#lundi soleil
Octobre églises et cathédrales
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#églises et cathédrales : Genève
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#églises et cathédrales : Genève
Ils étaient quatre ou cinq face à moi, l’un d’eux tenait un revolver,
il me prévint :
-
Si tu bouges, je
te tue !
-
Mais
pourquoi ?
-
Tu n’as pas à
savoir mes raisons !
J’essayai de rester calme malgré ma peur. La rue était déserte, j’aurai
tant voulu qu’une personne passe pour me sauver !
J’avais très mal à force de ne pas bouger, tous mes muscles étaient
tendus, parfois un des hommes me disait :
-
Attention le
coup va partir !
Ils riaient, alors que je m’efforçai de rester sereine. Il faisait
nuit, je ne voyais pas grand chose, il n’y avait qu’un réverbère qui éclairait
mais très mal et je devinais plus que je ne voyais les gens d’en face.
Il n’y avait que des hommes, jeunes de vingt à trente ans environ, ils ne me quittaient plus
depuis ma sortie du cinéma. Que voulaient-ils ? Ils ne m’avaient pas volé,
ils ne voulaient pas me violer alors que cherchaient-ils ? L’homme au
révolver me dit :
-
Dernière
sommation, après je tire !
-
Mais que
voulez-vous de moi – Si c’est mon sac, servez-vous !
Il rit et ne répondit pas. Je me sentais tout en sueur mais je n’osais
pas bouger ma main ni prendre un mouchoir.
Il y eut un conciliabule entre eux puis l’un d’eux parla longuement, je
n’entendais rien. Enfin ils se mirent en rang face à moi, chacun d’eux tenait
un révolver à la main, l’un d’eux dit :
-
Nous allons
jouer à la roulette russe, tu connais ?
-
Arrêtez, ne
faites pas ça criais-je ! Ils étaient effrayants, j’étais paralysée par la
peur !
J’entendis la première détonation, elle ne m’atteignis pas. J’étais
piégée, si personne ne passait dans la rue, j’étais morte d’ici demain !
Je vis un autre homme, comme une ombre, il levait son revolver et me
visait. J’ai eu encore de la chance, j’entendis le bruit, il m’a raté !
Brusquement j’entendis une détonation plus forte et je sentis que je
m’effondrais à terre. Je devais être morte, malgré la douleur je réussis à
éteindre le réveil qui sonnait près de moi, il me fallut plusieurs minutes pour
réaliser que j’étais bien vivante et, le cauchemar était fini ! Je fus
heureuse de me lever !
Elena
LE BRACELET
Chez les Dumont il y avait trois enfants, une fille qui allait avoir 18
ans, un fils de 12 ans et un autre de 10 ans 1/2. Les garçons étaient très liés
n’ayant pas beaucoup d’écart mais Arlette était l’aînée et parfois gardait ses
frères, leur mère étant décédée depuis cinq ans.
Pour les 18 ans d’Arlette, il y avait des conciliabules entre le père,
les grands-parents et les garçons. Les deux frères avaient économisé pour lui
acheter un gros livre sur les chiens,
elle aimait tellement les chiens qu’elle serait sûrement contente
d’autant que les grands-parents devaient lui offrir un chiot, né il y a deux
mois. Quand la table fut mise et qu’ils virent leur père poser un minuscule
paquet près d’Arlette les frères crurent que c’était une blague et qu’ensuite
il y aurait un autre cadeau.
Arlette souffla les bougies et ouvrit les paquets, elle avait été gâtée
par la famille et ses yeux brillaient devant le chiot, elle ouvrit le petit
paquet en dernier en regardant son père d’un air malicieux et montra le joli
bracelet tout fin en or incrusté de rubis. Les garçons se regardèrent étonnés
par l’air ravi de leur sœur et hochèrent la tête mais Arlette mit le bracelet
aussitôt à son bras et l’admira les yeux brillants. Elle embrassa tout le
monde, en passant près des frères l’un des deux demanda « Tu n’es pas
déçue par le cadeau de papa ?’ » Elle rit en ajoutant « C’est
moi qui désirait ce bracelet et il coûte cher, c’est un beau cadeau » Elle
partit toute souriante laissant les garçons médusés.
