HAINE (fin)
Jacques, fut
mis au courant, il savait qu’il était suspecté. Il fallait qu’ils trouvent des
gens ayant pu le voir, il n’avait pas quitté l’église Saint-Philbert, quand il est entré, Colette n’était plus là.
Il se demandait qui avait intérêt à la tuer, elle n’avait pas d’ennemis, ils ne
venaient pas assez souvent pour ça.
Il se rappela
de Colette à 20 ans, elle était resplendissante, ils étaient si amoureux, la
première fois qu’ils sont venus ici. Dix ans plus tard, ils étaient encore
amoureux. Maintenant il était triste, il l’aimait mais il n’était plus amoureux
d’elle, elle s’en était rendu compte et devenait de plus en plus jalouse sans
raisons. Jacques tressaillit «Pouvait-elle savoir qu’il l’a
trompé ? » Cela n’aurait rien changé ; Que s’est-il passé depuis
notre retour se demandait-il ?
On frappa à
la porte et Thérèse entra, un sourire aux lèvres.
Le lendemain,
Il y avait la reconstitution. Jacques, l’inspecteur et le commissaire se
retrouvèrent au passage du Goix, à mer basse. Jacques ramassa des moules, prit
la voiture, les autres suivirent, il alla devant l’église et attendit, au bout
d’un moment, il sortit et entra dans l’église, ressortit et pris sa voiture
jusqu’ au bois de la chaise.
Le
commissaire le suivit en remarquant :
-
Vous n’avez pas lu le journal, pourtant vous
m’avez dit que vous lisiez le journal en l’attendant.
-
Exact, je ne l’ai pas pris, un oubli de ma
part.
-
Savez-vous pourquoi votre femme voulait se
confesser ?
-
C’est le genre de choses qu’elle ne m’aurait
jamais dit répondit Jacques étonné.
A ce moment
la logeuse entra tenant des fioles dans la main. Elle dit triomphante :
-
J’ai trouvé ça caché dans ma cuisine,
derrière mon trousseau de clefs, à part vous et Madame Martin, personne
n’entrait ici !
Le
commissaire examina les fioles, c’étaient des antidépresseurs, une boîte de
somnifère également.
-
Votre femme prenait des médicaments ?
-
Depuis un an, elle se faisait suivre par un
psychiatre et prenait des antidépresseurs dit Jacques, je ne vois pas pourquoi
c’est ici ?
-
Des somnifères également demanda le
commissaire ?
-
Pas à ma connaissance.
Un silence de
plomb se fit dans la pièce, à ce moment Thérèse entra, elle salua le
commissaire, rougit légèrement en voyant Jacques, ce qui n’échappa pas au
commissaire.
Il lui demanda de passer au commissariat, simple routine, en tant que fille de
madame Guidou.
Thérèse
arriva, élégante, tout comme sa mère la dernière fois, cela fit sourire le
commissaire. Il lui demande :
-
Vous connaissez Jacques Martin depuis longtemps ?
-
Depuis mon enfance dit-elle en souriant
-
Depuis combien de temps êtes-vous amoureuse
de lui ?
-
Comment le savez-vous, dit Thérèse le
regrettant aussitôt
-
C’était une simple intuition, en vous voyant
rougir en présence de Mr Martin.
Thérèse soupira, le commissaire la pressait de parler, elle n’était
pas coupable, elle dit ce qu’elle savait :
-
L’an dernier, Madame Colette est repartie une
semaine, un des enfants avait besoin d’elle. Nous sommes sortis ensemble, nous
avions bien ri, il n’a que 42 ans, sa femme est ennuyeuse, ils ne s’amusent
jamais ensemble, je ne les voyais jamais rire. Le 3e jour, j’ai cédé
à ses avance, il faut dire qu’il me plaisait. J’ai appris qu’il ne désirait
plus son épouse – Quand Madame Colette est revenue, elle m’a regardé d’une
drôle de façon, elle ne m’a jamais fait aucun reproche, elle surveilla pour que
nous ne soyons plus seuls.
Le commissaire réfléchit :
-
J’ignore si cela peut faire avancer les
choses, vous pouvez partir.
