pas quitté.

Vos yeux parlaient

Brillants d’ardeur.

Vos mots sautaient

Mais restaient sages.

Tu ne l’as pas trompée,

Elle ne t’a pas trompé.

L’amour fut platonique !

Elena

lundi 28 mars 2022

 

#lundi soleil

Mars 2022 : printemps

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Printemps : ma création graphique





vendredi 25 mars 2022

 

Lessia OUKRAÏNKA  (1871 – 1913)

Célèbre poétesse ukrainienne, écrivaine, ,engagée en politique et féministe.

A 9 ans sa tante fut déportée en Sibérie pour des raisons politiques, elle écrivit son premier poème :  L’ESPERENCE :

« Je n'ai plus ni bonheur ni liberté
Une seule espérance m'est restée :
Revenir un jour dans ma belle Ukraine,
Revoir une fois ma terre lointaine,
Contempler encore le 
Dniepr si bleu
-- Y vivre ou mourir importe bien peu --,
Revoir une fois les tertres, les plaines,
Et brûler au feu des pensées anciennes...
Je n'ai plus ni bonheur ni liberté,
Une seule espérance m'est restée. »

Etant tuberculeuse elle étudia en autodidacte 7 langues et la sienne  (l’ukrainien). Cela lui permit de visiter beaucoup de pays 

 Elle écrivit des poèmes révolutionnaires et conçut une bibliothèque mondiale pour le lecteur ukrainien. Elle publia le cycle « des chants des esclaves « 

A cause de ses idées révolutionnaires elle fut emprisonnée en 1907. Elle mourut de la tuberculose à Kiev.

Elena 2022


mercredi 23 mars 2022

 

LA FEMME

La femme prit sa valise et sortit sans se retourner. Cette maison n’était plus la sienne mais à ses beaux-parents, elle ne voulait pas tomber sur eux,  elle n’avait plus rien à leur dire. Jamais elle ne comprendrait comment Jacques a pu mourir sans lui laisser la maison ? Il n’avait pas fait au dernier vivant disant toujours « Nous avons le temps » Ils s’étaient mariés les biens séparés, cela les arrangeaient car à l’époque ils étaient endettés et pouvaient s’arranger ainsi !

Jacques eut une crise cardiaque, ils n’avaient pas d’enfants, il était stérile. Elle se retrouvait seule avec une maison de campagne qui lui appartenait, elle y retournait pour y finir ses jours.

La femme de cinquante cinq ans, mit la clé sous le pot de fleur comme convenu et ne pensa plus qu’au triste destin qui serait le sien, une retraite minime qui lui permettrait un minimum, elle devrait cultiver ses légumes pour s’en sortir. Pas d’amis dans les environs, tous vivaient dans la région de Toulon. Elle pensa :

-A quoi bon pleurer sur mon sort, il y a toujours pire, je m’en sortirai ! Elle occulta sa vie dans cette maison devenue étrangère et  un léger  sourire naquit sur son visage triste.

Elena

lundi 21 mars 2022

 

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Printemps :  magasin parisien




vendredi 18 mars 2022

 

ZHANG DAQUIAN (1899-1983)

Célèbre peintre chinois de la calligraphie et l’encre pulvérisée. L’association de l’art de New York l’a nommé grand peintre mondial  et il a gagné la médaille d’or !

Il a exposé partout dans le monde et sa peinture a atteint des prix faramineux !

Elena 2022
















mercredi 16 mars 2022

 

L’ETOURDIE

Le matin elle se lève

Se lave, s’habille, déjeune

Se prépare pour la journée.

Ce matin, elle se lève

Ne trouve pas ses lunettes,

Cherche, s’inquiète, s’angoisse !

Les placards, elle les vide,

Les corbeilles, sont à terre

Les tiroirs sont fouillés.

Les heures s’écoulent,

Elle perd sa patience,

Regarde une glace et,

Reste pétrifiée !

Les lunettes se trouvent

Sur sa tête

Au lieu de son nez !

Maintenant, elle n’a plus

Qu’à ranger derrière elle !

Elena

 


 

lundi 14 mars 2022

 

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Mars 2022 : printemps

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Printemps :  fleurs de mon ex jardin dans le Poitou





vendredi 11 mars 2022

 

ODESSA

   Nina travaillait à Odessa dans la compagnie d’Intourist, elle n’aimait pas les Français, ils étaient trop indisciplinés disait-elle. Elle avait appris l’allemand et l’anglais et avait des touristes venant des pays anglophones ou allemands. Nous étions devenues amies et elle décida de me faire connaître les différentes couches sociales de la société d’Odessa.

Cela se passait en 1980,  cette ville ressemblait un peu à Marseille, elle n’obéissait pas aux ordres, ils détournaient les autres bateaux pour remplir leur plan quinquennal.

Les gens étaient plus libres, moins surveillés, j’ai connu un homme travaillant dans les bombes atomiques, il m’a même fait visiter la ville en voiture, ailleurs en URSS cela aurait été impensable !

Nina commença par m ‘emmener chez une connaissance vivant dans un foyer communal pauvre. Elle avait une chambre ordinaire, la cuisine et les toilettes étaient communes à plusieurs personnes et il fallait choisir son heure pour cuisiner. Nous avons juste pris un thé chez elle, elle se plaignait de tout et Nina décida qu’il était temps de partir.

Nina habitait avec ses parents, comme beaucoup de jeunes de 27 ans même mariés qui n’avaient pas de logement dans les grandes villes, elle était pourtant encore célibataire, elle venait d’avoir un chagrin d’amour, je n’en savais pas plus.

