Alain parcourait les steppes sibériennes, il était chercheur ;
chaque marque de vie l’intéressait. Il notait tout pour ramener le maximum
d’informations, à son retour son équipe en tirera les conclusions. Pour le
moment il vivait dans une petite cabane, trouvée par hasard. Depuis hier un
loup rôdait autour de la cabane, la nuit il l’entendait hurler, il en avait
déjà vu au Canada et n’avait pas peur. Par contre ses chiens étaient effrayés,
il en avait six et ne pouvait les faire rentrer dans la minuscule cabane, cela
le contrariait.
« Un loup seul ne va pas attaquer une meute de chiens «
Pensa Alain pour se donner du courage. Sans ses chiens il ne pouvait plus
continuer son expédition.
Au matin on pouvait voir les traces des pattes du loup, les chiens
étaient attachés. Le loup avait fait le tour de la cabane puis il avait pris le
chemin qui monte un talus.
Alain le voyait dormir à cent
mètres de la cabane, il était étonné par cette proximité et se demandait ce
qu’il voulait, pourquoi était-il si prêt ? Il continua à vaquer à ses
occupations, brusquement ses chiens se mirent à gémir, il se retourna et vit le
loup le regardant fièrement ; ils étaient à moins de cinquante mètres l’un
de l’autre. Alain commença a parler calmement, le loup ne bougeait pas, il
n’avait pas peur. Alors il prit un morceau de viande et lui lança. Ses chiens
ne pouvaient pas s’y approcher, le loup attrapa la viande et s’éloigna un peu
pour la manger.
Il se sentit stupide, il ne devait pas nourrir un loup, l’animal devait
se débrouiller seul, ce n’était pas à lui de le nourrir. Il savait que dans
trois jours il retrouvait sa base et ses collègues en ville « Que fera le
loup contre la faim ? « Les autres jours il parlait au loup,
celui-ci n’était plus qu’à dix mètres de lui, il venait souvent près de lui,
même les chiens n’aboyaient plus. Parfois il lançait un morceau de viande mais
pas régulièrement, cela le rendait mal à l’aise sachant que ses compagnons lui
en feraient le reproche.
Le dernier jour, il se prépara pour son départ en ville. Le loup
n’était pas loin, il suivait d’un air inquiet son déménagement. Alain était
persuadé que le loup comprenait qu’ il allait partir et n’aurait plus
de viandes.
Le traîneau était prêt, les chiens grognaient quand le loup
s’approchait de trop près, il reculait puis revenait vers la meute. Enfin le
départ eut lieu, Alain se retourna et vit le loup le suivre. Il cria :
-
Va-t-en, tu ne
peux pas venir avec moi !
Le loup continuait à courir derrière le convoi, Alain lança une
pierre ; le loup stoppa un moment. Quelques kilomètres plus loin il se
trouvait derrière les chiens.
Arrivé aux abords de la ville, ses amis l’attendaient, ils
savaient qu’ensuite il serait très pris par une délégation venue de Moscou.
Quel ne fut pas l’étonnement du groupe français en voyant le loup
suivre les chiens !
Philippe reçut son collègue à bras ouverts, il s’informa :
-
Tu as apprivoisé
un loup ?
-
On peut dire ça
comme çà, il ne veut plus me quitter !
-
Mais je le
reconnais dit Jacques, c’est le loup qui vit avec les hommes de la steppe, il
fut apprivoisé par un inuit et depuis ne sait plus chasser. Il a dû suivre une
louve, quand il t’a vu, il a attendu que tu le nourrisses !
-
C’est exactement
ce que j’ai fait s’esclaffa Alain !
A partir de là le loup connaissait son chemin, il regarda fixement
l’homme qui l’avait nourri comme pour le remercier, ensuite il s’enfuit
pour rejoindre le groupe inuit.
Elena
tres belle histoire, chere Ln, elle nous a rappelé le film "danse avec les loups", l'amitié avec un loup, pourquoi pas ! bonne semaine et grosses bises
RépondreSupprimerC'est une belle histoire Elena, merci
RépondreSupprimerBisous et belle journée
fontaine
très joli récit, Elena;
RépondreSupprimerbelle journée;
bonjour elena ... j'aime bien ton histoire mais je me dis que finalement, ce loup aurait du rester sauvage .. les inuits ne lui ont pas rendu service en l'apprivoisant .... je me demande comment il est perçu maintenant dans sa meute ??
RépondreSupprimergros bisous et bonne journée
C'est assez courant, il y a même des loups qui font des petits aux chiens sibériens.
Supprimerpalpitant
RépondreSupprimercaptivant
émouvant
anti'paraplégiquement
écrit
vivant
coloré
sans rien qui fêle ou patraque l'imaginaire
une réussite
TON chercheur boulingueur
est un artiste
j'ai lu jusque au bout
et en redomande
encore et encore
Merci de ta fidèle amitié.
RépondreSupprimerJ'attends mes grands qui arrivent demain.
Hier, en fin de journée, je suis ENFIN allée marcher SEULE, pendant deux heures, dans les parcs près de chez moi, autour d'un étang que l'on nomme l'étang ST NICOLAS àe ANGERS.
GROS BISOUS et merci pour tes écrits qui sont si agréables.
Je vais offrir à mon petit fils la pléiade de Stefan ZWEIG en deux volumes et j'ai le plaisir d'en avoir la primeur en attendant sa venue. Comme c'est agréable de tourner les pages.
mon premier blog pendant 2 ans que sur le loup ...j'en suis tombée amoureuse en Tchéquie dans les années 80 , mais je devais deja l'aimer enfant ...croc blanc de Jack London .....
RépondreSupprimerbisous et belle semaine
Bonjour Elena,
RépondreSupprimerAurais-tu donné l'hospitalité à un de nos petits korrigans moqueurs ? J'avais terminé mon com quand ta page s'est volatilisée ?
Tu nous contes une belle histoire d'amitié et de confiance entre ce loup et les hommes, mais seul comment ce loup peut-il survivre s'il ne sait plus chasser ?
Très belle journée à toi.
Bisous.
Prima
Tu sais il faisait très chaud hier aussi en Bretagne,et il y avait beaucoup de bateaux sur la mer... aujourd'hui les vents, bien que faibles, sont de nord, nord-est, donc nous avons une légère baisse de la chaleur... j'apprécie!
RépondreSupprimerBisous
une belle histoire ...entre l'animal et l'homme....la faim fait aussi des miracles....merci de ce conte charmant
RépondreSupprimerbonne semaine....bisessssssssssss
claude
elle est très belle cette histoire
RépondreSupprimeret si rare de voir un loup agir ainsi
mais il y a eu un travail fait en amont
gros bisous
de la reconnaissance que certains hommes n'ont pas !!
RépondreSupprimerdans le mercantour on peut voir encore des loups
bisous
Bonjour Elena,
RépondreSupprimerUn bel écrit.
Les hommes et les animaux, toujours de belles histoires.
Bonne fin de journée
Bises
salut
RépondreSupprimerune belle histoire de loup que l'on peut même raconter aux enfants
bonne journée
hou lala j'ai peur du gros méchant loup gros bisous
RépondreSupprimerIl existe souvent des rapports étranges entre homme et animal.. c'est généralement très touchant .. j'ai pensé à la pianiste Hélène Grimaud l'amie très proche des loups.. j'aime beaucoup cette histoire.. une leçon d'humanité en quelque sorte.
RépondreSupprimerJe t'embrasse.