Notre chien mourut, ce fut triste, nous
étions très attachés à lui et les enfants l’aimaient, Virginie en voulut un autre pour l’aider à s’en remettre,
nous avons cherché dans les petites annonces et cette fois nous avons pris un
petit chien, il n’avait pas de race particulière mais son regard nous captiva.
Nous l’avons ramené à la maison, il courut tout heureux dans le jardin, il
était tout fou, fou et jeune, il nous fit des dégâts dans le jardin, mais pas à
la maison, il dormait avec nous. Je n’aurai jamais cru que je deviendrai gâteux
devant un chien, comme on peut changer en vieillissant. Boully était un chien
joyeux, il aimait nous suivre en promenade, il revenait au rappel, il n’avait
qu’un défaut, il ne respectait pas les plantations de Virginie, elle le
disputait puis replantait, enfin elle a compris et mis du barbelé autour de ses
plantations, Boully comprit et ne fit plus de bêtises.
J’arrêtai d’écrire après mon livre sur la
région. Mon inspiration n’est plus revenue, parfois Virginie essayait de
trouver des sujets, je refusais, je n’étais plus motivé, il se peut que je
n’aie plus rien à dire. Je vivais pleinement, entre notre chien, nos enfants et
petits enfants, ceux de Claude, il ne restait plus beaucoup de temps, nous
voyagions également une ou deux fois par an. J’aidais Virginie au potager, elle
fatiguait plus qu’avant et je lui demandais de la remplacer pour certains
travaux sous prétexte de m’apprendre ; je réussis en lui faisant croire
que je voulais devenir agriculteur. Je savais être très sérieux sur un sujet
auquel je ne croyais pas et je réussis ainsi à aider Virginie.
Je m’inquiétai sur son état de santé, elle
se fatiguait facilement. J’en parlais à Luc, il était devenu médecin, j’en
profitai lors de son voyage chez nous, je le pris à part et lui dit :
-
Je suis inquiet,
Virginie souffle beaucoup quand elle revient du potager ;
-
Je l’ai
remarqué, je veux bien l’ausculter mais vas-t-elle vouloir ?
-
Je vais lui en
parler, je ne vais pas la laisser comme ça ;
-
Tu as raison, je
vais attendre.
Je trouvai un moment et demandais à
Virginie
-
Tu trouves
normal de souffler autant quand tu reviens du potager ?
-
Je ne rajeunis
pas ;
-
J’aimerai
justement que tu te fasses ausculter par Luc, il est là et accepte si tu
veux ;
-
Mais je vais
bien ;
-
Fais-moi plaisir
et accepte.
Virginie me regarda, voyant mon inquiétude,
elle alla voir Luc. Il l’examina sérieusement, puis il lui dit :
-
Tu devras te
faire un électrocardiogramme et une analyse que je te prescris ;
-
Tu penses à
quoi ?
-
Je crois que ton
cœur est fatigué et il faut le ménager.
Virginie me l’expliqua et fit les examens
demandés par Luc, elle avait un petit problème de souffle, on lui parla
d’angine de poitrine et elle me promit de faire attention. Je m’occupai du
potager, parfois je faisais venir un gamin du coin et je lui donnais la pièce,
il était content.
Virginie menait une vie plus calme, elle se
mit à peindre les paysages, parfois nous partions en promenade avec les
feuilles de dessin et les crayons, elle trouvait un endroit qui lui plaisait et
décidait de le dessiner. Je restai à la regarder tout en pensant « C’est
ça le bonheur, pourvu qu’il dure très longtemps »
Le bonheur existe si on sait le
trouver !
Elena
si on n'est pas cloitré dans la mentalité jeuniste de ce monde oui on peut vieillir heureux :)
RépondreSupprimerbisous et beau texte émouvant
Le temps passe inexorablement ...
RépondreSupprimerJoliment écrit ce bout de vie
Bon et doux lundi ELENA
Bisous
timilo
bonjour chere LN, très bien ton texte, merci ! vieillesse heureuse, c'est ce que nous essayons de faire, malgré les petits ennuis de santé qui ne manquent pas ! bonne semaine et de grosses bises
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec toi, le bonheur existe...
RépondreSupprimerBisous et bon début de semaine Elena
fontaine
Ce qui est dur lorsqu'on vieillit c'est de constater que l'on ne peut plus accomplir certaines tâches que l'on faisait encore jusque-là assez facilement.
RépondreSupprimerle bonheur est ds les radis du jardin
RépondreSupprimer"voir un navet pousser, quelle joie
et un gros chou frizé, quel plaisir,
et une carotte orangée, c'est le bonheur!
et manger ses propres cerises
quelle cjance!
et ses prunes et ses pommes et ses poires
rien de tel pour le moral"
ça ferait une chanson n'est-ce-pas ?
Bonjour Elena,
RépondreSupprimerLe bonheur tient à peu de chose et cet homme l'a bien compris, et vieillir à deux est une chance.
Très belle fin de journée.
Bisous.
Prima
Bonsoir chère Eléna, c'est sous de forts orages que je viens de terminer la lecture de ton bel article. gros bisous bonne soirée
RépondreSupprimerBonjour Elena, j'aime bien lire tes histoires mais qu'on il s'agit de vieillesse,ça me fait peur, merci pour ta confiance pour la brioche, si tu avais pris des photos j'aurais mis ta brioche à l'honneur !!
RépondreSupprimerVirginie n'a pas baissé les bras
RépondreSupprimermalgré sa pathologie
elle a continué dans la peinture
un bel exemple de persévérance
grosses bises et très belle semaine
Bonsoir elena! VIRGINIE a vécu encore longtemps j'espère.... Le coeur est un muscle mais encore bien plus!
RépondreSupprimerBeau texte comme toujours.... Je t'embrasse et bonne soirée!!!
Bonjour Eleana !
RépondreSupprimerJe viens te souhaiter une belle journée
Bises
fontaine
Bonjour Elena,
RépondreSupprimerIl n'est pas dans tes habitudes de ne pas être sur ton blog, en dehors du week-end. Serais-tu victime des violents orages d'hier, coupure d'électricité ?
Bisous.
Prima
pas d'article aujourd'hui??? j'espère que tout va bien
RépondreSupprimerbises
petit coucou pour te souhaiter une très belle soirée
RépondreSupprimergros bisous
Il est difficile quand notre corps vieillit d'être en adéquation avec notre esprit... mais il faut bien se rendre à l'évidence, il arrive un moment où il faut trouver des activités adaptées qui nous feront vivre une vieillesse heureuse, même si notre compagnon n'est plus là. Mais c'est une chance d'être deux à affronter cette étape inévitable.
RépondreSupprimerBeau texte Elena comme d'habitude.
Bisous
Bonsoir ma très chère Elena
RépondreSupprimerIl ne faut pas grand chose pour être heureux , deux coeurs suffisent
Il a bien fait chaud chez nous, ô miracle....! Et nous avons eu un grand soleil, je viens te souhaiter ma douce amie une bonne soirée avec des gros bisous
Méline