mercredi 7 mai 2025

 

8 MAI 1945

Ce jour de la victoire fut un jour férié de commémoration en France. Le président De Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959.

En 1975, pour se placer dans une logique de réconciliation avec l’Allemagne le président Giscard d’Estaing supprime également la commémoration de la victoire de 1945.

C’est à la demande du président François Mitterrand que ce jour férié et la commémoration sont rétablis, par la loi du 2 octobre 1981.

Elena

Ps : la reddition de l’Allemagne fut signée le 7 mai 1945




lundi 5 mai 2025

 

#lundi soleil

Mai 2025 : châteaux

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#châteaux : Pierre et Paul



vendredi 2 mai 2025

 

AMALIA

Nous étions au Portugal lorsque nous apprîmes au camping la mort d’Amalia Rodriguez. Il y eut des CD jouant le fado, des marchés à l’extérieur vendant ses chansons. Je ne  la connaissais pas très bien mais en l’écoutant, je ne pouvais pas faire autrement, on avait mis des haut-parleurs et ses chansons passaient ; je me suis laissée aller et j’éprouvais l’envie de la connaître plus.

Nous avons acheté des cassettes et CD qui se vendaient à la sortie du camping. Je la mis en boucle un soir, je fus fascinée par sa voix, elle m’avait conquise !

Depuis je me suis renseignée sur ses films mais je préfère acheter des CD et l’écouter sereinement. Il y eut une émission à la télévision que j’avais enregistrée, cela me permit de la voir chanter et je compris que cette femme était faite pour chanter et le reste ne comptait pas pour elle !

Je voulais vous rendre un hommage Amalia Rodriguez, je vous admire beaucoup !

Elena

https://www.bing.com/search?q=youtube+amalia+rodrigues&cvid=0efcd607652f4c40a20daa203bfc9b34&aqs=edge.1.69i57j0.13950j0j1&pglt=43&FORM=ANSPA1&PC=HCTS


 

 

mercredi 30 avril 2025

 

COUPLE

Elle le regarda et comprit tout de suite « Il sortira ce soir » Sa mauvaise humeur augmenta. Elle se mit à gémir, il lui proposa une tisane, un livre…

Jamais il ne se mettait en colère depuis qu’elle était devenue paralysée des jambes, elle qui fut danseuse étoile en Russie sous le tsar. Il restait courtois, évitait de répondre à ses provocations. Mais elle ne put pas l’attacher comme elle aurait voulu. Le soir il avait sa vie, sa maîtresse en dehors d’elle.

Elle commença à lui faire des reproches, il prépara une petite bouteille d’eau à son chevet, ses médicaments, il la coucherait à la dernière minute. Il savait qu’elle lui en voulait, il s’était habitué à ne pas y attacher de l’importance, si elle était trop odieuse, il partirait plus tôt que prévu.

Il l’avait aimé, elle fut toujours capricieuse, après tout elle fut une star ! Lorsque la maladie l’atteignit, il ne l’abandonna pas et la soigna. Il s’était juré  de l’assister jusqu’au bout mais pas de rester chaste pour lui faire plaisir.

Elle commença à lui crier dessus, il ne disait mot, il prépara tout, la coucha sans s’occuper de ses cris et sortit. Il aurait la paix jusqu’à demain, elle dormait toujours quand il rentrait. Ils ne dormaient pas dans la même chambre au pire il l’ignorerait.

Il lui donnait ses jours, ses nuits lui appartenaient !

 Elena

lundi 28 avril 2025

 

#lundi soleil

Avril 2025 : statues

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#statues :  à Ravenne



vendredi 25 avril 2025

 

GUY DE MAUPASSANT

Né en 1850, il ne vécut que 43 ans. De parents séparés Guy  vit avec sa mère qui a des troubles nerveux qui la rendent instables. Elle l’envoie avec son frère faire des études au séminaire, il se fait renvoyer et perd en même temps sa foi !

Après le Bac Maupassant connaît les atrocités de la guerre de 1870 et de la Commune. Il sollicite un poste au ministère de la marine et des colonies, il se lie avec Flaubert puis Zola et écrit des pièces de théâtre. C’est l’époque des guinguettes au bord de l’eau et Guy aime l’aviron.

