Dans une province de Chine au XIXe siècle les femmes apprenaient le nu
shu qui était l’ écriture des femmes, les cahiers étaient brûlés à la mort
de la propriétaire pour aller rejoindre son âme. De même il y avait des sœurs
de cœur, elles étaient plus que des amies jusqu’au mariage et dès que l’une se
mariaient les autres jetaient les cahiers où elles écrivaient les légendes
qu’elles chantaient ensemble pendant qu’elles brodaient ou cousaient. Les sœurs
de cœur ne se voyaient plus après le mariage et d’autres se formaient au cours
du mariage.
Plus fort que les sœurs de cœur qui étaient 3 à 4 il y avait la sœur
d’âme « une laotong » Pour le devenir cela demandait plusieurs
conditions, les mêmes dates de naissance, la même pointure des pieds bandés,
vivre dans deux villages différents, avoir les mêmes traits de caractères et
d’autres choses que devait trouver l’astrologue.
Une fois les fillettes d’environ 7 ou 8 ans désignées pour devenir
laotong les familles devait passer un contrat tout comme pour un mariage et les
enfants se devaient fidélité toute leurs vies. Elles pouvaient se voir une fois
mariée, n’avaient pas de sœurs de cœur et se devaient une amitié profonde
jusqu’à la mort. Une fois une des deux mariées, elles correspondaient en nu shu
et se racontaient tout et lorsqu’une allait voir l’autre elle dormait à côté de
sa laotong et le mari ne devait rien dire.
Cette amitié devait rester pure et durer toute la vie, elle était
souvent plus importante dans la vie d’une femme que son mariage. Elles
inscrivaient tout sur un évantail ou un cahier qui devait être détruit après la
mort de la dernière des deux.
Elena 2014
Cet article des laotong faisant suite à celui du vendredi 27 juin sur le nüshu, cette écriture échangée par les concubines du Hunan, c'est toujours avec plaisir que je les lis. Merci d'augmenter mon humble savoir.La Chine, grande civilisation (même si certains évènements et négligences aux droits de l'homme permettent d'en douter) est toujours aussi fascinante.
RépondreSupprimerMerci pour ton com sur "au revoir Soo". Soo étant attachée à cette région nouvelle pour elle s'y est faite des amies.Elle a prise ses marques et il était inutile de changer tout cela. Pas de suspense en vue ou du moins pas encore....
Non, Elena, l'avion ne me fait pas peur, seulement la montée en montgolfière qui n'offre pour moi aucune garantie de sécurité. En plus, cette appréhension ne m'est apparue que récemment...en montant sur le toit de ma maison pour réparer une tuile défectueuse. Avant, je n'avais pas le vertige et le vide m'indifférait...mais à presque 70 ans, il semblerait que nous ayons moins confiance en nous, d'où cette crainte du vide.Bon 1er Août. A bientôt. Amitié.
Nous avons le même âge. Dans ma jeunesse je me riais du vide, je faisais de la spéléo et de la montagne. Aujourd'hui monter suer une chaise m'est désagréable...
SupprimerJ'aime beaucoup apprendre sans cesse et avec cet article c'est vraiment le cas ! il est vrai que je ne sais pas grand chose sur la Chine.
RépondreSupprimerJe me demande quel était ce rôle social "imposé" par la société de l'époque, car rien n'est fait sans but, en principe.
Bien amicalement.
Quand nous posions la question de savoir comment tailler un silex, la Chine avait déjà un art consommé du bronze et de la calligraphie. Nous avons toujours tendance à rapporter tout à nos civilisations méditerranéennes en oubliant l'orient. Les belles romaines se vêtaient pourtant de soie et se miraient dans des miroirs à secret importés de Chine...
RépondreSupprimerpasse une belle journée et fin de semaine
RépondreSupprimerMerci Elena je ne connaissais pas cette "coutume chinoise"......
RépondreSupprimerPasse une excellent week end
bises
belle journée, Elena;
RépondreSupprimerJe découvre
RépondreSupprimerBelle journée
toussa c'est d'un compliqué...
RépondreSupprimeril faut être chinois pour le comprendre
Veux-tu donc devenir ma lao^-tong
je n'en ai jamais eu !
on se contera des poèmes chinois!
Bonjour Elena,
RépondreSupprimerUne bien jolie coutume qui se pratiquait là, je ne connaissais pas, la Chine était si loin de notre culture occidentale nous en savions très peu de choses, aujourd'hui avec internet les distances, les frontières s'effacent.
J'ai eu l'occasion de rencontrer, moi aussi, Frida Boccara en Seine Saint Denis, elle me fut présentée par une de mes belles-soeurs lors d'un spectacle à Romainville, si ma mémoire ne me fait pas défaut, je crois que c'était le jour de l'assassinat de John Kennedy.. Nous sortions beaucoup à l'époque, mais les années ont passé, il n'en reste que les souvenirs.
Très belle journée à toi.
Bisous.
Prima
coucou elena ... un peu bousculée ce matin ... je te souhaite un exccelent vendredi .. gros bisous mon amie
RépondreSupprimersalut
RépondreSupprimerc'est bête de détruire tous ces cahiers, il aurait été intéressant de savoir la vie des gens de sa famille
bonne journée
La culture chinoise est riche et souvent des Occidentaux.
RépondreSupprimerqui brulait ces cahiers ?? n'étaient-ils point lus justement ce jour là car d'autres femmes connaissaient leur langue
RépondreSupprimercoutume assez étrange , comme le fait de cette langue particulière
Je corrige ma phrase : "La culture chinoise est riche et souvent inconnue des Occidentaux".
RépondreSupprimerce sont des découvertes pour moi
RépondreSupprimerles relations ne sont pas les mêmes partout
celle là parait intéressante
pas de risque de trahison si les personnes sont complémentaires
Je te souhaite une belle fin de journée
Très bon weekend
Gros bisous
Bonjour Elena
RépondreSupprimerMaintenant tout est fini, ma mère repose auprès de son mari.
je reviendrai te lire
bises
alixe