Elena
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#églises et cathédrales : Milan
SIMON (1982)
Je
retrouvai une amie d’enfance, je ne l’avais pas vu depuis des années, elle
m’invita dans un cabaret tzigane, assez médiocre mais elle connaissait les
chanteurs et musiciens et ne payait pas. J’acceptai, je n’y allai pas souvent,
je dirai très rarement.
Je
servais de chauffeur, Les amis de mon amie Anna, nous installèrent à une table
où se trouvait un vieux monsieur, ils nous présentèrent à Simon. J’avais
entendu avant qu’il était millionnaire, vendait du tissu et dépensait tout son
argent dans des cabarets ou autres foutaises du même style, pourtant il avait
une femme et des enfants.
Durant
le repas il parla avec nous, je m’aperçus qu’il était très cultivé et
parlait parfaitement le russe alors qu’il était d’origine polonaise ! Il
connaissait les écrivains, le pays, il
avait un esprit fin et je pris beaucoup de plaisir à notre conversation.
Malheureusement
au fur et à mesure qu’il buvait de la vodka ses propos étaient de moins en
moins clairs. Il nous proposa d’aller à « L’étoile de Moscou » Le
plus grand cabaret de Paris, le plus cher aussi. Mon amie accepta et je suivis,
l’excuse était simple : j’étais son chauffeur, elle n’avais pas le permis
et je lui avais promis de la ramener chez elle.
L’Etoile
de Moscou est un grand cabaret, il est réputé par la qualité des chanteurs,
danseurs et même par sa cuisine. Il est hors de prix et jamais je n’y serai
allée si on ne m’y avait invité.
Simon
payait à tous les boissons, les repas, sans compter ! J’étais au jus de
fruit, je crois que c’était encore plus cher mais la façon dont il dépensait,
je n’avais aucun remord.
Il
y avait une chanteuse qui était sa maîtresse, elle vint à la table un moment
puis retourna chanter. Je regardais les chants et danses, Anna me fit remarquer
qu’il était complètement défoncé, Simon ne tenait plus du tout et une personne
proposa de le ramener chez lui.
Je
dis à Anna que je voulais partir également, nous suivîmes peu de temps après.
Il
se passa plusieurs semaines, un jour je rencontrai Simon un après-midi dans un
café à la Bastille, il buvait un café et me fit signe d’approcher. Il me
demanda si je pus rentrer de l’étoile de Moscou, je ris et lui dit que je ne
buvais pas, il resta stupéfait et me dit :
-
C’est très rare parmi les gens qui vont au cabaret
-
Possible lui dis-je en riant !
Il
était parfaitement à jeun et nous sommes restés 15 mn environ à discuter
jusqu’à ce qu’arriva un homme d’affaire et il me dit qu’il était occupé.
Le
soir je téléphonai à mon amie, elle m’avoua que Simon ne buvait jamais le jour
mais se soûlait tous les soirs. Cela dura plusieurs années, un jour Anna me
téléphona pour me dire que Simon était mort, il n’avait que 62 ans, je pensais
« Quel gâchis ! »
LA PETITE BERGERE
La petite Lily comptait les moutons sur ses
doigts, elle ne savait compter que jusqu’à dix et il y avait plus de dix
moutons. Bobby courait d’un mouton à l’autre et connaissait son travail de
chien de berger.
Lily était prête à pleurer, elle se
trouvait seule depuis un bon moment, Marion était partie avec son promis en lui
confiant les bêtes :
-
S’il manque un
mouton tu seras responsable avait-elle dit en partant avec un grand éclat de
rires.
-
Mais je ne sais
compter que jusqu’à dix,
-
Comme ça tu
apprends !
N’y tenant plus Lily se mit à pleurer,
Marion surgit d’un fourré et la héla :
-
J’arrive, ne
t’inquiète pas,
-
Et s’il manque
un mouton ?
-
Impossible Bobby
veille, il ne laissera jamais partir un mouton. Je t’ai fait marcher mais je ne
savais pas que ça te ferait pleurer. Marion embrassa sa petite sœur et repris
sa place, Lily se sentait à nouveau en sécurité et se mit à cueillir des fleurs
en chantant.
Elena