A la sortie de « Boule de Suif » il devient riche et s’achète un yacht qu’il nomme « Bel ami » Il en fera sur la Méditerranée,  les croisières le prélassent et il peut ensuite se remettre à écrire. Il écrit à un rythme infernal : plus de 300 contes, 6 romans, 3 récits, des vers et d’innombrables chroniques, le tout en 10 ans. Il est riche et profite de la vie comme il le décrit dans ses romans.

Séducteur infatigable, il est contre le mariage et fonder une famille ; ceci ne l’empêche pas d’avoir 3 enfants de Joséphine Litzelmann : en 4 ans. Il ne les reconnaît pas mais s’en occupera matériellement.

Ne dédaignant pas les femmes faciles ni mêmes les prostituées il attrape la syphilis, son frère en meurt le premier et Guy devient fou avec la maladie c’est là qu’il a écrit « Le Horla » où il raconte ses doubles visions. Il meurt en 1892 !

J’ai une préférence pour ses récits !

Elena

Citation de Maupassant :

«La conquête des femmes est la seule aventure exaltante dans la vie dun homme. » 



 

mercredi 23 avril 2025

 

TERRE-NEUVE (2016)

Depuis un an que nous sommes en région parisienne nous voyons passer un Terre-Neuve, il se balade sans maître mais très discipliné il traverse au feu rouge puis évite les gens et les chiens sans aboyer ni grogner.

Je l’ai entendu dans une petite rue pavillonnaire aboyer et j’ai une idée où il habite mais je ne connais ni son maître ni le nom du chien.

Il y a peu de temps je l’ai croisé en me promenant et ce fut plus fort que moi, je l’ai sifflé, il s’est retourné alors je l’ai appelé « viens me voir mon beau pépère » il hésita puis s’approcha de moi et je lui tendis la main pour qu’il me sente, ensuite je le caressais.

On dira que j’ai été imprudente mais peu importe ! Depuis j’ai acheté du gruyère et je l’emmène à chaque fois que je sors au cas où on se revoit encore, je ne connais pas ses horaires.

Elena



lundi 21 avril 2025

 

#lundi soleil

Avril 2025 : statues

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#statues :  Bouddha birman en construction



vendredi 18 avril 2025

 

PÖLE NORD (2011)

Nous avons fait une croisière jusqu’à Spitzberg, même plus loin, jusqu’à ce que nous puissions voir la banquise. C’était en juillet, période des nuits blanches, à mon grand étonnement cela ne m’a pas perturbé et je pouvais me lever à deux heures du matin pour voir un magnifique glacier et me rendormir aussitôt.

L’ile de l’ours est souvent dans le brouillard, l’hiver on y trouve des ours et l’été surtout des oiseaux : la plus forte concentration de Svalbard. Les oiseaux émigrent en France et sont tués par nos chasseurs.

Lofoten est une ville de pêcheurs, on voit sur la photo des filets de pêche avec les poissons qui y sont durant des mois.

Nous sommes allés à Longyearbyen, capitale administrative de Svalbard.

La ville la plus septentrionale (avec des habitants de la région) est Ny-Alesand, c’est une cité scientifique mais on y trouve des enfants et des habitants toute l’année. Il faisait 2 ° en juillet.

Lorsqu’on est descendu dans la baie de la Madeleine il y avait un gardien qui y vivait et il avait toujours son fusil avec lui au cas où un ours surgirait, cela arrive et même un homme d’équipage avait son fusil.  Il y avait beaucoup de sternes, ils avaient leurs nids à terre et si on s’approchait ils nous donnaient des coups de bec sur la tête pour protéger leurs petits.

Nous avons assisté à une séance cinématographique sur les ours et le film était amusant, on y voit un ours qui s’approche du poisson séché près d’une habitation. Le fermier lâche ses deux chiens et l’ours se sauve alors que les chiens aboient et le poursuivent.

Nous avons assisté au coucher du soleil au Cap Nord et nous avons fait partie des dix % des privilégiés qui peuvent voir le spectacle car le ciel est dégagé. En revenant par le car nous avons croisé des rennes qui paissaient tranquillement comme nos vaches. Il y a eu une petite ville où nous avons vu deux rennes se promener au centre sans que cela gène les habitants.

Nous avons eu droit à une houle un peu forte, tous les passagers se terraient et nous étions seuls sur le pont. C’était une gymnastique pour se tenir et pouvoir avancer, j’ai eu peur de photographier de peur de perdre mon appareil mais quel beau souvenir une fois redescendu.

