Je pars dans les Deux Sèvres, là ou se trouve ma maison de campagne. Je reviens sur le blog dès que je serai installée. A bientôt !
mercredi 30 mai 2018
lundi 28 mai 2018
Lundi soleil
#lundi soleil
mai : jaune
jaune : premier sourire de mon
arrière petit-fils sur fond jaune,
Elena 2018
vendredi 25 mai 2018
Fédor CHALIAPINE (1873 – 1938)
Il fut une des plus grande basse russe
de son époque. Chanteur lyrique il joua au théâtre et chanta en
Russie jusqu’en 1922, à cette date il fut invité à l’étranger
et il ne revint pas. C’est en France que Chaliapine vécut jusqu’à
sa mort. Il incarna « Don Quichotte » Il fut connu pour
ses prestations lyriques et les opéras où il se produisit. Il
laisse environ 20 disques vinyles 78 ou 33 tours.
Je vous mets un extrait de lui « la
puce» un extrait de Moussorgski !
Elena 2018
mercredi 23 mai 2018
ACTEUR
(hommage à mon beau-frère)
Il était acteur
au théâtre et tourné quelques films dans des seconds rôles, il
était artiste jusqu’au bout des ongles ! Nous allions le
voir, il jouait un rôle prenant sa femme comme complice. Qui
était-il ? Cet homme joyeux qui recevait en riant, cet autre
qui prenait un air catastrophique ?
Même sa femme
ignorait quand il était sincère, ce fut trop rare ses moments
d’abandon !
Il eut
l’Alzheimer, pendant longtemps il joua un rôle et on le vit
descendre la pente très doucement, il se cachait derrière son
métier.
Un jour il ne
joua plus, ses forces le trahirent, il ne rit plus ; un regard
triste et égaré ne le quittait plus. Il se raccrocha au maximum, la
maladie eut gain de sa raison.
Adieu l’artiste !
Elena
lundi 21 mai 2018
vendredi 18 mai 2018
FAMILLE
La mère ne dira pas son
âge, elle est coquète, séduisante, se sent plus femme que mère,
adore la vie mondaine, refuse de voir ses défauts.
Il y a les faux jumeaux,
tous deux se ressemblent, ils approchent des 18 ans, s’intéressent
aux filles, refusent les conflits mais ne font qu’à leur tête,
ils veulent devenir avocat.
Cette famille comme tant
d’autres aurait pu passer inaperçue, seulement un événement fit
basculer la paix idyllique des Duchemin.
Jacques Duchemin se
trouvait avec ses camarades, l’un d’eux proposa d’aller voir
des jeunes filles faciles dans un lieu peu recommandé. Il hésita un
très court instant, le voilà parti pour l’éden.
En arrivant, la patronne
se renseigne sur leurs finances, ensuite elle appelle des jeunes
filles adorables, tout juste arrivées et débutantes les laissant
choisir. Jacques choisit Marylène, elle était ravissante, à peine
majeure, elle venait de Thaïlande. Il essaya de savoir comment elle
atterrit ici, en vain elle ne voulait pas en parler. Ils firent
l’amour, il eut même l’impression qu’elle prenait du plaisir
avec lui. Après cela, dès qu’il avait économisé la somme
nécessaire, Jacques venait et attendait que Marylène soit libre,
il refusait les autres jeunes filles. Il ne connaissait pas son vrai
nom, elle lui avait dit que la patronne choisissait les noms des
filles. Plusieurs fois il essaya de lui parler d’elle, elle
s’obstinait dans son silence ou lui proposait de refaire l’amour.
La curiosité de Jacques
devenait de plus en plus aïguisée, la vie lui semblait insipide, il
pensait à Marylène plus qu’il ne fallait, ses études en
pâtirent, son père le fit venir :
- Pourquoi ne travailles-tu plus aussi bien demanda son père ?
- Je me sens un peu fatigué en ce moment mentit Jacques. Le père lui conseilla des vitamines et partit à ses occupations.
Jean
remarqua le manque d’attention de son jumeau et lui demanda ce
qu’il avait, ne tenant plus Jacques lui dit :
- Je suis amoureux d’une p…
- Tu ne peux pas faire ça, tu peux avoir toutes les filles que tu veux et tu t’amouraches d’une P…
- Elle n’est pas comme les autres, elle a la beauté d’une princesse asiatique, elle est intelligente, fine, sensible et secrète
- Et, où peut-on trouver cette perle rare ?
