Face à nous vivait un couple un peu spécial, le père était presque tout
le temps ivre, la femme squelettique ne se défendait pas et le fils venait
rarement voir ses parents. Parfois l’homme était plus soûl que d’ habitude
et le mobilier valsait chez les voisins, il arrivait aussi que sa femme dormait
dans l’escalier sur les marches. J’avais peur de l’homme et depuis j’ai
toujours eu peur des ivrognes. Ma mère avait fait leurs portraits ensemble
(quand elle fut seule) puis la femme et un autre où j’ai posé pour faire une
malheureuse enfant mais cela ne me ressemble pas du tout. Je me suis souvent
demandé comment elle a réussi à le faire poser ? J’ai oublié de le lui
demander. Le portrait fut exposé au Grand palais mais je ne crois pas qu’ils
soient allés le voir. J’ai eu honte plus tard quand je fus en âge de comprendre
que personne ne prit la défense de la femme y compris mes parents.
Elle avait un fils adulte qui aurait pu s’en occuper mais il ne l’a pas
fait et les autres ont suivi son exemple.
Pour sortir il fallait que je sois certaine que les Rondet ne
revenaient pas, j’avais très peur de le rencontrer dans l’escalier mais je le
vis rarement, elle beaucoup plus car elle a posé quand maman a récupéré
l’appartement et vécut seule, je la vis faire son portrait. Une pauvre femme
effacée qui n’a connu
que la misère et les coups,
c’était du Zola et j’y pensais quand j’ai lu « l’assommoir » un livre
que j’ai eu du mal à lire tellement je le trouvais noir.
Le père Rondet mourut assez tôt, l’alcool ne tue pas qu’au volant et
ensuite je pouvais descendre les escaliers sans m’inquiéter de tomber sur lui,
cela m’est arrivé qu’une fois on se croisa et ce fut un moment très désagréable
car je me poussai au maximum dans l’escalier mais comme il ne marchait pas
droit j’ai cru qu’il allait m’écraser.
Je ne peux pas les oublier car avec les trois tableaux dont un où je
sers de modèle, celui-là je l’ai donné à ma nièce. Quand maman déménagea,
j’avais 15 ans, je me souviens que madame Rondet était encore vivante, son fils
venait s’occuper d’elle régulièrement.
Nous habitions dans un grand pavillon avec des appartements, nous
étions deux familles au premier étage et une famille au rez-de-chaussée et une
autre dans un pavillon attenant la maison, dans ce pavillon venait parfois une
fillette avec qui j’avais le droit de jouer dans le jardin. Le reste du temps
je n’avais pas le droit de jouer dans la rue comme les autres enfants m ais j’appris vite à m’occuper seule et me
trouver des occupations sans déranger
les adultes. Heureusement que les grands ne m’oubliaient pas et les copains de
ma sœur me gâtaient toujours !
Elena 2015
sympa ts marguerites en dessous! ta mere a exposée au grand palais kand mm! j adr cet endroit! je me sviens de cette histoie de voisins alcolo! g pas encore mange de cerises cette annee ds fois je fais d clafoutis c bon aussi bne journee et bize
RépondreSupprimerUne autre époque ! on ne pouvait pas porter plainte... qu'aurait fait la Police ? que serait devenu la femme ne travaillant pas ? et je comprends le fils... il aurait peut-être tué son père... ! malgré tout, cette époque n'est pas révolue.... on revoit de plus en plus des femmes battues... ! entre stress et chômage... la société difficile dévoile ses faces les plus lugubres
RépondreSupprimerTerribles de telles situations et cela existe toujours ! moi je n'hésite pas à m'en mêler et cela m'est arrivé plusieurs fois dans ma vie.
RépondreSupprimerBelle journée à toi.
du Zola ! tout à fait, que de situations identiques, ignorées bien souvent , de telles situations marquent un enfant, l'alcool est vraiment une calamité, meilleure santé à Maurice, et bon courage à toi, bisous
RépondreSupprimerC'est terrible, les effets et méfaits de l'alcool....