Ce fut les vacances les plus dépaysantes de ma vie, les plus vivifiantes et les plus froides, j’y retournerai avec plaisir mais les prix sont trop élevés. J’en garde un merveilleux souvenir et des centaines de photos me rappellent ce pays !

Elena

1-     Banquise

2-     Ile de l’ours

3-     Glacier

4-     Ny Alesand

5-     Baie de la Madeleine (je suis à gauche au fond)

6-     Lofoten

7-     Fjord Geiranger

8-     - Maison Viking











mercredi 16 avril 2025

 

BOSCO

Il est à moitié Berger Allemand, il a 8 ans et il est un grand chien joueur mais obéissant. Sa maîtresse vient de mourir à l’hôpital et il est seul depuis dix jours, heureusement que la femme de ménage habite tout près et vient le nourrir tous les jours.

Il voit le fils de sa maîtresse prendre ses affaires, son cœur bat plus fort, on emballe tout et il se retrouve dans une camionnette, Bosco a peur et il n’aime pas ça. Comment sa maîtresse le retrouvera s’il part, il gémit mais personne ne lui répond, le moteur empêche de l’entendre. Il est arrivé dans une autre maison, il ne connaît pas ! Son nouveau maître le caresse et lui montre un sommier pour qu’il puisse dormir, ensuite il 

 lui donne à manger. Bosco a le cœur gros mais il connaît le fils de sa maîtresse et il mange puis il s’endort en pensant à sa maîtresse qui viendra le chercher un jour comme elle a toujours fait !

Elena

lundi 14 avril 2025

 

#lundi soleil

Avril 2025 : statues

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#statues :  parc d’attraction



vendredi 11 avril 2025

 

MARIE  DUPLESSIS

Alexandre Dumas fils tomba amoureux d’une très jolie courtisane, Marie Duplessis. Elle avait toujours un camélia sur elle, quand il la quitta, il écrivit un livre romancé « La dame aux camélias » En réalité, elle s’était battue pour réussir à tenir un grand salon et inviter les célébrités, elle se cultiva, Elle avait de l’esprit et plaisait aux hommes.

Dumas ne put garder sa liaison avec elle car elle était trop dépensière et n’avait pas l’intention de restreindre son mode de vie, il lui écrivit :

-        Ma bourse ne peut vous suivre, je vous quitte…

Elle n’accepta aucun sacrifice sur son mode de vie, elle épousa un riche noble anglais qu’elle quitta rapidement pour Liszt, avec qui elle ne resta pas très longtemps.

En mourant, Marie n’avait plus d’argent ni d’amis et son enterrement fut assez triste. Elle avait juste vingt-trois ans !

Dumas qui n’avait pas assisté à l’enterrement écrivit son roman en l’embellissant en mémoire de l’amour qu’il lui avait porté.

Verdi lut le livre, enthousiasmé il voulut écrire un opéra qui fut « La Traviata »

Elena



mercredi 9 avril 2025

 

Rouge ou blanc

 

Bouquet rouge ou bouquet blanc

Je ne sais lequel choisir ?

L’un, me parle de mariage,

De raison et d’amour sage.

L’autre, me parle de passion,

D’évasion et de voyages.

Bouquet rouge ou bouquet blanc

Il me faut pourtant choisir,

Amour sage ou illusions ?

Je vous laisse tous deux en gage,

Je pars seule, et sans bagages.

Elena 


lundi 7 avril 2025


 

#lundi soleil

Avril 2025 : statues

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#statues : fondateur de Longyearbyen  ville la plus septentrionale de la Norvège



vendredi 4 avril 2025

 

ALEXANDRE  SOUVOROV

Né en 1730 et mort en 1800, le général Souvorov fut considéré comme le plus grand stratégiste. Il fut d’une grande fidélité à l’impératrice Catherine la Grande qu’il appelait « petite mère » elle était une idole pour lui en tant qu’impératrice expérimentée.

