ADIEU MAISON
Berthe s’assit dehors, le soleil ne tapait pas trop fort et c’était si
agréable de voir sa maison !
Le muscat donnait sur le mur du hangar, tandis que le chasselas
descendait sur la maison. Elle se souvenait qu’ils avaient découvert le raisin
par hasard et l’avaient laissé pousser. Les enfants venaient toujours à cette
époque pour cueillir les fruits : raisins, figues, noix… Elle leur
préparait de la gelée de coing et des confitures de mûres avec l’aide de son
mari.
Marcel était mort depuis déjà cinq ans, sans lui la vie à la campagne
n’était plus la même ; elle ne pouvait pas bricoler, l’arthrose l’en
empêchait et l’âge aussi.
Berthe vit le chêne au fond du champ, ils avaient tout fait pour le
garder, il était si majestueux. Les petits enfants aimaient y jouer, il y avait
toujours de l’ombre ! Elle se rappela les cris des enfants, les rires et
la piscine qu’ils dépliaient tous les ans. Une larme coula sur sa joue, ils
étaient tous dispersés et n’avaient plus le temps de venir. Elle n’avait pas vu
ses enfants depuis presque un an et les petits enfants idem.
Berthe admirait l’altéa qui avait bien poussé, elle avait voulu qu’on
le coupe, il était trop épais mais il a résisté à tous les traitements et se
portait à merveille !
Elle chercha Mistigris des yeux, il avait dû se cacher, les valises lui
faisaient toujours peur, la voisine avait promis de s’en occuper. Elle
entendit :
-
Madame Berthe il
va être l’heure ;
-
J’arrive
répondit-elle essayant de tout photographier dans sa mémoire.
Là-bas, dans la maison de retraite elle aura le temps de se remémorer
sa maison ainsi que sa vie. Elle n’aura que ça à faire, les enfants passeraient
une ou deux fois l’an puis
l’oublieraient pour des occupations plus importantes.
Elle se leva péniblement, vit Mistigris, lui fit un signe d’adieu et
rentra dignement, cachant sa peine.
Elena
bonjour Ln, oui la destinée de beaucoup, rester dans sa maison, ses souvenirs, je ferai tout pour y reussir , mais on ne peut jurer de rien !! bonne santé amities et bises
RépondreSupprimerLe plus triste de tout c'est de devoir laissé son compagnon a 4 pattes derrières ça ça va lui manquer et, a lui aussi. Bisous bon mercredi
RépondreSupprimerbonjour Elena
RépondreSupprimeron a tous peur de finir ainsi, on a pu préserver mes parents de ce triste sort.
beaucoup de tristesse dans ton texte, laissez sa maison et son ami à 4 pattes, quel déchirement....bises.celine
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