Jacques
se tut, il ne voulait pas que son frère touche à elle. Il mentit,
lui donna une fausse adresse, Jean rit et sortit.
Plusieurs
mois s’écoulèrent, Jacques réussit à savoir que Marylène avait
été amoureuse d’un français, elle l’avait suivi et là il l’a
mis sur le trottoir, elle lui avoua être d’une famille pauvre,
elle avait commencé par faire des ménages, les compagnes lui
conseillèrent les massages thaïlandais pour étrangers, cela
rapportait plus, elle accepta. Au fur et à mesure, Jacques
apprenait de plus en plus sur sa belle dulcinée, il n’en l’aimait
pas moins, sa beauté sensuelle le fascinait, sa discrétion lui
plaisait, elle avait une certaine culture aimait se cultiver. Au bout
d’un an, Jacques voyait Marylène en dehors, sans payer, il la
faisait monter dans sa chambre d’étudiant. Ils commençaient à
faire des projets d’avenir, dès que Jacques commencerait à gagner
de l’argent elle arrêterait son métier.
C’est
ainsi qu’un jour le père décida d’aller voir ses fils, Jean
étudiait dans une autre université que Jacques. Il commença par
Jean, fut satisfait, de là il alla chez Jacques, sonna, attendit en
vain, pourtant il entendait des bruits mais son fils ne lui ouvrait
pas. Il décida d’attendre sur le palier, au bout d’un moment il
vit Jacques entrouvrir, il en profita pour entrer en colère et
s’immobiliser pétrifié. Marylène le regardait également,
Jacques comprit qu’ils se connaissaient, il ressentit une douleur
très forte mais décida de ne pas la montrer.
Le
père se ressaisit et demanda :
- Que faites-vous ici ?
- Je veux épouser votre fils répondit Marylène le regardant durement
- Je ne vous laisserai pas lui faire du mal, vous n’avez pas le droit de vous venger sur lui cria le père.
Jacques
aurait aimé comprendre ce qui s’était passé entre eux ? Il
demanda à son père ce qu’il voulait insinuer ? Le père le
regarda, soupira et se lança dans un récit douloureux :
- Je suis tombé amoureux, comme toi de Marylène, c’était l’année où je suis allé là-bas pour mon travail, il y a 3 ans, j’ai fait venir Marylène en France. Il hésita regardant son fils le visage défait mais continua :
- J’avais promis le mariage, je n’ai pas pu divorcer, ta mère ne voulait pas. Marylène me trompa avec un homme qui la mit sur le trottoir, en voulant se venger, elle se trouva piégée, je n’ai plus voulu la revoir.
Jacques
regarda son père avec mépris et lui demanda de sortir. Le père
partit sans rien dire. Il sortit laissant Marylène dans la chambre
désemparée, longtemps il erra dans les rues puis remarqua qu’il
était au pied de la maison de ses parents, la voiture de son père
n’était pas là, il voyait sa mère s’affairer dans la cuisine,
il décida d’entrer. Sa mère montra sa joie de le revoir, il ne
venait plus beaucoup depuis sa liaison. N’y tenant plus, Jacques
demanda à sa mère la part de vérité dans l’histoire de
Marylène. Elle le regarda pétrifiée, hésita mais le regard de son
fils la fit parler :
- Ton père fut très amoureux d’elle, quand il est revenu de Thaïlande, il l’a fit venir, il l’installa dans une chambre, il alla jusqu’à me demander le divorce disant qu’elle était enceinte de lui. Je ne l’ai pas cru et j’ai refusé, il n’a pas insisté, c’est ainsi qu’elle partit avec un autre homme, il en fit une femme facile qui va avec les hommes pour de l’argent termina sa mère un peu gênée par cette conversation.
- Elle était enceinte, tu es sûre ?
- Oui, je sais qu’elle accoucha, je crois que l’enfant est mort à la naissance.
Jacques
sortit ne voulant pas entendre sa mère continuer. Il rentra chez
lui, Marylène l’attendait, elle avait fait ses valises. Il la
regarda stupéfait :
- Tu pars à cause de mon père ?
- Il a raison, j’ai voulu me venger, quand je t’ai vu la première fois j ‘ai su que tu étais son fils et l’idée m’est venue au fur et à mesure que tu prenais de l’intérêt pour moi.
- Et le bébé ?
- Il est mort à la naissance, je ne mangeais pas assez, il n’a pas résisté. Marylène se leva, prit ses affaires et sortit.