Souvorov ne connut aucune défaite dans sa vie militaire et peu d’hommes peuvent se vanter d’un tel exploit. Il vivait avec ses soldats, dormait avec eux, montait le premier à la charge. Sa psychologie des hommes en faisait un grand militaire et il se servait de toutes les astuces pour arriver à ses fins soit la victoire. Par exemple, un jour que les soldats refusaient de se battre contre les turcs trop nombreux, il creusa un trou, se coucha dedans et demanda qu’on l’enterre car il ne pourrait plus se montrer aux yeux de sa tsarine et il montrait le portrait de Catherine qu’il portait toujours sur lui. De même il se servait de Dieu pour inciter les hommes à l’obéissance sachant à quel point les hommes étaient pieux. Il lui est arrivé de demander à ses hommes de se mettre à sa place et de lui donner un ordre et à chaque fois les hommes pensaient comme lui tellement ils étaient imprégnés par ses idées militaires.

Sous Catherine il reçut un tas de médailles et monta jusqu’au grade de Maréchal. Après la mort de la tsarine son fils Paul Ier lui demanda de porter l’uniforme autrichien. Il obéit au nouveau tsar malgré les ordres de plus en plus compliqués et, malgré aucune défaite, il fut mis en disgrâce et rentra chez lui, il faut dire qu’il était jalousé car très aimé par ses hommes.

Il était très riche car Catherine II l’avait gâté et il n’était pas très dépensier mais il gâtait sa femme et ses enfants. Ses vêtements d’apparat il ne les mettait que pour aller voir sa souveraine et rarement au champ de bataille.

Après sa mort il y eut l’ordre de Souvorov et il fut regretté par tous les soldats avec qui il vécut comme un égal, mangeant et dormant à terre avec eux et s’habillant comme eux. Il écrivit, pendant sa retraite, un livre sur la stratégie militaire qui servit jusqu’au XXe siècle aux officiers de tous les pays.

Elena



mercredi 2 avril 2025

 

LES DEUX TANIA

Elles étaient du même âge, elles devinrent amies en Sibérie. L’une vivait avec sa cousine et l’autre venait leur rendre visite. Elles étaient très liées durant leur enfance puis l’adolescence.

Un jour Tania quitta sa cousine pour aller vivre en Australie, elle accompagna son mari. Elle correspondit avec son amie Tania qui, elle, alla vivre en France.

Après cinquante ans de correspondance, Tania d’Australie eut l’occasion de venir en France, elle écrivit à son amie pour lui garder une journée sur la semaine prévue à Paris.

Comme prévu Tania vivant près de Paris vint voir son ancienne amie, elle lui proposa d’aller visiter les grands magasins les plus chics.

-        Cela ne m’intéresse pas répondit Tania d’Australie, je préfère voir le Louvre !

-        Alors nous irons au Louvre puis, je t’emmènerai dans un grand restaurant, tu ne peux refuser !

-        Comme tu veux répondit son amie !

Elle était habillée simplement, ne se maquillait pas, elle aimait la musique, la littérature, les musées …

L’autre Tania était devenue une bourgeoise ne pensant qu’à ses toilettes, maquillages et lifting…

Les deux amies passèrent la journée ensemble, aucune des deux ne fut heureuse, leurs goûts étaient trop différents. En rentrant à l’hôtel elles savaient qu’elles n’avaient plus rien à se dire et ne correspondraient plus.

Elles furent polies, tendres, mais n’eurent plus de contact ensemble, la vie les avaient changées !

Elena

 


lundi 31 mars 2025

 

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Mars 2025 : barques et bateaux

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#barques et bateaux ;  



vendredi 28 mars 2025

 

ANDREÏ ROUBLEV (XVe siècle)

Moine considéré comme un saint il peignait des icônes. Il y a un musée à Moscou où il a vécu en tant que moine et les murs sont peints par lui et ses élèves. On dit qu’il grimpait sur un arbre et ainsi il était plus inspiré pour peindre. Il est connu pour la Trinité et d’autres œuvres religieuses et quand on voit le musée il y a une telle clarté de ses peintures qu’on est ébloui !

Elena








mardi 25 mars 2025

 

DISTRAITE

Marie était distraite, elle essaya de se corriger mais le résultat n’était pas visible. Le matin elle souhaita un bon anniversaire à sa mère au téléphone, celle- ci lui répondit agacée :

-        Voyons ce n’est que le mois prochain !

-        Comme ça je te le souhaiterai deux fois maman !

C’était l’anniversaire d’un membre de la famille mais qui ? Pas ses fils ni son mari restaient les oncles et les tantes mais ce n’était pas grave si elle oubliait.