Lorsque je venais chez elle, nous allions directement dans sa chambre et ses parents n’avaient pas le droit de la déranger, il m’est arrivé de les voir et leur dire « Bonjour » mais elle m’entraînait vivement et je n’ai jamais vraiment parlé avec eux. J’ai remarqué cette pratique dans toutes les grandes villes où les jeunes vivaient avec les parents.

La seconde étape fut chez un locataire vivant aussi dans un foyer communautaire, c’était au centre ville, très bel appartement, il avait deux pièces, faisait chauffer son repas dans la cuisine commune, celle-ci était d’une qualité supérieure à l’autre. L’homme était professeur dans un lycée, il n’aimait pas travailler et lisait beaucoup, il empruntait à la bibliothèque à durée indéterminée ; c’est ainsi que j’héritai de plusieurs livres de poètes de l’époque. Ils avaient le tampon de la bibliothèque. Nous avions dîné chez lui avec beaucoup d’amis, tous des intellectuels voulant refaire le monde.

La visite d’après fut l’église catholique où allaient les Polonais, je fus très étonnée, je connaissais un peu les églises catholiques mais là ils chantaient en polonais et l’ambiance était différente, moins austère qu’en France. Nous sommes allées une autre fois à l’opéra voir « Boris Godounov » L’intérêt résidait dans l’opéra : c’était la copie conforme de la Scala en plus petit. Par contre les chanteurs étaient nuls, dès qu’ils devenaient bons ils partaient à Moscou, le décor était splendide !

Nous avons visité un monastère, une copine avait une voiture et nous emmena, il pleuvait, elle astiquait sa voiture. Elle m’expliqua que si sa voiture était sale elle pouvait avoir une amende, cela m’amusa. C’était la veille de Pâques orthodoxe, les vieilles personnes apportaient les gâteaux de Pâques, les moines les mettaient dans un coin de l’église. Je fus frappée par les moines, habituée à les voir maigres et vieux en France, du moins le peu que j’ai connu, ils étaient tous des solides gaillards que j’aurai mieux vu en bûcherons ! Nina m’expliqua que certains contestataires préféraient devenir moines que d’accepter la vie telle qu’elle était là-bas.

Notre dernière visite importante fut chez des ingénieurs et techniciens de la marine navale. Le port est aussi important que celui de Marseille. J'y ai vu des bateaux de tous les pays : c’était impressionnant.

Nina m’avait prévenu, ils sont un peu spéciaux, je ne m’inquiétai pas, cela m’amusait.

Bel appartement, ils ressemblaient plus à des pêcheurs costauds qu’à des ingénieurs, nous étions une douzaine, la vodka coulait à flots, je n’en voulais pas mais on me versait d’office, je vidais dans les plantes à côté de moi. Ils étaient fiers de détourner les bateaux pour s’approvisionner et remplir le quinquennat, tant pis pour les autres. Ils étaient un peu paresseux, aimaient profiter de la vie et buvaient de la vodka à grande dose. A la fin du repas, je me souviens le maître de maison avec d’autres se sont excusés de ne pouvoir se lever pour dire « au revoir »

Il y avait aussi le marché du Kolkhoze, on y trouvait de tout à pas cher.  J’en ai conclu que c’était la ville la plus débrouillarde parmi les pays de l’Est.

 

Elena



mercredi 9 mars 2022

 

BONHEURS FUGITIFS

Dans une case mémoire accessible

Je range mes bonheurs fugitifs.

Je les sors avec parcimonie,

Les jours de tristesse noire

Ou de désespoir.

Personne ne pourra me les retirer,

Aucun cadenas les ouvrir,

Ils n’existent que pour moi !

Aux instants trop pénibles,

Un bonheur sort de la case

Et me rappelle une joie profonde.

Je peux presque tout supporter

Ma mémoire en sort quand il le faut ;

Et, mon ciel est presque bleu !

Elena

lundi 7 mars 2022

 

#lundi soleil

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Printemps : retour de l’hirondelle



vendredi 4 mars 2022

 

Arkhip Ivanovitch Kouïndji) (1841-1910)

Peintre ukrainien paysagiste d’origine grecque-pontine. Il est élevé par ses grand-parents. Il est photographe  puis Il réussit à travailler comme retoucheur de photos à Odessa puis chez un autre à Tangarog  Il ouvre son propre studio de photo mais ça ne fonctionne pas. Il peint « Le logis de Tatars de Crimée) , perdu aujourd’hui,  il est accepté à une exposition et il étudiera à l’Académie comme personne libre.

Il devient peintre officiel avec son tableau « La débâcle automnale » Il est au musée russe, il a reçu une médaille de bronze.

Son œuvre commença à tourner vers le réalisme grâce aux peintres les ambulants même s’il n’acceptait pas toutes leurs idées.

Il peignit beaucoup la nature dont « Nuit d’Ukraine » qui eut beaucoup de succès.

 

Il est aussi un des principaux représentants de luminisme en Russie.

Elena 2022

1er tableau sera Nuit d’Ukraine puis la débâcle automnale












mercredi 2 mars 2022

 

BLANC

Blancs étaient les draps,

Blouses d’infirmières,

Blancs étaient les murs,

Même les serviettes.

Noir fut mon réveil,

Noires premières idées,

Même mon regard.

Blanche était la chambre,

Les fleurs étaient blanches,

Le médecin tout blanc,

Me suivait des yeux.

Noirs étaient mes rêves,

Du noir mon réveil

Vira tout en blanc.

Blanches marguerites,

Blanche comme la neige,

Je fonds te voyant,

Adieu, coma noir..

Elena