Jacques
ne fit aucun geste pour la retenir, il devait assimiler tous les
détails de cette histoire rocambolesque alors qu’il n’avait rien
demandé. Il alla voir son frère et lui raconta son histoire, Jean
pâlit et dit :
- Je la connais, elle me poursuit, elle a tout essayé pour que je l’épouse jusqu’au jour où j’ai su qu’elle travaillait dans un bordel ! Tu es tombé dans le panneau ?
- Je n’en suis pas encore guéri soupira Jacques
- Comme tu vois, toute la famille a été mêlée à cette fille !
Jacques
sourit, il savait qu’il s’en sortirait, il l’oublierait, il
avait la vie devant lui !
Elena
mercredi 16 mai 2018
LA CHASSE
Paul suivait le
chevreuil des yeux, il était prêt à tirer, une ombre le gêna un
instant. Il visa et tira dès que l’ombre disparut, il entendit un
cri et se précipita vers l’endroit où devait se trouver le
chevreuil. Quelle ne fut pas sa surprise de voir son chien Bobby
allongé, une balle dans le ventre. Les autres chasseurs étaient
rassemblés et le regardaient gênés. Paul se pencha vers son chien,
lui caressa la tête et dit :
- Je ne peux plus rien pour toi, tu fus un bon chien, dort en paix !
Les chasseurs
creusèrent un trou et écrivirent sur un morceau de bois « ci-gît
Bobby un bon chien de chasse » Ils ouvrirent une bouteille pour
se remettre du choc, les souvenirs déferlèrent et les anecdotes
tandis que le niveau de la bouteille baissait.
Ils décidèrent
de ne plus chasser de la journée en souvenir de Bobby et ouvrirent
une seconde puis une troisième bouteille.
Quand le
crépuscule tomba, les chasseurs décidèrent de rentrer, Paul
ne marchait plus très droit et Alain l’aida à rentrer chez lui,
sa femme attendait inquiète :
- Où est Bobby demanda-t-elle ?
- Il est tombé dans un piège et on n’a pas pu le sauver répondit Alain ;
- Il est mort demanda l’épouse effarée ?
- Oui répondit Paul. Il alla dans les toilettes vomir et là il se mit à pleurer tout son saoul, Bobby était son compagnon depuis des années, il l’avait aimé très fort !
Elena
lundi 14 mai 2018
lundi soleil
#lundi soleil
mai : jaune
jaune : la chienne de ma fille,
Choupette, sur son carrelage jaune !
Elena 2018
vendredi 11 mai 2018
ALEXANDRE SOUVOROV
Né en 1730 et
mort en 1800, le général Souvorov fut considéré comme le plus
grand stratégiste. Il fut d’une grande fidélité à l’impératrice
Catherine la Grande qu’il appelait « petite mère »
elle était une idole pour lui en tant qu’impératrice
expérimentée.
Souvorov ne
connut aucune défaite dans sa vie militaire et peu d’hommes
peuvent se vanter d’un tel exploit. Il vivait avec ses soldats,
dormait avec eux, montait le premier à la charge. Sa psychologie des
hommes en faisait un grand militaire et il se servait de toutes les
astuces pour arriver à ses fins soit la victoire. Par exemple, un
jour que les soldats refusaient de se battre contre les turcs trop
nombreux, il creusa un trou, se coucha dedans et demanda qu’on
l’enterre car il ne pourrait plus se montrer aux yeux de sa tsarine
et il montrait le portrait de Catherine qu’il portait toujours sur
lui. De même il se servait de Dieu pour inciter les hommes à
l’obéissance sachant à quel point les hommes étaient pieux. Il
lui est arrivé de demander à ses hommes de se mettre à sa place et
de lui donner un ordre et à chaque fois les hommes pensaient comme
lui tellement ils étaient imprégnés par ses idées militaires.
Sous Catherine il
reçut un tas de médailles et monta jusqu’au grade de Maréchal.
Après la mort de la tsarine son fils Paul Ier lui demanda de porter
l’uniforme autrichien. Il obéit au nouveau tsar malgré les ordres
de plus en plus compliqués et, malgré aucune défaite, il fut mis
en disgrâce et rentra chez lui, il faut dire qu’il était jalousé
car très aimé par ses hommes.
