ALEXIS
Il
est venu de Kharbin en 1960, dans le groupe de Wladimir, dans une maison de
retraite russe. Il avait été enseignant,
puis travaillé pour les chinois et appris le livre rouge de Mao, il avait aussi
changé plusieurs fois de nationalité. Alexis avait eu plus de chance que
d’autres, il avait épousé une chinoise et avait pu trouver du travail plus
facilement, après l’enseignement on l’autorisa à être vendeur avec son épouse.
Un fils naquit de leur union, quand le fils eut 8 ans, sa mère mourut d’un cancer,
et le père fut prié de choisir parmi un pays d’Europe ou d’Amérique, il choisit
la France et put emmener son fils avec lui.
Le
groupe comportait un garçon de 10 ans qui s’appelait Vassia, enfant très typé
ressemblant plus à la mère qu’au père.
Au
début la Directrice trouva un établissement pour Vassia qui pouvait étudier le
russe et le français, le gamin ne parlait que russe et chinois. Le fils vivait
dans l’établissement scolaire et revenait pour les vacances scolaires voir son
père.
Un
enfant s’élève avec de l’argent malheureusement et la Directrice proposa à
Alexis d’apprendre le métier de pope, il n’avait fait aucun effort pour
travailler : il était plutôt mou. C’est ainsi qu’il étudia le métier de
pope, il réussit l’examen, il travaillait dans différentes églises russes et
rentrait dès qu’il avait fini un remplacement. Il n’était pas vraiment croyant
et son camarade Wladimir le faisait enrager, il n’avait pas le choix.
La
vie coulait doucement et Vassia eut 18 ans, il voulait aller dans une école
supérieure, il n’en était pas question, la paye de son père ne le permettait
pas. Un jour la Directrice les fit venir, elle était triomphante, elle avait
réussi à obtenir une bourse pour le gamin, le père n’y avait même pas pensé.
Vassia fit des études supérieures et réussit à avoir son logement, un métier
intéressant et une épouse.
Alexis,
n’était pas très dégourdi, il n’aimait pas son travail, pas la vocation, il
n’allait pas toujours où il était envoyé, il n’avait presque pas de moyens mais
vivant dans une maison de retraite il ne se plaignait pas.
Son
fils finit par ne plus venir, la dernière fois qu’il le vit se fit pour le
mariage, il ne sut pas s’il était grand-père ? Il avait l’âge d’être
grand-père avec son fils, s’étant marié sur le tard.
La
vie continua, Wladimir partit ailleurs, Alexis s’ennuya mais ne le montra pas,
il vivotait avec l’espoir de revoir Vassia.
Le
vit-il, je ne sais pas, je l’ai perdu de
vue ?
Elena
bonjour Elena
RépondreSupprimerje pense que pour le Russe , d'ailleurs pour d'autres langues aussi, c'est plus facile à apprendre, à prononcer si on a eu la chance de l'avoir entendu régulièrement dès l'enfance
ce qui manque dans l'enseignement des langues en France
bisous
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerBonjour Eléna, le camarade Wladimir était au final un oiseau de mauvaise augure pour le bon et brave Alexis, l'œil de Moscou en quel que sorte....
RépondreSupprimeron peut dire ça comme ça !
Supprimerla difficile vie des emigrés, pas toujours facile de s'adapter à une autre culure , en perdant ses racines, bon weekend chere Ln grosses bises
RépondreSupprimerIl y a des vies difficiles, des destins auxquels on ne peut échapper. Bon week end Elena
RépondreSupprimerJuste un petit coucou rapide pour te souhaiter un agréable week-end sans trop de chaleur quoique ça n'a pas l'air de s'arranger. bisous
RépondreSupprimerLa vie n'est pas un long fleuve tranquille
RépondreSupprimerPas de chance pour les glaces
RépondreSupprimer