ENTERREMENT
Quand Lisette mourut tout le monde fut stupéfait, elle avait une santé
de fer. Son mari annonça qu’elle était morte d’une crise cardiaque et que
c’était courant dans sa famille.
Tout le monde savait que le couple ne s’entendait plus depuis des
décennies et ne vivaient ensemble qu’à cause de l’argent. Gérard ne voulait pas
vendre la maison et, ils étaient mariés sous la communauté. Lisette n’avait pas
beaucoup travaillé et sa retraite était mince, par contre elle était hyper
active ! Outre la chorale, elle était inscrite à des cours de poterie puis
à un organisme contre le cancer où elle participait à la vie associative.
A l’enterrement il y eut une foule immense, la chorale chanta une
dernière fois ses chants préférés. Gérard avait une mine affreuse, ses fils
l’évitaient. A partir de là les commérages allèrent bon train, Germaine
souffla :
- Si les fils ne lui parlent pas, c’est qu’il est coupable !
- Tu crois qu’il l’aurait tué demanda Simone ?
- Tuer, je ne sais pas, mais rendu malheureuse pour sûr !
-On ne meurt pas brusquement à 67 ans ajouta Jocelyne.
Un groupe se forma sur la place de l’église et les commérages allaient
bon train.
Brusquement le curé dispersa la foule ; c’était un homme d’une
cinquantaine d’années qui connaissait bien ses ouailles :
-
Quand le cœur
lâche ça ne prévient pas et c’est ce qui est arrivé à notre regrettée défunte,
le médecin n’a pas jugé bon de demander l’autopsie alors n’essayez pas de faire
plus que lui !
Il partit sans se retourner vers le cimetière, les gens le suivirent
honteux, plus aucune remarque ne fut
entendue. Les personnes embrassèrent aussi bien le père que les fils. Gérard ne
cachait plus ses larmes.
Simone dit en s’éloignant :
-
Il a dû l’aimer,
le pauvre homme !
-
Chacun d’eux
cache sa peine en solitaire, ils n’étaient pas bavards répondit Germaine.
-
Après tout elle
ne fut pas malheureuse renchérit Jocelyne.
La foule se dispersa laissant la famille se recueillir en paix. L’époux
dit aux fils :
-
Pourquoi
fallait-il que j’en parle à toutes ces commères, tout juste si elles ne
m’auraient pas accusé !
-
Maman les
aimaient, mais quel soulagement de les voir partir ajouta le fils aîné. Le
benjamin opina de la tête, pour lui ce fut un calvaire d’entendre toutes ces
pies bavardes !
Elena
Ah les commérages, les langues vont bon train dans les villages ou les quartiers, certaines personnes n'ont que ça à faire ! Mais le jour d'un enterrement je n'avais encore jamais vu ça ! Bisous et une belle journée
RépondreSupprimerbonjour chere Ln, ah les commerages font bien du mal , jusqu'à faire facher des familles, triste ! amities et bises
RépondreSupprimerbonjour
RépondreSupprimerla rumeur !! combien de méfaits à cause d'elle
bisous
Le chien aboie, la caravane passe. Il en va de même pour le corbillard et la file de commères.
RépondreSupprimerBon week-end
RépondreSupprimermerci pour tes commentaires sur mes articles, peu présente sur la blogo, beaucoup de travail en ce moment, vivement les vacances....toujours aussi fan de tes textes, elle court , elle court la rumeur. bises.celine
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