Il était très
riche car Catherine II l’avait gâté et il n’était pas très
dépensier mais il gâtait sa femme et ses enfants. Ses vêtements
d’apparat il ne les mettait que pour aller voir sa souveraine et
rarement au champ de bataille.
Après sa mort il
y eut l’ordre de Souvorov et il fut regretté par tous les soldats
avec qui il vécut comme un égal, mangeant et dormant à terre avec
eux et s’habillant comme eux. Il écrivit, pendant sa retraite, un
livre sur la stratégie militaire qui servit jusqu’au XXe siècle
aux officiers de tous les pays.
Elena
mercredi 9 mai 2018
VOISINE (fiction)
Michel jardinait,
je l’entendais rire et discuter ; je n’entendais pas son
interlocuteur mais j’étais persuadée que c’était Lisette notre
voisine. La moutarde me monta au nez, cette femme provoquait tous les
hommes – sûrement qu’elle avait mis sa robe décolletée – je
la vois entrouvrir ses lèvres et baisser ses yeux de façon
impudique.
Mon mari
continuait à discuter en riant, ma colère augmentait au fur et à
mesure. J’hésitai à sortir ? J’optai pour la dignité et
je restai à la maison prête à bondir sur lui quand il rentrerait.
Michel se tut, je
jetai un coup d’œil, il travaillait sur les laitues, apparemment
il s’était calmé. Je continuai à bricoler dans la maison tout en
ayant la tête ailleurs. Lisette avait déjà détourné plusieurs
maris du village, il ne manquait plus que le mien !
Michel entra tout
joyeux en disant :
- J’ai fait la cour à la voisine, elle était contente !
- Tu oses me le dire, je t’ai entendu faire du plat à Lisette !
A ces mots, il
éclata de rire. J’avais beau crier, le disputer, il riait encore
plus fort ; je demandai interloquée :
- Pourquoi ris-tu ?
- Mais je n’ai pas vu Lisette, j’ai fait la cour à Andrée, tu ne vas pas être jalouse d’elle ?
J’éclatai de
rire avec lui. Il faut dire qu’Andrée était la doyenne du
village, elle avait 86 ans. Mon mari n’en avait que 55 et moi 50.
Je peux ajouter qu’Andrée n’était ni belle ni attirante et je
vois mal qui peut lui faire encore la cour !
Il ne me restait
plus qu’à m’excuser, Michel me dit :
- Je te pardonne à condition que tu me fasses une tarte aux prunes comme tu sais les faire !
- C’est du chantage répondis-je !
- On peut appeler ça comme ça et il rit à nouveau.
Elena
lundi 7 mai 2018
vendredi 4 mai 2018
DEUX SŒURS
Elles avaient trois
ans d’écart, Violette avait 23 ans et Catherine 20 ans. Violette
était exubérante, extravertie, un charme fou, du charisme et une
culture superficielle qui attirait les jeunes gens. Elle était
grande, brune, des beaux yeux verts aguichants, les hommes se
retournaient sur son passage. Catherine avait des traits réguliers,
les cheveux châtains, les yeux noisette, un regard souvent triste.
Elle était intelligente et cultivée mais ne le montrait pas, trop
introvertie.
Les parents des deux
sœurs étaient morts, dans un accident de voiture. Violette avait à
cette époque 18 ans, elle prit en charge l’éducation de sa petite
sœur qui finissait ses études de décoratrice. Violette avait
abandonné ses études après son bac, elle travaillait dans un salon
de beauté, cela lui convenait assez.
Catherine n’aimait
pas les soirées dansantes, sa sœur s’accaparait tous les hommes,
il suffisait qu’un seul s’intéresse à elle pour que Violette se
débrouille pour qu’il la lâche pour elle. Elle avait pourtant
promit à son ami depuis quatre mois de lui faire connaître sa sœur
ce soir. Elle se demandait comment cela se passerait, devrait-elle
prévenir Violette que c’était sérieux et qu’elle espérait
faire sa vie avec lui ? Elle se regarda dans la glace, elle
était jolie, tout était bien proportionné seulement Violette avait
ce petit plus qui lui manquait. Elle décida de ne rien dire et
présenter son ami naturellement, s’il était subjugué par sa
sœur c’est qu’ils n’auraient pas été heureux en mariage.
