LA GRANDE ECOLE
La première fois que je mis les pieds à la grande école, en Haute Savoie, je fus complètement perdue, pour commencer on ne disait pas soixante-dix ou quatre-vingt-dix mais septante et nonante, en tant que parisienne de 7 ans je fus déboussolée et je refusais de dire septante ou nonante. Mon refus me valut un quart d’heure d’enfermement dans une cave pendant la récréation, j’entendais les bruits mais la lumière filtrait à peine et dans le noir j’avais peur et je pleurais silencieusement.
Je n’avais pas l’accent savoyard et les enfants m’ignoraient, j’eus du mal à me faire accepter, je dirai même que j’ai eu des camarades vers la fin de l’année scolaire au moment où mon père est venu me rechercher.
Perturbée je n’avais pas de très bonnes notes sauf en français, j’avais un blocage mathématique et les coups de règles sur les doigts n’y changèrent rien.
Le seul bon souvenir que je garde de mon année d’école en Haute Savoie fut un jour où un couple de jeunes mariés arrivèrent et distribuèrent des dragées aux élèves. C’était la première fois que je voyais une belle robe blanche et je fus éblouie.
J’aimais le chemin que nous prenions pour aller à l’école car à chaque saison il changeait de couleur, de fleurs ou de neige et j’admirais la nature pendant 30 à 40 minutes de trajet environ. Etant une élève obéissante je reçus peu de punitions, l’institutrice me montrait son indifférence et un peu d’agacement pour ma différence avec les autres enfants.
Elena 2014
Je me souviens comme si c'était hier de ce jour-là
RépondreSupprimerJoliment écrit
Bon et doux mardi ELENA
Bisous
timilo
Pour de nombreux enfants, l'entrée à la "grande école" n'est pas toujours synonyme de fête même si les années de "maternelle" les ont déjà un peu aguerris.
RépondreSupprimerLe premier jour de la "grande école" reste toujours dans la mémoire des souvenirs....
RépondreSupprimerBises et une agréable journée Elena !
pas tres agreables tes debuts à la grande école, être differente en plus, pas facile et ton institutrice montrait peu de comprehension , heureusement les beautés de la nature compensait tes difficultés à l'école, bonne journee chere Ln, bisous
RépondreSupprimerla différence est objet d'indifférence
RépondreSupprimeret parfois plus grave de dérision
et mm d'une mise à l'écart
et dégénère en moqueries permanentes
sinon mm d'ostracisme ricaneux
tous l'avons subi à qq moment
qt à moi la différence me ravit
pardon
ce n(est mm pas mon éducation
c'est ds ma génétique
un repas très classique indien, un plat en métal avec 4 creux, du riz, du dal (lentilles) et des légumes avec un chapati et de l'eau , le tout à volonté mais je n'ai pas pu prendre de photo, trop exigu, manque de recul et trop de monde ou alors, j'était sur la photo tenant mon assiette et donc, je ne publie pas;
RépondreSupprimerbelle journée, Elena
Bonjour, Elena
RépondreSupprimerPas toujours facile l'intégration, mais joliment écrit.
Je te souhaite un bon mardi.
Bisoux
dom
a partir de mes 15 ans j'ai eu les cours d'état par correspondance ... fini l'école mais moi j'aimais bien les cours , les profs ... les rires avec copines , de bons souvenirs
RépondreSupprimersalut
RépondreSupprimerce n'est pas toujours évident de se faire accepter des autres
bonne journée
la période d'adaptation n'est pas toujours facile pour une enfant
RépondreSupprimerà cette époque je suppose qu'il n'y avait pas d'encadrement pour ces enfants dans cette situation
c'est quand même dommage ces punitions
Belle fin de journée
ti bo
J'ai appris à lire en Maternelle dans un préventorium. Je suis donc entré, à mon retour ici, directement en CE1. Ce ne fut pas une véritable partie de plaisir. Je souffrais en maths, puisque je n'en avais pas fait en Maternelle, et j'étais considéré comme petit. Pas trop drôle du tout ! Mais, j'aimais apprendre, cele compensait ...
RépondreSupprimerJe ferais mieux de me relire. Je voulais dire : "Pas drôle du tout ! Mais j'aimais apprendre, cela compensait."
RépondreSupprimerBonjour Elena,
RépondreSupprimerC'est mon changement de lieu et d'école qui fut difficile, j'arrivais d'une ville qui n'était plus que ruines dans un petit village en Normandie, trop scolaire, trop studieuse, toujours en tête de classe, je fus un peu rejetée... Ce fut un mauvais passage, je ne leur ai pas gardé rancune, sans ton écrit c'était depuis de longues années oublié !
Très belle fin de journée.
Bisous
Prima
Pour ma fille dans les années 80 ce fût pire, nous changions de pays et de langue. Mais les enfants se font à tout...
RépondreSupprimerje me souviens que des 2 dernières années de scolarité en primaire, avec ma soeur on a été aussi pas mal ballotées !!
RépondreSupprimerpour le voyage on a payé que les taxes, on avait cumulé des miles avec Air Francr
de merveilleux souvenirs pour nous tous;
RépondreSupprimerbelle journée, Elena;
Bonjour elena... Oui être différent ne fait pas toujours bon ménage avec certains! Bien sur c'était hier .... Mais je pense que cela existe encore malheureusement.
RépondreSupprimerJ'imagine la petite fille que tu étais entrain de lever les yeux vers la clarté de la cave, la tristesse et la déconvenue devant tant de méchanceté. Je ne trouve pas le monde des enfants si beau que cela parfois.... Et quand les grandes personnes font preuve d'indifférence, une preuve d'un manque de pédagogie, et plus encore une carence affective. Très beau récit elena je "t'ai vu". Bisous pour toi. Anne.
petit coucou du jour
RépondreSupprimerje te souhaite une agréable journée
ti bo du mercredi
J'aime bien votre blog et passe souvent le voir , mais en silence , car comme cette élève je m'exprime mal
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