Il demanda au médecin légiste :
-
Vous pouvez me dire l’heure la plus exacte
possible pour madame Martin s’il vous plaît, je voudrais savoir aussi si elle a
ingéré des médicaments et lesquels.
Il s’assit et se mit à étudier le dossier, dans sa longue carrière il
n’a pas connu plus de trois meurtres, il fallait que ça tombe à quelques mois
de sa retraite.
Jacques vit Thérèse entrer, elle lui raconta son entrevue. Il pâlit et
dit
-
Tu veux qu’on m’inculpe, déjà le commissaire
pensait à moi mais là il en sera sûr.
Elle ne dit rien et voulut l’embrasser, il la repoussa. Certes, elle
était jeune et belle mais bien moins intelligente que sa femme, jamais Colette
n’aurait avoué son aventure à un tel moment.
Le médecin téléphona au commissaire :
-
Vous aviez raison, elle a avalé des
antidépresseurs mais une boîte de somnifères, j’ai su par hasard que c’est le
Dr Guillon qui la lui a vendue.
-
Merci, je crois que tout devient clair.
Le commissaire alla chez le Dr
Guillon exerçant à Noirmoutier. Il demanda : pour quelle raison madame
Martin avait demandé des somnifères. Il répondit, qu’elle en prenait
régulièrement depuis un an, elle dormait mal.
Le commissaire dit :
-
Saviez-vous qu’elle prenait des
antidépresseurs ?
-
Non, elle ne me l’avait pas dit, c’est
contradictoire dit-il très ennuyé
-
Quels effets cela peut-il faire, le mélange
des deux ?
-
Un coma, tout dépend de ce qu’elle prend
Le commissaire montra au médecin les médicaments qu’elle prenait, il
fonça les sourcils « Je me demande pourquoi elle ne m’en a pas parlé, je la connais depuis près de 20
ans ? »
Le commissaire rentra et fit demander Jacques.
Vous n’êtes pas coupable légalement, vous pouvez partir lui dit-il
-
Alors qui est coupable ?
-
Votre femme a voulu mourir, elle espérait que
je vous soupçonnerais
-
Je ne comprends plus ?
-
Vous avez trompé votre épouse il y a un an,
elle l’a su de suite et ne vous l’a pas pardonné – Je crois même que votre
femme devait vous haïr, elle vous aimait, pas vous, elle a voulu se venger –
Vous allez me demander comment ? C’est simple, elle est entrée parler au
prêtre comme elle vous l’a dit, ensuite elle est sortie par derrière, vous
lisiez votre journal, vous ne l’auriez
pas vu de toute façon, j’ai su qu’elle a pris un taxi pour la déposer au
passage du Goix, elle lui a dit qu’elle attendait une amie là-bas. Quand elle
fut seule, elle avala les médicaments, on a trouvé une petite bouteille d’eau
dans sa poche. Après elle a attendu que l’eau monte, il se peut qu’elle soit
tombée dans le coma à ce moment, ou elle a pu marcher dans l’eau, il n’y avait
personne, les médicaments l’auraient empêché de nager.
-
Pourquoi croyez-vous qu’elle me haïssait
demanda Jacques ?
-
Si ce n’était pas le cas, elle aurait fait
autrement ou vous aurait laissé un mot. On ne trouva nulle part de lettres de
sa part. Elle savait que vous serez le suspect N° un !
Jacques fut foudroyé par la nouvelle, il demanda au commissaire de ne
rien dire aux enfants. Il ajouta qu’il ne pensait plus revenir à Noirmoutier.
FIN
Wow super post pour la fin
RépondreSupprimermerci, bise
Supprimerfinalement il a une conscience , pas son amie
RépondreSupprimerbisous
il faut pas dévoiler si d'autres le lisent lol ! Bisous
SupprimerVoilà une fin inattendue, j aime beaucoup. Bises. Celine
RépondreSupprimerc'est le but, merci ! Bise
SupprimerIl va avoir sa mort sur la conscience ce pauvre homme....Bravo pour l'intrigue c'est bien mené.
RépondreSupprimerJ'étais a Genève d'où mon silence ces derniers jours..
Bisous bon début de weekend
Contente de ton retour ! Bisous
SupprimerBon week-end
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