Quand j’y suis allée ce fut en mars 1979. Il faisait beau mais encore
froid. J’ai beaucoup aimé la visite de la ville. Un jour je rencontrai une
femme dans une église où je voulais prendre une photo, elle me proposa :
-
Voulez-vous
venir chez moi, je vous donnerai des cartes postales, il est interdit de
photographier !
-
Avec plaisir
répondis-je.
La messe venait de se terminer et elle monta dans une voiture
officielle, elle demanda au chauffeur de faire le tour de la ville puis de
l’arrêter au syndicat. Je la regardai étonnée, elle m’explique :
- Je suis secrétaire principale du syndicat, il faut que je m’arrête
pour prendre des papiers puis nous irons chez moi – Je viens de divorcer et
l’appartement est presque vide mais j’ ai
les cartes postales – Je vous demande de ne pas dire que vous m’avez vue à
l’église. Je la rassurai, perplexe par le chauffeur !
Après avoir pris ses papiers, elle monta dans la voiture et demanda au
chauffeur de la conduire chez elle en faisant le tour de la ville pour que je puisse
admirer .
L’appartement était en plein centre, très cossu mais presque vide. Elle
me fit asseoir, me proposa une tasse de thé que j’acceptai et alla chercher ses
cartes postales :
-
Les voilà me
dit-elle ! Je vous offre aussi ce tableau, il fut peint par un peintre de
Kiev.
Je la remerciai, elle me parla de son divorce, me montra son père
médaillé jusqu’à la taille. Je lui demandai si je pouvais le rencontrer pour
discuter avec lui, j’étais très curieuse de savoir ce que pensait un communiste
sincère car je n’avais rencontré que des communistes intéressés par les
avantages d’être au parti comme les voyage, appartement et j’en passe…Elle me
répondit qu’il ne voudra jamais me parler. Puis, je partis seule, elle avait
renvoyé son chauffeur.
Lorsque je me trouvai devant la douane, on vit le tableau que je ne
cachai même pas et alors ma valise fut déballée, on éplucha mon carnet
d’adresses, j’eus une tonne de questions sur chaque personne de mon carnet par
un commandant ! On me reprit le tableau et d’autres choses qui n’étaient
pas emballées dans du papier cadeau spécial touristes. Je suis rentrée en
France assez triste, j’appris plus tard que mes amis eurent tous des
interrogatoires. Je n’ai jamais compris comment cette femme puissante au
syndicat a pu faire une telle boulette et me donner un cadeau interdit, de plus
j’avais son adresse donc elle a dû être ennuyée également mais je ne l’ai plus
revue, elle ne répondit pas à mes lettres.
Elena
anecdote tres significative du climat qui régnait à cette époque en URSS, tu as eu encore de la chance de ne pas avoir plus d'ennuis, la dame en a certainement eu plus, je ne connais pas Kiev, seulement Moscou, "Leningrad" et Tbilissi...bonne fin de semaine, bisous
RépondreSupprimerC'était çà la vie de rêve en URSS que certains nous vantaient !
RépondreSupprimerces repose tête servent surtout de siège pour les gardiens de troupeaux;
RépondreSupprimerpour nous, ce serait un peu bas;
belle journée Elena
LA PERIODE COMMUNISME
RépondreSupprimerA ETE UNE DURE EPREUVE
je participe en compassion
car j'ai été fou de liberté, et le suis resté....
tu sais je fus historien diplômé mais pos médaillé
tu as un passé très riche...
Tu es pour moy une femme profonde mais qui se livre doucement
Bonjour Elena je suis allée à Kiev pour la première fois, c'était en 1994 et puis j'y suis retournée deux fois par an jusqu'en 2005. Les premières années, je sentais les gens très apeurés et n’osant pas parlé et lorsqu'ils parlaient ils regardaient sans cesse autour d'eux. Ensuite les gens se sont sentis plus rassurés.
RépondreSupprimerTout n'était que chape de plomb. J'ai eu l'occasion de rencontrer une grande journaliste ukrainienne ( notre PPDA français ) en 1998, elle n'avait jamais entendue parler des événements de la place Tian'anmen à Pékin. C'était cela L URSS.
je te souhaite une belle journée
bises
alixe
Bonjour Elena je suis allée à Kiev pour la première fois, c'était en 1994 et puis j'y suis retournée deux fois par an jusqu'en 2005. Les premières années, je sentais les gens très apeurés et n’osant pas parlé et lorsqu'ils parlaient ils regardaient sans cesse autour d'eux. Ensuite les gens se sont sentis plus rassurés.
RépondreSupprimerTout n'était que chape de plomb. J'ai eu l'occasion de rencontrer une grande journaliste ukrainienne ( notre PPDA français ) en 1998, elle n'avait jamais entendue parler des événements de la place Tian'anmen à Pékin. C'était cela L URSS.
je te souhaite une belle journée
bises
alixe
C'est toujours passionnant de te lire. Tu as dû t'inquiéter pour cette personne qui avait été si accueillante. Et les cartes postales ? t'ont-elles été reprises ? J'avais une amie dont le fils est marié à une jeune femme russe. Ils sont installés là bas et avaient l'air satisfaits de leur vie. Je ne sais pas ce qu'il en est maintenant.
RépondreSupprimerRencontrer les gens dans leur vraie vie est toujours enrichissant ; je suis toujours sceptique sur les informations.
Bisous
Bonjour Elena,
RépondreSupprimerTu as fait de nombreuses rencontres.
Je ne connais pas Kiev.
Passes un agréable week-end
Bisous
le passage de la douane est tjrs un peu delicat puisk il y a fouille ds bagages etc le tableau etait ptetre de valeur; ils st parano de ttes façons kand c pas des lingots en suisse ce st des tableaux en russie lol bne journee
RépondreSupprimerLe plus étonnant c'est que cette femme te fasse te tels cadeaux sans te connaître, hospitalière certes mais quand même !,,
RépondreSupprimerBonjour Elena,
RépondreSupprimerLa vie n'était pas facile à cette époque en URSS,, combien c'est désespérant de ne pas pouvoir ramener chez soi un cadeau si gentiment offert.
Comme toi, je ne m'explique pas l'imprudence de cette gentille donatrice, elle n'était pas sans ignorer les problèmes qui s'en suivraient.
Je viens de terminer la trilogie " Le Siècle " de Ken Follett, aussi je ne suis pas surprise par ton écrit.
Très belle fin de journée à toi.
Bisous.
Prima
salut
RépondreSupprimerc'était vraiment une dictature en ce temps là
bonne journée
j'ai beaucoup de mal à connaitre la Vérité !!! une vérité qui remonte à 100 ans ... entre Russes et Nazis , les gouvernements des pays entre ces 2 puissances devaient choisir ... ! pas simple ... et l'héritage est très lourd !
RépondreSupprimeret je me plains des contrôle au Venezuela! loll
RépondreSupprimerje voudrais aller en Russie pour prendre le trans-sibérien jusque Pékin mais faut voir avec ma santé , quand même un long voyage , mais je suppose qu'en voyage organisé j'aurais pas autant de contrôle que toi en 1979 ....
et puis sur mon passeport on voit deja tout mes autres voyages .... en pays socialiste :):):)
dommage pour le tableau ...
qu'est devenue ton amie .. étrange son erreur
RépondreSupprimerJe ne suis pas étonné par le comportement des douaniers malgré des siècles de soumission sous le joug des communistes cela continue de nos jours avec cette guerre sans fin en Géorgie et en Ukraine ....!
RépondreSupprimerquel malheur pour ces pauvres peuples annexés et opprimés.
Bon week-end
gros bisous