Marie fit ses courses en oubliant la moitié, elle était coutumière du fait. Pendant les courses elle récitait des tirades de théâtre et oubliait la liste des courses. Elle voulait être actrice dans un théâtre mais pour les auditions elle se trompait toujours de jour ou d’heure alors elle ne pouvait pas savoir si elle était douée ou pas.

L’après-midi, Marie partit travailler, elle était  à mi-temps en tant que secrétaire chez un employeur aussi distrait qu’elle, il oubliait de la payer à l’heure, elle oubliait de venir pour 14 heures et tous les deux en riaient.

Le soir Marie faisait travailler ses garçons, enfin s’ils demandaient, puis elle préparait le dîner pour toute la famille, souvent son mari rentrait à ce moment et le repas était brûlé. Elle avait tant de choses à dire à son époux si ce n’est le contraire.

Ce soir-là il avait des fleurs dans la main et un paquet enveloppé qu’il lui tendit :

-        Bon anniversaire ma chérie ;

-        Mais ce n’est pas mon anniversaire répondit-elle sûre d’elle !

-        Presque, cela fait quinze ans que nous sommes mariés !

Marie rougit, elle savait bien qu’il y avait un anniversaire aujourd’hui mais n’avait pas pensé à celui-là, elle balbutia :

-        J’ai aussi un cadeau pour toi mais c’est une surprise, il n’est pas prêt avant deux jours.

-        Cela n’a pas d’importance répondit son mari en souriant.

Marie remercia pour les fleurs et le parfum et alla dans la cuisine, elle devait faire un repas amélioré pour l’occasion et mettre une jolie robe. Elle prit une bouteille de champagne en soupirant :

-        Comme j’aimerai être comme les autres femmes et me souvenir de tout !

Elena



lundi 24 mars 2025

 

#lundi soleil

Mars 2025 : barques et bateaux

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#barques et bateaux ;  sur le Danube



vendredi 21 mars 2025

 

L’ETRANGER

Lorsqu’il est venu habiter la masure du père Vieney, il a juste dit « Je ne suis pas d’ici » depuis les gens l’appelaient « L’étranger » Il parlait très mal le français, parfois sa femme traduisait à sa place, elle était française. L’épouse faisait des ménages, leurs deux fillettes allaient à l’école puis à la garderie,  l’étranger faisait des petits travaux au noir, il n’avait pas encore l’autorisation de vivre en France.

Il était très bricoleur, savait poser le carrelage, monter un mur en ciment, connaissait la plomberie et l’été il débroussaillait les champs du village et des environs.

Le couple avait arrangé la masure, colmaté les trous et vivait assez bien. A mon tour je lui avais demandé des travaux dans le grenier, arranger une pièce supplémentaire. Il venait le matin, rentrait manger chez lui et revenait l’après-midi, le soir sa femme venait le chercher avec les enfants en voiture, il n’avait pas de permis. Les enfants attendaient dans la voiture poliment, je les ai  fait entrer et jouer dans le jardin, ils étaient polis et gentils. Un jour nous avons discuté pendant qu’il travaillait, il m’a dit qu’il était grec d’un côté et polonais de l’autre, avec une goutte de sang juif et une goutte venant d’Ukraine. Il m’avoua ne parler que le grec et le français. En Grèce il travaillait dans un cirque. Je voulais savoir pourquoi il n’était pas resté, il a ri en disant :

-        Je suis l’étranger, trop de sang mêlé dans les veines

Sa réponse me laissa perplexe, j’avais remarqué qu’il portait l’alliance à droite, comme les Grecs, je ne comprenais pas pourquoi il avait quitté son pays ? Il m’intriguait, je décidai de demander à son épouse, il arrivait qu’elle reste avec moi le temps qu’il finisse son travail. C’est ainsi qu’elle m’apprit qu’en Grèce on le considérait comme un étranger, son père venait d’Ukraine et parlait mal le grec, il aurait mieux valu le contraire. Par contre, elle ne me dit pas pourquoi il avait quitté le cirque ni son pays d’origine, il était né en Grèce.

Nous les voyons dans différents villages avoisinants travailler à l’extérieur, son épouse venir le chercher et les enfants toujours tranquilles.

L’étranger vivait dans la masure de Vianey depuis un an déjà, je le voyais en passant en voiture, lorsque j’allais faire des courses. Les enfants jouaient avec d’autres enfants, ils semblaient s’être adaptés au village.

Dans l’ensemble, les gens étaient contents de ses services, ils payaient moins chers, l’homme travaillait bien, on n’avait rien à lui reprocher.

