La mère ne dira pas son
âge, elle est coquète, séduisante, se sent plus femme que mère,
adore la vie mondaine, refuse de voir ses défauts.
Il y a les faux jumeaux,
tous deux se ressemblent, ils approchent des 18 ans, s’intéressent
aux filles, refusent les conflits mais ne font qu’à leur tête,
ils veulent devenir avocat.
Cette famille comme tant
d’autres aurait pu passer inaperçue, seulement un événement fit
basculer la paix idyllique des Duchemin.
Jacques Duchemin se
trouvait avec ses camarades, l’un d’eux proposa d’aller voir
des jeunes filles faciles dans un lieu peu recommandé. Il hésita un
très court instant, le voilà parti pour l’éden.
En arrivant, la patronne
se renseigne sur leurs finances, ensuite elle appelle des jeunes
filles adorables, tout juste arrivées et débutantes les laissant
choisir. Jacques choisit Marylène, elle était ravissante, à peine
majeure, elle venait de Thaïlande. Il essaya de savoir comment elle
atterrit ici, en vain elle ne voulait pas en parler. Ils firent
l’amour, il eut même l’impression qu’elle prenait du plaisir
avec lui. Après cela, dès qu’il avait économisé la somme
nécessaire, Jacques venait et attendait que Marylène soit libre,
il refusait les autres jeunes filles. Il ne connaissait pas son vrai
nom, elle lui avait dit que la patronne choisissait les noms des
filles. Plusieurs fois il essaya de lui parler d’elle, elle
s’obstinait dans son silence ou lui proposait de refaire l’amour.
La curiosité de Jacques
devenait de plus en plus aïguisée, la vie lui semblait insipide, il
pensait à Marylène plus qu’il ne fallait, ses études en
pâtirent, son père le fit venir :
- Pourquoi ne travailles-tu plus aussi bien demanda son père ?
- Je me sens un peu fatigué en ce moment mentit Jacques. Le père lui conseilla des vitamines et partit à ses occupations.
Jean
remarqua le manque d’attention de son jumeau et lui demanda ce
qu’il avait, ne tenant plus Jacques lui dit :
- Je suis amoureux d’une p…
- Tu ne peux pas faire ça, tu peux avoir toutes les filles que tu veux et tu t’amouraches d’une P…
- Elle n’est pas comme les autres, elle a la beauté d’une princesse asiatique, elle est intelligente, fine, sensible et secrète
- Et, où peut-on trouver cette perle rare ?
Jacques
se tut, il ne voulait pas que son frère touche à elle. Il mentit,
lui donna une fausse adresse, Jean rit et sortit.
Plusieurs
mois s’écoulèrent, Jacques réussit à savoir que Marylène avait
été amoureuse d’un français, elle l’avait suivi et là il l’a
mis sur le trottoir, elle lui avoua être d’une famille pauvre,
elle avait commencé par faire des ménages, les compagnes lui
conseillèrent les massages thaïlandais pour étrangers, cela
rapportait plus, elle accepta. Au fur et à mesure, Jacques
apprenait de plus en plus sur sa belle dulcinée, il n’en l’aimait
pas moins, sa beauté sensuelle le fascinait, sa discrétion lui
plaisait, elle avait une certaine culture aimait se cultiver. Au bout
d’un an, Jacques voyait Marylène en dehors, sans payer, il la
faisait monter dans sa chambre d’étudiant. Ils commençaient à
faire des projets d’avenir, dès que Jacques commencerait à gagner
de l’argent elle arrêterait son métier.
C’est
ainsi qu’un jour le père décida d’aller voir ses fils, Jean
étudiait dans une autre université que Jacques. Il commença par
Jean, fut satisfait, de là il alla chez Jacques, sonna, attendit en
vain, pourtant il entendait des bruits mais son fils ne lui ouvrait
pas. Il décida d’attendre sur le palier, au bout d’un moment il
vit Jacques entrouvrir, il en profita pour entrer en colère et
s’immobiliser pétrifié. Marylène le regardait également,
Jacques comprit qu’ils se connaissaient, il ressentit une douleur
très forte mais décida de ne pas la montrer.
Le
père se ressaisit et demanda :
- Que faites-vous ici ?
- Je veux épouser votre fils répondit Marylène le regardant durement
- Je ne vous laisserai pas lui faire du mal, vous n’avez pas le droit de vous venger sur lui cria le père.
Jacques
aurait aimé comprendre ce qui s’était passé entre eux ? Il
demanda à son père ce qu’il voulait insinuer ? Le père le
regarda, soupira et se lança dans un récit douloureux :
- Je suis tombé amoureux, comme toi de Marylène, c’était l’année où je suis allé là-bas pour mon travail, il y a 3 ans, j’ai fait venir Marylène en France. Il hésita regardant son fils le visage défait mais continua :
- J’avais promis le mariage, je n’ai pas pu divorcer, ta mère ne voulait pas. Marylène me trompa avec un homme qui la mit sur le trottoir, en voulant se venger, elle se trouva piégée, je n’ai plus voulu la revoir.
