LA TEMPÊTE
Claudine n’avait
pas peur, elle venait de le constater avec beaucoup d’étonnement.
Ils roulaient depuis des heures sous la tempête, les arbres
tombaient sur la route, il fallait faire demi-tour, trouver une autre
route. Heureusement, il y avait des gendarmes pour indiquer les
routes parfois barrées.
Ils étaient au
camping avec leur camping-car, soudain un arbre tomba juste à côté
de leur véhicule. Cet incident les contraignit à rentrer chez eux
le plus rapidement possible ; ils n’avaient pas prévu que la
tempête envahissait la France, durant leur trajet ils n’étaient
pas épargnés.
Jacky conduisait
doucement, regardant de tous côtés, le danger était partout !
Claudine dit calmement :
- Un sapin tombe de l’autre côté, nous ne risquons rien ;
- Je me sens déporté répondit-il !
- Attention accélère, un pin va tomber derrière nous !
Jacky suivait les
conseils de sa femme tout en surveillant par lui-même. Il vit enfin
le panneau qui les mènerait à domicile à trente kilomètres, il
souffla en disant joyeusement :
- Notre martyr est presque terminé, nous arrivons !
- Regarde, la route est déviée, un gendarme donne des instructions répondit son épouse.
Le gendarme
expliquait que des arbres tombés empêchaient de prendre cette voie
et qu’il fallait rallonger par un autre chemin.
Courageusement
ils continuèrent à rouler en tanguant, le vent soufflait si fort
qu’il était difficile de rouler droit. Ils avaient l’impression
que cela faisait des jours qu’ils étaient sur cette route et ne
voyaient pas la fin de leur cauchemar. Les arbres tombaient, surtout
les pinèdes, la fatigue les rendait presque insensibles. Claudine
surveillait ceux qui penchaient en prévenant son compagnon qui
évitait l’obstacle.
- Nous voici arrivé, après la côte dit Jacky soulagé !
- Oh ! Regarde l’arbre, il est tombé devant la maison de Marie, nous ne pourrons pas passer cria Claudine prête à pleurer. Ils étaient presque au but, plus qu’à tourner la rue et on voyait leur maison.
- Descendons dit son mari, nous allons voir avec les voisins, on peut peut-être le déplacer.
Ils laissèrent
le camping-car et allèrent voir leur voisin, il avait laissé sa
lumière allumée sachant qu’ils arriveraient. Il les accueillit
chaleureusement et fit entrer Claudine pour boire une tisane avec sa
femme. Ensuite, les deux hommes allèrent chercher deux autres
voisins dans la force de l’âge. A eux quatre ils arrivèrent à
déplacer l’arbre et Jacky put ramener le camping-car dans son
hangar.
Ils se
retrouvèrent tous chez Christian, il dit :
- J’ai vu que des tuiles sont tombées de ton toit, je te les remettrai demain si la tempête s’arrête ;
- Merci, et ici il y a eu beaucoup de dégâts ?
- Chez Jacqueline, un arbre est tombé sur la porte, elle ne pouvait plus sortir – Elle a téléphoné et nous sommes venus la dégager.
Jacky raconta
leur périple et loua le sang-froid de sa femme. Il la regarda, elle
pleurait. Etonné il lui demanda la raison :
- Je n’en peux plus je veux aller me coucher !
- C’est les nerfs qui lâchent dit Christian, allez vous reposer !
Le couple
remercia les voisins et partit se reposer. Ils entendirent le vent
une partie de la nuit et craignirent pour leur toit mais vers le
matin le vent se calma et ils purent dormir du sommeil du juste.
Ils furent
réveillés par la sonnette, il était onze heures. Christian venait
remettre les tuiles, il rit en les voyant à peine réveillé et
dit :
- La journée d’hier vous a épuisé, allez déjeuner, je m’en occupe !
- Ouf ! Le vent s’est calmé, la vie va reprendre son cours normal répondit Jacky en souriant.
Elena
Dans les catastrophes naturelles il faut toujours beaucoup de solidarité et c'est là qu'on mesure les vrais "amis". Bisous Elena et merci pour ce récit très réaliste
RépondreSupprimerbravo pour cette histoire, la tempete, l'angoisse, sont bien décrites, un mauvais moment de l'existence, ouf c'est fini ! bonne fin de semaine chere Ln, bisous
RépondreSupprimertu sais durant la grande tempête qui a traversé en cyclone la France, j'ai dormi comme un loir, j'ai ouvert les volets et regardé le jardin, tout était en ordre, alors...J'ai aperçu le toit du voisin, bizarre, et il avait mis une ba^che bleue, et ma seconde pensée fu^t : c'est droll en bleu et pas couleur tuile, enfin, après avoir reçu le choc du mauvais goût je commençai à réaliser ? ! **
RépondreSupprimerBonjour Elena,
RépondreSupprimerJ'ai souvenir de la tempête d'octobre 1987 classée en ouragan, nous venions d'acheter notre maison à Saint-Cast, le week-end suivant nous avons quitté Paris pour constater les dégâts possibles, et nous avons eu de la chance seul un arbre avait un air bien penché, mais ce n'était rien à côté de tous les dégâts que nous avons constaté en arrivant sur la Bretagne ! Les vents avaient atteints plus de 200 kms ___
https://www.ouest-france.fr/meteo/tempete/ouragan-du-15-octobre-1987/en-images-ouragan-d-octobre-1987-des-devastations-impressionnantes-5288427
Bonne journée à toi,
Bisous,
Prima
.... je vais voir ta publication précédente..
bonjour
RépondreSupprimerc'est dans ces moments de grande difficultés qu'on voit sur qui l'on peut compter et j'ai l'impression que ce type de tempêtes risque de devenir courant, ou du moins plus fréquent !!
bon weekend au calme
waouw quel régal ton texte et j'adore voilà BIZ ELENA
RépondreSupprimertoujours aussi fan de tes histoires, tu me ravis, dommage que cela soit si court, j'ai toujours envie de découvrir la suite. bises.celine
RépondreSupprimerTout peut arriver sur la route et ce n'est pas marrant. Le but est d'arriver à bon port malgré tout et c'est le cas dans ton récit.
RépondreSupprimerPasse un excellent dimanche et amicalement.
Tout est possible et ça n'arrive pas qu'aux autres...mais c'et si bien raconté...
RépondreSupprimerBelle journée et merci Elena
bisous