Le travail au noir pose toujours un problème : il rend jaloux ceux qui travaillent en payant des impôts, en gagnant moins sans prendre de risques.

Je l’avais conseillé à ma voisine de droite, une vieille dame veuve, elle avait besoin de refaire son sol. L’étranger était accompagné par sa femme, elle était repartie et le soir elle l’attendait devant la porte. Parfois elle venait avant ou plus tard, selon l’heure où elle finissait ses ménages. Son travail était régulier, elle ne travaillait pas au noir. Bonne précaution, ayant deux enfants, elle ne voulait pas prendre de risques.

C’est chez ma voisine que j’ai su qu’elle l’avait rencontré au cirque, il n’exerçait plus mais ça lui manquait et dès qu’il y avait un cirque dans un village il essayait d’y aller, parfois il leur donnait un coup de main tellement il était heureux de se retrouver parmi eux. Je la questionnai, j’ai su qu’elle l’avait vu marcher sur la tête, faire des sauts un peu spéciaux… A ce moment il était venu et elle s’est tue immédiatement. Il ne dit rien, j’ai eu l’impression que cela ne lui plaisait pas de trop.

L’étranger avait fait des efforts pour comprendre et se faire comprendre, il connaissait bien l’anglais mais dans les villages français peu de gens parlent anglais, parfois un enfant traduisait.

Un jour sa fille aînée, était restée avec moi, nous avions promené mes chiens ensemble, elle me dit :

-        Mon père n’a pas de patrie

-        Il est grec pourtant

-        Je sais, mais je ne suis pas sûre qu’il se sente grec, il dit qu’il est partout « Etranger » Il aimerait que nous restions françaises, c’est trop dur !

Etonnée, je lui demandai ce qui était dur pour son père ? Elle me regarda et dit :

-        Vivre et ne pas faire partie du pays, ne pas comprendre, se sentir humilié, voir la pitié…

Je ne savais plus quoi répondre, comment changer cet état d’esprit, je ne savais pas s’il avait cette impression ou si les autres le lui faisaient sentir ?

En revenant de promenade, son père lui fit remarquer qu’il est tard, ils partirent aussitôt, sa femme conduisait. Je la sentis ennuyée, elle n’aurait pas dû laisser sa fille venir avec moi. Cette impression se confirma la fois suivante, quand je proposai à la petite de m’accompagner, sa mère refusa prétextant qu’elle allait étudier dans la voiture,  je n’insistai pas.

L’étranger vécut 18 mois tranquille, dans un village voisin. Il travaillait, parlait peu, attendait sa femme pour rentrer chez lui.

Tous étaient discrets dans l’ensemble et le peu que j’appris les autres ne le savaient pas.

Un jour, l’étranger travaillait sur un toit, il remettait les tuiles de la mère Damien, le vent les avaient fait tomber, son maçon était débordé par des dégâts plus importants, elle avait trouvé plus simple de demander à l’étranger. Cet argent permettait à l’étranger d’économiser pour arranger la masure, il comptait l’acheter et l’arranger en jolie maison pour sa famille.

Le lendemain je vis les gendarmes rôder dans le village, ils posaient plein de questions sur l’étranger, du genre

-        As-t-il travaillé chez vous, que savez-vous de lui, d’où venait-il et j’en passe…

Comme les autres je dis le strict nécessaire. J’allais voir ma voisine, elle pensait qu’il avait été dénoncé pour son travail au noir, sans doute un maçon qui avait été remplacé par lui.

Quelques jours passèrent, on ne vit plus l’étranger, la masure était fermée. Etonnée, je me renseignai auprès des voisins du village ils dirent que les gendarmes sont venus le chercher, la femme et les filles sont retournées dans la famille de l’épouse. Je demandai pourquoi on l’avait arrêté ?

-        Il était poursuivi comme trafiquant de drogue, dirent certains

-        Il avait volé les Bertrant, son prix était plus cher que prévu dit un autre

-        Il n’avait pas dit qu’il n’avait pas la carte de séjour, on ne l’aurait pas pris dit encore une personne.

L’étranger n’a plus reparu, les travaux faits ne semblaient plus aussi bien, les prix n’étaient pas intéressants puisque sa femme venait le chercher et il partait souvent avant l’heure.

Je ne me plaignais pas, tout avait été bien fait, ma voisine trouva son sol mal fait et fit venir son maçon.