Le soir approchait,
Violette avait tout préparé, en tant qu’aînée elle préparait
et s’occupait de tout, elle laissait sa sœur étudier, ne
l’embêtait pas avec les tâches ménagères, elle espérait avoir
pu remplacer un peu les parents auprès de Catherine, elle ne
comprenait pas son animosité envers elle par moments. Cela la
travaillait, elle voulait vraiment que leur amitié soit sincère, ce
n’était pas le cas et Catherine lui fit comprendre qu’elle
prendrait un logement à part dès qu’elle aurait assez d’argent
pour le loyer, elle lui reprochait de séduire ses soupirants,
pourtant elle ne faisait rien pour, au contraire elle invitait des
amis pour sa petite sœur et ne pouvait rien si les garçons étaient
attitrés plus par elle. Ce soir elle devait lui présenter un
garçon, elle devait rester froide pour ne pas le séduire malgré
elle.
La soirée commença,
la plupart des invités arrivèrent, Catherine vit Jean et se
précipita vers lui, il l’embrassa sur la joue et lui dit :
- Tu es très en beauté ce soir. Elle rougit de plaisir et lui répondit :
- Je vais te présenter ma sœur, merci pour le compliment.
Elle
trouva Violette en grande conversation dans un groupe de cinq
garçons, tous la regardaient amoureux fous, Catherine soupira et
dit :
- Violette, je te présente Jean, je t’en avais parlé. Elle regarda le jeune homme, il avait un visage intelligent, elle vit ses yeux brûlants qui la regardèrent et elle soupira puis dit :
- Enchantée de faire votre connaissance, Catherine vous estime beaucoup, amusez-vous bien. Elle se détourna de son regard et continua à parler avec ses autres soupirants. Malgré tout elle était consciente de son pouvoir sur les hommes et ne pouvait s’empêcher d’y succomber !
Catherine
le tira discrètement, elle n’avait pas compris ce qui se passait.
Elle le scruta et demanda :
- Peux-tu me dire ce que ma sœur a de plus que moi ?
- Vous êtes différentes répondit Jean prudent.
Le
reste de la soirée, Catherine et Jean dansèrent, il essaya bien de
capter le regard de Violette mais elle l’ignora. Catherine était
ravie et pour une fois ne se plaignit pas après le départ des
invités, Violette la félicita sur son compagnon et lui souhaita
d’être heureuse avec lui.
A
la suite de la soirée, Jean vint souvent voir les sœurs, Violette
ne pouvait pas toujours se sauver, cela aurait été mal élevé.
Petit à petit, elle tomba amoureuse de ce bel homme intelligent et
séduisant au possible. Violette luttait mais elle savait qu’elle
ne pouvait rien y faire, elle tombait amoureuse de tous les beaux
hommes, de ceux qui avaient du caractère, de ceux qui séduisaient,
disons de beaucoup d’hommes. Elle fit tout pour le cacher et
sortait avec ses amis, Catherine ne voyait rien trop heureuse de son
amour pour Jean jusqu’au jour où elle surprit Jean et Violette
parler ensemble, les yeux dans les yeux, le désir se lisant dans les
deux regards. Elle se sauva et ne revint pas avant le soir.
Catherine
avait téléphoné à sa tante, vivant à La Rochelle, lui demandant
l’hospitalité pour quelques jours. En revenant, elle fit ses
bagages et partit, Violette essaya de la retenir, sa sœur ne lui
adressa pas un seul mot. Elle se retrouva seule dans la grande maison
de leurs parents.
Catherine
aimait beaucoup sa tante, elle fut heureuse de pouvoir se confier, sa
tante réfléchit et dit :
- Je ne pense pas que Violette soit une mauvaise fille, elle est sûrement tombée amoureuse mais elle ne te l’a pas pris, il est aussi coupable. Catherine ne dit rien, elle avait un plan.
Le
lendemain Catherine chercha un appartement aux Minimes, il y avait la
navette fluviale ainsi qu’un car, elle trouverait bien du travail
dans cette ville. Sa tante habitait près du vieux port mais les
loyers étaient hors de prix. Après plusieurs agences, Catherine
trouva un studio, elle s’y installa sans donner son adresse à
Violette ni même à sa tante de peur qu’elle ne la trahisse. Elle
trouva aussi du travail grâce à une relation de ses parents, elle
fit promettre de ne rien dire à sa sœur et en deux mois la vie
recommença pour elle.
Catherine
travaillait, le soir elle aménageait son studio, elle s’était
fait des amies, et devait sortir en groupe prochainement. Elle était
enfin en paix, ici sa sœur ne lui piquerait pas son ami si elle s’en
faisait un. Jean ne comptait plus, il l’avait trop déçue.
