vendredi 1 août 2014

LES LAOTONG


Dans une province de Chine au XIXe siècle les femmes apprenaient le nu shu qui était l’ écriture des femmes, les cahiers étaient brûlés à la mort de la propriétaire pour aller rejoindre son âme. De même il y avait des sœurs de cœur, elles étaient plus que des amies jusqu’au mariage et dès que l’une se mariaient les autres jetaient les cahiers où elles écrivaient les légendes qu’elles chantaient ensemble pendant qu’elles brodaient ou cousaient. Les sœurs de cœur ne se voyaient plus après le mariage et d’autres se formaient au cours du mariage.
Plus fort que les sœurs de cœur qui étaient 3 à 4 il y avait la sœur d’âme « une laotong » Pour le devenir cela demandait plusieurs conditions, les mêmes dates de naissance, la même pointure des pieds bandés, vivre dans deux villages différents, avoir les mêmes traits de caractères et d’autres choses que devait trouver l’astrologue.
Une fois les fillettes d’environ 7 ou 8 ans désignées pour devenir laotong les familles devait passer un contrat tout comme pour un mariage et les enfants se devaient fidélité toute leurs vies. Elles pouvaient se voir une fois mariée, n’avaient pas de sœurs de cœur et se devaient une amitié profonde jusqu’à la mort. Une fois une des deux mariées, elles correspondaient en nu shu et se racontaient tout et lorsqu’une allait voir l’autre elle dormait à côté de sa laotong et le mari ne devait rien dire.
Cette amitié devait rester pure et durer toute la vie, elle était souvent plus importante dans la vie d’une femme que son mariage. Elles inscrivaient tout sur un évantail ou un cahier qui devait être détruit après la mort de la dernière des deux.

Elena 2014

17 commentaires:

  1. Cet article des laotong faisant suite à celui du vendredi 27 juin sur le nüshu, cette écriture échangée par les concubines du Hunan, c'est toujours avec plaisir que je les lis. Merci d'augmenter mon humble savoir.La Chine, grande civilisation (même si certains évènements et négligences aux droits de l'homme permettent d'en douter) est toujours aussi fascinante.
    Merci pour ton com sur "au revoir Soo". Soo étant attachée à cette région nouvelle pour elle s'y est faite des amies.Elle a prise ses marques et il était inutile de changer tout cela. Pas de suspense en vue ou du moins pas encore....
    Non, Elena, l'avion ne me fait pas peur, seulement la montée en montgolfière qui n'offre pour moi aucune garantie de sécurité. En plus, cette appréhension ne m'est apparue que récemment...en montant sur le toit de ma maison pour réparer une tuile défectueuse. Avant, je n'avais pas le vertige et le vide m'indifférait...mais à presque 70 ans, il semblerait que nous ayons moins confiance en nous, d'où cette crainte du vide.Bon 1er Août. A bientôt. Amitié.

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    1. Nous avons le même âge. Dans ma jeunesse je me riais du vide, je faisais de la spéléo et de la montagne. Aujourd'hui monter suer une chaise m'est désagréable...

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  2. J'aime beaucoup apprendre sans cesse et avec cet article c'est vraiment le cas ! il est vrai que je ne sais pas grand chose sur la Chine.
    Je me demande quel était ce rôle social "imposé" par la société de l'époque, car rien n'est fait sans but, en principe.
    Bien amicalement.

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  3. Quand nous posions la question de savoir comment tailler un silex, la Chine avait déjà un art consommé du bronze et de la calligraphie. Nous avons toujours tendance à rapporter tout à nos civilisations méditerranéennes en oubliant l'orient. Les belles romaines se vêtaient pourtant de soie et se miraient dans des miroirs à secret importés de Chine...

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  4. passe une belle journée et fin de semaine

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  5. Merci Elena je ne connaissais pas cette "coutume chinoise"......
    Passe une excellent week end
    bises

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  6. toussa c'est d'un compliqué...
    il faut être chinois pour le comprendre
    Veux-tu donc devenir ma lao^-tong
    je n'en ai jamais eu !
    on se contera des poèmes chinois!

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  7. Bonjour Elena,
    Une bien jolie coutume qui se pratiquait là, je ne connaissais pas, la Chine était si loin de notre culture occidentale nous en savions très peu de choses, aujourd'hui avec internet les distances, les frontières s'effacent.
    J'ai eu l'occasion de rencontrer, moi aussi, Frida Boccara en Seine Saint Denis, elle me fut présentée par une de mes belles-soeurs lors d'un spectacle à Romainville, si ma mémoire ne me fait pas défaut, je crois que c'était le jour de l'assassinat de John Kennedy.. Nous sortions beaucoup à l'époque, mais les années ont passé, il n'en reste que les souvenirs.
    Très belle journée à toi.
    Bisous.
    Prima

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  8. coucou elena ... un peu bousculée ce matin ... je te souhaite un exccelent vendredi .. gros bisous mon amie

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  9. salut
    c'est bête de détruire tous ces cahiers, il aurait été intéressant de savoir la vie des gens de sa famille
    bonne journée

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  10. La culture chinoise est riche et souvent des Occidentaux.

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  11. qui brulait ces cahiers ?? n'étaient-ils point lus justement ce jour là car d'autres femmes connaissaient leur langue
    coutume assez étrange , comme le fait de cette langue particulière

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  12. Je corrige ma phrase : "La culture chinoise est riche et souvent inconnue des Occidentaux".

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  13. ce sont des découvertes pour moi
    les relations ne sont pas les mêmes partout
    celle là parait intéressante
    pas de risque de trahison si les personnes sont complémentaires
    Je te souhaite une belle fin de journée


    Très bon weekend


    Gros bisous

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  14. Bonjour Elena
    Maintenant tout est fini, ma mère repose auprès de son mari.
    je reviendrai te lire
    bises
    alixe

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