Tour à fait par hasard, je tombai sur sa femme, je lui demandai comment allait son époux, elle me répondit :

-        il a quitté la France

-        Comment, et vous ?

-        Il n’avait pas la permission de vivre en France, c’est pour ça qu’il vivait à la campagne, il a été dénoncé pour avoir travaillé au noir. Les gendarmes sont venus le chercher et l’ont ramené en Grèce.

-        Et vous, vous n’avez pas pu le suivre ?

-        Non, je suis française, il m’a écrit qu’il va essayer d’avoir un visa pour venir, je n’y crois pas de trop. Pour la drogue c’est vrai mais il a payé, il est allé en prison, depuis jamais il n’y a touché. Je me demande comment ils ont pu savoir ?

Elle pleurait disant qu’elle l’avait prévenu que les gens n’aiment pas les gens d’ailleurs. Elle s’était réfugiée chez ses parents car on attaquait ses filles, disant que son père travaillait mal, qu’il était un escroc, qu’il ferait de la prison…

Maintenant je dois oublier, mes filles aussi tout en souhaitant le retrouver un jour, j’ai envoyé une lettre en Grèce, après je n’ai plus continué, s’il se cache, je ne veux plus qu’on le dénonce, surtout pas par moi.

L’étranger n’est plus revenu, l’épouse vécut chez ses parents, elle éleva seule ses enfants, il ne lui donna plus signe de vie, pourtant, un jour elle disparut à son tour...

Elena

mercredi 19 mars 2025

 

L’ECUREUIL 2012

Le matin en nous promenant nous voyons un écureuil, sont-ils nombreux ? Je n’en sais rien, souvent il traverse le chemin et se cache dans le blé ou le maïs. Il y a aussi les arbres qui bordent le chemin, l’écureuil n’a pas de mal à y monter. Jamais Arvie ne m’a tiré vers l’animal, elle n’a même pas essayé de courir derrière lui alors que mes autres chiens l’auraient fait. C’est ainsi que nous voyons passer parfois un lièvre, un faisan ou un écureuil.

Demain je retournerai sur le chemin sans faire de bruit avec l’espoir de revoir l’écureuil qui vit dans les parages. J’essayerai de le photographier, sans même le déranger.

Elena 2012



lundi 17 mars 2025

 

#lundi soleil

Mars 2025 : barques et bateaux

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#barques et bateaux ;  en Thaïlande




vendredi 14 mars 2025

 

Emile VERHAEREN (1855-1916)

Poète belge symboliste, lyrique et anarchiste, il pratique le vers libre.

Il publia « Les Flamandes » réaliste, naturaliste, consacré à son pays.

Il épouse Marthe Massin qui l’inspira pour la trilogie « Les heures claires, les heures de l’après-midi et les heures du soir »

Il écrivit des poèmes futuristes, se retrouvait dans des cercles de poètes. Il fréquentait toute la famille royale.

Il mourut accidentellement poussé vers un train qui partait.

Elena

AVEC MES SENS, AVEC MON CŒUR…

 

Avec mes sens, avec mon coeur et mon cerveau,
Avec mon être entier tendu comme un flambeau
Vers ta bonté et vers ta charité
Sans cesse inassouvies,
Je t'aime et te louange et je te remercie
D'être venue, un jour, si simplement,
Par les chemins du dévouement,
Prendre, en tes mains bienfaisantes, ma vie.

Depuis ce jour,
Je sais, oh ! quel amour
Candide et clair ainsi que la rosée 
Tombe de toi sur mon âme tranquillisée.

Je me sens tien, par tous les liens brûlants 
Qui rattachent à leur brasier les flammes ;
Toute ma chair, toute mon âme 
Monte vers toi, d'un inlassable élan ; 
Je ne cesse de longuement me souvenir
De ta ferveur profonde et de ton charme,
Si bien que, tout à coup, je sens mes yeux s'emplir,
Délicieusement, d'inoubliables larmes.

Et je m'en viens vers toi, heureux et recueilli, 
Avec le désir fier d'être à jamais celui 
Qui t'est et te sera la plus sûre des joies.
Toute notre tendresse autour de nous flamboie ;
Tout écho de mon être à ton appel répond ; 
L'heure est unique et d'extase solennisée
Et mes doigts sont tremblants, rien qu'à frôler ton front, 4