Pendant
ce temps, Violette s’était mis en ménage avec Jean, ils
s’aimaient et pour la première fois Violette faisait attention de
ne pas voir d’autres hommes. Elle regrettait pour sa sœur, elle ne
se sentait pas responsable et souhaitait de tout cœur le même
bonheur à Catherine.
La
sortie en groupe fut réussie, Catherine fit la connaissance d’un
jeune dentiste, elle tomba vite amoureuse de lui, ils se voyaient
très souvent, méfiante elle attendit six mois avant de lui céder.
Ce fut un soir de printemps, ils s’étaient promenés au vieux
port, fait une promenade jusqu’aux îles en bateau, en revenant, il
l’enlaça et elle se laissa faire, il l’emmena chez lui, elle
accepta. Ils passèrent la nuit à se découvrir, s’aimer, leur
tendresse était plus forte que le désir. Ils faisaient des projets
de mariage, Catherine lui avait parlé de sa sœur et l’avait
prévenu qu’ils ne l’inviteraient pas. Alain lui fit remarquer
qu’il n’allait pas la quitter alors qu’ils allaient se marier,
c’était ridicule et elle devait faire un effort pour sa parente la
plus proche qui lui restait. Elle accepta de mauvaise grâce.
Tout
était prêt, le mariage devait avoir lieu le lendemain. Violette,
séparée de Jean, avait reçu une invitation, elle n’avait pas
l’adresse de sa sœur, elle téléphona à leur tante, celle-ci lui
dit qu’elle était invitée mais ignorait son adresse. Violette
décida de descendre chez sa tante, elle tenait vraiment à se
réconcilier avec sa sœur.
De
son côté Catherine avait tout préparé avec l’aide d’Alain,
elle savait que sa tante et sa sœur venaient ensemble, il y aurait
la famille de son futur mari, elle les connaissait déjà et
s’entendait avec sa future belle-mère.
Tout
de blanc vêtue Catherine attendait les invités, ils devaient tous
partir ensemble jusqu’à l’église puis la mairie. Elle vit sa
tante avancer avec sa sœur, elle la regardait ne sachant si elle
devait courir l’embrasser ou se sauver, sa sœur lui souriait avec
toute la tendresse qu’elle lui vouait, elle ne se rendait pas
compte de la beauté qu’elle dégageait, les hommes se retournaient
vers elle y comprit Alain. Catherine embrassa sa sœur sur ses
gardes, lui présenta son futur mari et se pressa de le tirer
ailleurs. Les voitures étaient toutes là, ils partirent vers
l’église, Alain évita de regarder du côté de Violette, il avait
vu ses yeux de braise, il se sentait mal à l’aise et comprenait
Jean. Il n’avait jamais vu de femme aussi séduisante que Violette,
brusquement Catherine lui sembla bien fade. Le prêtre lui
demanda s’il voulait prendre Catherine pour épouse, il se
retourna vit le sourire épanoui de Violette et dit « Non »
Il ne l’avait pas fait exprès, c’était parti tout seul, il
sortit prendre l’air ne sachant pas ce qui lui avait pris, Violette
était à ses côtés, elle lui montra sa voiture et ils partirent
ensemble.
Catherine
ne se remit jamais de cet incident, elle ne revit plus sa sœur et
vécut en vieille fille aigrie.
Elena
mercredi 2 mai 2018
MILANO
A cause des grèves je suis allée en
voiture chez mon amie à Lyon et le lendemain son mari nous a emmenés
en voiture à Milan, il est allé chez des amis et nous à l’hôtel
pour nous préparer. Le soir nous avons visité l’extérieur du
château près de la fontaine puis la Scala de l’extérieur, elle
ne paye pas de mine mais quand on rentre c’est une merveille. Nous
étions bien assises et le spectacle était de très bonne qualité.
C’était « Don Pasqueale » de Donizetti, un opéra
bouffe.
Le lendemain nous avons visité la
cathédrale qui est un vrai bijou de l’extérieur et très belle à
l’intérieur et nous nous sommes promenés dans la célèbre
galerie dont j’ai oublié le nom.
Je mets des photos du château, la
Scala , la cathédrale .
Au retour j’ai eu le plaisir de voir
le Mont Blanc , à l’aller aussi ce qui fait que ce fut un complet
dépaysement pour moi. Je suis rentrée sous la pluie et le vent en
voiture lundi soir.
Elena 2018
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