RépondreSupprimerBises et belle journée Elena
ce vieillard a moins de 60 ans;
RépondreSupprimerbelle journée, Elena
ce vieillard a moins de 60 ans;
RépondreSupprimerbelle journée, Elena
L'alcool continue à faire des ravages encore largement sous-estimés aujourd'hui et que penser de nos députés qui ont modifié la loi Evin ?
RépondreSupprimerje suis pas fan de Zola , et l'alcool encore moins :)
RépondreSupprimerbisous et belle journée , un peu de soleil après tout ces jours gris ça fait du bien, mais pas encore chaud :p
salut
RépondreSupprimerc'est malheureux de vivre avec quelqu'un qui boit
bonne journée
un jour que je roulais ds une rue passante, sur le terre plein herbeux sous les arbres, un homme immobile, mort peut-être, je marrête il ne bouge pas, je vais aux pompiers -juste à côté, ils disent aller voir,, qq jours après je rencontre l'homme un parent d'élève qui me dit : "le gisant était ivre mort", et j'ai pensé non à zola mais à un parent que la guerre avait déboussolé... IL AVAIT FEMME ET DEUX ENFANTS, DEVRAIS-JE AVOIR PITIE ? // heureusement qu'il y a tj une femme pour parfumer les pieds du christ !
RépondreSupprimerToujours des écrits émouvants.
RépondreSupprimerTes souvenirs me touchent énormément et font ressurgir certains de mes périodes
d'enfant ou d'adolescente.
Je t'embrasse.
Bonjour Elena,
RépondreSupprimerMalheureusement des situations que l'on rencontre encore.
Bon mardi
Bisous
Bonjour Elena,
RépondreSupprimerJe pense que ce sont des faits que l'on peut encore rencontrer de nos jours, c'est triste d'en arriver là.
Très belle fin de journée à toi.
Bisous.
Prima
Bonjour Elena,
RépondreSupprimerJe pense que ce sont des faits que l'on peut encore rencontrer de nos jours, c'est triste d'en arriver là.
Très belle fin de journée à toi.
Bisous.
Prima
je suis toujours étonnée par ta mémoire très précise mais aussi par ta jeunesse très tourmentée...et ton courage pour surmonter.
RépondreSupprimerPour la Norvège ce fut en bateau, c'est bien mais pas assez de temps dans les escales, je pense que par la route plus long mais plus vrai
demain absente petite intervention (hallux valgus)
RépondreSupprimerTriste histoire mais combien de couples sont ainsi confrontés à cette calamité que représente l'alcool. On commence par curiosité, on continue par habitude et on termine par vice maladif jusqu'à oublier qu'on est humain et civilisé. Une tare assassine qui a son univers de victimes même si la plupart du temps, ce sont les accompagnants qui trinquent...épouse, enfants et le procédé se répète encore et encore......Bon courage Elena pour ton mari...la rémission, ça existe ! Amitiés.
RépondreSupprimerTriste histoire mais combien de couples sont ainsi confrontés à cette calamité que représente l'alcool. On commence par curiosité, on continue par habitude et on termine par vice maladif jusqu'à oublier qu'on est humain et civilisé. Une tare assassine qui a son univers de victimes même si la plupart du temps, ce sont les accompagnants qui trinquent...épouse, enfants et le procédé se répète encore et encore......Bon courage Elena pour ton mari...la rémission, ça existe ! Amitiés.
RépondreSupprimerTriste histoire mais combien de couples sont ainsi confrontés à cette calamité que représente l'alcool. On commence par curiosité, on continue par habitude et on termine par vice maladif jusqu'à oublier qu'on est humain et civilisé. Une tare assassine qui a son univers de victimes même si la plupart du temps, ce sont les accompagnants qui trinquent...épouse, enfants et le procédé se répète encore et encore......Bon courage Elena pour ton mari...la rémission, ça existe ! Amitiés.
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