Jacques
regarda son père avec mépris et lui demanda de sortir. Le père
partit sans rien dire. Il sortit laissant Marylène dans la chambre
désemparée, longtemps il erra dans les rues puis remarqua qu’il
était au pied de la maison de ses parents, la voiture de son père
n’était pas là, il voyait sa mère s’affairer dans la cuisine,
il décida d’entrer. Sa mère montra sa joie de le revoir, il ne
venait plus beaucoup depuis sa liaison. N’y tenant plus, Jacques
demanda à sa mère la part de vérité dans l’histoire de
Marylène. Elle le regarda pétrifiée, hésita mais le regard de son
fils la fit parler :
- Ton père fut très amoureux d’elle, quand il est revenu de Thaïlande, il l’a fit venir, il l’installa dans une chambre, il alla jusqu’à me demander le divorce disant qu’elle était enceinte de lui. Je ne l’ai pas cru et j’ai refusé, il n’a pas insisté, c’est ainsi qu’elle partit avec un autre homme, il en fit une femme facile qui va avec les hommes pour de l’argent termina sa mère un peu gênée par cette conversation.
- Elle était enceinte, tu es sûre ?
- Oui, je sais qu’elle accoucha, je crois que l’enfant est mort à la naissance.
Jacques
sortit ne voulant pas entendre sa mère continuer. Il rentra chez
lui, Marylène l’attendait, elle avait fait ses valises. Il la
regarda stupéfait :
- Tu pars à cause de mon père ?
- Il a raison, j’ai voulu me venger, quand je t’ai vu la première fois j ‘ai su que tu étais son fils et l’idée m’est venue au fur et à mesure que tu prenais de l’intérêt pour moi.
- Et le bébé ?
- Il est mort à la naissance, je ne mangeais pas assez, il n’a pas résisté. Marylène se leva, prit ses affaires et sortit.
Jacques
ne fit aucun geste pour la retenir, il devait assimiler tous les
détails de cette histoire rocambolesque alors qu’il n’avait rien
demandé. Il alla voir son frère et lui raconta son histoire, Jean
pâlit et dit :
- Je la connais, elle me poursuit, elle a tout essayé pour que je l’épouse jusqu’au jour où j’ai su qu’elle travaillait dans un bordel ! Tu es tombé dans le panneau ?
- Je n’en suis pas encore guéri soupira Jacques
- Comme tu vois, toute la famille a été mêlée à cette fille !
Jacques
sourit, il savait qu’il s’en sortirait, il l’oublierait, il
avait la vie devant lui !
Elena
Quelle terrible histoire ! Beaucoup de jeunes femmes vivent ce calvaire et ce sont elles les victimes je trouve...bisous et une belle journée
RépondreSupprimerHa l'amour ! pas toujours raisonné, pas toujours raisonnable , il fait vivre de drôles de situations .
RépondreSupprimerSalut
RépondreSupprimerC'est une histoire de vengeance et la fille a failli réussir en fin de compte.
Bon week-end
Adultère, amour, tromperie, vengeance une dose de chaque et voilà une nouvelle réussie
RépondreSupprimerbon weekend
Bonjour Elena,
RépondreSupprimerUne belle embrouille familiale, mais un bel écrit !
Mes deux filles et mon gendre arrivent en fin de matinée pour un bref séjour, j'espère que le beau temps va se maintenir, mais dommage qu'il fasse un peu frais, surtout le matin.
Je suis contente pour toi, tu va quitter la région parisienne pour un séjour dans ta campagne, jusu'au jour, où peut-être tu feras comme moi, tu t'y fixeras,
Très belle journée à toi,
Bisous
Prima
Joliment décrite et racontée cette histoire mouvementée de cette famille.
RépondreSupprimerBon et doux weekend ELENA
Bisous
timilo
Bonjour Eléna ..Comment vas tu ?
RépondreSupprimerTon histoire pourrait être adaptée en film !!! Que de Vies complexes , différentes et toutes uniques dans cette vie ....Bise de belle journée de soleil
SUPERBE ET TRES RICHE EN STYLE BRAVO ELENA
RépondreSupprimerSalut
RépondreSupprimerIl fait beau temps.
C'est super pour les balades.
Bon week-end de Pentecôte.
Quelle histoire qui a failli se finir par "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants"
RépondreSupprimermais nous ne sommes plus à cette époque.
Vraie ou imaginée c'est une très bonne histoire et bien écrite du début à la fin...
RépondreSupprimermerci Elena !
Belle journée avec bisous